• On enchaîne aujourd'hui avec un anime qui m'a été conseillé par Kawakai : Black Bullet.

    Black Bullet

    Nom Original: Black Bullet

    Auteur: Shiden Kanzaki(auteur), Saki Ukai(illustratrice)

    Années de production: 2014

    Catégorie: Shônen

    Genre: Action, Science-fiction, Drame

    Studio: Kinema Citrus

    Durée: 13 épisodes de 22 minutes

    Black Bullet

    Adapté d'une série de light novels écrites par Shiden Kanzaki et illustrées par Saki Ukai depuis 2011 Black Bullet est un shônen mêlant action, science-fiction et drame pour un résultat parfois impressionnant. L'histoire se déroule dans un monde proche du notre, dix ans après l'invasion de la Terre par les Gastreas, des insectes géants mangeurs d'hommes. Pour se protéger, l'humanité a érigé des monolithes en Varanium(seule substance nocive pour les insectes) autour de différentes zones stratégiques où sont réfugiées les populations. Pour lutter contre ces monstres, l'humanité n'a pu que former quelques guerriers et tireurs d'élites malheureusement insuffisants. Mais une donnée à changer le cours de la guerre. En effet, les Gastreas sont capables de contaminer l'Homme et de le transformer en monstre, mais si jamais ils s'attaquent à une femme enceinte, il est fort probable que le bébé, s'il est une fille, naisse en tant qu'Enfant Maudit. Ces Enfants Maudits sont en réalité des fillettes aux pouvoirs hors normes capables d'écraser les monstres et de les repousser en dehors des zones. Il fut donc décider par les dirigeants de combiner les forces humaines à ces enfants en formant des équipes composées d'un Milicien(humain) et d'une Initiator. C'est donc après cette introduction que l'on rencontre Rentaro Satomi, un jeune milicien orphelin depuis la première attaque des Gastreas, et sa partenaire de dix ans Enju Aihara, nos héros. On assiste donc à leurs premiers exploits et à leurs batailles, qui ne les opposent pas forcément qu'à des insectes. En effet de par leur statut, les Enfants Maudites sont considérées par la population comme des monstres au même titre que les insectes puisqu'elles ont leurs gênes. La plupart ont été abandonnées dans les ruines, vivent dans la rue, mendient leur pitance et sont battues voire tuées par la police ou des groupes de civils. C'est aussi contre ce comportement que Rentaro va se battre aidé d'autres miliciens. Mais en protestant contre ces traitements, il se pourrait qu'ils se fassent des ennemis bien plus dangereux que les Gastreas.

    Black Bullet

    A mi-chemin entre L'Attaque des Titans et Gunslinger Girl Black Bullet a, a priori, de quoi séduire facilement le public. Le thème principal est très dur, l'univers est plutôt bien introduit et l'histoire commence très simplement mais de manière efficace. Pourtant, rapidement on sent que quelque chose cloche. En fait il y a un point sur lequel on peut axer les critiques et qui englobera quasiment tous les défauts : le genre. Qu'est ce que l'équipe a voulu faire, un shônen ou un seinen ? On ne sait jamais vraiment même si officiellement c'est du shônen. Et c'est ce rythme bâtard, ce mélange non assumé et très confus qui fait de Black Bullet un shônen parmi tant d'autres. Commençons donc l'analyse sur ce point unique:

    Alors tout d'abord il me semble important de signaler LE plus gros problème : le format. Pourquoi 13 épisodes ? Evidemment ce n'est que la saison 1(même si la suite est incertaine) mais c'est complètement stupide d'avoir pris ce format. Un shônen dure longtemps par définition car il faut installer des personnages basiques mais qui évolueront vers plus de maturité. Cela ne se fait pas en trente secondes. Il faut également un développement plus long des personnages dans le but de s'identifier, car les persos de shônen n'ont aucun réalisme. Personne n'est ni blanc ni noir et ce sont tous des archétypes bien loin de notre humanité réelle. Par conséquent il faut laisser du temps à la série pour qu'elle s'ancre dans un univers durable. Là c'est pas compliqué, en quatre épisodes il se passe l'équivalent d'un arc de One Piece, Naruto ou Fairy Tail. A tel point qu'on ne découvre pas les personnages hormis Rentaro et Enju et qu'on ne comprend pas grand chose à ce qui se passe à l'écran. Vous vous rendez compte, ne pas comprendre un shônen ? Sans surprise cela continue jusqu'à la fin. Qui est Shoma Nagisawa ? Je sais pas, un mec qui a fait un truc incroyable mais dont tout le monde se fout parce qu'il n'est pas développé ? Bonne réponse !

    Et Shoma(je ne vous dirai pas qui c'est) n'est pas le seul. Pour être précis hormis deux personnages j'ignore totalement qui sont les autres. Aucun développement et surtout aucune histoire logique pour les présenter, c'est vraiment du genre:

    -Euh c'est qui lui ?

    -Un pote, il va nous aider.

    -...Ok.

    Et je n'exagère pas du tout. Du coup forcément quand il y a un mort ou un acte héroïque, bah on s'en branle. Toute immersion est impossible.Fort heureusement on peut s'intéresser à quelque chose dans lequel on ne peut s'immerger mais merde, c'est pas le truc compliqué à faire. L'ambiance c'est le premier truc qu'on fait une fois le scénario bouclé.

    Black Bullet

    On continue sur notre lancée. Le rythme bâtard se constate aussi dans la violence de certaines scènes. On est clairement dans du seinen parfois, de plus le thème est très dur et le quotidien des Enfants Maudites est abominable. C'est émotionnel très fort mais malheureusement, cela jure avec les images qui vont suivre typiquement shônen. De plus certaines images peuvent choquer les plus jeunes, pas idéal pour un anime du genre. Autre problème, le rythme. Cela va de pair avec le format mais même dans ce genre ce n'est pas superbement géré. Par exemple(sans en dire trop), il se passe quelque chose à l'épisode 9 ainsi qu'à l'épisode 10. Ces deux moments sont très mal placés à tel point que le scénario évolue de manière totalement absurde, en plus c'est inutile au déroulement du récit et prévisible(mais dans le mauvais sens du terme genre "non ils vont pas faire ça c'est trop con...ah bah si"). Enfin bref, ce mélange perd le spectateur qui ne s'y retrouve plus entre les scènes comiques, les massacres, les combats typés shônen à fond, le thème hyper sombre et les images très dures des Enfants Maudites. C'est un énorme bordel qui repose sur un seul défaut : le format issu d'un non-choix du genre. La première chose à laquelle il faut faire attention, le premier truc auquel on pense avant même de développer un scénario c'est de choisir un public précis et donc un genre, qui ensuite nous aiguillera vers un format. Et là c'est raté. Il y a de quoi se poser des questions.

    Black Bullet

    Pour autant(j'espère que vous êtes toujours là) l'anime n'est pas mauvais. Je sais que ça passe bizarrement après toutes ces critiques mais c'est vrai. L'histoire se suit malgré le peu d'immersion possible et les personnages principaux sont très attachants et drôles. De même l'histoire des Enfants Maudites est touchante et leurs apparitions sont des moments très forts émotionnellement parlant. Elles sont l'atout majeur de l'anime et la cause de chaque scène grandiose. De quoi vous faire oublier pas mal de défauts. Il faut aussi saluer une véritable performance technique. Les dessins sont sublimes, le chara-design est efficace et l'animation est de grande qualité malgré quelques passages convenus. Les fans d'animes simples mais hauts en couleur apprécieront probablement. Enfin la bande-son est simplement légendaire notamment l'opening. Donc effectivement, même si j'ai beaucoup critiqué l'anime(sur un seul point je le rappelle toutefois) Black Bullet est sympathique. Son rythme bâtard est une énorme erreur du studio et provoque l'intégralité de ses défauts. Sans lui, on aurait pu toucher la grâce. Etant donné que l'anime est court et sympathique je vous le conseille histoire de vous faire votre propre opinion. Mais si vous êtes à la recherche d'un shônen haut niveau ou d'un seinen de bonne qualité, je vous invite à aller voir ailleurs.

    Black Bullet

    Note finale : 13/20

    L'opening génial

     

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  • On revient brièvement vers la section jeu vidéo avec une récente découverte, l'excellent Mount & Blade : Warband.

    Mount & Blade : Warband

    Développeur: TaleWorlds Entertainment

    Editeur: Paradox Interactive

    Support: PC

    Date de sortie euro: 30 mars 2010

    Genre: RPG, Gestion

    Mount & Blade : Warband

    Voici la preuve que le talent est absolument partout. Prenez quelques turcs passionnés de jeux vidéo, mettez les derrière un PC et attendez. Le résultat est simple, il s'appelle Mount & Blade. Mount & Blade est une série de jeux vidéo de type bac-à-sable se déroulant dans un univers médiéval. Dans ces jeux il n'y a tout simplement pas de but précis. Vous êtes totalement libre de faire ce que vous voulez. L'histoire se déroule en Calradia, un monde où six factions se font la guerre. Libre à vous alors de choisir votre voie. Marchand, contrebandier, mercenaire, pilleur, vassal d'un seigneur, seigneur, roi ou encore artisan sont autant de voies disponibles. Vous pouvez évoluer lentement dans la hiérarchie d'une faction, devenir ami avec le roi, fomenter des complots contre des adversaires ou même contre le roi lui-même, participer à des tournois, visiter la taverne ou encore recruter une armée dans les villages et tavernes, une armée qu'il faudra entretenir, tant au niveau moral qu'au niveau culinaire. Vous avez donc à votre disposition une carte immense et une infinité de possibilités. Si en plus on ajoute les nombreux mods disponibles tels qu'un mode Game of Thrones, un mode Guerre de Cent Ans ou encore un mode heroic-fantasy vous avez devant vous l'un des jeux les plus longs au monde.

    Mount & Blade : Warband

    On commence donc le jeu en sélectionnant un passé à notre personnage. Noble, fils de soldat, enfant des rues, héritier de marchand etc... A vous de voir, ça n'aura pas beaucoup d'influence sur la suite mais c'est sympa de pouvoir le faire. Puis vient la création du personnage en lui-même, c'est complet mais malheureusement, comme tout le jeu, assez laid. Rien de bien grave on passe vite dessus. Après le petit didacticiel on est alors lâché dans la nature de Calradia en fonction de la faction de base choisie(Nords, Khergit Khanate, Vaegirs, Sarranides, Swadiens, Rhodoks). Il ne reste plus alors qu'à jouer librement sans aucune contrainte. Cependant il sera vite essentiel de créer des relations avec les différents seigneurs qui peuplent le continent ne serait-ce que pour accroître votre réputation. Se lancer en politique parait donc inévitable. Et ce sera un vrai bonheur ! Les options de dialogues sont très nombreuses, les possibilités impressionnantes et il devient vite passionnant de faire des complots et des alliances. Malgré le manque de réalisme(accru dans le mod Diplomacy) c'est extrêmement bien fait et bourré de bonnes idées. Idem pour la création d'une armée. On recrute des soldats qui prennent du galon au fur et à mesure du temps, des compagnons également que l'on trouve dans les tavernes, on hérite d'un fief de son seigneur et si on est nous même seigneur, on en confie à nos vassaux. Honnêtement, rien qu'en écrivant l'article je ne sais pas où donner de la tête tellement le jeu est vaste et riche en possibilités. Je n'ai exploré que la vie de mercenaire, celle de vassal et actuellement celle de roi mais il me manque encore beaucoup pour avoir tout fait(ce qui n'arrivera probablement pas). Mount & Blade : Warband est un jeu génial qu'il vous fait vraiment essayer. Il ne coûte presque rien, attention toutefois il ne faut pas le confondre avec Mount & Blade premier du nom. Warband est en réalité le premier M&B agrémenté de quelques nouveautés comme le fait de pouvoir devenir roi ou de se marier. C'est donc la version + de M&B. Préférez alors Warband pour une douzaine d'euros.

    Mount & Blade : Warband

    Au niveau du gameplay c'est assez particulier. Tout l'aspect politico-stratégique est superbement géré et facile à prendre en main mais là je vais surtout parler du système de combat. Un bouton pour frapper, un autre pour parer et la souris pour se tourner. Globalement cela fonctionne bien mais le problème sera pour ceux qui comme moi joueront à la manette. Tout d'abord sachez qu'il faudra jouer au clavier + à la manette, il y a trop d'options pour une simple manette. Et là, les problèmes de gameplay seront révélés au grand jour. C'est très imprécis, assez rigide et cela témoigne bien du manque cruel de moyens du studio. Il faudra environ 5 heures pour s'habituer et après, sans être superbement jouable, on prendra également beaucoup de plaisir pendant les batailles et surtout les sièges épiques. Le gameplay n'est donc pas irréprochable mais on s'y fait et cela ne gêne pas l'immersion.

    Mount & Blade : Warband

    Enfin pour terminer sur les bons points, estimez votre partie entre 50 et 300 heures de jeu selon votre style et ce, sans les mods ou extensions officielles. Sincèrement si vous adhérez, il sera assez aisé de dépasser la barre des 1000 heures de jeu. C'est le genre à pouvoir vous occuper pendant des années surtout qu'il existe un mode multijoueur dans cette version, que je n'ai pas essayé car il ne m'intéresse pas mais qui a beaucoup de succès. Si après tout ça vous n'avez toujours pas envie d'y jouer je ne comprends pas. En tout cas, surveillez attentivement les soldes Steam qui commencent probablement demain ou après-demain pour le trouver à 5€ ou moins(petit détail, le jeu tourne sur presque tous les PC sortis après 2010). 

    Bien évidemment, Mount & Blade : Warband n'a pas que des qualités. On peut pointer du doigt son système de combat manquant de moyens ou ses graphismes assez laids(quoique ça permette de faire tourner le jeu sur beaucoup de machines) mais également sa bande-son relativement pauvre et sa traduction approximative qui tient plus du franglais qu'autre chose. Pas mal de bugs légers sont à déplorer également mais dans l'ensemble rien de nuisible à la partie. Au final, les défauts sont légion et parfois plus présents sur une partie que sur une autre mais dans l'ensemble, rien ne pourra amoindrir le plaisir que vous prendrez avec ce jeu. Mount & Blade : Warband est une merveille que tout le monde attendait et qui est sortie de nulle part, d'un petit studio turc auquel personne n'avait jamais fait attention. Grossière erreur car c'est clairement l'un des plus grands jeux sur PC.

    Mount & Blade : Warband

    Graphismes: 11/20

    Gameplay: 17/20

    Durée de vie: 20/20

    Bande-son: 10/20

    Scénario: -/20

    Note finale : 19/20

    Mount & Blade : Warband

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  • On retourne dans les animes aujourd'hui avec Soul Eater.

    Soul Eater

    Nom Original: Soul Eater

    Auteur: Atsushi Okubo

    Années de production: 2008-2009

    Catégorie: Shônen

    Genre: Aventure, Fantastique, Comédie

    Studio: Bones

    Durée: 51 épisodes de 22 minutes

    Soul Eater

    Adaptation du manga d'Okubo débuté en 2004 et achevé en 2013, Soul Eater est une oeuvre loufoque, unique et très comique qui m'énerve profondément. Ou plutôt qui me fait m'énerver contre moi-même. C'est un peu bizarre à dire comme ça mais je considère la série comme un très bon anime, pourtant je n'ai pas aimé. C'est encore plus bizarre dit comme ça en fait. Bon on va d'abord découvrir le synopsis et puis j'en dirai un peu plus.

    Soul Eater se déroule dans un univers fantastique où d'horribles démons vivent parmi les humains pour dévorer leur âme. Mais l'université Shibusen est spécialisée dans l'élimination des démons et la protection des citoyens et compte bien calmer les bêtes infernales. Leur arme : les Meisters, des jeunes gens capables d'utiliser des armes magiques d'une puissance insoupçonnée, les Souls Eaters. Ces dernières sont en effet capables d'avaler les âmes des démons tués mais aussi de prendre forme humaine pour faciliter la tâche. Pour rendre la chasse plus amusante, une règle a été édictée. Si une Soul Eater dévore 99 âmes de démons et une âme de sorcière à la fin, elle devient un Death Scythe, le plus haut stade atteignable pour une arme. C'est le but que poursuivent la jeune Maka et sa faux Soul, gamin rebelle et "cool". Ce duo improbable et énergique sera rejoint par la suite par Blackstar et Tsubaki, deux idiots notoires et par Death the Kid et ses deux acolytes, un trio encore plus étrange.

    Soul Eater

    On le voit directement, Soul Eater est un anime délirant qui va surtout nous faire marrer à défaut de raconter une histoire exceptionnelle. Les personnages sont barjos, toujours dans la démesure et rarement très malins ce qui provoque de nombreuses situations comiques. Mais je n'accroche pas. Y a pas à dire l'univers est vraiment marqué et cela fonctionne bien mais je trouve cela trop loufoque pour accrocher pleinement. C'est ce qui m'énerve car sinon c'est vraiment très bien fait et je le conseille vivement à tous les fans d'animes et de mangas. Je trouve dommage que malgré mon envie, je n'arrive pas à rentrer dans l'anime et à m'immerger dans cet univers de "shinigamis". Soul Eater est vraiment sympa à regarder mais son genre le rend probablement imperméable à une partie du public. C'est frustrant car l'humour est là, les scènes d'action aussi et les personnages sont attachants à défaut d'être originaux(même si Blackstar est très casse-couilles).

    Soul Eater

    Techniquement eh bien c'est un peu comme le scénario et l'univers. C'est très typé et original et ne ressemble à rien de connu. Pareil, on adhère ou on adhère pas. J'avoue avoir eu du mal à ne pas saigner des yeux au début mais on s'y fait après une dizaine d'épisodes. Ce n'est certes pas très beau mais encore une fois, cela marque la série de son empreinte. Dorénavant, quiconque verra ces graphismes saura immédiatement qu'il s'agit de Soul Eater. Une façon de marquer son identité en quelque sorte. Par contre petit détail , attention à la bande-son. Je ne suis pas fan de la version japonaise mais la version française pourrait fortement vous perturber l'équilibre mental, c'est dangereux alors évitez là comme la peste. Pour le reste si vous réussissez à rentrer dans l'univers alors vous passerez indéniablement un très bon moment(et je ne vous aime pas du coup). Soul Eater a tout d'un excellent anime qui m'échappe à cause d'un côté trop terre-à-terre(je ne le note donc pas).

    Soul Eater

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  • On termine la semaine avec un dernier jeu vidéo, le brillant Serena.

    Serena

    Développeur: Senscape Interactive

    Editeur: Valve(Steam)

    Support: PC

    Date de sortie euro: 30 janvier 2014

    Genre: Point'n'click, Aventure

    Serena

    Petit O.V.N.I. trouvable gratuitement sur Steam, Serena est un jeu d'aventure en point'n'click à l'ambiance glauque et inquiétante très réussi. Le jeu nous plonge dans la peau d'un homme qui vient de se réveiller dans une cabane dans les bois. Il n'a plus aucun souvenir si ce n'est celui d'être amoureux d'une certaine Serena. Le but du jeu consiste alors à lui faire retrouver la mémoire en explorant les différentes parties de la cabane et en détaillant les objets du quotidien. Notre personnage va alors progressivement se rappeler de sa vie avec Serena afin de comprendre où est passée sa dulcinée et pourquoi il a perdu la mémoire.

    Serena

    Très bien mis en scène, le jeu nous plonge dans une ambiance parfaitement lugubre et pleine de mystères dont on veut absolument tout connaître. Le scénario tient en quelques lignes et pourtant, il fait bien mieux que l'immense majorité des oeuvres dites longues(car oui le jeu ne dure que 45 minutes). C'est stressant et la fin est très ouverte, laissant le joueur en pleine réflexion afin de comprendre ce qui s'est passé. Personnellement j'ai adoré cet aspect du jeu, si tant est qu'on puisse appeler ça un jeu bien sûr. Effectivement il n'y a pratiquement rien à faire hormis cliquer et lire(en anglais uniquement) mais au final, ça n'est pas bien important. On sait dès le début qu'il s'agit plus d'une histoire interactive et puis, eh, c'est gratuit alors qu'on ne vienne pas se plaindre. L'essentiel est là et mis à nôtre disposition alors profitons en au lieu de critiquer bêtement.

    Serena

    Techniquement l'oeuvre est superbe. Les graphismes sont de très bonnes qualités quand on sait comment le jeu a été réalisé et la bande-son diffuse en grande partie cette ambiance géniale. Les doublages sont en plus très bons malgré le manque évident de moyens et à aucun moment on est sorti du récit par le statut "pauvre" du jeu comme cela pourrait se faire avec un jeu indépendant.

    Serena est donc un superbe jeu indépendant qu'il m'a été très plaisant de découvrir. Certes il ne dure que 45 minutes et est exclusivement en anglais mais il est gratuit et parfaitement compréhensible. Il serait bête de ne pas en profiter donc n'hésitez pas. Et si jamais vous ne comprenez pas la fin, chose assez courante, mettez le en commentaire je l'expliquerai.

    Serena

    Graphismes: 16/20

    Gameplay: 12/20

    Durée de vie: 07/20

    Bande-son: 17/20

    Scénario: 18/20

    Note finale : 15/20

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  • On se retrouve aujourd'hui pour le dernier épisode de la saga des McPherson avec Still Life 2.

    Still Life 2

    Développeur: Gameco Studios

    Editeur: Microïds

    Support: PC

    Date de sortie euro: 14 mai 2009

    Genre: Aventure, Point'n'click, Enquête

    Still Life 2

    Bien qu'assez bon, Still Life nous laissait clairement sur notre faim en ne dévoilant pas l'identité du fameux tueur au masque. On pouvait alors pressentir une suite et c'est effectivement ce qui est arrivé en 2009 toujours sur PC. On y retrouve Victoria McPherson en 2008. Celle-ci a quitté son ancien poste et travaille désormais dans le Maine, toujours sous les ordres du FBI. Elle poursuit un tueur en série psychopathe surnommé "Tueur de la côte Est" qui enlève des femmes et les filme dans des défis extrêmes avant de les tuer. Ayant débutée l'enquête avec l'agent Hawker, renvoyé pour mauvais comportement, Victoria travaille désormais avec le jeune Garris, un novice cultivé et de grand secours mais est régulièrement gênée par Paloma Hernandez, une journaliste à sensation. Les deux femmes se font régulièrement face et ne s'apprécient pas du tout. Mais un jour, c'est Paloma qui est enlevée dans sa chambre d'hôtel. Une fois dans l'antre du tueur elle parvient à contacter l'agent du FBI. Commence alors un jeu de piste qui risque bien de causer d'énormes dégâts. En parallèle, on suit Victoria dans des flashbacks datant de quelques années, des flashbacks dans lesquels elle trouve enfin l'identité du tueur au masque.

    Still Life 2

    A l'instar de Still Life, Still Life 2 nous met dans la peau de deux personnages différents. Victoria pour les phases d'enquête et d'action et Paloma pour les défis du tueur. C'est très bien fait et de même qualité que le duo de Still Life, même si on regrette l'absence de Gus McPherson. Scénaristiquement on a beaucoup moins de chances de se perdre et on ne risque pas de voir un scénario privilégié par rapport à l'autre comme c'était le cas dans le jeu précédent, logique puisqu'il n'y a qu'une histoire vécue par deux personnes. Ceci est un plus indéniable, surtout quand on voit le résultat. L'histoire parait vraiment classique de prime abord, mais le résultat final est pourtant déroutant et redoutable. C'est bien écrit, bien amené et superbement mis en scène. L'ambiance est vraiment sympathique et les personnages contribuent grandement à instaurer une ambiance typée polar de qualité. Paloma est une vraie peste, Victoria est toujours aussi géniale, Hawker est vraiment dans son rôle, Garris également et la shériff, bien que clichée, apporte un petit quelque chose au jeu. Dans l'ensemble les phases du présent sont vraiment bien scénarisées. Les flashbacks par contre, c'est un peu différent. Déjà car ils n'ont pas leur place ici, on aurait dû connaître l'identité du tueur dans Still Life et pas maintenant et ensuite car ils cassent le rythme instauré par les phases du présent pour rien(puisqu'on sait tous qui est le tueur, ça n'est pas dit clairement mais c'était une évidence, on voulait juste se tromper mais non, c'est bien ça). Le résultat est très sympa mais légèrement entaché donc.

    Still Life 2

    C'est donc un progrès par rapport à son prédécesseur mais pas à tous les niveaux. Le jeu est toujours aussi tordu et les énigmes toujours aussi farfelues et sorties de nulle part. Très sincèrement, c'est souvent très crétin et vraiment pas bien écrit. Encore une fois cet aspect est totalement bâclé par une logique typiquement française qui n'a en réalité rien de logique. Si en plus on ajoute les nombreux bugs, les déplacements très lents des personnages et le menu peu praticable au tableau, l'ensemble peine à convaincre. C'est jouable certes, mais assez lourd et rapidement lassant. Heureusement le scénario risque de nous tenir en haleine pour qu'on ait le courage de continuer mais parfois c'est un peu limite. Le gameplay n'est donc pas convaincant et n'apporte rien du tout ni au genre ni à la série.

    Still Life 2

    Enfin techniquement c'est une aberration. Les musiques ont perdus de leur charme et les doublages sympatoches n'ont pas évolués d'un iota mais ce n'est pas le pire. Visuellement c'est dégueulasse. Indigne d'un jeu sorti en 2009. Still Life 2 est même  moins beau que Still Life et avoisine la qualité graphique de Post Mortem. Fainéantise quand tu nous tiens. En plus les animations sont rigides, les temps de chargement nombreux et longs et les bugs techniques plutôt courants. Bref, aucun travail à ce niveau là. On en demandait pas des tonnes mais là c'est honteux. Dans l'ensemble donc Still Life 2 est équivalent au premier. La qualité globale est assez bonne mais les défauts sont tellement nombreux qu'on ne peut pleinement en profiter et c'est dommage. Cela reste une bonne expérience de jeu surtout pour un peu plus d'un euro mais c'est bien loin des cadors du point'n'click. Dans l'ensemble donc la saga McPherson m'a distrait et j'ai plutôt apprécié l'expérience mais il est évident que ce ne sont pas des grands jeux. Pour 3,79€ le tout cela vaut le coup, mais je déconseille sincèrement de payer plus. C'est honnête rien de plus.

    Still Life 2

    Graphismes: 07/20

    Gameplay: 11/20

    Durée de vie: 12/20

    Bande-son: 10/20

    Scénario: 16/20

    Note finale : 13/20

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