• Génie de l'animation, monstre de talent, le studio Ghibli est le premier auquel j'ai pensé quand j'ai eu l'idée de cette chronique. Il était nécessaire et évident d'en faire le tout premier sujet de cette rubrique. J'en suis un fan absolu et j'espère que vous le deviendrez après cette chronique si ce n'est déjà fait.

    Studio Ghibli

    Date de création: 15 juin 1985

    Fondateurs: Hayao Miyazaki, Isao Takahata, Toshio Suzuki

    Milieu : Films d'animation/Animes/Jeu vidéo

     

    Partie I : L'historique

    La genèse du projet

    Véritable légende dans le milieu de l'animation et symbole de la réussite à la japonaise le studio Ghibli est pourtant passé proche de ne jamais exister. L'idée de sa création remonte à la fin des années 70 alors qu'Hayao Miyazaki et Isao Takahata travaillent ensemble depuis plus de douze ans(notamment pour TMS et la TôEI). Lassés de devoir travailler pour les autres et désirant réaliser leurs propres oeuvres, les deux génies de l'animation commencent à réfléchir à la création de leur propre bébé. A ce moment là Takahata, qui est plus expérimenté, occupe le poste de senpai de Miyazaki, presque de mentor. Après le succès de Panda Petit Panda les deux hommes se retrouvent cependant sur un pied d'égalité. Il germe alors une idée dans la tête de Miyazaki, une idée qui s'appelle "Nausicaä de la vallée du vent". Emballé par le synopsis et l'idée du jeune prodige, Takahata accepte de lui laisser la tête du projet et l'accompagne dans ses démarches pour trouver un financement. Et heureusement puisqu'au vu des difficultés que va traverser notre réalisateur préféré, un peu d'aide n'aura pas été de trop. 

    En effet durant les années 70-80 la grande mode est aux films d'animes. C'est à dire aux films d'animation adaptés de séries animées bien connues du grand public à l'instar de Lupin III. Les producteurs craignaient en effet de mettre de l'argent dans un projet non adapté de manga ou d'animes. Le succès reposait alors totalement sur le talent du réalisateur ce qui représentait trop de risques financiers du fait de l'absence de retour du public. Par conséquent pendant près de deux ans, le projet n'a pas avancé d'un iota.

    Le troisième homme du studio

    Puis un jour, un troisième homme est entré dans la danse, son nom : Toshio Suzuki. Suzuki était un employé de la Tokuma Shoten, un des éditeurs les plus variés et imposants du pays. Malgré son manque de connaissance sur le milieu du manga et de l'animation, il réalise de nombreuses interviews de grands noms du milieu et se fait une place dans l'entreprise. En 1978, il découvre par hasard Horus, Prince du Soleil, un film de 1968 réalisé par Isao Takahata pour la TôEI et animé en partie par Hayao Miyazaki. Fasciné par le travail des deux hommes, il se découvre une nouvelle passion. Puis sous l'impulsion d'Hodeo Ogata, il devient l'un des fondateurs d'Animage, un magazine sur l'animation, et le rédacteur en chef en 1979. Il prend alors contact avec les deux génies de l'animation pour les faire découvrir au Japon tout entier. Mais le moins qu'on puisse dire, c'est que les premiers contacts ne sont pas spécialement amicaux. Entre Takahata qui refuse de répondre aux questions sur Horus et Miyazaki qui exige 16 pages de dossier dans Animage, Suzuki n'a d'autres choix que d'abandonner. Cependant il garde le contact avec eux afin de revenir à la charge.

    La persévérance paie

     

    Toujours en 1979, Suzuki reprend contact avec Miyazaki qui réalise Le Château de Cagliostro. Le jeune prodige refuse de répondre aux questions, n'ayant pas confiance. Suzuki se décide alors à rester assis à côté de Miyazaki pendant plusieurs jours durant. Finalement, impressionné et un peu amusé, le bras droit de Takahata va céder et répondre de manière cordiale aux questions. En 1981, Suzuki recommence mais cette fois-ci avec Takahata. Assis à côté du réalisateur de Kié la petite peste, il attend plusieurs jours qu'on lui réponde. Encore une fois, cela marche puisque Takahata se dévoile. Suzuki apprend alors beaucoup des deux hommes notamment sur le travail des animateurs et réalisateurs. Il découvre aussi l'envie des deux hommes de réaliser leur propre bébé sans personne derrière eux. Il tente alors de vendre un projet à Tokuma Shoten qui refuse, préférant un film d'anime. Vient alors une idée miraculeuse. Si les producteurs veulent un film adapté d'un manga ou d'un anime alors pourquoi ne pas commencer par là ?

    Miyazaki étant très bon dessinateur Suzuki lui propose de créer le manga Nausicaä pour ensuite le publier dans Animage, dont il est toujours le rédacteur en chef. C'est finalement ce qui se fera. Nausicaä remportera alors un immense succès auprès du public, faisant taire les critiques des producteurs. Ogata redonne alors une chance au trio et exige un pilote de 10 minutes pour envisager un film. Miyazaki veut Takahata en producteur, Suzuki accepte. C'est là qu'il découvre le rôle du producteur, celui d'assister fidèlement le réalisateur tout en le faisant revenir sur Terre par moment. Suzuki est alors essentiel dans le projet. Il occupe le rôle de médiateur quand les deux esprits s'échauffent. Il est notamment parvenu à convaincre Miyazaki de réécrire la fin du film. Le pilote est validé et le film est alors autorisé et produit. Les producteurs sont notamment impressionnés par la beauté du titre et l'exigence de qualité du réalisateur. C'est alors que la quatrième homme du studio débarque. Joe Hisaishi est alors un des plus talentueux jeunes musiciens du Japon. Il est rapidement choisi pour réaliser la bande-son du film, il ne partira plus jamais. Nausicaä sort en 1984 et est un véritable succès acclamé par la critique. L'idée d'un studio refait alors son apparition.

    Studio Ghibli

    Joe Hisaishi, le génie à l'origine de presque toutes les bandes-son du studio

    Le début d'une grande histoire

    Les trois hommes envisagent alors la création d'un studio dans lequel ils seraient totalement libres. C'est avec le soutien de la Tokuma Shoten qu'ils réussiront. Le Studio Ghibli nait le 15 juin 1985. Son nom vient d'un modèle d'avion éclaireur italien utilisé pendant le Seconde Guerre Mondiale, Miyazaki étant un passionné d'aviation. Il a également opté pour ce nom car le studio se devait d'occuper un poste d'éclaireur pour le monde de l'animation et qu'il apportait un vent de nouveauté, de fraicheur. Dès sa création, le Studio Ghibli se met au boulot très sérieusement. En 1986 sort l'excellent Le Château dans le Ciel qui remporte un très gros succès(toujours avec le travail sonore de Joe Hisaishi). Malheureusement, le studio peine à s'en sortir, la faute à un rythme de travail éprouvant et à des gains assez minimes par rapport au succès des films. Malgré cela, les deux réalisateurs du studio décident de se défier amicalement. Le but : sortir chacun un film, le même jour, dans le même nombre de salles afin de constater lequel est le plus plébiscité par le public. Le 16 avril 1988 sortent alors Mon Voisin Totoro de Miyazaki et Le Tombeau des Lucioles de Takahata. Au final les deux films font à peu près les mêmes scores même si le public accorde plus de crédit au film de Takahata. L'avenir du studio semble toujours aussi incertain pourtant, il s'accroche. En 1989 Suzuki abandonne ses fonctions de rédacteur en chef d'Animage et rejoint définitivement le studio. En 1991 il devient Président du studio et producteur de son premier film : Souvenirs goutte à goutte. Grâce au succès de Totoro à la TV de nombreux objets dérivés se sont vendus, apportant à Ghibli une certaine pérennité. Le studio, bien plus riche, prend alors quelques libertés et fait ses premiers pas dans la cour des grands.

    Studio Ghibli

    Il est notamment décidé de former de jeunes réalisateurs pour prendre la relève. Tomomi Mochizuki et Yoshifumi Kondo sont alors sélectionnés. Le premier réalisera le seul téléfilm du studio en 1993 puis partira vers d'autres horizons alors que le second devient vite le successeur de Miyazaki, qui pense à la retraite. Il est testé pour la première fois en tant que réalisateur en 1995. Il sort Si tu tends l'oreille, l'un des plus beaux films d'animation de l'histoire. Son statut est alors validé et il est choisi pour travailler avec le génie fondateur du studio sur le gros projet Princesse Mononoke. Le film voit le jour en 1997 et est le quatrième plus gros succès commercial du studio rapportant quelques 160 millions de dollars dans le monde. Après cet énorme révélation et ce succès colossal, Miyazaki tire sa révérence et prend sa retraite.

    Studio Ghibli

    Un retour du maître en grandes pompes

    Le studio continue alors son petit bonhomme de chemin et forme de nombreux talents de l'animation. Malheureusement ce petit bonheur ne dure pas longtemps. Le 21 janvier 1998 Yoshifumi Kondo, le successeur de Miyazaki, décède d'une rupture d'anévrisme à l'âge de 47 ans. Sa mort est un choc et le studio est désemparé quant à son avenir. Alors que Takahata prépare déjà son prochain film, Miyazaki n'a d'autres choix que de revenir pour prendre en charge un nouveau projet. Il décide alors de créer Le Voyage de Chihiro en hommage à son ancien élève. Le film sort en 2001 et devient pour beaucoup LA référence des films d'animation et le plus gros succès du studio engrangeant près de 275 millions de dollars dans le monde. Bien que d'autres talents aient obtenus une chance par la suite(Hiroyuki Morita entre autres) le patron restera le patron jusqu'à ses prochaines envies de retraite. Avec Takahata qui occupe de moins en moins le poste de réalisateur et aucun successeur digne de ce nom, Miyazaki décide de former ni plus ni moins que son fils : Goro. Seul problème, Goro ne veut pas travailler dans ce milieu(c'est d'ailleurs le sujet d'une dispute père/fils qui durera pendant environ 20 ans). Ce dernier ne travaillait pas du tout dans le milieu mais il avait finalement accepté de tenir le poste de dirigeant du Musée Ghibli, fondé en 2001 à la gloire des oeuvres que nous connaissons tous.

    Après un bourrinnage intensif de crâne, Goro finit par céder(c'était ça ou le suicide) face à son père et devient réalisateur du prochain projet du studio : Les Contes de Terremer. Mais comme nous le savons une dispute survient entre le père(très autoritaire) et le fils(provocateur) et Hayao met fin à sa participation au film ce qui aboutira au moins bon titre de l'histoire de Ghibli. Le papounet reprend sa route en 2008 avec Ponyo sur la falaise et forme alors un nouveau disciple en la personne d'Hiromasa Yonebayashi. Ce dernier est testé en 2010 avec son premier film : Arrietty, le petit monde des chapardeurs. La qualité est au rendez-vous malgré une déception commerciale. Qu'importe, Miyazaki reconnait sa patte dans le résultat et valide le statut du jeune homme. Il en profite également pour se réconcilier avec son fils et travailler sur un nouveau projet avec lui : La Colline aux coquelicots, un succès critique.

    Studio Ghibli

    This is the end

    Goro Miyazaki, Hiromasa Yonebayashi,Isao Takahata ; le studio est entre de bonnes mains. C'est pourquoi Hayao Miyazaki décide de prendre sa retraite une seconde fois après un tout dernier film. Pour le fun, il propose à Takahata de recommencer le défi amical de 1988. Deux projets sont alors lancés, Le Vent se lève pour Miyazaki et Le Conte de la princesse Kaguya pour Takahata. Seulement des problèmes techniques viennent chambouler le tout et au final, les deux films ne sortent pas au même moment. Quoiqu'il en soit Le Vent se lève remporte un bon succès critique et comble de bonheur le réalisateur qui a à nouveau pu travailler sur son sujet favori, l'aviation(la première fois était avec Porco Rosso en 1992). Après une dernière tournée mondiale et une autre nomination aux Oscars, Miyazaki prend sa retraite définitive. Chapeau l'artiste !

    This is the end(du studio) ?

    Pour autant tout n'est pas rose pour le studio. Après les demi-échecs d'Arrietty, de la Colline aux coquelicots et la tôle du Conte de la Princesse Kaguya(excellent mais beaucoup trop cher à produire) le studio va mal. Le deuxième film de Yonebayashi qui sortira en France en janvier 2015, Souvenirs de Marnie, n'a pas non plus été un succès commercial important au Japon. Afin de compenser un peu les pertes, le Studio Ghibli décide de s'ouvrir une nouvelle carrière dans le domaine de l'anime. Après quelques passages dans l'univers du jeu vidéo et une immense carrière dans le cinéma, le vent de la fraicheur ? Possible, en tout cas Ronya, fille de brigand devrait faire son apparition d'ici peu dans le monde de l'anime. Série réalisée par Goro Miyazaki, le studio mise beaucoup sur elle surtout qu'elle devra contenter les fans toute seule. En effet le 3 août 2014 une vilaine rumeur circule sur le net. Le studio serait sur le point de tout arrêter. En réalité il s'agit d'une mauvaise traduction volontairement faite pour créer le buzz. Suzuki corrige alors, le studio est en pleine restructuration.

    Une restructuration bienvenue puisque malgré la qualité exceptionnelle des films Ghibli, le succès commercial se faisait de plus en plus difficile à atteindre ces dernières années. Le studio a toujours prôné une méthode de travail à l'ancienne mais si c'est ce qui a fait son succès, il en est autrement pour les méthodes de production un peu trop archaïques. Un nouveau modèle économique est en étude et il y a fort à parier que le Studio Ghibli reviendra d'ici peu de temps plus en forme que jamais. Quoiqu'il en soit, c'est tout pour l'historique. J'espère avoir été clair, précis et concis. J'ai évidemment occulté beaucoup de choses comme l'alliance à l'étranger avec Disney mais je pense avoir parlé de l'essentiel.

    Studio Ghibli

    Partie II : Le style Ghibli

    La nature, les femmes...et la GUERRE!!!

    Le style si particulier du studio est sans conteste ce qui a fait son succès colossal. Le travail est segmenté, vérifié plusieurs fois et le plus manuel possible. La technologie c'est le mal et Miyazaki l'a bien compris. De plus, à la différence de beaucoup des concurrents, les films du studio se doivent d'êtres les plus proches possibles de la perfection. Scénario, animation, musique, personnages, décors tout doit être nickel. Et c'est pourquoi je pense que travailler sous les ordres de Miyazaki doit être un véritable enfer ^^(j'admire beaucoup cet homme mais je le pense sincèrement). Quoiqu'il en soit Ghibli mise tout sur un partage équitable des tâches et sur un travail validé par étapes courtes permettant une plus grande méticulosité.

    Autre facteur clé dans le succès du studio, les thèmes abordés. Miyazaki s'implique énormément dans ses films et il en demande autant des autres réalisateurs. Ce qu'on voit, c'est ce qu'il pense. Par conséquent on peut baser son travail sur trois thèmes principaux. Tout d'abord l'écologie. C'est un domaine central dans les films Ghibli qui se justifie par une représentation régulière de la végétation. On en voit partout et elle est magnifique. Miyazaki insiste sur ce point, elle doit être la plus belle et la plus réaliste possible. On ne déconne pas avec les plantes ! Personnellement c'est ce qui me marque le plus dans les films du studio. La verdure. Cela donne une sensation de liberté, de fraicheur impressionnante. L'immersion lui doit beaucoup. J'aime ce style très vert, très écolo qui ne se constate pas que visuellement. C'est aussi le sujet de certains films comme Princesse Mononoke ou Mon Voisin Totoro par exemple. La réputation de Ghibli vient en bonne partie de cette volonté écologique menée d'une main de maître.

    Deuxième thème majeur : le féminisme. Miyazaki est un féministe et tout comme moi, il pense qu'avec plus de femmes aux fonctions importantes, le monde ne pourrait qu'aller mieux. C'est pourquoi dans chaque oeuvre du studio le héros est une femme(Nausicaä, Kiki la petite sorcière, Arrietty, Le Voyage de Chihiro) ou un duo avec prédominance de la femme(Le Château dans le Ciel, Princesse Mononoke, Ponyo sur la falaise). Parfois la femme n'est pas au premier plan mais constitue presque tout le second plan par son importance et son sérieux(Porco Rosso) dans le déroulement du récit. Je le prends comme une ode à la femme et ça me permet personnellement d'avoir beaucoup plus d'empathie pour le personnage principal. Elles sont sensibles, fragiles mais en même temps terriblement fortes et courageuses. J'ai toujours préféré les personnages féminins puisqu'en général, à la différence des hommes, les femmes ne cachent pas leurs sentiments et les assument pleinement, ce qui me permet de bien plus m'attacher. C'est a priori également le mode de pensée de Miyazaki.

    Studio Ghibli

    Enfin le troisième thème principal est tout simplement celui de la guerre. Pas dans le bon sens du terme évidemment, Miyazaki abhorre la guerre, mais dans le sens critique. C'est mauvais, ça n'apporte rien de bon et les seuls à souffrir, ce sont les innocents. Ce thème est donc souvent employé(Le Tombeau des Lucioles, Porco Rosso, Princesse Mononoke, Le Vent se lève) et avec justesse et brio. Il permet par la même occasion de lancer le scénario et de créer des éléments perturbateurs.

    Evidemment beaucoup d'autres thèmes sont capitaux pour les films Ghibli comme la magie, l'amitié ou l'aventure, mais nul besoin de les expliquer. Ils sont là pour diffuser des messages moraux ou pour permettre au scénario d'exister.

    Enfin dernier point sur le travail du studio, on note régulièrement des influences étrangères dans l'architecture des bâtiments ou des lieux visités par les héros(Kiki la petite sorcière, Les Contes de Terremer, Arrietty). Ceci vient d'un amour inconditionnel des trois créateurs du studio pour la France et l'Italie. Ces pays sont régulièrement vantés par l'équipe créative pour leur culture, leur architecture et leur liberté. Cette ouverture d'esprit et ce désir de regarder ailleurs sont constamment présents dans les oeuvres du studio et Miyazaki considère que c'est en grande partie grâce à cela que le succès a été au rendez-vous.

    Partie III : Les grands noms du studio

    Bien évidemment un studio ne repose pas sur rien. Il doit compter en son sein une équipe compétente et qualifiée. Beaucoup d'animateurs, de dessinateurs ou de réalisateurs sont passés par le Studio Ghibli, certains y sont restés, d'autres non.

    Nous l'avons vu, le studio repose principalement sur quatre personnes. Hayao Miyazaki et Isao Takahata, les réalisateurs principaux, Toshio Suzuki, le producteur et ancien président et Joe Hisaishi, le compositeur. Ces quatre là sont le noyau de Ghibli, mais ils ne font que composer une partie de l'âme du studio. Voici les grands noms de l'histoire de Ghibli:

    -Nizô Yamamoto et Kazuo Oga sont les directeurs artistiques du studio et font régulièrement une apparition dans les crédits des films. Ils sont très compétents et sont les créateurs de nombreux univers visuels d'une qualité saisissante.

    -Hideaki Anno, le créateur d'Evangelion a fait ses premières armes sur Nausicaä.

    -Koji Hoshino, est l'actuel Président du studio et l'un des producteurs.

    -Kitaro Kosaka(Monster, Master Keaton), Masashi Ando(Paranoïa Agent, Paprika), Kenichi Yoshida(Overman King Gainer) et Akihiko Yamashita(Princess Nine) sont d'anciens animateurs du studio.

    -Hiromasa Yonebayashi et Goro Miyazaki sont désormais les réalisateurs du studio.

    -Hiroyuki Morita et Tomomi Mochizuki sont d'anciens réalisateurs ayant pris un autre chemin. Ils ont notamment réalisé Le Royaume des Chats(2002) et Je peux entendre l'océan(1993).

    -Yoshifumi Kondo est l'ancien disciple de Miyazaki. Il n'a réalisé qu'un seul film, Si tu tends l'oreille en 1995, avant de mourir.

    -Toru Hara, premier Président du studio et producteur des premiers films.

    Studio Ghibli

    Partie IV : Les oeuvres Ghibli

    Passons maintenant à l'énumération des oeuvres du studio, si jamais vous ne les avez pas toutes vues c'est le moment d'en profiter.

    Films

    1984 : Nausicaä de la Vallée du Vent d'Hayao Miyazaki(film fondateur du studio)

    1986 : Le Château dans le Ciel d'Hayao Miyazaki

    1988 : Mon Voisin Totoro d'Hayao Miyazaki et Le Tombeau des Lucioles d'Isao Takahata

    1989 : Kiki la petite sorcière d'Hayao Miyazaki

    1991 : Souvenirs goutte à goutte d'Isao Takahata

    1992 : Porco Rosso d'Hayao Miyazaki

    1993 : Je peux entendre l'océan de Tomomi Mochizuka(téléfilm)

    1994 : Pompoko d'Isao Takahata

    1995 : Si tu tends l'oreille de Yoshifumi Kondo

    1997 : Princesse Mononoke d'Hayao Miyazaki

    1999 : Mes voisins les Yamada d'Isao Takahata

    2001 : Le Voyage de Chihiro d'Hayao Miyazaki

    2002 : Le Royaume des Chats d'Hiroyuki Morita

    2004 : Le Château ambulant d'Hayao Miyazaki

    2006 : Les Contes de Terremer de Goro Miyazaki

    2008 : Ponyo sur la falaise d'Hayao Miyazaki

    2010 : Arrietty, le petit monde des chapardeurs d'Hiromasa Yonebayashi

    2011 : La Colline aux coquelicots de Goro Miyazaki

    2013 : Le Vent se lève d'Hayao Miyazaki et le Conte de la Princesse Kaguya d'Isao Takahata

    2014 : Souvenirs de Marnie d'Hiromasa Yonebayashi

    Court-métrages

    1995 : On Your Mark

    2000 : Ghiblies

    2001 : La chasse à la baleine et la Grande excursion de Koro

    2002 : Ghiblies épisode 2, Mei et le Chatonbus et Machines Volantes Imaginaires

    2006 : A la recherche d'une maison, Monomon l'araignée d'eau

    2010 : Les Souris Sumo, M.Pâte et la princesse d'Oeuf

    2011 : La chasse au trésor

    Jeux vidéo

    1998 : Jade Cocoon : Story of the Tamamayu 

    2010 : Ni no kuni

    Studio Ghibli

    Partie V : Détails

    -Le Studio Ghibli a remporté l'Oscar du meilleur film d'animation en 2002 pour le Voyage de Chihiro. Hayao Miyazaki s'est également vu remettre un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière il y a quelques semaines.

    Studio Ghibli

    Voilà, l'article est terminé, j'y suis depuis maintenant deux heures trente. J'espère que cela vous aura appris des choses. Moi j'ai beaucoup aimé ce format même si c'est énormément de boulot, j'espère que de votre côté c'est pareil. J'ai adoré raconter cette histoire d'amitié entre trois gars qui partaient de rien et qui sont aujourd'hui des légendes. Merci à vous de m'avoir lu.

    Studio Ghibli

    Yahoo!

    votre commentaire
  • Voici donc le moment de dévoiler le sujet des chroniques du samedi : les studios du milieu de l'animation.

    Il s'agit donc de parler chaque semaine d'un studio connu et reconnu dans le monde de l'animation, que ce soit du cinéma, des animes ou bien des jeux vidéo adaptés en séries. Historique, méthodes de travail, membres importants, oeuvres majeures etc... Tout ce qui fait l'âme du studio sera mis en valeur. J'aime apprendre et j'aime faire partager ce goût, donc si vous voulez découvrir des choses tout en restant dans le milieu que vous aimez tant alors soyez au rendez-vous tous les samedis.

     

    Yahoo!

    votre commentaire
  • J'ai enfin terminé les préparatifs, il était temps d'en parler. Dès demain deux nouvelles chroniques verront le jour sur le blog. Une exclusive au samedi et l'autre au dimanche. Elles seront publiées au rythme d'une par semaine et en décalé si jamais je ne peux être présent le jour-J.

    Je ne dévoilerai pas la teneur de ces chroniques mais un petit indice, cela concerne le milieu de l'animation. Je vous remercie au passage pour le soutien, le blog est à 52 visiteurs des 30 000 et vous dit à demain pour la première chronique.

    Yahoo!

    votre commentaire
  • On termine la semaine avec un dernier anime : The SoulTaker, une oeuvre très peu connue.

    The SoulTaker

    Nom Original: The SoulTaker

    Auteur: Tatsunoko Production

    Années de production: 2001

    Catégorie: Seinen

    Genre: Action, Science-fiction

    Studio: Tatsunoko Production, Pioneer LDC

    Durée: 13 épisodes de 22 minutes

    The SoulTaker

    Diffusé il y a quelques années sur MCM The SoulTaker ou plus simplement SoulTaker est un anime de science-fiction sur fond d'horreur à l'ambiance malsaine et à l'univers totalement décalé. L'histoire se déroule dans un monde futuriste et suit le cheminement de Kyosuke Date, un jeune orphelin de dix-sept ans ayant été poignardé dans le coeur par sa mère adoptive. Cette dernière, une religieuse, lui demande alors de vivre dans l'espoir de retrouver sa soeur. Kyosuke se réveille alors d'un profond sommeil et constate qu'il est encore en vie. Mais il est seul, sans sa soeur jumelle Runa. Il décide alors de la retrouver mais quand il apprend qu'un mystérieux organisme du nom de L'Hôpital recherche lui aussi la jeune fille, il sait qu'il n'a pas de temps à perdre. Il compte alors sur Maya, l'infirmière qui l'a retrouvé poignardé pour retrouver sa jumelle. Il apprend au passage le décès de sa mère et part se recueillir sur sa tombe. Mais là-bas, il est attaqué par un médecin fou. Sans savoir comment, Kyosuke se transforme alors en mutant ailé du nom de SoulTaker et écrase son adversaire. Fort de ce nouveau pouvoir, il compte bien retrouver Runa et repousser les mutants de L'Hôpital et de l'organisation Kirihara qui recherchent la jeune fille dans un but non dévoilé.

    The SoulTaker

    Scénaristiquement c'est n'importe quoi. Ou plutôt, c'est mis en scène de manière complètement absurde. L'histoire des Date, des Kirihara et des mutants de L'Hôpital est globalement assez originale et très correcte mais le fait de la découvrir fragmentée n'importe comment rend les choses très complexes et dures à assimiler. D'une histoire futuriste assez simple on passe à un énorme casse-tête pas du tout maîtrisé. C'est dommage mais rattrapable. Une fois les six premiers épisodes passés on remet les choses en ordre et l'histoire commence à vraiment se dévoiler. C'est pas mal, étrange et malsain, mais pas mal. Les personnages ne sont pas géniaux mais font le boulot et les révélations sont suffisantes pour motiver le spectateur à continuer jusqu'au final, final assez balèze quoique simpliste d'ailleurs. Si on regrette que des personnages comme Komugi, Shirô ou Yui n'évoluent pas on prend toutefois beaucoup de plaisir à suivre Kyosuke, Runa ou le docteur Vincent. Le résultat est donc à la hauteur à défaut d'être passionnant et inoubliable. Par contre, on ne met pas longtemps à comprendre pourquoi l'anime est si peu connu.

    The SoulTaker

    SoulTaker est un O.V.N.I. totalement assumé. Outre la mise en scène étrange et l'histoire malsaine, on comprend vite que le grand public n'est pas visé par l'oeuvre. Tout d'abord comme vous pouvez le voir sur l'image ci-dessus, c'est artistiquement unique. Unique dans le sens où l'identité de l'anime est bien affirmée mais aussi unique dans un sens excluant. Si vous n'appréciez pas les cieux rougeoyants, les couleurs vives, l'aspect très peinture et une forte prédominance du rouge et du noir alors vous n'aimerez pas du tout l'anime. Visuellement ce n'est clairement pas habituel et c'est bourré de partis-pris. Tout ce qu'on voit sans exception est un choix artistique. C'est du boulot et c'est parfaitement mené mais...bah c'est quand même assez moche. Graphiquement, tout le côté artistique mis de côté, c'est assez laid de base. Mais avec ces couleurs criardes et franchement malsaines, l'ambiance est bien générée ça c'est sûr mais on est pas forcément loin de la nausée. C'est impressionnant autant que c'est mauvais. Le résultat est donc très mitigé même si juste pour l'originalité, cela mérite d'être vu. Mais on comprend vite pourquoi la majeure partie du public a décroché dès le premier épisode. C'est glauque même dans l'aspect visuel. Sinon pour continuer sur le plan technique, l'animation est satisfaisante à défaut d'être un coup de génie et la bande-son est plutôt mitigée. En effet elle mélange un opening exceptionnel, une OST moyenne et des doublages très inégaux(ATTENTION ne regardez pas la série en VF sous peine de mourir dans d'atroces souffrances). En somme je ne sais pas trop quoi penser de SoulTaker. C'est sans doute l'un des trucs les plus bizarres que j'ai pu voir mais c'est pour ça que c'est marquant. C'est assez impressionnant surtout qu'on voit bien que le résultat est exactement ce que le studio voulait. Pour cette ligne de conduite et cette persévérance à toute épreuve je dis bravo. Pour le résultat final, du point de vue du spectateur, je dis "vous auriez dû changer quelques trucs". C'est sympathique et très original mais bourré de défauts et doté d'un aspect visuel limite gerbant par moment.

    The SoulTaker

    Note finale : 13/20

     

    Yahoo!

    votre commentaire
  • On enchaîne avec du lourd, le dernier anime adapté des jeux du studio Key, voici Little Busters !

    Little Busters !

    Nom Original: Little Busters !(saison 1), Little Busters ! Refrain(saison 2), Little Busters ! EX(épisodes spéciaux)

    Auteur: Studio Key, Visual Art's

    Années de production: 2012-2014

    Catégorie: Seinen

    Genre: Comédie, Drame, Romance

    Studio: J.C. Staff

    Durée: 26 épisodes de 22 minutes + 1 OAV de 22 minutes(saison 1), 13 épisodes de 22 minutes(saison 2), 8 épisodes spéciaux de 22 minutes(EX)

    Little Busters !

    Enorme fan du studio Key que je suis, je n'ai pas pu échapper à Little Busters ! qui me faisait de l'oeil depuis longtemps déjà. Alors, après Air, Kanon, Clannad et Angel Beats ! est ce que Key a une nouvelle fois réussi à toucher la grâce divine ? Eh bien oui mais pas aussi longtemps. Qu'on se le dise, même si j'ai beaucoup aimé la série, Little Busters ! est une petite déception. Mais avant d'aller plus loin sur le coeur de la série, passons au synopsis:

    L'histoire de Little Busters ! est centrée sur un groupe de lycéens proches depuis l'enfance et inséparables. Riki Naoe est le personnage principal, c'est un garçon adorable, gentil et aimé de tous mais peu confiant en lui. Il est narcoleptique depuis la mort de ses parents dans un accident de voiture quand il était petit. Plongeant dans une profonde dépression, il fut sauvé par un groupe d'enfants venu lui rendre visite à l'hôpital. Parmi eux, Kyousuke Natsume le leader, intrépide, protecteur et toujours en train d'inventer des jeux amusants est rapidement devenu le plus grand ami de Riki. A leurs côtés se tiennent Rin, la soeur hyper timide et adoratrice des chats de Kyousuke, Masato Inohara(alias Mr.Muscle) un grand idiot toujours prêt à rendre service et Kengo Miyazawa, un pratiquant de kendo, l'esprit calme de la troupe. Etant enfants, ils ont décidés de s'allier pour combattre le mal et vivre des aventures extraordinaires sous le nom de Little Busters ! Et c'est ce qu'ils ont fait jusqu'à maintenant. Mais arrive le début de la dernière année de lycée de Kyousuke. Ce dernier voudrait faire quelque chose de grand avant de tirer sa révérence et de partir chercher du travail. Il propose alors à ses idiots d'amis de créer une équipe de baseball(il est très fort pour sortir des idées sans aucune logique) ce qui est accepté. Mais il manque 5 joueurs pour pouvoir concourir. Par un mystérieux hasard, Riki va alors faire la rencontre de plusieurs élèves du lycée avec qui il deviendra très proche à commencer par la naïve Komari Kamikita. La fondation des nouveaux Little Busters ! est sur le point de débuter, et ce n'est que la première des idioties du groupe.

    Little Busters !

    Little Busters ! est un anime exceptionnel du point de vue de l'ambiance. Très sincèrement, c'est n'importe quoi ! Le groupe est idiot au possible, les idées saugrenues surgissent par centaines, les jeux de mots sont très nombreux(ce qui a sans doute été très dur pour la traduction) et les personnages sont bien plus loufoques et barrés que tout ce que vous avez vu jusqu'à maintenant. Mais c'est terriblement drôle. Que ce soit les combats improvisés règlementés par Kyousuke, le comportement de Rin, celui de Masato, les traits d'humour sur une possible relation Kyousuke/Riki ou encore les erreurs de langage tout est génialement fait. On peut se sentir perdu au début dans tout cet espace de bêtise mais on prend rapidement ses marques et à ce moment là, on est entièrement envoûté par Little Busters ! Porté par une bande-son parfaite de chez parfaite l'anime est irrésistiblement drôle et les personnages incroyablement attachants. On notera aussi une excellente écriture de la part de J.C. Staff et de Key avec des dialogues percutants et surtout très drôles et marquants(Wafu!). Il est incontestable que l'univers de Little Busters ! est d'une incroyable qualité. Tout aussi incontestable, la réussite de l'aspect humoristique. Rarement un anime a été aussi dingue et loufoque.

    Little Busters !

    Mais comme chaque anime issu d'un jeu du studio Key, Little Busters ! est aussi un drame. Et si la qualité des histoires propres à chaque personnage est indéniable, celle à l'origine de tout et que l'on découvre dans la saison 2 est très en deça du niveau habituel. Si l'ensemble est extrêmement bien rodé il n'empêche que la mise en scène un peu trop lisse et métaphorique rend les choses un peu trop complexes et par conséquent, presque imperméables aux spectateurs. L'immersion est difficile et le ressenti des émotions aussi. Mais ceci touche principalement la saison 2 qui est également assez mal rythmée puisque tout aurait pu être dit en 5 ou 6 épisodes au lieu de treize. Il aurait alors mieux valu une seule grosse saison plutôt que deux aussi différentes. Le problème se fait aussi parfois sentir dans la première saison mais globalement pas longtemps. La qualité des personnages remonte facilement le niveau pour le coup. Par conséquent j'ai été un peu déçu de cet aspect qui compose l'essentiel du scénario et donc, du scénario lui-même. J'ai mis pas mal de temps à rentrer dans l'histoire et j'ai trouvé la seconde saison peu utile et trop étirée. Dommage car le fond de l'histoire est de très haute qualité à l'instar des autres oeuvres Key. Cependant si vous êtes fan du studio n'hésitez pas, cela reste un bon anime voire même un très bon mais en dessous du niveau habituel c'est tout(niveau habituel qui a toujours atteint des sommets d'ailleurs).

    Little Busters !

    Imparfait sur le fond malgré de très nombreuses qualités, l'anime est par contre parfait sur la forme. Visuellement c'est une claque impressionnante(genre Mike Tyson ou Big Show). Les couleurs et les décors sont sensationnels et le chara-design est encore meilleur que dans les autres oeuvres Key. On trouve notamment des personnages très différents visuellement et hyper charismatiques avant même qu'ils n'aient ouvert la bouche. Tous sont adorables et attachants rien que par leur physique. Outre cet aspect magnifique on note une animation d'une fluidité sans pareille mesure. C'est super et cela tient très bien la route malgré la difficulté d'animer certaines des scènes présentes. J.C. Staff a encore une fois fait un remarquable travail. Cerise sur le gâteau, la bande-son est époustouflante. L'OST est géniale(voire la section OST du blog) et les doublages sont sans doute les meilleurs que j'ai pu entendre(Wafu!). Bref, c'est du très lourd sur le plan technique.

    Little Busters ! est donc un anime de très haute volée, très drôle et dramatique, qui déçoit cependant au niveau de l'ambiance. C'est bon enfant, cela peut être beau, triste ou comique mais certains thèmes passent mieux que d'autres. L'ensemble est toutefois très solide et en terme de comédie, on fait difficilement mieux. Idem pour la qualité des personnages et de la technique. C'est donc du très bon mais qui a simplement souffert de la comparaison avec ses grands frères et soeurs.

    Little Busters !

    Note finale : 17/20

    Yahoo!

    votre commentaire