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Par Zerias le 31 Juillet 2015 à 17:07
On termine la semaine avec un anime qu'on m'a plusieurs fois demandé de traiter : le très gore Elfen Lied.
Nom Original : Elfen Lied
Auteur : Lynn Okamoto
Années de production : 2004-2005
Catégorie : Seinen
Genre : Science-fiction, Horreur, Drame, Ecchi
Studio : Arms
Durée : 13 épisodes de 22 minutes + 1 OAV de 22 minutes
Attention cet anime est réservé à un public âgé d'au moins seize ans du fait de scènes de violence extrême, de démembrement, de nudité et de torture.
Avec Elfen Lied on touche à un monument du manga de science-fiction gore. Débuté en 2002 et achevé en 2005 après douze volumes, l'oeuvre d'Okamoto a très vite rencontré un succès suffisant pour être adaptée en anime, ce qui fut chose faite en 2004(par conséquent pas mal de choses divergent entre l'anime et le manga). Grandement réputé pour sa violence extrême, son habile mélange de douceur et de cruauté et son thème dur et profond Elfen Lied a donc débarqué en fanfare sur les écrans du monde entier. Et là pour beaucoup, ce fut une révélation. Considéré comme l'un des meilleurs animes de cette année il remporta bon nombre de succès ainsi qu'un certain succès d'estime. Seulement voilà, Elfen Lied, malgré son statut culte, n'est pas pour autant adulé par l'ensemble du public et suscite pas mal de critiques. Mais avant d'en dire plus, passons à un bref synopsis :
L'histoire débute dans un complexe scientifique hautement surveillé proche de la côte de Kamakura, dans la préfecture de Kanagawa au Japon. Une jeune fille baptisée Lucy s'échappe de sa cellule, nue et avec pour seul vêtement un casque étrange censé endiguer ses pouvoirs. En effet Lucy est une diclonius, une femelle issue d'une espèce dotée de pouvoirs psychiques proprement hallucinants et de pulsions meurtrières vis à vis des humains. Cobaye des scientifiques présents sur la plate-forme, elle profite cependant d'un dysfonctionnement dans la sécurité pour s'échapper tout en massacrant de la plus violente des manières le personnel de l'établissement. Franchissant toutes les barrières de sécurité avec une aisance improbable, Lucy termine sa course à l'air libre après plusieurs dizaines de victimes démembrées. Elle se fait cependant toucher à la tête par une balle de sniper pendant un moment d'égarement et chute dans la mer, sans son casque. Le lendemain un jeune garçon nommé Kota arrive à Kamakura pour y entamer ses études universitaires. Il est accueilli par sa cousine Yuka qui lui permet de vivre dans une vierge auberge abandonnée appartenant à sa famille. Souffrant de la perte de son père et de sa soeur durant son enfance Kota éprouve certaines difficultés à entrer en contact avec sa cousine, c'est pourquoi ils décident de se rendre sur la plage afin de briser la glace. Mais arrivés sur les lieux les deux jeunes adultes découvrent une fille nue et dotée de petites cornes sur la tête qui ne sait dire que "nyu". Désemparés ils décident de la récupérer et l'emmènent à l'auberge pour la soigner. N'ayant pas de résultat quant aux origines de celle qu'ils appellent Nyu, ils décident alors de la garder avec eux. Attachante, douce et naïve Nyu se révèle pourtant être la terrifiante Lucy, atteinte d'un trouble dissociatif de l'identité depuis sa blessure à la tête. A la suite d'un événement touchant le passé de Kota, Nyu fuit l'auberge et ne tarde pas à tomber sur une unité militaire envoyée par Kurama, l'une des grosses têtes du laboratoire. Elle retrouve alors sa réelle identité et reprend les massacres. Hommes, femmes, enfants, nulle différence pour Lucy. Mis à part Kota, personne ne semble être en sécurité avec elle. Mais pourquoi ? Que cache le passé du jeune homme ? Qui est vraiment Lucy ? Et d'où viennent les diclonii ? Autant de questions à un million de dollars auxquelles il faudra trouver une réponse.
Bon revenons à la critique même d'Elfen Lied. Ce qu'il faut savoir c'est que j'ai pu terminer la série après quatre tentatives. Quatre ! J'ai d'abord arrêté au troisième épisode puisque je trouvais ça mauvais et chiant et que beaucoup d'autres animes me tendaient les bras. Puis il y a environ 4 ans j'ai retenté le coup. J'ai été jusqu'à l'épisode 5 mais encore une fois trop de choses me dérangeaient et j'ai préféré arrêter. Puis à la suite de la création de ce blog je me suis dit que ce serait utile de partager mon avis, mais cinq épisode c'était un peu léger. J'ai donc pris mon courage à deux mains pour aller jusqu'à l'épisode 8. Encore une fois je me suis stoppé mais pour une autre raison, je regardais trois animes en même temps à ce moment là et les deux autres m'avaient beaucoup plus plu(si je ne me trompe pas Fullmetal Alchemist Brotherhood et Hellsing Ultimate). Du coup après deux semaines sans Elfen Lied, j'avais zappé une bonne partie de l'histoire. Je me suis donc promis de revenir dessus et de le terminer un jour. Trois ans après c'est fait et vous êtes un certain nombre à me l'avoir demandé. On pouvait le dire, je détestais cordialement Elfen Lied avant ce quatrième visionnage. Ma note prévue était de 4/20 et je le pensais sincèrement. Mais finalement j'ai compris ce qui pouvait plaire aux gens dans cet anime et maintenant que je l'ai terminé, je dois dire qu'il a certaines qualités que je n'avais pas remarqué avant. Bon autant le dire tout de suite, Elfen Lied n'est pas un bon anime à mes yeux. Mais il se défend tout de même. Pour être plus clair et ne pas me perdre, je vais donc faire deux paragraphes, l'un sur les qualités, l'autre sur les défauts. On commence donc avec les qualités :
Alors tout d'abord force est de constater que l'ambiance est réussie, très réussie même. C'est glauque, malsain, oppressant et aucun personnage n'échappe à la pire des situations(qui a dit Game of Thrones ?). Personne n'est sécurité et chaque situation peut dégénérer ce qui entraîne inévitablement le spectateur dans le rythme dicté par l'anime. Une bonne chose donc. Autre gros point fort : le message derrière l'histoire. Traitant de l'humain, de son comportement et de sa place dans le monde le sujet d'Elfen Lied est abouti à défaut d'être original. L'auteur a fait quelque chose d'intelligent et à donné une vision intéressante de la question. J'ai aussi trouvé la mise en scène osée. Pour être précis, il n'y a aucune mise en scène, à aucun moment. C'est un choix délibéré de Lynn Okamoto et si personnellement je n'ai pas aimé c'est quelque chose de couillu qui a beaucoup plu au lectorat et aux spectateurs. Je pense que ça a fortement influencé l'ambiance oppressante de certains passages.
Les défauts maintenant. On reprend justement avec la mise en scène. Si ce choix peut paraître intelligent à certains moments, il donne surtout l'impression que l'auteur n'a juste pas eu la motivation pour créer une mise en scène. Faire quelque chose de très lisse durant les passages angoissants ok, c'est excellent et ça marche vraiment. Faire quelque chose de lisse tout le temps, y compris durant les passages détentes ou comiques non. Juste non. C'est du glandage et rien d'autre. D'ailleurs Okamoto va réitérer cette connerie avec Brynhildr in the Darkness sauf que cette fois-ci les gens vont comprendre et ne plus suivre du tout. Ensuite le visuel. Désolé pour les fans mais Elfen Lied est juste dégueulasse à souhait. Et je ne parle pas de la violence, ça j'y reviendrai, mais uniquement de l'aspect technique. L'animation est terriblement pauvre, même pour 2004, le chara-design n'est pas spécialement inspiré(oh une petite tueuse dans un fauteuil roulant, bah merde c'est super étonnant. Et Bando, je parie que ce mec est une crème...) et surtout, surtout...c'est quoi ces couleurs ? L'équipe d'Arms est peuplée de daltoniens ? C'est vraiment immonde et apparemment(même si je trouve ça peu crédible) certains se seraient plaint de maux de tête à la suite du visionnage de certains épisodes. Quoiqu'il en soit l'aspect très lisse, très peu détaillé et étrangement coloré de l'anime donne une image très négative d'Elfen Lied. Je parlerai également de l'OST que je n'ai pas aimé, je ne l'ai pas détesté mais je ne la trouve pas terrible. Même si ça c'est totalement subjectif et qu'une immense majorité du public l'a adoré. Autant on ne peut pas défendre l'aspect visuel autant l'OST, je peux parfaitement comprendre qu'on l'ai aimé. On passe ensuite au déroulement du récit en lui-même : c'est naïf, très très naïf(les personnages sont cons comme des chaises en fait, bien plus que dans les autres animes c'est dire) et assez prévisible malgré l'univers très particulier. Dès l'épisode 9 j'ai su comment l'anime finirait. De plus je n'ai pas pu m'attacher aux personnages que je trouve vides ce qui fait que rien ne m'a motivé à suivre ces événements prévisibles.
Autre défaut mais uniquement sur la version française : les doublages. NE REGARDEZ JAMAIS ELFEN LIED EN VF. JAMAIS !!!! C'est sans doute la pire VF de l'histoire de l'anime et c'est un mec qui s'est tapé tous les épisodes de Ken le survivant et des Chevaliers du Zodiaque qui vous dit ça. Ne faites donc pas l'impasse sur la VOSTFR si vous voulez regarder l'anime. Enfin dernier défaut et non des moindres, c'est en fait l'un des plus gros : la violence outrancière. Je veux dire, suffit de regarder les articles sur ce blog pour comprendre que la violence dans les animes ne me gêne pas outre mesure mais comme je le dit souvent, il faut qu'elle ait un sens. La violence gratuite n'est jamais une bonne chose. Et contrairement à ce que j'ai pu lire sur des forums, le gore n'est pas forcément gratuit. Là je trouve que c'est simplement exacerbé dans l'optique de faire croire à quelque chose de nouveau. Okamoto a pris une histoire somme toute très classique, rien de surprenant, dans le genre on connaissait déjà La Mutante par exemple. Puis il a foutu du sang partout, du sang, du sang et encore du sang(d'ailleurs les êtres humains d'Elfen Lied contiennent entre 50 et 60 litres de sang là où nous en avons environ 5, balèze...). Résultat, beaucoup considèrent la trame scénaristique comme unique et novatrice....Eh non, désolé mais ce n'est pas du tout le cas. Le traitement est moyennement original mais la base n'a rien de nouveau, rien du tout. C'est donc une feinte comme il en existe tant qui à mes yeux me dérange vraiment. Je trouve donc Elfen Lied trop violent et surtout, je n'aime pas du tout la manière de faire de Lynn Okamoto.
Pas de mise en scène, symbole de glandage la plupart du temps, violence outrancière pour cacher des défauts d'écriture et d'originalité et enfin, aspect visuel incroyablement lisse pour faire "réaliste". Enfin non en fait il ne voulait pas faire réaliste mais simplement gagner du temps sur ses planches donc ça allait plus vite d'ôter tous les détails et tout ce qui fait l'esprit d'un manga. Enfin bref, même si j'ai trouvé certains choix et passages audacieux et intéressants et si au final l'histoire n'est pas désagréable à suivre(c'est classique quoi) je considère toujours Elfen Lied comme un coup de chance et comme l'anime le plus surestimé de tous les temps. J'ai pu comprendre certaines choses mais force est de constater que je n'adhérerai jamais à cet anime. Petit détail pour terminer, comme beaucoup je n'ai pas aimé la fin et je vous conseille du coup d'aller lire les scans du dernier volume du manga qui donne la vraie fin d'Elfen Lied, une fin complètement différente et franchement pas mal. Jetez un oeil sur l'OAV aussi, il est sympa.
Dans l'ensemble j'ai bien aimé aller jusqu'au bout de cette expérience même si je n'ai pas aimé cet anime. J'ai pu voir les choses sous un autre angle et ça m'a été bénéfique. Par contre je ne tenterai plus jamais de regarder un anime ou autre chose quatre fois. Quand ça veut pas, ça veut pas.
Note finale : 08/20
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Par Zerias le 27 Juillet 2015 à 14:16
On commence la semaine avec l'une de mes récentes découvertes : Rainbow.
Nom Original : Rainbow : Nisha Rokubou no Shichinin
Auteur : George Abe(scénariste), Masasumi Kakizaki(illustrateurà
Années de production : 2010
Catégorie : Seinen
Genre : Drame
Studio : Madhouse Production
Durée : 26 épisodes de 22 minutes
Débuté en 2002 et achevé en 2009 après 22 volumes, Rainbow fut sacré meilleur manga de l'année 2005 en remportant le prix Shogakukan catégorie générale. Violent, sombre et dur il a cependant marqué le public par les valeurs de fraternité qu'il contient et a remporté l'adhésion des habitués comme des néophytes du seinen. La nouvelle de son adaptation fut donc tardive mais pas surprenante au vu de son succès qui a propulsé George Abe au rang de mangaka de légende et de multi-millionnaire. Au total, Rainbow a été vendu à plus de 30 millions d'exemplaires uniquement au Japon, un véritable carton. L'anime a quant à lui débarqué en 2010 grâce au fameux studio Madhouse. Alors, qu'est ce que ça vaut ? Réponse maintenant.
Rainbow débute en 1955 dans le Japon d'après-guerre. Six jeunes garçons viennent d'être arrêtés pour diverses affaires de délinquance, l'un a volé pour nourrir sa famille, l'autre a tabassé son professeur pour sauver une camarade, d'autres ont été pris dans des bagarres...Ces garçons se nomment Mario Minakami, l'apprenti boxeur et tête brûlée, Tadayoshi Toyama alias Soldat, un colosse calme et posé, Noboru Maeda alias Suppon, un nabot arrêté pour vol et escroquerie, Joe Yokosuka, un métis blond aux yeux bleus qui rêve de devenir chanteur, Mansaku Matsuura, un géant adorable à la force titanesque et enfin Ryuuji Nomoto, un intellectuel roublard. Etant tous mineurs, ils sont envoyés dans la maison de redressement de Shonan, un lieu infernal. Après une visite médicale honteuse qui leur permet de faire connaissance avec le vieux directeur libidineux et avec Ishihara, un gardien sadique et cruel, les six garçons sont placés dans une cellule. Une cellule déjà occupée. Très vite, la tension monte entre les six garçons et leur senpai. Ce n'est qu'après une bonne correction que les nouveaux arrivants font connaissance avec le jeune combattant d'exception qu'est Rokurôta Sakuragi. Rapidement surnommé "Anchan" par les autres, le jeune homme accusé d'avoir tué son père va transmettre ses valeurs aux jeunes. Parmi elles la fraternité, le respect, le dépassement de soi et l'espoir. Un très fort esprit de famille va alors naître dans la cellule mais la vie dans l'établissement est difficile. Pour une raison inconnue, Ishihara et le directeur en veulent personnellement à Anchan qui subit des tortures régulières. Devant sortir dans peu de temps ce dernier accepte les rossées et supporte ce que peu de monde pourrait supporter. Mais maintenant il n'est plus seul. La liberté n'a jamais été aussi proche. Et Anchan compte bien sortir d'ici avec tous ses frères, sept enfants qui n'ont jamais eu de chance mais qui vont s'en sortir grâce à leur esprit de famille.
La première partie de la série se déroule à l'intérieur du centre de redressement. On y découvre petit à petit les personnages et les sentiments qui les unissent ainsi que les difficultés à vivre dans le Japon d'après-guerre. J'ai trouvé cette partie plutôt bonne, émotionnellement très forte. Cependant j'ai aussi trouvé ça assez lent et surtout d'une grande prévisibilité. Hormis le twist final aucune surprise ne vous attend et je dois avouer que c'est parfois d'un chiant impressionnant. Et puis, ça c'est très personnel, mais je trouve que les émotions sont présentées de manière un peu maladroite notamment à cause d'une mise en scène par le biais d'une voix off à la fin de chaque épisode. Le tout m'a semblé un peu naïf même si en globalité c'est vrai et beau. La deuxième partie de la série elle se déroule à l'extérieur de l'établissement. Les personnages sont devenus adultes et continuent de se voir très régulièrement tout en essayant de sortir la tête de l'eau et de réaliser leur rêve. Cette partie là est vraiment excellente. Elle reste très émotive et parfois naïve mais c'est une belle naïveté. On sent vraiment l'espoir des protagonistes et leur volonté de rendre hommage à celui qui leur a redonné le courage de vivre et ce en dépit de toutes les difficultés rencontrées. Chacun devient le personnage principal à un moment donné ce qui permet enfin de tous les mettre sur un pied d'égalité, ce qui n'était pas forcément le cas dans la première partie. Cette seconde partie est donc immanquable.
Même si la série contient quelques défauts à commencer comme je l'ai dis par une prévisibilité à toute épreuve l'ensemble est au final extrêmement solide et transmet sans soucis toutes les émotions voulues par l'auteur. Soyez prévenus les valeurs d'Anchan sont au coeur du manga et tout ce qui se passe en est une application. Chaque acte, chaque scène est régie par des sentiments puissants nés dans la cellule de Shonan. Si vous voulez de l'action, des combats ou de l'horreur Rainbow n'est pas pour vous. Ici ce sont les émotions qui prennent le rôle principal, des émotions naïves mais, il faut le dire, très belles et qui reflètent bien les qualités humaines. J'espère par conséquent que vous irez jeter un oeil à l'anime car c'est vraiment quelque chose qui mérite d'être découvert. Rainbow, malgré ses défauts, est un anime de très grande qualité, porté par une direction artistique de génie et une bande-son de haut niveau. Une très belle histoire et ce, en dépit des scènes de violence physique et morale assez explicites. Je vous le conseille vivement.
Note finale : 17/20
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Par Zerias le 17 Juillet 2015 à 17:40
On termine la semaine avec un anime, le célèbre School Days.
Nom Original : School Days
Auteur : 0verflow
Années de production : 2007-2008
Catégorie : Seinen
Genre : Drame, Romance
Studio : TNK
Durée : 12 épisodes de 22 minutes + 2 OAV de 22 minutes
Attention cet anime est réservé à un public âgé d'au moins douze ans du fait de scènes de violence intense et d'érotisme.
Jeu de simulation de drague sorti en 2005 sur PC et développé par 0verflow School Days a marqué les esprits par son originalité, son personnage principal à l'opposé des habitudes et sa fin d'une extrême violence. Plébiscité par le public, le jeu est par la suite devenu un anime, produit par le studio TNK. Je tiens à préciser avant d'en dire plus que malgré les apparences, School Days n'est pas un anime d'amour grand public et qu'il ne convient pas de s'y intéresser trop jeune. Maintenant que c'est dit rentrons dans les détails. School Days raconte l'histoire de trois lycéens japonais a priori lambda. Makoto Itou est un garçon ordinaire, peu connaisseur des filles et un peu pervers. Un jour en rentrant chez lui, il aperçoit dans le train une fille d'une autre classe, Kotonoha Katsura. Timide mais magnifique, la jeune fille lui tape dans l'oeil. Sans le faire exprès, Makoto met au courant de cet amour la sympathique Sekai Saionji, une amie rencontrée il y a peu de temps au lycée. Pour aider la création de cette relation, Sekai se rapproche alors de Kotonoha, trop timide pour ne pas être solitaire. Les trois lycéens se retrouvent alors à manger ensemble, Sekai faisant tout son possible pour pousser Makoto vers sa nouvelle amie. Peu après son objectif est atteint, Makoto et Kotonoha sortent ensemble. Le jeune homme est heureux, il a enfin une copine. Mais ce qu'il ne sait pas c'est que Sekai est amoureuse de lui et que cette aide cachait un profond malaise. Compliquées, les choses vont le devenir encore plus lorsque Makoto va aller beaucoup trop vite avec sa petite-amie, agissant comme un pervers et non comme un homme. Voyant la relation bousculée Sekai va alors hésiter sur le chemin à prendre, choisir de révéler ses sentiments ou se taire, tout en sachant que d'autres filles courent après le jeune homme et qu'il n'est jamais bon de trop attendre.
Que dire ? Au niveau du scénario la base est assez classique mais la manière dont l'histoire est traitée est à mes yeux très bonne. Le triangle amoureux ne suit pas le même chemin que d'habitude et devient beaucoup plus tendu et oppressant. Mais surtout, la grosse différence avec les autres productions du genre réside en un élément : Makoto Itou. Je vais le dire comme ça pour que vous compreniez bien et vite : ce mec est un enculé de première. Naïf et sympathique au premier abord il révélera vite sa vraie personnalité, celle du personnage le plus égoïste de l'animation. C'est simple, il va petit à petit détruire Kotonoha et Sekai simplement par son égoïsme et sa négligence. School Days traite donc des relations déséquilibrées, de l'égoïsme dans le couple et de l'infidélité et ses problèmes. Et franchement, c'est plutôt bien traité. A la fois l'originalité et la pire frustration engendrée par l'anime Makoto est un personnage détestable sur tous les points et qui va conduire cette petite histoire de jeunesse en macabre aventure. Teinté d'érotisme, l'anime choque par son ambiance malsaine, les sévices psychologiques subis par plusieurs personnages et par sa fin extrêmement violente et assez imprévisible. Très classique la majeure partie du temps la mise en scène devient insoutenable et terriblement intense vers la fin de l'histoire ce qui est indéniablement une force. Quoi que vous en pensiez, School Days restera dans votre mémoire un petit moment après son visionnage, c'est trash, réaliste et intelligent.
Cependant l'anime n'a pas que des qualités. En effet on peut reprocher pas mal de trucs à School Days à commencer par Makoto lui-même. Très sincèrement il s'agit du pire personnage que j'ai pu voir dans l'animation(en terme de cruauté j'entends), pire que Father, Johann, Aizawa, Raw LeKreuset j'en passe et des meilleurs. Du coup il est générateur de frustration au plus haut point ce qui conduira inévitablement les moins patients d'entre vous à l'abandon pur et simple de cette série. Et je le comprendrais parfaitement. Ensuite, il faut le dire, ce n'est pas hyper accrocheur. La moitié de la série n'apporte pas grand chose et suit un rythme classique voire trop classique. La technique n'est quant à elle pas parfaite, elle est même inégale et les musiques n'ont à mes yeux rien d'intéressant. Tout cela peut donc décourager une partie du public à ne pas continuer ou ne pas débuter School Days. Et au final, ce serait bien dommage car bien qu'imparfait et choquant, l'anime montre une vision très intéressante des histoires de couple. Bien loin des classiques même s'il en emprunte le chemin. Au final je pense que si vous vous y intéressez, tout se jouera en fonction de Makoto. Supporterez vous cet enfoiré assez longtemps ou craquerez vous avant ? Pour ma part j'ai tenu mais c'était limite et je ne le regrette pas. School Days est un anime plutôt bon qui commet certes pas mal de faux pas et peine à susciter un intérêt à long terme mais qui prend des risques et véhicule une pensée qu'on ne voit pas assez souvent. Petit détail pour terminer, l'anime est dispo en VF sur Youtube et si vous ne voulez pas regarder mais que vous vous intéressez à l'histoire, tapez "School Days" sur Google et regardez les images proposées(Attention : spoil !).
Note finale : 14/20
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Par Zerias le 19 Juin 2015 à 09:00
On termine sans surprise la semaine avec le dernier OAV de Violence Jack.
Nom Original : Violence Jack - Hell's Wind Hen
Auteur : Go Nagai
Années de production : 1990
Catégorie : Seinen
Genre : Action
Studio : Dynamic Planning LTD
Durée : 1 OAV de 45 minutes
Attention cet OAV est réservé à un public âgé d'au moins douze ans du fait de scènes de violence extrême et à caractère sexuel.
Dernier OAV de Violence Jack Hell's Wind nous fait découvrir les agissements quotidiens d'une bande de motards sur de pauvres gens d'un village désertique. Pervers et violents, ces derniers ne savent toutefois pas qu'ils sont pourchassés par deux prédateurs redoutables. Le premier n'est ni plus ni moins qu'une de leurs anciennes victimes, une femme dont le mari a été découpé devant ses yeux par les Hell's Wind et qui s'est entraînée à devenir une tueuse d'élite. Le second incarne quant à lui l'espoir pour tous les faibles, il s'agit de Violence Jack.
Seul OAV à être très fidèle au manga par son scénario, Hell's Wind exagère pourtant beaucoup sur la violence et sur le sexe. Les studios se sont fait plaisir et ont littéralement fait exploser les principes de base du manga. Et c'est bien dommage car si l'aspect technique est très honorable et si l'univers est superbe, le scénario en prend inévitablement un coup. De plus, je ne suis pas sûr qu'il soit très sage d'adapter fidèlement la seule partie peu scénarisée voire mal scénarisée du manga original. Au final c'est assez vide et on sent qu'on aurait facilement pu faire mieux, notamment en se contrôlant un peu sur la violence. Dans l'ensemble cependant l'OAV est plus dynamique et plus intéressant que le tout premier mais reste très en dessous d'Evil Town et du manga. Un épisode qu'on regarde plus pour le divertissement que pour découvrir Violence Jack donc.
Note finale : 12/20
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Par Zerias le 18 Juin 2015 à 17:00
On enchaîne avec le meilleur des OAV : Evil Town.
Nom Original : Violence Jack - Jigoku Gai Hen
Auteur : Go Nagai
Années de production : 1988
Catégorie : Seinen
Genre : Action
Studio : Dynamic Planning LTD
Durée : 1 OAV de 45 minutes
Attention cet OAV est réservé à un public âgé d'au moins douze ans du fait de scènes sexuelles et de violence très prononcée.
On enchaîne donc avec le premier OAV de Jack dans l'ordre chronologique. L'histoire débute 6 mois après le cataclysme qui a ravagé le Kanto. Les derniers survivants sont répartis en trois secteurs, A, B et C. Un jour, les hommes du secteurs A menés par le maire véreux et le chef de la police découvrent à l'intérieur d'un mur qui vient d'être détruit un homme gigantesque, à l'allure animale et aux traits durs et sérieux. Cet homme se présente sous le nom de Violence Jack. Il s'informe alors de la situation dans les secteurs et décide d'accepter de protéger les hommes du A contre les bandits ultraviolents du secteur C. Alors qu'une confrontation entre les membres des secteurs A et C se prépare, des femmes surgissent de nulle part et demandent l'aide de Jack. Celles-ci se sont réfugiées dans un secteur éloigné, le B, pour éviter les hommes et les bandits qui ont déjà commis sur elles les pires atrocités. Désormais elles sont sans protection et chaque camp veut s'en emparer. Découvrant la supercherie et les mensonges du maire du secteur A, Jack quitte le groupe et rejoint le secteur B pour la guerre qui se prépare. Bien décidé à faire atteindre la surface aux femmes du secteur B le monstre mi-homme mi-bête s'apprête à massacrer comme jamais.
De loin le plus réussi des OAV de Violence Jack, Evil Town est un concentré de ce qu'on peut trouver dans le manga. L'esprit de l'oeuvre, l'humour noir de Nagai ou encore la critique acerbe de la société se retrouvent parfaitement ici tout comme la violence à l'état pur, le sexe(rarement volontaire) et la bizarrerie. C'est super dynamique, plutôt bien animé même si le tout a pris un coup et l'histoire est passionnante à suivre. L'univers est quant à lui très réussi, oppressant voire dégueulasse par moment, notamment dans les scènes de viols. Par contre ceux qui reprochaient au premier OAV d'être trop violent par rapport au manga original auront de quoi s'énerver une nouvelle fois puisqu'on trouve étonnamment dans cet OAV des meurtres d'enfants, chose rare dans l'anime et moins brutalement mise en scène dans le manga. Evil Town n'est donc pas une incroyable adaptation, on sent que le sexe et la violence engrangent plus d'argent et donc, prennent une place plus importante. Mais dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé cet OAV qui est le seul que vous devriez pouvoir trouver en VOSTF. C'est ce qui se rapproche le plus du manga original et c'est un bon condensé de l'univers de Nagai.
Note finale : 14/20
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