• L'article sur le deuxième fondateur du Studio Ghibli arrive enfin, voici Isao Takahata.

    Isao Takahata

    Affiliation : Studio Ghibli

     

    Partie I : L'historique

     

    Présentation générale

    Isao Takahata est un animateur, metteur en scène et réalisateur de films d'animation japonais né le 29 octobre 1935 à Ise dans la préfecture de Mie. Il s'est rapidement orienté vers une carrière dans le milieu de l'animation où il débute en 1959 alors que le genre explose. Réputé pour être un incroyable bosseur et un artiste phénoménal il rencontre assez tôt le futur génie Hayao Miyazaki avec qui il nouera une solide amitié. Takahata est à ce moment là un mentor pour le jeune Miyazaki. Ils décideront ensemble dans les années 80 de fonder leur propre studio ce qu'ils réussiront à faire en 1985 après le succès colossal de Nausicaä de la vallée du vent, premier film à dévoiler pleinement le talent d'Hayao Miyazaki. En France, Takahata est majoritairement connu pour son film Le Tombeau des Lucioles, sorti en 1988. Ce film est avec Princesse Mononoke et le Voyage de Chihiro l'un des rares films d'animation japonais à être connu même des néophytes.

     

    Enfance et jeunesse

    Takahata nait donc en 1935 à Ise, dans la préfecture de Mie. Dernier des sept enfants de la famille, il vit une enfance plutôt banale et noue des liens "normaux" avec les membres de sa famille. Il est cependant obligé de déménager assez régulièrement pendant son enfance du fait du métier précaire de son père et des fréquents bombardements. En 1941 Takahata entre à l'école primaire d'Ôkayama. C'est pendant cette période et malgré la guerre qu'il va pour la première fois au cinéma. Il en devient passionné et y retourne régulièrement. C'est en 1943 qu'il découvre pour la première fois un film d'animation, en l'occurrence L'araignée et la Tulipe de Kenzo Masaoka. Immédiatement, le petit garçon devient fan de Masaoka qui restera l'un de ses modèles. En 1945, Takahata vit le pire moment de sa vie, pendant un raid aérien qu'il fuit avec sa soeur aînée, il perd de vue ses parents. Il ne les retrouvera que deux jours plus tard. Cet événement est très semblable à ce que vivent Seita et Setsuko dans Le Tombeau des Lucioles, bien que Takahata ne livre pas d'oeuvres autobiographiques. En 1954 et une fois son diplôme en poche, le jeune homme rejoint l'Université de Tokyo. Sans surprise, il entre aux Beaux Arts. C'est à ce moment là qu'il découvre la littérature française dont il devient un passionné. Jacques Prévert devient ainsi l'un de ses poètes favoris. Il découvre en parallèle le travail de Paul Grimault qui réalise en 1953 le film d'animation français La Bergère et le Ramoneur(qui devient en 1980 Le Roi et l'Oiseau). En 1956 Isao quitte le département des Beaux Arts et rejoint celui de littérature française dont il sort diplômé en 1959. Lors de l'obtention de son diplôme, il sait déjà qu'il veut travailler dans l'animation. C'est devenu son but et il compte bien réussir. A peine un mois après sa sortie de l'université, il est embauché chez la TôEI, studio fondé en 1956.

    Isao Takahata

     

    Les premiers pas dans l'animation

    Au sein du studio, il débute comme assistant metteur en scène sur les premiers long-métrages et côtoie ainsi Yasuji Mori (animateur pionnier qui a lancé au Japon le système de direction de l'animation) et le vétéran Yasuo Ôtsuka (un des trois fondateurs de la Toei Animation). Il devient aussi ami avec Hayao Miyazaki à travers le syndicat des animateurs du studio. Son talent de metteur en scène est alors grandement apprécié et ses bases artistiques sont jugées comme très solides.

    Takahata fait ses débuts en tant que réalisateur dès 1963 sur des épisodes de la série télévisée Ken, l'enfant loup. Faisant preuve d'un talent indéniable, il est choisi par Otsuka en 1965 pour réaliser Horus, prince du soleil, le nouveau gros projet du studio. Avec ce film, Takahata et son équipe ont pour ambition de révolutionner l'animation japonaise. Il veulent s'adresser à tous les publics et non plus seulement aux enfants et prennent pour cela un ton plus mature, dessinent de manière plus adulte et tentent de véhiculer des messages très généraux. A travers la création du film, Takahata donne une véritable envergure au rôle de réalisateur, et innove dans la mise en scène en intégrant des techniques cnématographiques propres aux films en prises de vue réelle. Takahata laisse également une grande liberté aux animateurs. Miyazaki travaille d'ailleurs comme animateur-clé et apporte de nombreuses idées dans la conception scénique.

    Le film-manifeste d'un groupe d'idéalistes de l'animation est malheureusement un échec commercial avec des conséquence funestes pour l'équipe : des vétérans du studio sont renvoyés, Otsuka perd la moitié de son salaire et Takahata est rétrogradé au rang d'assistant réalisateur. Convaincu que les perspectives de carrière à la Toei animation ne le mèneront nulle part, Takahata décide de quitter le studio deux ans (et deux séries TV) plus tard. Il rejoint le studio A Production en 1971 avec Kotabe et Miyazaki, deux collègues et amis. Il y retrouve également Ôtsuka parti un peu plus tôt que lui. En 1972-1973 la collaboration avec Miyazaki continue notamment sur Lupin III et Panda Petit Panda. En 1974, Takahata est sélectionné après son brillant travail pour bosser sur le World Masterpiece Theater(des séries adaptées des oeuvres majeures de la littérature de jeunesse mondiale). Il commence par Heidi en 1974 puis enchaîne avec Marco en 1976 et Anne aux pignons verts en 1979. A chaque fois, Miyazaki le seconde. En parallèle, Isao travaille également sur Conan, le fils du futur, la série réalisée par Miyazaki. Il coréalise deux épisodes et met en scène une partie de la série. En 1982, après plus de cinq ans de travail, Takahata sort avec l'aide d'O Production un film d'animation rendant hommage à l'oeuvre de Miyazawa, Goshu le violoncelliste. Ce film non-commercial remporte un immense succès et le prix Ofuji, la distinction annuelle de référence dans le milieu. Takahata est enfin devenu un grand.

    Isao Takahata

     

    Le génie de l'animation et ses débuts chez Ghibli

    Parallèlement à sa carrière chez A Production, Takahata travaille avec Ôtsuka chez Telecom Animation Film sur un film comique, Kié la petite peste qui sortira en 1981 et qui connaitra un franc succès à tel point qu'il sera décliné en série animée, réalisée par Takahata. En 1982 il travaille sur Little Nemo, un film nippo-américain mais comme son partenaire Miyazaki, il quitte le projet et son poste de réalisateur, la faute à une organisation calamiteuse. Par la suite il quitte ses différents postes secondaires et rejoint Miyazaki dans sa démarche de fonder son propre studio. C'est avec l'aide de Toshio Suzuki et après des années de négociations qu'ils tenteront tous les trois, et avec l'aide de la Tokuma Shoten, de réaliser un manga puis un film Nausicaä de la Vallée du Vent(voir l'histoire dans l'article sur Miyazaki). Finalement le manga est un succès et le film sorti en 1984 récolte presque uniquement des critiques positives. Le travail des deux légendes de l'animation est pittoresque et en met plein la vue aux animateurs du monde entier à commencer par Disney. Takahata produit le film et réalise un superbe travail. Il fonde ensuite avec ses deux amis le Studio Ghibli en 1985, le tout sous l'aile de la Tokuma Shoten. Il reprend ensuite son rôle de producteur pour Le Château dans le Ciel en 1986 et se fait produire par Miyazaki pour son documentaire en prise de vue réelle L'Histoire du Canal de Yanagawa(1987). Malgré son statut de fondateur de Ghibli, Takahata a cependant toujours manifesté une sorte de crainte d'être affilié à un seul studio. Il se considère donc comme un consultant, et c'est encore le cas aujourd'hui.

    Isao Takahata

    Pour autant cela ne l'empêche pas de relever le défi de Miyazaki après la sortie de son documentaire. Les deux hommes doivent réaliser un film qui sortira le même jour dans le même nombre de salles, afin de rapporter plus d'argent au studio et de voir qui est le meilleur. En 1988 sortent donc Mon Voisin Totoro et Le Tombeau des Lucioles. On ne sait pas vraiment qui a remporté ce défi mais les deux hommes ont littéralement adulé leur travail. Takahata enchaîne ensuite dans la réalisation avec Souvenirs goutte à goutte en 1991 puis Pompoko en 1994. Entre temps il met en scène, conseille et scénarise mais sans trop s'attarder sur un projet. On le sait amateur de challenge et c'est pourquoi chacun de ses films est un projet risqué. Mais en 1999 quand sort Mes Voisins les Yamada, c'est la douche froide. Le film sous forme de peinture est un succès très mitigé et peine à rentrer dans ses frais à la différence des films de Miyazaki. Takahata est fatigué et veut prendre une pause. Il aurait apparemment quitté le studio à cette époque malgré le fait qu'il n'ait jamais perdu son statut de salarié. Toujours est-il qu'il a mis sa carrière de réalisateur entre parenthèses à partir de l'an 2000.

     

    Un réalisateur mais pas que

    Son activité à partir de cette période est assez mystérieuse. On sait qu'il a vu énormément de films étrangers, des centaines parait-il et qu'il est notamment à l'origine de la distribution japonaise de films d'animation français comme Kirikou et Les triplettes de Belleville. Il en profite également pour diversifier ses activités. Il peint, dessine(il est fan d'emaki, une forme d'art typiquement japonaise), écrit des livres et donne des conférences dans différentes universités. Mais après plusieurs années à servir uniquement de consultant au sein du studio, Takahata souhaite revenir sur le devant de la scène. Il débute un nouveau projet en 2006, tout en étant admiratif du chemin parcouru par Miyazaki et les autres travailleurs du studio depuis son presque départ. Cependant des problèmes de santé l'empêchent de progresser dans son travail et ce n'est qu'en 2012 que son prochain film est annoncé. Encore une fois il relève un défi particulièrement compliqué, celui de reprendre un film entièrement en estampe japonaise traditionnelle. Le Conte de la Princesse Kaguya sort en 2013, mais ne peut être placé en compétition avec Le Vent se lève la faute à des problèmes d'ordre technique. Le second défi entre les deux réalisateurs vedettes du studio n'aura donc jamais lieu. Malheureusement le film de Takahata ayant coûté très cher, il ne rentre pas suffisamment dans ses frais et est un échec commercial. Takahata décide alors d'oeuvrer dans l'ombre du studio et essaye de le remettre sur les rails, pour autant il ne prend pas sa retraite. La fin de sa carrière est proche et il est probable qu'il ne réalise plus cependant il travaille toujours en tant que consultant pour Ghibli et contribue en grande partie à la restructuration du studio. En tout cas, il ne fait aucun doute que Takahata est un des plus grands réalisateurs de films d'animation de l'histoire et un pionnier de ce métier.

    Isao Takahata

     

    Partie II : Le style

    Au niveau du style c'est plutôt simple. Takahata n'en a pas. Ou pour être plus précis, il peut tous les adopter puisqu'il s'efforce de ne jamais s'identifier à un type de travail en particulier. Au niveau des sujets il peut donc approfondir n'importe lequel quant à son travail artistique, il se porte uniquement sur le fond du projet et non la forme. En effet, à la différence de Miyazaki et de bon nombre de réalisateurs contemporains, Takahata ne dessine pas lui-même, il se contente de réaliser et donc de donner des directives et des conseils de mise en scène. Par conséquent il ne joue pas sur ses propres compétences techniques mais sur celles de toute une équipe, une équipe variée avec plusieurs styles en son sein. Par conséquent le travaille de Takahata est bien plus ouvert que celui d'un réalisateur qui fait tout lui-même, cependant c'est aussi à mes yeux moins méritant. Enfin dernier point, Takahata fait en sorte de toujours prendre des risques dans ses projets et c'est sans doute son seul trait de caractère qui se retrouve partout et qui permet de l'identifier dans une oeuvre.

    Isao Takahata

     

    Partie III : L'oeuvre(non exhaustive)

     

    Le producteur et le metteur en scène

    1959-1961 : Divers projets en tant qu'assistant metteur en scène

    1961 : Anju to zushiomaru(assistant réalisateur)

    1962 : Tanoshii bunmeishi tetsu monogatari(assistant réalisateur)

    1963 : Wanpaku oji no orochi taiji et Ankokugai saidai no ketto(assistant réalisateur)

    1984 : Nausicaä de la Vallée du Vent(producteur)

    1986 : Le Château dans le Ciel(producteur)

    Le réalisateur

    1963-1965 : Ken, l'enfant loup(quelques épisodes)

    1968 : Horus, prince du soleil

    1968-1969 : Gegege no Kitaro(quelques épisodes)

    1969-1970 : Mooretsu ataro(quelques épisodes)

    1971-1972 : Apache Yakyugun(quelques épisodes), Gegege no Kitaro, deuxième série(quelques épisodes) et Lupin III(coréalisateur avec Hayao Miyazaki de quelques épisodes)

    1972-1973 : Panda Petit Panda avec Hayao Miyazaki

    1974 : Heidi(52 épisodes)

    1976 : Marco(52 épisodes)

    1978 : Conan, le fils du futur(coréalisateurs des épisodes 8&9 avec Hayao Miyazaki)

    1979 : Anne aux pignons verts(50 épisodes)

    1981-1983 : Kié la petite peste, la série(64 épisodes)

    1982 : Goshu le violoncelliste et Kié la petite peste

    1987 : L'Histoire du Canal de Yanagawa

    1988 : Le Tombeau des Lucioles

    1991 : Souvenirs goutte à goutte

    1994 : Pompoko

    1999 : Mes Voisins les Yamada

    2003 : Jours d'hiver(court-métrage)

    2013 : L'histoire de la Princesse Kaguya

    Isao Takahata

    L'article est donc terminé, j'ai préféré supprimé la partie sur les éventuelles récompenses puisqu'au final cela me prend beaucoup de temps pour pas grand chose. Pour le reste j'essaye d'améliorer la formule au fur et à mesure et j'espère que cela se voit. En tout les cas on se retrouve la semaine prochaine pour de nouveaux articles, passez une bonne fin de week-end.

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  • On se retrouve ce samedi pour parler d'un autre studio d'animation, en l'occurrence le fameux studio Gainax.

    Gainax

    Date de création : 24 décembre 1984

    Fondateurs : Hideaki Anno, Hiroyuki Yamaga, Yoshiyuki Sadamoto, Takami Akai, Toshio Okada, Yasuhiro Takeda, Shinji Higuchi, Shoji Murahama

    Milieu : Animes/ Films d'animation/ Jeux vidéo

     

    Partie I : L'historique

     

    La fondation d'une légende

    Le studio Gainax n'était, à l'inverse de beaucoup de concurrents, pas du tout prévu ni même réfléchi. Ses racines prennent vie en 1981 lors de la vingtième édition du festival de Science-Fiction Japonais alias le Daicon III qui se tient à Osaka, dans le Kansai. Pour l'ouverture de l'événement un court-métrage de cinq minutes est diffusé, projet confié à l'école d'art d'Osaka qui a mis ses meilleurs étudiants sur l'affaire. Ce court-métrage est très bien accueilli par le public et la critique, il parle d'une jeune fille qui combat différentes créatures habituelles de l'univers SF japonais. Le groupe d'étudiants est félicité et le projet est un succès. Parmi ces jeunes gens on trouve notamment la future légende Hideaki Anno(le créateur d'Evangelion), Yoshiyuki Sadamoto(fameux chara-designeur qui a travaillé notamment avec Mamoru Hosoda), Shoji Murahama(l'un des fondateurs de Gonzo), Toshio Okada(un producteur, auteur et homme de fond bien connu du milieu de l'animation), Yasuhiro Takeda(general manager du studio Gainax depuis ses débuts), Takami Akai(chara-designeur et animateur notamment sur Gurren Lagann, travaille également dans les JV), Hiroyuki Yamaga(animateur et surtout Président du studio) et Shinji Higuchi(grand spécialiste des effets spéciaux et des storyboards du studio).

    Pour ce petit groupe, c'est la révélation. Tous sont très proches, tous ont adoré travailler ensemble par conséquent, une entente est formée. Pour autant, cette décision prise un peu rapidement ne concerne pas directement le milieu de l'animation. En effet en 1982 ils ouvrent ensemble un magasin du nom de General Products qui vend des produits dérivés des grands animes de SF du moment. Le magasin survit mais ce n'est pas un immense succès, la faute à une gestion calamiteuse et à des décisions prisent un peu n'importe comment. Toutefois les jeunes hommes prennent du plomb dans la tête et commencent à mûrir. En 1983 le Daicon revient à Osaka et ils se voient à nouveau confier un projet de court-métrage. Ils reviennent donc à leur passion initiale et réalise un nouveau petit bijou. Sauf que cette fois-ci, la critique n'est pas la seule à leur faire du pied. En effet Bandai remarque le groupe et s'y intéresse de très près. Voyant là une occasion de réellement bosser dans le milieu, le groupe mené par Hideaki Anno commence les négociations avec la firme mondialement reconnue.

    Gainax

    Les débuts aux côtés de Bandai

    C'est en 1984 que Bandai confie son premier projet aux jeunes animateurs. Il s'agit d'un film audacieux au budget faramineux, environ 350 millions de yens, l'un des budgets les plus élevés de l'histoire de l'animation japonaise. Les Ailes d'Honnéamise devient donc le premier film du groupe qui quitte totalement General Products au vu de la masse de travaille à fournir. En décembre 1984, la veille de Noël, Yamaga et les autres fondent Gainax, leur propre studio d'animation à Mitaka, dans la banlieue Ouest de Tokyo. C'est la naissance de ce studio légendaire qui sera longtemps épaulé par Bandai. Le nom vient quant à lui d'un dialecte parlé dans certaines régions du Japon et signifie énorme, incroyable(le x est rajouté sans qu'aucune raison ne soit donnée). Le studio se met donc petit à petit en route mais rencontre vite ses premières difficultés. Yamaga, qui en est à la tête, constate que la gestion est un peu problématique et hasardeuse. Il va alors mettre en place un projet de hiérarchisation et d'organisation durant un an. Ce sera salutaire et c'est après qu'on pourra réellement parler de Gainax en tant que studio professionnel. Quoiqu'il en soit le premier film du studio, réalisé par Yamaga, Les Ailes d'Honnéamise sort enfin en 1987. Avec les retards, les coûts imprévus et la mise à jour technologique le budget du film est passé d'environ 350 millions de yens à plus de 800 millions. C'est donc énorme et même si la critique salue le film, c'est un échec commercial flagrant, la faute à un budget bien trop colossal. Le studio est en péril mais Bandai décide de s'accrocher et leur propose de faire comme les autres studios en difficulté : travailler dans les OAV. Prêts à tout pour garder leur bébé en vie, les membres de Gainax acceptent.

    Ce qui était souvent une bouée de sauvetage ne durant que quelques mois pour la plupart des studios va finalement être salutaire pour Gainax puisqu'avec les 6 OAV Gunbuster réalisés entre 1988 et 1989 le groupe de Yamaga va obtenir la reconnaissance de la presse spécialisée et donc des otakus. Les deux épisodes d'Otaku no video sortis en 1991 vont également remporter un succès spécialisé important. Le studio se fait notamment remarquer à cause d'un style jugé sulfureux puisque Gunbuster est l'une des premières séries à accorder une importance capitale aux mouvements des seins de ses héroïnes(c'est ce qu'on appelle le Gainax Bounce, une forme de fan service qui fait bouger de manière réaliste les seins des personnages). Réalisée par Hideaki Anno, cette série devient rapidement culte et est sans doute l'un des fondements majeurs des animes érotiques d'aujourd'hui.

    Gainax

     

    Gainax se relève...pour la première fois

    Finalement, grâce au succès de Gunbuster le studio réussit à récupérer une fanbase solide et de bonnes critiques spécialisées. En 1990 on lui confie un projet important : Nadia ou le secret de l'eau bleue. Anno reprend son poste de réalisateur et met les bouchées doubles pour un résultat fantastique. La série de 39 épisodes diffusées sur NHK entre 1990 et 1991 est encore aujourd'hui l'un des animes les plus cultes de l'histoire. Son succès est colossal et Gainax devient enfin un grand studio. Animage(le magazine autrefois dirigé par Toshio Suzuki) lui octroie même son prix d'anime de l'année en 1990. Littéralement noyé sous les projets, Gainax subit toutefois ses premières séparations en 1992. En effet Shoji Murahama, Hiroshi Yamaguchi, Mahiro Maeda et Shinji Higuchi partent fonder leur propre studio d'animation, désirant un mode de travail un peu moins chaotique(ils créent le studio Gonzo). A ce moment-là, pas mal de projets sont en cours mais aucun n'aboutit rapidement. Hideaki Anno est plongé dans la dépression et le studio vit des moments difficiles. Cependant à force de volonté et de motivation, les proches d'Anno lui redonnent espoir. Ce dernier rêve alors d'un projet très personnel. Jugeant qu'il n'a plus rien à perdre, il décide de foncer.

    Dès 1995 il réalise alors l'oeuvre de sa vie : Neon Genesis Evangelion. L'anime est un succès monstrueux et l'un des animes les plus cultes de l'histoire. Sombre, intelligent, philosophique et dramatique il est encore aujourd'hui considéré comme le plus grand anime de SF. Deux films sortiront en 1997 pour surfer sur la vague du succès. Le studio redevient un véritable studio et regagne en motivation. Kare Kano(Kareshi kanojo no jijo) nait en 1998 et est réalisée par Anno et Kazuya Tsurumaki. Connue sous le nom d'Elle et Lui en France, la série d'amour remporte un franc succès et contribue à la légende Gainax. D'autres projets d'importance vont voir le jour entre 1999 et 2003. Tout d'abord Anime no ai no awa awa awâ, une mini-série de 12 épisodes de 10 minutes plutôt populaire au Japon notamment pour son érotisme très prononcé. Puis viennent les OAV FLCL(Fuli Culi), l'une des séries les plus déjantées de l'histoire et l'anime Mahoromatic. Et enfin l'excellent Abenobashi Magical Shopping Street dont j'ai déjà fait l'article sur ce blog qui est une collaboration avec le studio Madhouse. Cependant et sans qu'aucune raison ne puisse être donnée, le studio plonge dans l'anonymat une nouvelle fois. Les nouveaux projets ne remportent pas le succès escompté et les troubles internes sont de plus en plus nombreux. Même He is my master, un anime de 2005 sur lequel Yamaga misait beaucoup, est un semi-échec.

    Gainax

    Gainax se relève...pour la troisième fois

    Ce n'est qu'en 2007 que le studio va une nouvelle fois se relever. La raison de ce renouveau : Gurren Lagann. Cette série de SF de 27 épisodes et déclinée en deux films va porter à elle seule le studio pendant deux ans. Adulée par la communauté des otakus, la série reprend les thèmes chers au studio à savoir la science-fiction, la baston, l'érotisme et les nichons. Elle va en plus permettre au studio de travailler sur de nouveaux projets confiés par des producteurs en quête de talent. En parallèle et dès 2007, Hideaki Anno reboot sa série légendaire Evangelion. Il souhaite la décliner en quatre films afin de développer encore plus son univers malheureusement bridé par l'horaire de diffusion à laquelle Evangelion était placée(la série était trop violente et trop sombre pour ne pas être victime de censure à cette heure). Le quatrième film se fait attendre pour 2015 mais toujours est-il que le reboot remporte un succès colossal qui relance définitivement le studio. A l'heure actuelle, Gainax semble apaisé et enfin structuré. L'équipe s'est renouvelée, elle est dynamique et efficace et les projets sont sérieux et mûrement réfléchis. J'ignore si une nouvelle chute arrivera mais elle semble peu probable. Le studio est aujourd'hui l'un des piliers du milieu de la Science-Fiction et au vu de l'adoration des Japonais pour ce genre, on lui prédit un bel avenir.

     

    Partie II : Le style

     

    Le style de Gainax est facilement identifiable et contribue en grande partie au succès du studio puisqu'il vise directement son public principal : les otakus. Ces derniers sont pour la plupart fans extrêmes de SF, de nichons et de produits dérivés. Le groupe fondateur étant passionné de SF cela tombait plutôt bien. Quand Anno a crée le Gainax Bounce et que l'érotisme est devenu une marque de fabrique du studio la fanbase d'otakus s'est considérablement développée. Gainax est alors devenu un studio visant un public de niche mais terriblement fidèle. Pendant ces années faibles, le studio a également pu compter sur sa fanbase pour survivre grâce à la production de nombreux produits dérivés issus principalement d'Evangelion.

    Au niveau artistique le studio bosse principalement dans la SF ce qui lui permet d'être une référence dans le milieu et de ne pas se disperser comme le font les autres. Par conséquent ses talents dans le genre se sont développés à une vitesse folle allant jusqu'à rivaliser avec la Sunrise. La technologie, les combats, l'espace et les robots sont donc devenus des thèmes chers à Gainax. De même l'érotisme est une marque de fabrique du bébé d'Anno. C'est l'un des premiers studios à populariser ce thème. Par conséquent Gainax est un des studios qui possèdent le plus de personnages féminins. L'humour est également très présent dans les oeuvres Gainax de même que la philosophie, la famille et la baston. Si la forme est souvent la même, le fond peut par contre être très différent et il serait idiot de dire que toutes les séries Gainax vise un public d'ados en rut ou de no-life. Les sujets sont variés et bien traités la plupart du temps. Enfin on constate que le style du studio se repère dans les genres visés et dans les thèmes mais pas au niveau visuel. Effectivement le style technique, graphique de Gainax n'est pas fixe. Il peut varier et il est très difficile de reconnaître un travail du studio simplement en regardant les dessins ou l'animation. C'est assez classique et générique à ce niveau là.

    Au niveau de la gestion le studio a eu beaucoup de mal à se trouver un style. On le voit plus haut, les difficultés ont été nombreuses et sont généralement apparues à cause du manque de maturité et d'organisation des employés. Aujourd'hui ils ont pris du plomb dans la tête et sont devenus plus stables, par conséquent cela fonctionne bien. On peut toutefois saluer la gestion financière qui a toujours permis à Gainax de survivre malgré les échecs. La vente de produits dérivés a en effet regagné ses lettres de noblesses en partie grâce à ce studio. J'aime cette gestion intelligente qui permet de voir venir les coups durs. Une bonne idée qui n'est pas trop exploitée.

    Gainax

    Partie III : Les membres

     

     

    Les membres du studio sont pour la plupart des anciens engagés dès sa fondation ou ses premières années. Les fondateurs en sont les principaux travailleurs même si quelques nouvelles têtes ont fait leur apparition. Tous ne sont pas pour autant restés puisque les studios Gonzo, Trigger et Khara ont tous été lancés par des anciens de Gainax. Outre les fondateurs d'autres ont toutefois marqué le studio.

    - Shouji Saeki a réalisé FLCL, He is my master ou encore This Ugly and Beautiful World

    - Hiroyuki Imaishi a réalisé Dead Leaves et surtout Gurren Lagann

    - Tadashi Hiramatsu a été animateur et chara-designeur notamment sur Kare Kano et Abenobashi.

     

    Partie IV : Les oeuvres(liste non exhaustive)

    Animes

    1990-1991 : Nadia,le secret de l'eau bleue(39 épisodes)

    1995-1996 : Neon Genesis Evangelion(26 épisodes)

    1998-1999 : Kare Kano(26 épisodes)

    1999 : Anime no ai awa awa awâ(12 épisodes)

    2001-2003 : Mahoromatic : Automatic Maiden(26 épisodes)

    2002 : Abenobashi : Magical Shopping Street(avec Madhouse)(13 épisodes)

    2002-2003 : Petite Princesse Yucie(26 épisodes)

    2004 : This Ugly and Beautiful World(12 épisodes) et The Melody of Oblivion(24 épisodes)

    2005 : He is my master(12 épisodes)

    2007 : Gurren Lagann(27 épisodes)

    2008-2009 : Shikabane Hime(avec Feel)(26 épisodes)

    2010 : Hanamaru Kindergarten(12 épisodes) et Panty & Stocking with Gaterbelt(13 épisodes)

    2011 : The Mystic Archives of Dantalian(12 épisodes)

    2012 : Medaka Box

    2013 : Tokurei Sochi Dantai Stella Jo-Gakuin Koto-ka Shikyubu(13 épisodes)

    2014 : Magica Wars(26 épisodes)

     

    Films d'animation

    1987 : Les Ailes d'Honnéamise d'Hiroyuki Yamaga

    1997 : Neon Genesis Evangelion : Death&Rebirth(deux films) d'Hideaki Anno et Kazuya Tsurumaki

    1999 : Revival of Evangelion d'Hideaki Anno

    2006 : Gunbuster vs Diebuster d'Hideaki Anno et Kazuya Tsurumaki

    2007-aujourd'hui : Rebuild of Evangelion d'Hideaki Anno et Kazuya Tsurumaki

    2008 : Gurren Lagann : Gurren Chapter d'Hiroyuki Imashi

    2009 : Gurren Lagann : Lagann Chapter d'Hiroyuki Imaishi

     

    OAV

    1988-1989 : Gunbuster(6 OAV)

    1991 : Otaku no video(2 OAV)

    2000-2001 : FLCL(6 OAV)

    2004 : Re : Cutie Honey(3 OAV)

    2004-2006 : Diebuster(6 OAV)

    2011 : Hokago no Pleiades(4 OAV)

     

     

    Gainax

     

    L'article d'aujourd'hui est donc terminé. On se retrouve demain avec pour sujet le grand Isao Takahata.

    Gainax

     

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  • Salut à tous, on se retrouve ce 26 décembre après je l'espère un très agréable moment de fête. Pour finir la semaine on enchaîne avec un sujet léger, l'adaptation en film des Simpson.

    Les Simpson, le film

    Nom Original : The Simpsons Movie

    Réalisateur : David Silverman

    Année de sortie : 2007

    Genre : Comédie, Aventure

    Studio : 20the Century Fox, Gracie Films, Film Roman, AKOM Production, Rough Draft

    Durée : 1h27

    Les Simpson, le film

    Voici le film adapté de la série animée américaine la plus connue au monde. Fière de sa longévité exceptionnelle, la série Les Simpson n'a pourtant pas été adaptée en film d'animation avant 2007. C'est très étonnant au vu de son succès, par conséquent les fans attendaient un long-métrage de pied ferme. C'est en 2006 que Matt Groening lance le projet après plusieurs années de réflexion, voulant produire un film tout aussi bon que la série et non pas au service de la série. Le pari est-il tenu ? Carrément. Je le dis tout de suite, je suis un énorme fan des Simpson. Cette série, ainsi que Futurama, American Dad, South Park et Bob l'éponge, est une référence de l'animation US. C'est drôle, hyper dynamique, superbement bien fait et on ne sent jamais la moindre répétitivité malgré la durée. L'adapter en film était donc très risqué mais pouvait aussi être très gratifiant. Fort heureusement pour Groening et la FOX, ce fut gratifiant car c'est sans aucun doute l'une des meilleures adaptations de toute l'histoire.

    Les Simpson, le film

    Au niveau de l'histoire, tout démarre calmement dans la ville de Springfield située dans on ne sait quel Etat où nous retrouvons la famille Simpson dans son quotidien. Mais ce dernier est brusquement perturbé par l'arrivée du groupe Green Day pour un concert. L'événement est cependant annulé à cause de la pollution intense du lac qui détruit la barge sur laquelle devait se tenir le groupe. Peu après, Abraham Simpson est prit d'étranges convulsions et prédit la fin de la ville et des habitants. Tout le monde décide de l'ignorer sauf Marge qui se penche sur la question. Elle découvre alors qu'Homer est le fautif de la pollution du lac qui va forcer le gouvernement à piéger la ville sous un dôme. Peu avant, les habitants découvrent le pot-aux-roses et chassent Homer. Les Simpson s'enfuient alors en Alaska où la famille se désagrègent petit à petit. Homer va alors devoir réparer ses erreurs.

    Les Simpson, le film

    Le scénario est extrêmement bien conçu. Il reste très drôle et très fidèle à l'esprit initial de la série. Pas de doute, c'est bien Les Simpson, toujours aussi décalé, toujours aussi énergique. L'histoire est cohérente, bien amenée et terriblement prenante. Les fans ne seront pas bousculés et même les néophytes pourront s'y intéresser sans être perdus. J'étais un peu inquiet pour le scénario avant la sortie du film et c'était à tort puisque c'est au final excellent. L'humour est qui plus est parfaitement adapté au format rendant ainsi le film très digeste pour ceux rebutés par l'histoire. Petit détail mais non des moindres, la durée du film est parfaitement adaptée à l'histoire et aux gags, c'en est bluffant de voir à quel point tout est millimétré pour correspondre parfaitement aux attentes des fans. Visuellement le film met la barre très haute. C'est impeccable que ce soit les couleurs, les personnages, les décors ou l'animation. Il n'y a rien à redire à ce niveau là. Idem pour la bande-son puisqu'on retrouve les fameuses voix de la série qui ont faits son succès ainsi que de belles musiques certes imparfaites mais plutôt bien adaptées aux Simpson. Avec plus de 527 millions de dollars de recettes et des critiques très positives en général, Les Simpson, le film donnait vraiment d'être vu. Je l'ai donc vu deux mois après sa sortie et je ne le regrette pas du tout c'est un chef-d'oeuvre de l'animation. Si vous êtes fan de la série et ne l'avez pas encore vu, foncez ! Sinon, foncez aussi ! C'est clairement l'une des meilleures adaptations, c'est tellement rare qu'il faut le dire.

    Les Simpson, le film

    Note finale : 19/20

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  • On enchaîne aujourd'hui avec un court article sur un film d'animation américano-australien : Happy Feet.

    Happy Feet

    Nom Original : Happy Feet

    Réalisateur : George Miller

    Année de sortie : 2006

    Genre : Comédie, Aventure, Musical

    Studio : Village Roadshow Pictures, Kingdom Feature Productions, Animal Logic

    Durée : 1h48

    Happy Feet

    Diffusé aujourd'hui même sur je ne sais plus quelle chaîne, Happy Feet est l'un des plus beaux films d'animation sortis en 2006. Nous racontant le quotidien de Mumble, un jeune manchot incapable de chanter et donc de séduire une femelle pour se reproduire, ce film promet de réunir petits et grands devant l'écran de télé. En effet le sujet traité en fond touche tout le monde et les personnages, à commencer par ce petit Mumble très mauvais en chant mais excellent danseur rejeté par son clan, sont représentatifs de la réalité humaine. Par conséquent tout le monde s'y retrouve et l'immersion est d'autant plus facile. On se plait alors à suivre l'histoire de Mumble et des amis dans leur quête acharnée pour protéger la banquise, le tout sur fond musical très prononcé avec de nombreuses chansons merveilleusement interprétées. Au final Happy Feet nous emmène dans un univers grandiose et unique qui justifie largement son considérable succès.

    Happy Feet

    Mais là où le film sort clairement du lot, c'est au niveau visuel. Une véritable claque graphique comme on en voit peu. Que ce soit le chara-design, les décors, les couleurs ou l'animation il n'y a absolument rien à redire. C'est d'une beauté incroyable et encore aujourd'hui, cela reste au top de ce qu'on peut faire. De quoi prouver que les studios mondialement reconnus ne sont pas les seuls à pouvoir faire de l'excellent travail. En terme de bande-son je l'ai déjà dit c'est tout aussi bon. Les musiques sont nombreuses et captivantes et les doublages(VF comme VO) sont d'une grande qualité, le casting est qui plus est assez imposant. Bref, Happy Feet est un excellent film d'animation pour toute la famille que je vous conseille très fortement. J'ai donc terminé mon travail pour aujourd'hui et je vous dit à vendredi puisque le blog va prendre une pause pour le réveillon et le jour de Noël. A vendredi donc et passez un bon Noël.

    Happy Feet

    Note finale : 17/20

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  • Pour aujourd'hui voici un bref article sur le film d'animation adapté de l'univers de Bob l'éponge.

    Bob l'éponge, le film

    Nom Original : The SpongeBob SquarePants Movie

    Réalisateur : Stephen Hillenburg

    Année de sortie : 2004

    Genre : Aventure, Comédie

    Studio : United Plankton Pictures, Paramount Pictures, Nickelodeon

    Durée : 1h24

    Bob l'éponge, le film

    Personnellement je suis un énorme fan de l'univers crée par Hillenburg. Bob l'éponge est sans conteste l'un des dessins animés occidentaux que je préfère, c'est imaginatif, très drôle et visuellement sensationnel. Aussi quand j'ai pu aller voir le film au cinéma en février 2005 j'étais très excité et il y avait de quoi. Dans cette nouvelle aventure, Bob et son ami Patrick sont obligés de se rendre à Shell City, la ville du crime, pour disculper le capitaine Krabs des accusations de vol formulées contre lui. En effet Plankton a volé la couronne du roi Neptune et a fait accusé son rival de toujours. Persuadé de l'innocence de son patron, Bob décide d'accomplir la quête la plus périlleuse de sa vie pour lui sauver la mise. Soutenu par la princesse Mindy, fille de Neptune, Bob obtient un léger sursis. Il doit désormais parcourir un très long chemin pour récupérer la précieuse couronne. Pendant ce temps là, Plankton prépare l'invasion de Bikini Bottom.

    Bob l'éponge, le film

    Evidemment le scénario n'est pas le principal dans un film Bob l'éponge. Tant que l'histoire permet de nombreux gags on ne demande pas plus. Et c'est bien le cas ici. Le film est hilarant comme jamais et dépasse carrément le niveau habituel de la série pourtant géniale à la base. C'est clairement l'un des films les plus drôles que j'ai pu voir. A ce niveau là le film remplit parfaitement ses obligations et fait passer un excellent moment d'humour aux spectateurs, encore maintenant il n'y a rien perdu de sa superbe. Si vous aimez la série, vous adorerez le film, sinon...il y a des chances que vous aimiez aussi tant c'est fun. Au niveau technique c'est du très lourd également. Visuellement c'est excellent. Les couleurs sont belles, les dessins de très bonne qualité et l'animation est superbement maîtrisée. Pour parfaire le tout la bande-son est d'une très grande qualité, que ce soit en VO ou en VF. Franchement ce n'est que du bon sans aucun défaut remarquable. Si vous ne l'avez pas encore vu foncez c'est du grand art. Sans doute la meilleure comédie américaine que j'ai pu voir.

    Bob l'éponge, le film

    Note finale : 19/20

    Bob l'éponge, le film

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