• On commence la session du jour par l'article d'hier que je n'ai pu faire à temps, sur X du studio CLAMP.

    X de CLAMP

    Nom Original: X(TV)

    Auteur: CLAMP

    Années de production: 2001-2002

    Catégorie: Shônen/Seinen

    Genre: Action, Fantastique, Romance

    Studio: Madhouse Production, Bandai Visual, Kadokawa Group

    Durée: 24 épisodes de 22 minutes

    X de CLAMP

    Premier manga du studio CLAMP que j'ai découvert, X est resté dans les placards jusqu'à aujourd'hui. Pour être franc, je ne porte pas dans mon coeur ce studio que je considère comme peu compétent et se reposant entièrement sur ses lauriers et cette impression a débuté avec cet anime. X se déroule dans un notre monde, au Japon. Six ans après avoir quitté Tokyo, le jeune Kamui Shirô est de retour dans la ville de son enfance. Après la mort de sa mère, il est décidé à exaucer son dernier souhait, récupérer l'épée sacrée détenue par la famille de ses amis d'enfance Kotori et Fûma. Malgré les retrouvailles, Kamui fait tout pour maintenir de la distance avec ses anciens amis, le garçon se montre froid, solitaire voire même cassant. En parallèle à son histoire, on découvre deux clans distincts, chacun cherchant à récupérer Kamui de son côté. En effet le jeune homme est connu pour posséder des pouvoirs exceptionnels et pour tenir le destin du monde dans sa main. Deux clans, deux visions du monde. Les Dragons du Ciel menés par la princesse Hinoto, regroupent les Sept Sceaux et veulent laisser une chance à l'humanité malgré tous ses défauts. Les Dragons de la Terre menés par Kanoe, la soeur d'Hinoto, regroupent les Sept Anges et veulent détruire l'humanité pour protéger la planète. Chaque groupe sera composé de six membres et d'un Kamui. Quel côté choisira le jeune garçon ? Et qui sera le second Kamui qui s'éveillera une fois son choix fait ? Pour le savoir, vous savez quoi faire.

    X de CLAMP

    Même si je n'aime pas CLAMP je dois quand même saluer leur travail. Le scénario de X part sur une très bonne base et mélange habilement l'action, la romance, la philosophie et les dilemmes moraux. C'est bien écrit et la superbe bande-son de l'anime contribue à créer une ambiance marquante. C'est en tout cas là-dessus que démarre la série. Malheureusement le niveau ne se maintient pas, la faute à un rythme beaucoup trop lent. Si encore cette lenteur servait à mettre en valeur des personnages ou à imbriquer des petits éléments scénaristiques pour ensuite donner lieu à des moments majeurs de l'histoire on aurait accepté mais ce n'est pas le cas. Régulièrement, il ne se passe rien. Mais vraiment rien, de l'attente pure et dure sans aucun autre but que de faire durer un peu plus longtemps l'anime. Pourtant ils avaient de quoi s'en servir, les personnages sont creux, répétitifs, souvent incompréhensibles et sans aucun charisme alors qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'y avait rien à faire avec ces temps morts. Et puis un petit conseil si jamais vous avez envie de regarder l'anime, nous sommes en Novembre-Décembre et comme souvent à cette période de l'année, le moral n'est pas au plus haut, c'est normal c'est humain. Donc je vous conseille de ne pas le regarder maintenant, X est sans aucun doute le manga le plus déprimant qui soit. Sincèrement c'est une sorte de suicide moral assez lent. Tout va mal tout le temps, tout le monde est dépressif et si vous ne l'êtes pas encore, vous le serez bientôt. Le pire c'est qu'on essaye d'inverser la tendance avec un vieux message moral tout pourrave à la fin de l'anime. Genre "on vous a déprimé tout le long de l'anime, mais en fait c'était pour vous donner envie de vivre avec cette fin". C'est régulier dans les animes ou même les films d'animation mais c'est bien fait en général, là c'est de la daube. C'est donc dommage d'assister à un tel gâchis tant l'anime partait bien. Par contre c'était sympa de revoir le syndrome DBZ, celui des combats de cinq minutes qui durent huit épisodes. C'est un peu comme les murs invisibles dans les jeux vidéo, ça n'existe plus depuis dix ans mais quelques irréductibles ne veulent pas qu'on les oublie.

    Techniquement pour finir, ce n'est pas incroyable. J'entends par là que j'en ai marre du chara-design fainéant de CLAMP. Tous les personnages sont identiques, même visage, même physique, mêmes proportions ça devient gonflant. On ne distingue pas les femmes des hommes et on se mélange les pinceaux pendant quelques minutes le temps de reconnaître les persos. Y a un moment va falloir apprendre à faire d'autres formes de visages, ce que CLAMP fait passer pour de la maîtrise est en réalité un degré rare de glandage. Plus de vingt ans à faire la même chose et personne ne trouve rien à redire ? Le public me semble bien indulgent. En dehors de ça l'anime est très correct. L'animation est fluide, plutôt belle et les effets spéciaux claquent pas mal(sauf pour les shikais dégueulasses). C'est assez bien foutu mais c'est sans doute un des seuls aspects corrects. Un mauvais anime donc, mais c'est CLAMP quoi. Un travail très inégal, parfois bon parfois mauvais. Là c'est mauvais, et déprimant en plus.

    X de CLAMP

    Note finale : 05/20

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  • On continue dans les animes avec une oeuvre bien connue du grand public : Escaflowne.

    Vision d'Escaflowne

    Nom Original: Tenkuu no Escaflowne

    Auteur: Hajime Yatate, Sunrise, Shoji Kawamori, Yumiko Tsukamoto

    Années de production: 1996

    Catégorie: Shônen

    Genre: Action, Fantastique, Science-fiction

    Studio: Sunrise

    Durée: 26 épisodes de 22 minutes

    Vision d'Escaflowne

    Anime emblématique de la fin des années 90, Escaflowne est issu d'une idée du studio Sunrise auteur de la légendaire saga Gundam ou plus récemment du catastrophique Code Geass. Décliné sur de multiples supports comme le manga, le jeu vidéo ou le light novel il est devenu une référence de cette époque. J'ai pour ma part vu l'anime pour la première fois sur MCM il me semble, il y a quelques années déjà et je n'ai pas du tout été satisfait. Mais avant d'en dire plus, voyons le synopsis.

    Hitomi est une lycéenne très bonne en athlétisme qui a hérité des pouvoirs de voyante de sa grand-mère. Sociable et appréciée de tous, elle est également amoureuse du capitaine de l'équipe d'athlétisme et est prête à tout pour attirer son regard. C'est pourquoi un soir elle tente de battre un record sous ses yeux mais en plein milieu de l'exploit, un éclair frappe et en surgit un jeune garçon habillé comme à l'époque médiévale européenne. Suivi de près par un immense dragon, le jeune garçon n'a d'autre choix que de se battre. Autour d'Hitomi se déroule alors un combat violent et effréné qui voit finalement le garçon l'emporter. Il se présente alors comme Van auprès d'Hitomi. A peine a-t-elle le temps de se rendre compte de ce qui s'est passé autour d'elle qu'Hitomi est téléportée dans un autre monde, celui de Van, appelé Gaïa. Un monde magique très typé heroic-fantasy d'où elle peut apercevoir la Terre au loin, appelée Lune des Illusions. Complètement perdu, elle suit Van sans autre choix jusqu'à leur rencontre avec Allen Schezar, un chevalier du royaume d'Astria. Les deux hommes bien que rivaux vont devoir s'allier contre leur ennemi commun, le royaume de Zaïbacher. Pour combattre, ils utilisent leurs guymelefs, des robots géants aux pouvoirs magiques phénoménaux : Escaflowne et Sheherazade. Hitomi va alors bien malgré elle se retrouver au coeur du conflit.

    Vision d'Escaflowne

    Au niveau du scénario, sur le papier, c'est assez sympathique je dois l'avouer. C'est même plutôt bien mis en scène et assez emblématique des années 90. Les trois premiers épisodes sont d'ailleurs de bonne qualité. Malheureusement, c'est très mal rythmé. La première fois que j'ai tenté de regarder la série j'ai cédé au bout de 7 épisodes, la seconde au bout de 14 et à chaque fois à cause d'un ennui mortel qui me tenaillait. C'est chiant. L'histoire pourrait vraiment valoir le coup mais c'est d'un mou abominable. Bon ça peut arriver, dans ces cas là on se dit qu'on va se rabattre sur les personnages où sur l'ambiance unique du titre mais là non plus. Si Van est ultra stéréotypé il reste toutefois le meilleur personnage de l'anime. Hitomi est soulante à souhait et nunuche comme pas possible et Allen manque cruellement de charisme pour le rôle qu'il tient. Les autres passent en coup de vent ou font passer Keroro pour un monstre de charisme. Et du côté de l'ambiance c'est sympathique mais absolument pas incroyable. Le milieu heroic-fantasy est abouti mais pas le milieu SF qui lui est trop en recule sauf vers la fin. J'ai plutôt l'impression qu'il suit le rythme lent de l'anime et même s'il y a une certaine logique, ce n'est pas une bonne chose et c'est la preuve que l'équipe s'est bien rendu compte du problème de son bébé. Rien n'a été pourtant, ils comptaient trop sur le scénario. Scénario qui effectivement me semble excellent vers la fin pour ce que j'en ai lu mais le rythme gâche tout. C'est le genre d'anime qu'on met sur son PC pendant qu'on plie le linge ou qu'on fait la poussière, juste histoire de se créer un fond sonore pour pas trop s'emmerder. Déception donc même si je comprends parfaitement pour le coup qu'on apprécie.

    Vision d'Escaflowne

    Au niveau technique j'ai aussi quelques réserves. Je mentirais si je disais que l'aspect visuel ne m'a pas d'emblée rebuté. C'est vraiment laid même pour cette époque. Seuls les guymelefs sont vraiment soignés, le reste n'est visiblement pas rentré dans les priorités. Je n'aime pas vraiment ce côté du "on prend certains points qu'on fait à fond et le reste ce sera si on a le temps". Tout est capital, on fait tout ou on ne fait rien. Pour la bande-son c'est totalement subjectif, je n'aime pas beaucoup sans pour autant détester. C'est valable même si c'est bien loin d'un bon Gundam. Dans l'ensemble donc Escaflowne m'a déçu, surtout que j'en attendais pas mal de lui. Je comprends qu'on puisse apprécier, je vous encourage d'ailleurs à vous faire votre propre avis, mais ce n'est pas ma tasse de thé. Un anime qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

    Vision d'Escaflowne

    Note finale : 08/20

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  • Orientons nous à présent le fruit d'une coopération franco-japonaise, Ulysse 31.

    Ulysse 31

    Nom Original: Uchuu Densetsu Ulysses 31

    Auteur: Jean Chalopin, Bernard Deyriès, Nina Wolmark

    Années de production: 1981-1982

    Catégorie: Shônen

    Genre: Aventure, Science-fiction

    Studio: TMS, Dic Ent.

    Durée: 26 épisodes de 20 minutes

    Ulysse 31

    Déformation de L'Odyssée d'Homère cette série est l'une des nombreuses productions des années 80 issues d'une alliance entre des équipes françaises et des équipes japonaises. Série phare de cette période, elle reste pour beaucoup l'une des premières grandes oeuvres de science-fiction de l'animation. L'histoire se déroule au XXXIème siècle alors que l'Homme a conquis l'espace. Un aventurier reconnu, Ulysse, fait route vers la Terre pour rentrer chez lui. Mais il est attaqué en chemin par des créatures étranges au service du terrifiant Cyclope, qui menace la famille de notre héros. Ulysse l'abat tout en sauvant son fils Télémaque et les humanoïdes Thémis et Noumaïos. Furieux de la mort du Cyclope, les Dieux condamnent Ulysse à errer dans les limbes de l'Olympe sans ses compagnons. A bord de l'Odysseus il ne peut compter que sur lui-même, sur Thémis, Télémaque et Nono, le petit robot. Faisant route vers le royaume d'Hadès afin de récupérer ses compagnons, Ulysse et son groupe n'auront d'autre choix que de combattre les Dieux.

    Ulysse 31

    Comme on peut le voir, le scénario original est déplacé à une époque très lointaine dans le futur et dans un univers SF très assumé et plutôt bien foutu. Personnellement je le dis tout de suite, je n'apprécie pas cette série, pourtant je dois reconnaître un certain cachet à ce qui a été crée dans cette collaboration. Cependant on s'habitue vite et cela ne change pas grand chose sur le déroulement de l'histoire. C'est plutôt bateau et d'une prévisibilité limite flippante mais je peux comprendre qu'à l'époque on aimait ça. Moi j'ai trouvé ça ennuyeux tout du long même si j'ai plutôt apprécié l'idée de base. Pour le reste c'est loin d'être passionnant et j'avais huit ans quand je l'ai vu. Même l'indulgence de l'enfance ne me l'a pas fait passer pour sympathique. Ce n'est donc pas mauvais, mais pas bon non plus. Trop simpliste et trop convenu sans doute.

    Ulysse 31

    Techniquement ce n'était pas non plus une bombe atomique. Les dessins sont quand même assez grossiers sauf en ce qui concerne l'Odysseus superbement fait mais dans l'ensemble, ce n'est pas génial. C'était tout à fait tolérable mais certainement pas incroyable, même en 1981. Par contre je n'ai pas grand chose à dire sur l'animation, elle est assez souple et génère de belles images par rapport aux concurrents. Pour la bande-son, comme toutes les séries de l'époque elle était bien française avec tout ce qu'il faut de doublages bâclés et de musiques destructrices d'oreilles, et n'ayant pas écouté la VO, je ne commenterai pas ce point là. Dans l'ensemble donc Ulysse 31 est une série originale et l'une des premières à instaurer une dimension spatiale en France. A défaut d'être un hit, c'était quelque chose de sympathique et très grand public qui doit cependant rester dans le passé. L'anime a été très nettement dépassé, trop pour qu'il présente un quelconque intérêt aujourd'hui.

    Ulysse 31

    Note finale : 11/20

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  • J'ai voulu commencer cette chronique avec un nom fort et un visage connu, une légende, mon réalisateur préféré : Hayao Miyazaki.

    Hayao Miyazaki

    Affiliation : Studio Ghibli

    Partie I : Historique

    Présentation générale

    Hayao Miyazaki est un animateur, dessinateur, producteur, réalisateur et scénariste de films d'animation japonais né le 5 janvier 1941 à Tokyo(73 ans), en pleine Seconde Guerre Mondiale. Cofondateur et pilier du Studio Ghibli, il est l'équivalent japonais de Walt Disney et l'égal pour beaucoup d'Osamu Tezuka, le maître de l'animation. Très connu au Japon, il ne connait la gloire au niveau international qu'en 1999 avec l'exportation du chef-d'oeuvre Princesse Mononoke aux USA et en Europe. Il devient alors une référence du milieu et l'une des personnalités japonaises les plus appréciées du public. La longévité de sa carrière(1963-2013), son exigence de qualité dans la réalisation de ses films, ses thèmes favoris et son aura de mystère en font l'une des légendes du cinéma d'animation. Il est à ce titre récompensé d'un Oscar d'honneur en 2014 pour l'ensemble de sa carrière, ce qui témoigne d'une reconnaissance mondiale. Son travail aux côtés d'Isao Takahata, Yoshifumi Kondo ou encore Hiromasa Yonebayashi a notamment inspiré les réalisateurs Satoshi Kon, Makoto Shinkai, Hideaki Anno ou encore Mamoru Hosoda.

     

    Enfance et jeunesse

    Hayao Miyazaki nait le 5 janvier 1941 à Tokyo dans le quartier d'Akebono dans l'arrondissement de Bunkyo. Deuxième d'une fratrie de quatre garçons, sa jeunesse est marquée par un Japon dévasté, chose qu'il n'oubliera jamais et qui reviendra régulièrement dans son oeuvre. Son père Katsuji travaille dans la petite entreprise aéronautique Miyazaki Airplane(qui appartient à son oncle) qui produit les gouvernes des Zeros(avions de chasse japonais, on les retrouve notamment dans Le Vent se lève). C'est en découvrant ce monde que Miyazaki se passionne pour l'aviation et le vol en général. Sa mère est quant à elle une femme stricte mais très intelligente atteinte malheureusement d'une tuberculose vertébrale qui la maintiendra alitée pendant neuf ans. Hayao est très proche d'elle et lui rend hommage dans le récit quasi-autobiographique Mon Voisin Totoro ou encore dans Le Château dans le Ciel avec le personnage de Dora. Pour éviter la guerre, la famille déménage souvent aux alentours du lieu de l'usine Miyazaki Airplane. Hayao passe notamment par Utsunomiya ou Kanuma au nord de Tokyo. Il visite trois écoles en six ans. De 1956 à 1958, il effectue ses années de lycée d'abord à l'école Omiya puis la dernière année au lycée Toyotama. C'est là qu'il découvre le premier film d'animation japonais en couleurs : Le Serpent Blanc de Yabushita Taiji du studio Toei.

    Pour Hayao c'est la révélation. Il tombe amoureux du film et se passionne pour l'animation. Grand fan d'Osamu Tezuka, le mangaka légendaire(Astro Boy notamment) il commence à dessiner mais découvre de nombreuses difficultés dont il n'avait aucune conscience. Quand il se rend compte qu'il copie Tezuka, il brûle tous ses premiers dessins et abandonne l'idée. En 1962 il entreprend des études d'économie à Gakushuin et rédige une thèse sur l'industrie japonaise tout en rejoignant un club de recherches sur la littérature enfantine. Le désir est toujours là et au fond de lui, Miyazaki n'abandonne pas.

    Hayao Miyazaki

    Les premiers pas du maître

    Miyazaki décide toutefois de tenter sa chance dans le milieu en 1963. Il rejoint alors le studio Toei en tant qu'intervalliste(l'animateur clé réalise les séquences capitales, les intervallistes font le reste). Son travail sur Gariba no Uchu Ryoko(Gulliver dans l'espace) en 1965 est tout de suite remarqué. L'homme est alors décrit comme faisant preuve d'un sérieux exemplaire et d'une rigueur à toute épreuve. Il se permet même de critiquer la fin du film et en propose une autre qui est finalement acceptée. Il travaille aussi sur  Les Fidèles Serviteurs Canins puis sur la série Ken, l'enfant loup, la rivale d'Astro, le petit robot(le bébé de Tezuka). Son salaire est alors assez bas mais cela ne l'empêche pas de s'accrocher et de prendre de l'importance au sein du studio. Un grand pas se fait en 1964 alors que des révoltes syndicalistes se produisent au sein de la Toei. Miyazaki prend la tête des manifestants et devient secrétaire en chef du syndicat des travailleurs. Il fait alors la rencontre du vice-président du syndicat, Isao Takahata, celui qui deviendra son meilleur ami et de l'animatrice Akemi Ota, celle qui deviendra sa femme. Ils se marient en 1965, l'année qui marque également le début de la collaboration entre Takahata et Miyazaki. Le projet est Hustle Punch, une série de 26 épisodes. Une fois la série finie, Takahata est choisi pour réaliser Horus, prince du soleil. Miyazaki, qui a 22 ans, y voit sa dernière chance de quitter le monde des animes pour rejoindre celui du cinéma d'animation.

    Il se porte alors volontaire pour le projet. Takahata, Miyazaki et Yasuo Otsuka(qui a travaillé sur le Serpent Blanc) se font alors la promesse de terminer le film malgré toutes les difficultés qui se présentent. Horus sort en 1968, c'est un succès critique mais un échec commercial cuisant. La même année, le jeune Hayao est promu animateur clé et travaille avec sa femme sur Le Chat botté puis sur quelques petits projets en 1969. A ce moment là, la famille est déjà bien remplie avec la naissance en 1967 de Goro et en 1969 de Keisuke. L'un deviendra réalisateur comme son père, l'autre artiste sur gravures. La famille déménage dans la préfecture de Saitama en 1970 et Akemi démissionne pour élever ses fils.

    Avec l'échec d'Horus, Miyazaki se voit contraint de continuer à travailler sur des animes mais décide de se lancer dans le manga pour palier à son ennui. Sous le pseudonyme d'Akitsu Saburo il crée Le Peuple du Désert qui sera publié entre septembre 1969 et mars 1970 dans Shonen Shojo Shinbun. Il continue par ailleurs à travailler sur certains films et à proposer des idées. Mais la Toei ne lui plait plus, il est devenu un animateur confirmé et aimerait avoir plus de libertés.

     

    L'après Toei, l'avant Ghibli

    En 1971, il est contacté par Takahata qui a alors quitté la Toei pour les studios A-Pro. Il claque alors la porte de la Toei et rejoint son ami et senpai ainsi que Yoichi Kotabe chez A-Pro. C'est là qu'il fera son premier voyage international au côté de Yutaka Fujiota, le président de Tokyo Movie, pour aller en Suède afin de convaincre Astrid Lindgren de leur vendre les droits d'adaptation de Fifi Brindacier. Le projet échoue malheureusement mais la Suède laisse une marque indélébile dans l'esprit de Miyazaki qui se passionne alors pour les voyages. Il prend alors l'initiative de découvrir Tokyo, ville qu'il ne connait pas si bien. Il travaille également avec ses deux collègues sur plusieurs épisodes de Lupin III et sur Panda Petit Panda dont le deuxième épisode sort en salle en 1973. En juin 1973 le trio quitte A-Pro et rejoint Zuiyo Pictures, une filiale de Nippon Animation. Ils travaillent pendant cinq ans sur les World Masterpiece Theater comme Heidi ou Marco. Miyazaki découvre ainsi la Suisse, l'Argentine et l'Italie. Admirablement bien perçu, Miyazaki reçoit une promotion en 1978 où il devient réalisateur pour la première fois. Il est en charge du projet Conan, le fils du futur. Cette série d'aventure futuriste au thème écologique va beaucoup le marquer, il s'en servira notamment pour réaliser Nausicaä ou Le Château dans le Ciel. C'est au cours de cette réalisation que Takahata et Miyazaki sont contactés par un certain Toshio Suzuki, rédacteur en chef d'Animage. Le courant passe mal et est rompu mais le futur producteur ne les oublie pas.

    Hayao Miyazaki

    En 1979 Miyazaki quitte Zuiyo pour la Tokyo Movie Shinsha. C'est aussi cette année que sort Le Château de Cagliostro, un film de Miyazaki adapté de Lupin III. Suzuki reprend alors contact avec lui mais Miyazaki refuse de lui répondre. A force d'insistance, Suzuki obtient quelques réponses et crée un contact avec le jeune réalisateur qui jouit d'une forte popularité grâce au Château de Cagliostro, le meilleur film des Lupin III. Il travaille par la suite en tant qu'instructeur pour les animateurs à la Telecom Animation Film. Il réfléchit également de plus en plus à un studio qui lui appartiendrait. En 1982 il travaille sur l'excellente série Sherlock Holmes qui lui sert de prétexte pour discuter régulièrement avec Takahata et Suzuki, qui a reçu à obtenir la confiance des deux animateurs. Il tente également de vendre son projet de Nausicaä à de nombreux producteurs mais essuie de nombreux refus. Suzuki lui propose alors de créer un manga Nausicaä qu'il publierait dans Animage, afin d'avoir l'approbation des fans. Le manga est un succès colossal. Miyazaki en profite pour publier un second manga très proche de ce qui deviendra Princesse Mononoke, Le Voyage de Shuna. En 1983 le projet est validé. Miyazaki choisi Takahata comme producteur et compte sur le soutien de son frère Shiro, qui travaille dans une agence de pub. Il engage également Joe Hisaishi pour créer la bande-son du film, une nouvelle amitié qui ne s'arrêtera jamais. Le projet avance mais l'exigence de qualité hors norme du jeune réalisateur ralentit considérablement les choses. Suzuki prend alors l'initiative de diffuser une annonce dans Animage pour trouver de jeunes animateurs talentueux. Un certain Hideaki Anno se présente alors devant Miyazaki qui l'embauche immédiatement, fasciné par le travail de celui qui deviendra le créateur d'Evangelion. En 1984 Nausicaä sort au cinéma et est un véritable carton. Avec l'aide de la Tokuma Shoten qui produit le film et Animage, le trio d'amis propose la création d'un studio.

     

    La machine Ghibli est en marche

    Le Studio Ghibli voit le jour en juin 1985. Takahata et Miyazaki en sont alors les fondateurs. Le bâtiment qu'ils occupaient depuis avril 1984 devient leur repaire. Mais tout n'est pas rose pour Hayao. Il a du mal à faire face au succès et souffre de la perte de sa mère, décédée en 1983 à l'âge de 71 ans. Pour se sortir de cette déprime, il s'immerge à fond dans le travail et propose une ligne éditoriale inédite au Japon, la réalisation de films. Dans le pays des animes et des OAV c'est une première. La ligne éditoriale est fixée et le travail lancé, Hisaishi devient au passage le compositeur officiel du studio. Le Château dans le Ciel sort en 1986 et est un carton impressionnant. Mais il faut attendre 1988 pour la consécration du studio. Deux projets sont lancés simultanément, deux adaptations de livres. Les difficultés sont nombreuses :  deux éditeurs à satisfaire, la Tokuma Shoten pas franchement chaude et deux équipes d'animateurs à diriger. Pour rendre les choses plus amusantes et moins complexes, les deux amis se lancent alors un défi; réaliser chacun un film et le sortir en même temps dans le même nombre de salles. Mon Voisin Totoro est un carton monumental au Japon alors que le Tombeau des Lucioles jouira d'une réputation internationale immense. Les deux films sont des succès et Totoro se décline en produits dérivés qui vont permettre au studio de gagner suffisamment d'argent pour continuer à travailler en toute quiétude.

    Hayao Miyazaki

    Kiki la petite sorcière sort en 1989 et est lui aussi un grand succès. La même année, Suzuki quitte Animage et rejoint à temps plein Ghibli où il prend le poste de producteur dès 1991 avec Souvenirs goutte à goutte. Dès 1989, Miyazaki met en place un projet pour rendre l'espace du studio accueillant et vivant. Il décide de créer un espace où on aimerait travailler. On lui doit le cadre exceptionnel du Studio Ghibli. En 1992, Miyazaki travaille pour la première fois sur son sujet préféré, l'aviation. Avec Porco Rosso il s'éloigne des thèmes habituels de ses films et parle plus de la guerre. Le jour de la sortie du film les nouveaux bureaux du studio, beaucoup plus beaux et accueillant sont inaugurés dans la banlieue ouest de Tokyo. Les années 1993 et 1994 se déroulent merveilleusement bien avec le premier et seul téléfilm du studio, Je peux entendre l'océan et l'oeuvre de Takahata Pompoko, qui est un succès. En 1995, Miyazaki décide de se lancer dans un nouveau projet : les court-métrages. Il réalise alors un clip musical au budget considérable pour le groupe Chage and Aska : On Your Mark. Le clip fait le tour du pays et est très apprécié. En parallèle, le disciple de Miyazaki, Yoshifumi Kondo réalise son premier film(et dernier malheureusement) Si tu tends l'oreille. C'est la première fois qu'un film du studio n'est pas réalisé par Miyazaki ou Takahata. C'est encore une fois un succès notamment grâce au scénario écrit par Miyazaki.

     

    Le statut confirmé de monstre de l'animation

    En 1996, Miyazaki signe des accrods avec Disney pour distribuer les films Ghibli dans le monde entier(sauf une partie de l'Asie) Japon compris. Il rencontre aussi des difficultés car il ne réussit pas à choisir son prochain projet. Miyazaki hésite entre Boro la petite chenille et Princesse Mononoke. Suzuki lui conseille de se lancer dans le deuxième car Miyazaki a 54 ans et que c'est peut-être son dernier film d'action. En 1997 le chef-d'oeuvre sort et propulse Ghibli sur le devant de la scène mondiale de l'animation. A ce moment-là, la presse annonce la retraite de Miyazaki en déformant ses propos. En réalité il dit simplement qu'il a de plus en plus de mal à dessiner comme avant. Il quitte le studio mais seulement de manière formelle pour travailler sur une nouvelle structure : Butaya. Mais après la mort de Yoshifumi Kondo, il n'a pas le choix et revient chez Ghibli où il prend la tête des équipes d'animateurs en 1999. Sa rencontre avec les filles d'un ami lui inspire l'histoire du Voyage de Chihiro, film qui sort en salles en 2001. C'est le plus gros succès du Studio Ghibli mais aussi le plus gros succès cinématographique de tous les temps au Japon avec 23 millions d'entrées(surpassant de loin Titanic). Le film est présenté dans tous les festivals et remporte notamment l'Ours d'or du meilleur film à Berlin(une première pour un film d'animation) et l'Oscar du meilleur film d'animation en 2002. En 2001 ouvre également le Musée Ghibli, qui propose aux visiteurs d'en apprendre plus sur le fonctionnement et l'historique du studio et de visionner des courts-métrages inédits.

    Hayao Miyazaki

     

    Le début de la fin

    Les années passent et le studio reste au top tout comme Miyazaki. En 2005 il remporte un Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière à la Mostra de Venise. Il en profite également pour confier un poste de réalisateur à son fils en qui il aimerait voir un successeur. Goro prend donc en charge le projet Les Contes de Terremer mais une violente dispute éclate entre le père et le fils. Miyazaki quitte le projet et laisse son fils terminer seul. Le jour de l'avant-première, il quitte la salle en plein film, écoeuré du résultat. Ceci va donner lieu à une brouille de plusieurs années. Il reprend donc le travail seul avec Ponyo sur la falaise en 2008 mais repère un jeune animateur talentueux : Hiromasa Yonebayashi. Il en fait alors son successeur et lui confie le projet Arrietty. Il se réconcilie également avec son fils et entame avec lui La Colline aux Coquelicots. Les deux films sortis en 2010 et 2011 sont des succès critiques phénoménaux mais ne rapportent pas assez par rapport aux prévisions. En parallèle, Miyazaki prend en charge un dernier projet, celui dont il a toujours rêvé avec pour thème principal l'aviation. Le Vent se lève sort en 2013 et remporte un franc succès critique et commercial. Il est notamment nommé à la Mostra de Venise et aux Oscars. Après avoir pris une presque retraite en 1997 et avoir annoncé sa retraite après chaque film depuis Le Voyage de Chihiro, Miyazaki nous dit finalement bye-bye et prend une retraite définitive comme promis en 2013, après la promotion de son dernier film. Toutefois, comme on pouvait le prédire, il garde un fort pouvoir décisionnaire dans le studio et continue à le conseiller.

    Hayao Miyazaki

    Partie II : Le processus créatif

    Un réalisateur impliqué 

    Miyazaki possède un style incroyablement rigoureux. Il s'implique énormément dans chacun de ses films en étant régulièrement réalisateur et scénariste. Il vérifiait également chaque dessin un par un et examinait le travail des autres à chaque instant. Mais ce rythme a fini par avoir raison de lui et des problèmes de surmenage sont apparus. Il a alors commencé à déléguer dès 1999 et se concentre ensuite sur l'essentiel. En contraste avec l’animation américaine, le scénario et les storyboards sont créés en même temps et l’animation commence avant même la fin du travail sur le scénario, ainsi que pendant la création des storyboards. C’est une méthode qu’il désapprouve lui-même pour son manque d’organisation mais qui, dans son cas, fonctionne. Les films sont parfois tirés de ses mangas, comme ce fut le cas pour Nausicaä de la vallée du vent, ou inspirés comme ce fut le cas pour Princesse Mononoke. Le travail de Miyazaki est majoritairement fait à la main. La technologie n'est utilisée qu'exceptionnellement. Cela lui permet de garder le contrôle sur son travail puisque tout vient de lui.

    Il est également connu pour les thèmes employés dans ses films. Le féminisme, l'écologie, la technologie, la magie, la guerre, l'amitié, la musique ou encore l'aviation sont autant de points capitaux pour lui. Il emploie également des éléments architecturaux français, italiens et scandinaves qu'il a pu observer durant ses nombreux voyages. Autre point capital : l'enfance. Pour Miyazaki, l'être humain n'est que le reflet de son enfance. C'est pourquoi il considère que c'est l'étape la plus importante de la vie et qu'il en fait son sujet de prédilection en ne choisissant que des jeunes personnages comme héros. Il se plait alors à leur faire porter de lourdes responsabilités pour symboliser leur passage à l'âge adulte. Pour autant ses films sont destinés à tous les publics et s'apprécient quel que soit l'âge. Les nombreux messages moraux qui parsèment son univers peuvent êtres compris par tous, que ce soit la bêtise de la violence ou l'importance de l'amitié.

    Miyazaki aime également beaucoup les personnages mélangés, ni blanc ni noir. Dame Eboshi de Princesse Mononoke en est un parfait exemple. Son univers n'est pas manichéen, ses personnages non plus. En tant que Japonais on retrouve aussi dans ses films le respect des personnages âgées et même des ennemis, qui ont une part de bonté. Enfin dernier point, on trouve dans chaque oeuvre de Miyazaki un lieu en paix, totalement en décalage avec le reste. Un lieu censé incarner l'idéal naturel. Le réalisateur insiste pour que ce lieu soit le plus beau de ses films en règle générale. On pouvait aussi constater dans ses premières oeuvres un certain intérêt pour le marxisme qu'il a rapidement laissé tomber, jugeant la théorie idiote une fois qu'on y réfléchit.

     

    Les inspirations

    Miyazaki malgré son travail unique s'inspire comme tout un chacun du travail d'autrui. Au niveau de l'animation il a toujours prit en exemple Osamu Tezuka et Walt Disney. S'il a compris l'intérêt de créer son propre univers il n'empêche que les deux hommes ont beaucoup influencés sa carrière. De même le Canadien Frédéric Back lui a servi d'exemple pour dessiner des végétaux.

    Mais là où Miyazaki puisse ses plus grandes ressources, c'est dans la littérature qui est une autre de ses passions. Il est notamment admirateur du travail de Lewis Carroll, Diana Wynnes Jones et Ursula K. Le Guin(auteure des Contes de Terremer) ou encore de Roald Dahl. Il est aussi influencé par Antoine de Saint-Exupéry et Moebius. Il est notamment ami du dernier et a organisé plusieurs événements avec lui(la fille de Moebius s'appelle notamment Nausicaä en hommage au travail du réalisateur). Enfin, Miyazaki s'inspire de quelques auteurs japonais dont Ryotaro Shiba et surtout de la mythologie shintoïste.

    Hayao Miyazaki

    Partie III : L'oeuvre

    Miyazaki le réalisateur

    Longs-métrages

    1979 : Le Château de Cagliostro

    1984 : Nausicaä de la Vallée du Vent

    1986 : Le Château dans le Ciel

    1988 : Mon Voisin Totoro

    1989 : Kiki la petite sorcière

    1992 : Porco Rosso

    1997 : Princesse Mononoke

    2001 : Le Voyage de Chihiro

    2004 : Le Château Ambulant

    2008 : Ponyo sur la falaise

    2013 : Le Vent se lève

     

    Courts-métrages

    1995 : On Your Mark

    2001 : La chasse à la baleine

    2002 : La grande excursion de Koro, Mei et le Chatonbus et Machines Volantes Imaginaires

    2006 : A la recherche d'une maison, Monomon l'araignée d'eau et Le jour où j'ai cultivé une étoile

    2010 : M.Pâte et la princesse d'Oeuf

    2011 : La chasse au trésor

     

    Animes

    1978 : Conan le fils du futur

    1980 : 2 épisodes de Lupin III

    1982 : 6 épisodes de Sherlock Holmes

     

    Miyazaki le scénariste

    1972 : Panda Petit Panda d'Isao Takahata

    1979 : Le Château de Cagliostro

    1984 : Nausicaä de la Vallée du Vent

    1986 : Le Château dans le Ciel

    1988 : Mon Voisin Totoro

    1989 : Kiki la petite sorcière

    1992 : Porco Rosso

    1995 : Si tu tends l'oreille de Yoshifumi Kondo

    1997 : Princesse Mononoke

    2001 : Le Voyage de Chihiro

    2004 : Le Château Ambulant

    2008 : Ponyo sur la falaise

    2010 : Arrietty, le petit monde des chapardeurs d'Hiromasa Yonebayashi

    2011 : La Colline aux coquelicots de Goro Miyazaki

    2013 : Le Vent se lève

     

    Miyazaki le producteur

    1989 : Kiki la petite sorcière

    1994 : Pompoko d'Isao Takahata

    2002 : Le Royaume des Chats d'Hiroyuki Morita

     

    Miyazaki l'animateur(filmographie sélective)

    1965 : Gariba no Uchu Ryoko

    1968 : Horus, prince du Soleil

    1969 : Le Chat botté

    1969 : Le vaisseau fantôme volant

    1970 : Moomin

    1971 : Les joyeux pirates de l'île au trésor

    1972-1973 : Panda Petit Panda

     

    Miyazaki l'intervalliste

    1963 : Les Fidèles Serviteurs Canins

    1963 : Ken, l'enfant loup

     

    Miyazaki le mangaka et l'auteur

    1969-1970 : Le Peuple du Désert

    1982-1992 : Nausicaä de la Vallée du Vent

    1983 : Le Voyage de Shuna

    1989 : L'âge des hydravions

    1992 : Miyazaki Hayao no zasso noto

    1999 : Des tigres couverts de boue

    2006 : A Trip to Tynemouth

     

    Partie IV : Les distinctions les plus prestigieuses

    Professionnelles

    1- Prix Noburo Ofuji pour Le Château de Cagliostro, Nausicaä de la Vallée du Vent, Le Château dans le Ciel, Mon Voisin Totoro et Ponyo sur la falaise(5 prix)

    2- Grand Prix de l'animation Mainichi pour Kiki la petite sorcière, Porco Rosso, Pompoko(idée et production), Princesse Mononoke et Le Voyage de Chihiro(5 prix)

    3 - Sélection officielle du meilleur film étranger aux Oscars du cinéma pour Princesse Mononoke; Oscar du meilleur film d'animation pour Le Voyage de Chihiro; Nominations pour l'Oscar du meilleur film d'animation pour Le Château Ambulant et Le Vent se lève

    4- Cristal du long métrage du Festival international du film d'animation d'Annecy pour Porco Rosso

    5- Ours d'or du meilleur film pour Le Voyage de Chihiro

    6- Nomination au César du cinéma dans la catégorie meilleur film étranger pour Le Voyage de Chihiro

    7-Nomination BAFTA dans la catégorie meilleur film en langue non-anglaise pour Le Voyage de Chihiro

    8- Prix Nebula du meilleur script pour le Château Ambulant

    Personnelles

    2001 : Chevalier des Arts et des Lettres et reçoit la Médaille de la ville de Paris

    2009 : Prix Inkpot

    2012 : Personne de mérite culturel

    2014 : Oscar d'honneur

    2014 : Inscription au Hall of Fame Will Eisner et à celui du Science Fiction Museum

    Hayao Miyazaki

    Voilà donc pour le premier article des chroniques du dimanche. J'ai préféré commencer par un grand classique histoire de frapper fort mais les prochains seront souvent moins grand public. J'espère en tout cas que vous avez appris des choses et que le travail vous a satisfait. Merci de m'avoir lu et foncez regarder une oeuvre de Miyazaki !

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  • Après les studios d'animation c'est au tour des travailleurs de l'animation d'être mis à l'honneur. Réalisateurs, producteurs, animateurs, compositeurs tous sont susceptibles de figurer dans cette rubrique.

    Il s'agira de restituer une brève biographie de ces personnalités de l'animation, l'essentiel de leur oeuvre et quelques commentaires personnels. J'espère donc que ça vous plaira et vous apprendra également des choses.

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