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Par Zerias le 24 Août 2015 à 21:30
On enchaîne avec la troisième partie de l'anime JoJo's : Stardust Crusaders.
Nom Original : JoJo no kimyou na boken : Stardust Crusaders
Auteur : Hirohiko Araki
Années de production : 2014-2015
Catégorie : Shônen
Genre : Action, Combat, Fantastique
Studio : David Production
Durée : 48 épisodes de 22 minutes
Suite de Battle Tendency, Stardust Crusaders débute en 1989 alors que Joseph Joestar, désormais grand-père, arrive au Japon pour voir sa fille Holly et son petit-fils. Ce dernier semble avoir des problèmes et se trouve en prison. Joseph et Holly partent donc le chercher mais Jotarô, voyou à ses heures, refuse de quitter sa cellule de peur de tuer quelqu'un. Il prétend qu'une créature étrange le suit partout et le protège violemment de ses agresseurs. Pour le prouver il vole une arme aux gardiens et se tire une balle en pleine tête. Mais celle-ci est stoppée provoquant la stupeur des témoins. Pour le faire sortir, Joseph confie la tâche à Muhammad Avdol, un ami égyptien diseur de bonnes aventures qui l'a accompagné au Japon. Au grand étonnement de Jotarô, Avdol possède lui aussi une créature et n'hésite pas à s'en servir. Après un court combat, le jeune voyou découvre que la créature est contrôlable et quitte les lieux. Ces créatures se nomment des Stands. Personne ne connait leurs origines mais elles sont très anciennes. Il s'agit en fait de la forme combative de l'esprit de son propriétaire et elles servent dans la lutte du bien contre le mal. Et ce mal pourrait être bien plus proche qu'on ne le pense. En effet Joseph vient au Japon pour prévenir Jotarô que Dio Brando, le frère adoptif de son grand-père et vampire apparemment disparu en mer vient d'être aperçu. Celui-ci se serait fait greffer la tête sur le corps de Jonathan et ressentirait alors la présence des descendants des Joestar. Le vampire préparerait alors sa conquête du monde et la destruction complète de sa famille adoptive.
Peu enclin à écouter son grand-père et à se comporter en chevalier blanc, Jotarô préfère ignorer les demandes de Joseph et Avdol. Peu après, alors qu'il est au lycée il se fait attaquer par un jeune homme manipulant un stand et agissant pour le compte de Dio. Il le vainc difficilement et le ramène chez lui pour un interrogatoire. Avdol et Joseph découvrent alors un bourgeon de chair implanté dans le crâne du lycéen, un bourgeon issu de Dio qui manipule les êtres vivants. Jotarô utilise alors son stand baptisé Star Platinum pour sauver son ennemi et obtenir des renseignements. Une fois Noriaki Kakyoin sauvé, celui-ci leur révèle le plan de Dio, un plan qui passe par leur élimination. Toujours pas motivé à arrêter son ancêtre, Jotarô change d'avis lorsque sa mère se fait avoir par une malédiction envoyée par le vampire. Celle-ci n'a plus que 50 jours à vivre si Dio n'est pas vaincu. Après avoir confié Holly à la fondation Speedwagon, amie de la famille, Joseph part avec Jotarô, Avdol et Kakyoin en direction du Caire, repaire de Dio. Sur leurs routes, ils seront pris en chasse par de nombreux utilisateurs de Stands mais trouveront également de précieux alliés comme le français excentrique Jean-Pierre Polnareff et le chien paresseux Iggy.
Indéniablement cette troisième partie est ma favorite. Si le scénario se révèle plutôt classique et si la narration est très répétitive(on avance, un combat, on avance, un combat et ce pendant deux saisons) le reste ne peut que vous scotcher à votre siège. Tout d'abord l'univers. Celui-ci est toujours aussi développé et se voit même sérieusement approfondi par l'apparition des Stands. On reste dans le glauque, le combat, l'action pure et la comédie barrée. C'est toujours aussi délirant et toujours autant dans la surenchère, celle-ci est simplement beaucoup mieux placée. Ensuite, les personnages et là, quel génie ! Si on excepte quelques adversaires les personnages de Stardust Crusaders sont très charismatiques et sacrément impressionnants. Jotarô est encore plus classe que l'était Joseph et figure sans doute parmi les héros les plus admirables de l'histoire du manga. Joseph est quant à lui toujours aussi drôle et attachant. Kakyoin assure dans le rôle du petit génie et Polnareff s'occupe presque à lui seul de l'aspect comique, qui est d'ailleurs beaucoup plus irrévérencieux qu'avant. Avdol quant à lui est très attachant du fait de son sens de l'honneur et de ses valeurs. Je pourrais continuer encore longtemps comme ça à encenser Dio, Vanilla Ice, Forever, Pet Shop ou les frères D'Arby mais je préférerai parler de ma grande déception à ce niveau là : Iggy. Le personnage d'Iggy est malheureusement totalement bâclé dans cet anime et c'est fort dommage tant il offrait en combat et présentait de bonnes idées de narration. Beaucoup moins fort qu'il n'aurait dû, ce dernier ne brille qu'une seule fois, à la toute fin de la série. Très décevant par rapport au Iggy des OAV.
Mis à part les personnages on saluera aussi l'apparition des Stands qui sont pour moi LA bonne idée de cette partie. Star Platinum, The Fool, The World, Hermit Purple, Hierophant Green, Strength, Silver Chariot et les autres sont badass au possible et présentent une multitude de possibilités en combat. Le résultat final est là, les affrontements sont pratiquement tous dantesques, qu'ils soient orientés vers la force pure ou la stratégie à la Battle Tendency. C'est brillant, passionnant et original. Au niveau de la mise en scène, c'est beaucoup moins lourd que précédemment. Si on peut regretter le schéma narratif répétitif de la série les personnages et les combats effacent largement ce petit désagrément. Eh oui, si les choses s'enchaînaient différemment les combats auraient forcément été moins nombreux. Et compte tenu de leur qualité générale, ça aurait été trop bête. Enfin j'ai beaucoup apprécié le changement léger mais bienvenue de direction artistique. C'est toujours moins beau que les OAV mais c'est suffisamment général pour coller à l'esprit du manga et plaire à tous les publics. Quoique tous les publics ne devraient pas se mettre devant. C'est d'ailleurs de ça qu'on va parler maintenant.
Le principal défaut de l'anime c'est de ne pas savoir où il va. Et on le remarque avec la censure. Celle-ci intervient régulièrement mais de manière totalement nawak. Pour donner un exemple, une exécution particulièrement violente est clairement montrée et juste après, une petite baffe qui fait sauter une dent est censurée. Très souvent, la censure(qui n'a rien à foutre là car JoJo's est assez violent, c'est sa nature) est mal placée et difficilement compréhensible. Quelque chose de très violent passe nickel, des trucs à peine sanglants sont eux censurés et le mieux reste la clope. Dès qu'une cigarette est montrée, un énorme cercle noir apparaît dessus. Donc quand Jotarô fume, un énorme cercle lui fait disparaître la moitié inférieure de la gueule. C'est tout simplement n'importe quoi. Et cette errance se caractérise aussi dans le récit. Si beaucoup d'adversaires meurent au début, le groupe décide plutôt de les assommer ou de les attacher par la suite. Du coup certains vivent, d'autres meurent et ce ne sont pas les plus inoffensifs qui sont relâchés. C'est à n'y rien comprendre. Parfois le public visé est clairement mature parfois il dépasse à peine les dix ans. Et je dois dire que tout ça gêne parfois, ça nous sort complètement de l'anime à cause de questions inutiles qui naissent dans notre tête. C'est un shônen violent mais un shônen quand même. Pourtant certaines scènes et l'humour assez corrosif mettent le doute.
En fait le principal problème vient de la mise en scène. Ces changements existent dans le manga original mais la mise en scène fait que tout paraît normal. Là ce n'est pas le cas car le studio s'est enfermé dans une routine narrative dont il n'arrive plus à sortir. Le cadre fait donc 100% nekketsu mais le contenu lui se présente comme une oeuvre destinée à des adolescents. David Production a donc encore des progrès à faire, également au niveau du rythme, mais dans l'ensemble, la série reste très abordable et extrêmement plaisante. J'ai donc énormément apprécié cette troisième partie du manga et j'attends avec impatience la quatrième qui devrait apparemment débarquer chez nous durant le printemps 2016. Je vous conseille fortement de visionner cette série au complet(même la moyenne première partie) et vous oriente au passage vers les OAV qui offrent une vision plus sanglante et plus adulte du scénario de Stardust Crusaders. En bref, JoJo's Bizarre Adventure est une tuerie.
Note finale : 17/20
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Par Zerias le 19 Août 2015 à 09:00
On se retrouve aujourd'hui pour parler de ma plus récente découverte : l'excellent Ronya, fille de brigand.
Nom Original : Sanzoku no Musume Ronya
Auteur : Astrid Lindgren
Années de production : 2014-2015
Catégorie : Shônen
Genre : Aventure, Comédie
Studio : Polygon Pictures, Studio Ghibli
Durée : 1 épisodes de 45 minutes et 25 épisodes de 22 minutes
Cela faisait un bon moment que je l'attendais, voici l'anime produit par le studio Ghibli et par l'équipe de Goro Miyazaki. Longtemps attendu, ce petit bijou de l'animation est sorti en toute discrétion début octobre 2014 pour s'achever en mars 2015. J'ai donc trépigné d'impatience en attendant de pouvoir mettre la main dessus et c'est enfin fait. Adapté de l'oeuvre Ronya, fille de brigand de l'auteure suédoise à succès Astrid Lindgren(créatrice de Fifi Brindacier également) l'anime touche tous les publics et plonge les spectateurs dans un univers féerique et magique d'une beauté insoupçonnée.
L'histoire se déroule dans un monde moyenâgeux emprunt de mythologie nordique et plus précisément, aux abords d'une route marchande. Cette route est cernée de chaque côté par deux immenses forêts où vivent nains gris, trolls des montagnes et autres chevaux sauvages et ours. Mais le pire pour les voyageurs et les hommes du shérif, ce sont indéniablement les bandits. D'un côté les bandits de Borka, de l'autre ceux de Mattis. Les deux bandes s'affrontent depuis des lustres pour obtenir les meilleurs trésors. Mais leurs combats ne ressemblent pas à un pugilat mais bien à des bousculades d'enfants. Mattis et Borka, les deux chefs, sont des idiots sans cervelle au caractère bien trempé mais respectés par leurs hommes. Un jour, alors qu'un convoi passe par la route et qu'un affrontement entre les deux chefs débute, Mattis doit quitter les lieux et retourner dans son château afin de retrouver Lovis, sa femme, enceinte. Celle-ci accouche dans la soirée d'une magnifique petite fille dont Mattis et la bande de bandits tombent amoureux. Nommée Ronya, la petite fille devient dès lors le bijou des bandits de Mattis. Neuf ans après celle-ci est devenue une petite fille courageuse, curieuse de tout et débrouillarde. La fierté de sa mère et surtout, de son papa poule de Mattis. Mais l'homme est tellement protecteur que sa fille, pourtant fille de bandit, n'a toujours pas quitté le château pour découvrir la forêt. Il décide alors dans un élan de courage de laisser partir sa fille pour sa première journée d'aventure. Débute alors une vie au sein de la forêt, une vie pleine d'aventures pour la forte tête qu'est Ronya. Une vie qui sera bouleversée le jour de sa rencontre avec Birk Borkason, fils de Borka et aventurier impétueux.
Que dire de Ronya ? Eh bien le plus rapide reste de dire qu'il s'agit tout simplement d'un film Ghibli découpé en 26 parties. Ronya est tout simplement incroyable. La série est superbement scénarisée, reprend les grands moments du roman original et bénéficie d'une mise en scène de qualité, fortement inspirée des productions Miyazaki. Même si l'on peut penser que la série vise un public plutôt jeune, il n'en est rien. Chacun pourra être séduit par l'univers de l'anime, du tout jeune enfant au grand-parent lambda. C'est très réussi et on ressent vraiment l'ambiance des animes familiaux des années 80-90 tels Conan, le fils du futur(réalisé par Miyazaki), Heidi, Bouba, Rémi sans famille etc... C'est vraiment superbe et plein de nostalgie. Mais outre ce travail de fond de grande qualité l'anime peut compter sur trois énormes points forts qui en font un incontournable. Tout d'abord les personnages. Que ce soit les délirants Mattis et Borka, le fougueux Birk, Sturkas, Fjosok, Lil-Klippen, Lovis et Undis ou Skalle-Per, chacun a sa place dans notre coeur de spectateur. Ils sont drôles, charismatiques et originaux et méritent à eux seuls le visionnage de la série. Mais s'il y a bien un personnage à retenir, c'est indubitablement Ronya. Courageuse, forte, téméraire et curieuse, la petite fille est touchante et adorable et bénéficie d'un capital sympathie exemplaire. Loin de se laisser marcher sur les pieds, la fille de Mattis est incroyablement énergique et dynamique et séduit avec une vitesse prodigieuse les spectateurs. De plus son comportement et son attitude sont d'un réalisme frappant. Nul doute, la petite Ronya est un personnage en or qu'on devrait vite aduler.
Deuxième point très positif : l'humour. Car Ronya, fille de brigand est un anime très drôle, fun et qui ne se prend pas au sérieux. On retrouve en cela un peu du sel de Pompoko ou de Mes Voisins les Yamada, avec tantôt de l'humour simple mais efficace et tantôt de la critique acerbe. C'est intelligemment écrit et l'humour Ghibli se mêle très habilement avec l'esprit du roman de jeunesse d'Astrid Lindgren. C'est vraiment agréable et chaque passage de l'anime en devient délicieux. Enfin troisième aspect incontournable : la technique. Au niveau visuel et sonore, la qualité est équivalente à celle d'un film à gros budget de Ghibli. Les décors sont splendides, les doublages sont d'une très grande qualité(notamment pour Ronya, Lovis et Mattis) et l'animation est d'une fluidité exemplaire, tâtant de près la réalité. Seul point sujet à controverse : la 3D des personnages. En effet les personnages et objets sont représentés en 3D ce qui a apparemment choqué quelques personnes. Si effectivement cela trouble au début, je trouve personnellement qu'on s'habitue extrêmement vite et que l'ensemble devient très cohérent à partir d'une petite vingtaine de minutes. Je trouvais ça étrange mais maintenant que j'ai terminé l'anime, cela me semble être la meilleure animation et le meilleur design. Cela construit une identité propre à la série tout en utilisant le savoir faire visuel et artistique de Ghibli. Pour moi c'est donc un sans faute à ce niveau là.
Mais Ronya, fille de brigand n'est pas une oeuvre parfaite, loin de là. Enfin non, retirez la dernière partie de ma phrase. Il y a bien UN défaut effectivement. Je trouve qu'entre les épisodes 16 et 20, l'histoire n'avance pas beaucoup. Il y a certes des avantages pour le déroulement du récit à procéder ainsi mais je trouve malgré tout cela un peu long. Deux épisodes de transition auraient suffit, voire trois mais cinq c'est un poil exagéré. Sincèrement en dehors de ça je ne trouve rien à redire à l'anime. C'est de l'excellent travail, tant sur l'aspect technique que sur le fond. Ronya, fille de brigand est un chef-d'oeuvre familial qui mérite amplement qu'on lui accorde une attention toute particulière. J'ai adoré la série et j'attends avec impatience la suite du parcours de Ghibli dans le milieu des animes. Ce premier essaie est très convaincant et m'a énormément plu. Petit détail tout de même, l'anime est très compliqué à trouver. En fait le double épisode qui marque le début de la série se trouve assez simplement mais le reste est pratiquement absent d'internet. La seule solution restante est alors de le télécharger sur zone-telechargement.com(1fichier). Pour conclure, Ronya est une magnifique découverte que je vous conseille très fortement ne serait-ce que pour son ambiance exceptionnelle et sa représentation d'un des plus grands livres de littérature de jeunesse.
Note finale : 19/20
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Par Zerias le 13 Août 2015 à 21:17
On enchaîne en toute logique avec la deuxième partie de JoJo's : Battle Tendency.
Nom Original : JoJo no kimyou na boken : Battle Tendency
Auteur : Hirohiko Araki
Années de production : 2012-2013
Catégorie : Shônen
Genre : Action, Combat, Fantastique
Studio : David Production
Durée : 17 épisodes de 22 minutes
Deuxième partie du manga et de la première saison de l'anime Battle Tendency se déroule quarante-neuf ans après la mort de Jonathan Joestar et la disparition de Dio Brando. La destinée des Joestar reprend donc à la fin des années 30 à New York. Joseph Joestar est le petit-fils de Jonathan. Elevé par sa grand-mère après la mort de ses parents, le colossal Joseph est dragueur, bagarreur, tricheur, un peu stupide mais également terriblement fort depuis l'enfance. En effet il semble qu'il ait développé ses facultés de maîtrise de l'onde très tôt. Alors qu'il est à New York avec sa grand-mère, JoJo apprend la mort de son ami Speedwagon, grand allié de sa famille depuis longtemps. Il décide alors de quitter les USA pour se rendre au Mexique où son ami enquêtait sur les masques de pierre. De son côté Speedwagon n'est pas mort. Il est cependant retenu en otage par les nazis qui veulent étudier sa récente découverte : un homme enfermé dans un pilier et entouré de masques identiques à celui de Dio. Quel secret peuvent bien cacher ces masques ? Qui est à la poursuite de JoJo ? Qui est cet homme de pierre ? Est-il seul ? Pour le savoir, n'hésitez surtout pas à regarder l'anime.
Alors que dire de Battle Tendency si ce n'est que le niveau est bien plus élevé. Tout d'abord l'histoire est formidable, vraiment. Celle de la première partie était déjà très bonne mais là, elle est magistrale quoique fantaisiste. Portée par un univers sombre et une direction artistique nettement supérieure à celle d'avant cette nouvelle partie de JoJo's vaut amplement le détour. Et ce pour trois raisons. Premièrement : les combats. Ceux-ci sont beaucoup plus nombreux que lors de l'époque de Jonathan et rondement menés même si les trop nombreux retournements improbables de situation finissent par lasser. Mais dans l'ensemble les techniques loufoques des personnages et leur mise en scène sont très réussies. Contrairement à la première partie où tout était dans la surenchère maladroite, là c'est totalement assumé et les combats n'en deviennent que plus bizarres, tout en étant passionnants à suivre. Deuxièmement : l'univers. En plus de l'aspect sombre traditionnel des JoJo's cette deuxième partie introduit un fort aspect comique superbement travaillé qui coupe avec la tension habituelle, la rendant ainsi plus féroce lors de son retour. Et cet humour est lié au troisièmement : Joseph Joestar. Si dans l'ensemble tous les personnages ou presque sont très bons, charismatiques et originaux Joseph Joestar les dépasse largement. J'ai pu voir qu'apparemment, les fans de JoJo's préféraient Joseph aux autres héros du manga, et franchement je comprends pourquoi. Il est très drôle, classe, fort et malgré son infériorité technique remporte tous ses affrontements grâce à un manque d'honneur total. Ce mec est très bon mais peut parfaitement devenir le pire des lâches en situation fâcheuse. Bien loin de son grand-père gentleman et franchement énervant. Joseph Joestar est donc à lui seul une raison de regarder JoJo's. Mais dans l'ensemble le "casting" est vraiment réussi et pas mal de personnages ont un moment de gloire à la différence de Phantom Blood.
Cependant mon impression reste en dessous de ce que j'espérais. En effet la direction artistique manque encore de relief(mais progresse beaucoup) et surtout, la surenchère est encore trop présente dans la mise en scène même si on note une nette amélioration. En effet désormais la surenchère est presque toujours associée à Joseph. Par conséquent les moments "lourds" n'arrivent que de temps en temps et se révèlent être plutôt sympas. On ne nous maintient pas dans la surenchère en permanence. Mais c'est encore trop régulier et ça se voit particulièrement durant les combats. En effet Joseph crée énormément de retournements de situation grâce à sa ruse. Mais quand je dis énormément c'est énormément. Et à force ça décrédibilise la mise en scène, le combat et parfois le personnage(j'ai quand même noté jusqu'à 5 retournements de situation en un combat). Tout cela mis de côté, Battle Tendency se révèle être une agréable surprise après le semi-échec de Phantom Blood et justifie parfaitement le gros succès qu'elle a remporté et la prolongation de la série par la troisième partie. JoJo's démarre donc vraiment à partir de l'histoire de Joseph et devient un incontournable du shônen nekketsu. Je vous conseille donc cette première saison même si les défauts sont plutôt encombrants. C'est un univers atypique, qui ne se prend pas au sérieux mais qui propose du contenu adulte et mature et de superbes combats.
Note finale : 15/20
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Par Zerias le 12 Août 2015 à 14:59
On se retrouve aujourd'hui pour parler de l'adaptation en anime d'un des plus fameux mangas : JoJo's Bizarre Adventure.
Nom Original : JoJo no kimyou na boken
Auteur : Hirohiko Araki
Années de production : 2012
Catégorie : Shônen
Genre : Action, Fantastique, Drame
Studio : David Production
Durée : 9 épisodes de 22 minutes
Débuté en 1986 et toujours en cours aujourd'hui, JoJo's est l'une des plus grandes légendes du manga et compte plus de 110 volumes à l'heure actuelle. Racontant l'histoire d'une famille maudite et ce, sur plusieurs générations, JoJo's(pour l'une des syllabes du prénom et du nom de famille de chaque personnage principal) est un concentré d'action pure et dure qui a inspiré des dizaines d'oeuvres dans le shônen et ailleurs. Faisant partie de la "trinité divine" au même titre que Dragon Ball et Slam Dunk(c'est à dire les trois mangas les plus souvent cités dans le classement annuel des meilleurs mangas au Japon, dans le top 10 et dans le top 5) il est considéré comme l'une des plus grandes oeuvres de fiction. Le manga raconte donc l'histoire d'une famille maudite(car toujours opposée au danger) : les Joestar. Séparé en parties qui suivent chacune une génération précise, le manga évolue au fil des arcs et change parfois même de genres pour éviter au public de souffrir d'une certaine répétitivité. C'est ce qui fait la fidélité des fans de JoJo's, le manga évolue sans cesse. Par conséquent du fait du public visé, du genre et de sa capacité à ne pas se répéter JoJo's semblait parfait pour être adapté. Pourtant il a fallu attendre longtemps, très longtemps avant que la décision soit prise de créer un anime retraçant toute l'histoire du manga et ce, de manière fidèle.
Oh bien sûr JoJo's a déjà été adapté en deux séries d'OAV entre 1993 et 1994 et entre 2001 et 2002 mais elles ne présentaient que partiellement(très partiellement) l'histoire de la troisième partie du manga : Stardust Crusaders(vous trouverez un article dessus sur ce blog). Et même si la première partie avait été adaptée en film en 2007, cela restait un film et ne permettait donc pas une complète restitution. Il a donc fallu que les fans hardcores de JoJo's patientent jusqu'en 2012 pour voir leur manga fétiche être adapté. La première saison a donc été diffusée de 2012 à 2013 et nous contait l'histoire des deux premières partie du manga. Mais étant donné que ces parties changent pas mal les unes des autres je vais les traiter séparément. On va donc aujourd'hui parler des 9 premiers épisodes de la saison 1 qui correspondent aux 5 premiers volumes du manga. Aujourd'hui c'est JoJo's Bizarre Adventure : Phantom Blood.
L'histoire débute en pleine Angleterre, à la fin du XIXème siècle. Un chariot vient de chuter dans un ravin en plein orage. Dario Brando, voleur de pacotille, se précipite alors sur les lieux pour dérober leurs effets personnels aux morts. Là-bas il trouve un homme blessé, sa femme morte dans le chariot et un bébé en pleine forme. S'interrogeant sur l'état de l'homme, il est surpris quand celui-ci se réveille. L'homme se présente sous le nom de Lord Joestar et remercie Brando, qu'il croit être son sauveur. En échange de son courage et de sa bravoure, Brando se voit récompenser par Joestar qui lui promet de lui rendre service dès qu'il en aurait besoin. Une quinzaine d'années plus tard Lord Joestar est revenu à sa place de noble d'une des plus puissantes familles d'Angleterre. Il vit désormais avec son unique enfant, survivant de l'accident, Jonathan. Ce dernier est un jeune homme naïf, sensible et gentil avec tout le monde qui ne demande qu'à se faire des amis. Courageux et brave il n'en reste pourtant pas moins assez faible et ses sauvetages tournent souvent au désastre pour lui. De son côté Dario Brando est tombé gravement malade à cause de son alcoolisme et vit dans la pauvreté avec son fils Dio, qu'il maltraite régulièrement. Alors que l'heure de sa mort approche, Dario confie une lettre à son fils demandant à Lord Joestar de l'élever. Une fois le voleur décédé, Dio quitte donc la pauvreté et est chaleureusement accueilli chez les Joestar en tant que fils adoptif du Lord. Mais les chiens ne font pas des chats et Dio se révèle en réalité bien pire que son père. Diaboliquement intelligent, charismatique, manipulateur et vicieux, il aspire à un pouvoir infini et ne ressent d'émotions pour personne. Son but est clair : hériter de la fortune des Joestar pour obtenir davantage de pouvoir. Dès son arrivée donc, il va s'attirer la colère de Jonathan, son rival. Bien évidemment, seulement de Jonathan. Violent, mesquin et psychopathe, Dio va ainsi user de nombreuses manoeuvres pour isoler son rival et détruire sa vie. Finalement calmé par Jonathan après quelques tentatives, Dio va choisir d'agir dans l'ombre pendant quelques années. Ce n'est que lorsqu'il sera proche de l'université que le jeune homme blond va trouver un mystérieux masque aux origines inconnues qui va faire de lui un vampire aux pouvoirs colossaux. En grand danger, Jonathan va heureusement pouvoir bénéficier d'une aide précieuse apportée par Speedwagon, un voyou précédemment défait et surtout par Will Zeppeli, utilisateur de l'onde, un pouvoir mystique incroyable.
Les spectateurs des OAV JoJo's seront donc surpris : pas de stand ici. En effet les personnages des deux premières parties de JoJo's s'affrontent avec l'onde et non avec des stand qui n'apparaîtront que dans Stardust Crusaders. Mais ceci ne nuit en rien aux affrontements plutôt dynamiques de l'anime. Cependant je me dois de dire que j'ai trouvé cette première partie assez moyenne pour ne pas dire mauvaise. Attention je ne critique en rien le scénario qui est clairement génial mais j'ai trouvé l'anime décevant sur certains points. Donc je vais séparer les aspects de JoJo's en deux paragraphes, tout d'abord les défauts :
Alors je ne connais pas bien le manga et donc je ne sais pas si c'est une lubie du studio ou de l'auteur mais je n'ai pas pu supporter la mise en scène. C'est simple, tout est dans l'excès, tout le temps. Par exemple dans les combats, on explique toutes les techniques soit par une voix off soit par les personnages eux-mêmes mais cela dure très longtemps. Le résultat, c'est que les persos discutent pendant 45 minutes au lieu de se battre. Je sais que c'est très courant dans les shônens mais jamais ça n'aura duré aussi longtemps que dans JoJo's. De même durant les dialogues ou monologues, il n'est pas rare que les persos prennent des poses très étranges ou disent des choses insensées, comme pour instaurer une mise en scène totalement barrée. A ce moment là on croirait à une parodie des habitudes des shônens, mais on ne peut en être sûr. Idem quand un personnage fait quelque chose de courageux, il n'est pas félicité, il devient simplement le fantasme de tous les autres personnages, hommes, femmes, enfants, animaux et extra-terrestres....Pourquoi ? Je veux dire les sentiments sont dans la surenchère, les dialogues sont dans la surenchère, les combats sont dans la surenchère, la mise en scène est dans la surenchère et la violence.......est censurée ??? Eh oui la violence pourtant assez présente dans l'univers de JoJo's(très très présente en fait) est censurée ici...Je...Enfin bref, vous aurez compris le problème là. Bref c'est un poil trop dans la surenchère et personnellement ça m'a fait ulcérer. Bien évidemment pour avoir une idée de ce que je raconte, je pense que le mieux reste de regarder l'anime, c'est trop dur à décrire. Mis à part cela il y a deux autres défauts que j'ai sacrément remarqué. Premièrement l'utilisation des personnages. Une bonne partie d'entre eux ne sert strictement à rien et c'est bien dommage. D'ailleurs je le dit, hormis Dio et Jonathan, aucun protagoniste n'a d'utilité, aucun. Pourtant ils sont très nombreux...Et le pire c'est que le seul que je ne supporte pas est Jonathan Joestar. On fait difficilement plus pleurnichard, naïf à l'extrême et maladroit en combat(bien pire que Naruto c'est dire). Le mec se permet même d'être un gentleman(quand l'autre est cinq fois plus fort que toi, tu le laisses pas se relever quand il tombe merde...). En gros Phantom Blood ne compte que Dio comme bon personnage...C'est léger. Et autre défaut qu'on peut cette fois-ci attribuer au studio d'animation : c'est moche. C'est même carrément dégueulasse. Les personnages de JoJo's sont dans la surenchère, ils font tous 1,90m et 120kgs mais là c'est juste pas possible. Regardez les jambes de Jonathan Joestar, lors d'un épisode, elles sont carrément deux fois plus grosses que le haut du corps. Je sais que Araki aiment faire des personnages surdimensionnés mais là, le studio s'est totalement loupé. Seuls les décors et les combats sont beaux. Le reste oscille entre le moyen et le très mauvais. Dommage donc. Encore une fois.
EDIT : après recherches j'ai vu que le budget du studio était plutôt bas ce qui a entraîné une modification de l'univers visuel.
Maintenant les qualités. Qu'on ne s'y trompe pas, JoJo's possède une histoire véritablement exceptionnelle et un univers appart qui vaut le coup d'oeil. Le scénario de la première partie est très bon et introduit parfaitement le postulat de départ qui est de suivre la famille Joestar dans sa lutte contre les forces du mal. C'est bien posé, bien développé et malgré tous les défauts cités plus haut, c'est lui qui m'a convaincu de finir l'anime. Et je ne le regrette pas. On sent que ça n'est qu'une introduction mais c'est justement ce qui captive et motive à continuer. Ensuite le gros point fort de JoJo's : les combats. Si on excepte les phases de dialogues outrancières ça envoie le bois. C'est dynamique, impressionnant et c'est sans doute la seule partie de l'anime qui est visuellement impeccable. Les effets déchirent tout et donnent de la gueule aux protagonistes pourtant scénaristiquement délaissés. Et enfin dernier gros point fort : Dio Brando. Ce mec est un enculé de première mais est très très charismatique. Jonathan en version adulte et non pas en bébé qu'il est aurait autant de gueule. C'est dire la capacité d'Araki à créer des personnages mythiques. Dio est le seul que j'ai retenu dans cette partie mais à lui seul il est suffisant pour donner envie de continuer et voir ceux de la deuxième partie(qui sont d'un niveau hallucinant d'ailleurs). D'ailleurs en globalité les personnages de JoJo's sont super bien foutus...physiquement j'entends. Ils ont tous un style bien à eux, original et qui leur donne une vraie identité. Dommage qu'à côté ils ne servent à rien quoi. Parce que le chara-design est vraiment incroyable.
Enfin bref, dans l'ensemble j'ai été fortement déçu de cette partie mais ses qualités sont tellement bien mises en avant que j'ai eu envie de continuer. Phantom Blood n'est pas une mauvaise partie mais ça n'est qu'une modeste introduction qui souffre du peu d'expérience du studio d'animation. L'univers de JoJo's étant extrêmement particulier, il est possible qu'il faille du temps avant de bien s'y immerger et c'est pourquoi la première partie prend autant dans la tronche, elle sert de petit bain aux spectateurs(oui d'ailleurs elle n'a pas été bien reçu du tout). En tout les cas je vous conseille vivement de la regarder afin d'avoir la possibilité de découvrir l'histoire du manga et de continuer avec les deuxième et troisième partie bien meilleures. Au final, cela reste une oeuvre avec d'excellents matériaux de base mais mal travaillés.
Note finale : 12/20
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Par Zerias le 5 Août 2015 à 13:51
On s'attaque aujourd'hui à un manga harem : Futakoi.
Nom Original : Futakoi
Auteur : Hina Futaba, Mutsumi Sasaki
Années de production : 2004
Catégorie : Shônen
Genre : Comédie, Romance
Studio : Telecom Animation Films, Ufotable
Durée : 13 épisodes de 22 minutes
Débuté en octobre 2004 et rapidement complété par des visual novels Futakoi est un anime harem comme il en existe tant depuis le succès de Love Hina(comprenez, un anime dans lequel un personnage est entouré d'autres personnages du sexe opposé). Le héros, Nozomu Futami est de retour dans sa ville natale pour y continuer ses études. Il est alors logé dans un vieux temple par une mère de famille célibataire. C'est là qu'il y fait la connaissance des deux petites filles de la femme, des jumelles. Il semble en effet qu'une vieille légende érige le village en temple des jumelles. C'est en l'entendant que Nozomu se rappelle ses deux amies d'enfance, des jumelles qui lui avait assuré vouloir se marier avec lui une fois adulte. Alors qu'il se questionne à leur sujet, il entre dans une épicerie où deux autres jumelles font leurs courses. Lorsqu'elles vont faire tomber leur porte-monnaie et qu'il va vouloir leur rapporter les choses vont pourtant dégénérer à cause d'un malentendu. Très vite, le garçon est dépassé par toutes ces jumelles qui existent dans le village mais heureusement, ses deux amies d'enfance vont recroiser sa route et l'aider à avancer dans ce monde inconnu.
Bon j'ai vraiment fait de mon mieux pour fournir un ersatz de synopsis car Futakoi est comme beaucoup de ses pairs, presque non scénarisé. Ou plutôt scénarisé exactement comme ses pairs, donc rien de nouveau. En fait l'anime est tellement banal que ça en devient incroyablement lourd. Les personnages sont bêtes, prévisibles et soûlants(mention spéciale au héros), le concept des jumelles ne sert au final à rien du tout, les effets comiques sont vus et revus et la fin est tout simplement risible. En bref, le héros tombe amoureux d'un bon paquet de paires de jumelles, ne sait pas qui choisir, doit faire un choix mais grâce à la fin ridicule n'en a pas besoin. Franchement c'est bien loin de Love Hina ou même Fruits Basket qui se placent un milliard de crans au dessus. Si on décide d'aborder tous les aspects négatifs de l'oeuvre on peut aussi parler d'une qualité visuelle dépassée même en 2004 et d'un rythme bâtard qui n'a rien à faire dans une comédie. Mais bon, Futakoi n'a pas que des mauvais côtés non plus. En fait c'est même assez simple ; si vous connaissez bien les animes comiques et de harem ne regardez pas Futakoi, l'expérience ne pourrait qu'être mauvaise. Par contre si c'est le premier ou l'un des premiers animes du genre auquel vous faites face vous pouvez y aller. Ce ne sera pas non plus incroyable mais son plus grand défaut est d'être ultra classique, chose qui ne touchera pas les néophytes. Voilà donc ce qu'est Futakoi, un anime pour débuter dans la comédie harem. Quand j'ai vu la réputation de Futakoi puis cet anime j'ai halluciné, puis je me renseigné et j'ai appris que ce qui avait été bien reçu, c'était la seconde série(Futakoi Alternative) et surtout le visual novel. L'anime a été considéré comme extrêmement moyen et c'est aussi comme ça que je le trouve. La note sera donc en conséquence.
Note finale : 10/20
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