• Orientons nous à présent le fruit d'une coopération franco-japonaise, Ulysse 31.

    Ulysse 31

    Nom Original: Uchuu Densetsu Ulysses 31

    Auteur: Jean Chalopin, Bernard Deyriès, Nina Wolmark

    Années de production: 1981-1982

    Catégorie: Shônen

    Genre: Aventure, Science-fiction

    Studio: TMS, Dic Ent.

    Durée: 26 épisodes de 20 minutes

    Ulysse 31

    Déformation de L'Odyssée d'Homère cette série est l'une des nombreuses productions des années 80 issues d'une alliance entre des équipes françaises et des équipes japonaises. Série phare de cette période, elle reste pour beaucoup l'une des premières grandes oeuvres de science-fiction de l'animation. L'histoire se déroule au XXXIème siècle alors que l'Homme a conquis l'espace. Un aventurier reconnu, Ulysse, fait route vers la Terre pour rentrer chez lui. Mais il est attaqué en chemin par des créatures étranges au service du terrifiant Cyclope, qui menace la famille de notre héros. Ulysse l'abat tout en sauvant son fils Télémaque et les humanoïdes Thémis et Noumaïos. Furieux de la mort du Cyclope, les Dieux condamnent Ulysse à errer dans les limbes de l'Olympe sans ses compagnons. A bord de l'Odysseus il ne peut compter que sur lui-même, sur Thémis, Télémaque et Nono, le petit robot. Faisant route vers le royaume d'Hadès afin de récupérer ses compagnons, Ulysse et son groupe n'auront d'autre choix que de combattre les Dieux.

    Ulysse 31

    Comme on peut le voir, le scénario original est déplacé à une époque très lointaine dans le futur et dans un univers SF très assumé et plutôt bien foutu. Personnellement je le dis tout de suite, je n'apprécie pas cette série, pourtant je dois reconnaître un certain cachet à ce qui a été crée dans cette collaboration. Cependant on s'habitue vite et cela ne change pas grand chose sur le déroulement de l'histoire. C'est plutôt bateau et d'une prévisibilité limite flippante mais je peux comprendre qu'à l'époque on aimait ça. Moi j'ai trouvé ça ennuyeux tout du long même si j'ai plutôt apprécié l'idée de base. Pour le reste c'est loin d'être passionnant et j'avais huit ans quand je l'ai vu. Même l'indulgence de l'enfance ne me l'a pas fait passer pour sympathique. Ce n'est donc pas mauvais, mais pas bon non plus. Trop simpliste et trop convenu sans doute.

    Ulysse 31

    Techniquement ce n'était pas non plus une bombe atomique. Les dessins sont quand même assez grossiers sauf en ce qui concerne l'Odysseus superbement fait mais dans l'ensemble, ce n'est pas génial. C'était tout à fait tolérable mais certainement pas incroyable, même en 1981. Par contre je n'ai pas grand chose à dire sur l'animation, elle est assez souple et génère de belles images par rapport aux concurrents. Pour la bande-son, comme toutes les séries de l'époque elle était bien française avec tout ce qu'il faut de doublages bâclés et de musiques destructrices d'oreilles, et n'ayant pas écouté la VO, je ne commenterai pas ce point là. Dans l'ensemble donc Ulysse 31 est une série originale et l'une des premières à instaurer une dimension spatiale en France. A défaut d'être un hit, c'était quelque chose de sympathique et très grand public qui doit cependant rester dans le passé. L'anime a été très nettement dépassé, trop pour qu'il présente un quelconque intérêt aujourd'hui.

    Ulysse 31

    Note finale : 11/20

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  • On termine la semaine avec un dernier anime : The SoulTaker, une oeuvre très peu connue.

    The SoulTaker

    Nom Original: The SoulTaker

    Auteur: Tatsunoko Production

    Années de production: 2001

    Catégorie: Seinen

    Genre: Action, Science-fiction

    Studio: Tatsunoko Production, Pioneer LDC

    Durée: 13 épisodes de 22 minutes

    The SoulTaker

    Diffusé il y a quelques années sur MCM The SoulTaker ou plus simplement SoulTaker est un anime de science-fiction sur fond d'horreur à l'ambiance malsaine et à l'univers totalement décalé. L'histoire se déroule dans un monde futuriste et suit le cheminement de Kyosuke Date, un jeune orphelin de dix-sept ans ayant été poignardé dans le coeur par sa mère adoptive. Cette dernière, une religieuse, lui demande alors de vivre dans l'espoir de retrouver sa soeur. Kyosuke se réveille alors d'un profond sommeil et constate qu'il est encore en vie. Mais il est seul, sans sa soeur jumelle Runa. Il décide alors de la retrouver mais quand il apprend qu'un mystérieux organisme du nom de L'Hôpital recherche lui aussi la jeune fille, il sait qu'il n'a pas de temps à perdre. Il compte alors sur Maya, l'infirmière qui l'a retrouvé poignardé pour retrouver sa jumelle. Il apprend au passage le décès de sa mère et part se recueillir sur sa tombe. Mais là-bas, il est attaqué par un médecin fou. Sans savoir comment, Kyosuke se transforme alors en mutant ailé du nom de SoulTaker et écrase son adversaire. Fort de ce nouveau pouvoir, il compte bien retrouver Runa et repousser les mutants de L'Hôpital et de l'organisation Kirihara qui recherchent la jeune fille dans un but non dévoilé.

    The SoulTaker

    Scénaristiquement c'est n'importe quoi. Ou plutôt, c'est mis en scène de manière complètement absurde. L'histoire des Date, des Kirihara et des mutants de L'Hôpital est globalement assez originale et très correcte mais le fait de la découvrir fragmentée n'importe comment rend les choses très complexes et dures à assimiler. D'une histoire futuriste assez simple on passe à un énorme casse-tête pas du tout maîtrisé. C'est dommage mais rattrapable. Une fois les six premiers épisodes passés on remet les choses en ordre et l'histoire commence à vraiment se dévoiler. C'est pas mal, étrange et malsain, mais pas mal. Les personnages ne sont pas géniaux mais font le boulot et les révélations sont suffisantes pour motiver le spectateur à continuer jusqu'au final, final assez balèze quoique simpliste d'ailleurs. Si on regrette que des personnages comme Komugi, Shirô ou Yui n'évoluent pas on prend toutefois beaucoup de plaisir à suivre Kyosuke, Runa ou le docteur Vincent. Le résultat est donc à la hauteur à défaut d'être passionnant et inoubliable. Par contre, on ne met pas longtemps à comprendre pourquoi l'anime est si peu connu.

    The SoulTaker

    SoulTaker est un O.V.N.I. totalement assumé. Outre la mise en scène étrange et l'histoire malsaine, on comprend vite que le grand public n'est pas visé par l'oeuvre. Tout d'abord comme vous pouvez le voir sur l'image ci-dessus, c'est artistiquement unique. Unique dans le sens où l'identité de l'anime est bien affirmée mais aussi unique dans un sens excluant. Si vous n'appréciez pas les cieux rougeoyants, les couleurs vives, l'aspect très peinture et une forte prédominance du rouge et du noir alors vous n'aimerez pas du tout l'anime. Visuellement ce n'est clairement pas habituel et c'est bourré de partis-pris. Tout ce qu'on voit sans exception est un choix artistique. C'est du boulot et c'est parfaitement mené mais...bah c'est quand même assez moche. Graphiquement, tout le côté artistique mis de côté, c'est assez laid de base. Mais avec ces couleurs criardes et franchement malsaines, l'ambiance est bien générée ça c'est sûr mais on est pas forcément loin de la nausée. C'est impressionnant autant que c'est mauvais. Le résultat est donc très mitigé même si juste pour l'originalité, cela mérite d'être vu. Mais on comprend vite pourquoi la majeure partie du public a décroché dès le premier épisode. C'est glauque même dans l'aspect visuel. Sinon pour continuer sur le plan technique, l'animation est satisfaisante à défaut d'être un coup de génie et la bande-son est plutôt mitigée. En effet elle mélange un opening exceptionnel, une OST moyenne et des doublages très inégaux(ATTENTION ne regardez pas la série en VF sous peine de mourir dans d'atroces souffrances). En somme je ne sais pas trop quoi penser de SoulTaker. C'est sans doute l'un des trucs les plus bizarres que j'ai pu voir mais c'est pour ça que c'est marquant. C'est assez impressionnant surtout qu'on voit bien que le résultat est exactement ce que le studio voulait. Pour cette ligne de conduite et cette persévérance à toute épreuve je dis bravo. Pour le résultat final, du point de vue du spectateur, je dis "vous auriez dû changer quelques trucs". C'est sympathique et très original mais bourré de défauts et doté d'un aspect visuel limite gerbant par moment.

    The SoulTaker

    Note finale : 13/20

     

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  • On enchaîne avec du lourd, le dernier anime adapté des jeux du studio Key, voici Little Busters !

    Little Busters !

    Nom Original: Little Busters !(saison 1), Little Busters ! Refrain(saison 2), Little Busters ! EX(épisodes spéciaux)

    Auteur: Studio Key, Visual Art's

    Années de production: 2012-2014

    Catégorie: Seinen

    Genre: Comédie, Drame, Romance

    Studio: J.C. Staff

    Durée: 26 épisodes de 22 minutes + 1 OAV de 22 minutes(saison 1), 13 épisodes de 22 minutes(saison 2), 8 épisodes spéciaux de 22 minutes(EX)

    Little Busters !

    Enorme fan du studio Key que je suis, je n'ai pas pu échapper à Little Busters ! qui me faisait de l'oeil depuis longtemps déjà. Alors, après Air, Kanon, Clannad et Angel Beats ! est ce que Key a une nouvelle fois réussi à toucher la grâce divine ? Eh bien oui mais pas aussi longtemps. Qu'on se le dise, même si j'ai beaucoup aimé la série, Little Busters ! est une petite déception. Mais avant d'aller plus loin sur le coeur de la série, passons au synopsis:

    L'histoire de Little Busters ! est centrée sur un groupe de lycéens proches depuis l'enfance et inséparables. Riki Naoe est le personnage principal, c'est un garçon adorable, gentil et aimé de tous mais peu confiant en lui. Il est narcoleptique depuis la mort de ses parents dans un accident de voiture quand il était petit. Plongeant dans une profonde dépression, il fut sauvé par un groupe d'enfants venu lui rendre visite à l'hôpital. Parmi eux, Kyousuke Natsume le leader, intrépide, protecteur et toujours en train d'inventer des jeux amusants est rapidement devenu le plus grand ami de Riki. A leurs côtés se tiennent Rin, la soeur hyper timide et adoratrice des chats de Kyousuke, Masato Inohara(alias Mr.Muscle) un grand idiot toujours prêt à rendre service et Kengo Miyazawa, un pratiquant de kendo, l'esprit calme de la troupe. Etant enfants, ils ont décidés de s'allier pour combattre le mal et vivre des aventures extraordinaires sous le nom de Little Busters ! Et c'est ce qu'ils ont fait jusqu'à maintenant. Mais arrive le début de la dernière année de lycée de Kyousuke. Ce dernier voudrait faire quelque chose de grand avant de tirer sa révérence et de partir chercher du travail. Il propose alors à ses idiots d'amis de créer une équipe de baseball(il est très fort pour sortir des idées sans aucune logique) ce qui est accepté. Mais il manque 5 joueurs pour pouvoir concourir. Par un mystérieux hasard, Riki va alors faire la rencontre de plusieurs élèves du lycée avec qui il deviendra très proche à commencer par la naïve Komari Kamikita. La fondation des nouveaux Little Busters ! est sur le point de débuter, et ce n'est que la première des idioties du groupe.

    Little Busters !

    Little Busters ! est un anime exceptionnel du point de vue de l'ambiance. Très sincèrement, c'est n'importe quoi ! Le groupe est idiot au possible, les idées saugrenues surgissent par centaines, les jeux de mots sont très nombreux(ce qui a sans doute été très dur pour la traduction) et les personnages sont bien plus loufoques et barrés que tout ce que vous avez vu jusqu'à maintenant. Mais c'est terriblement drôle. Que ce soit les combats improvisés règlementés par Kyousuke, le comportement de Rin, celui de Masato, les traits d'humour sur une possible relation Kyousuke/Riki ou encore les erreurs de langage tout est génialement fait. On peut se sentir perdu au début dans tout cet espace de bêtise mais on prend rapidement ses marques et à ce moment là, on est entièrement envoûté par Little Busters ! Porté par une bande-son parfaite de chez parfaite l'anime est irrésistiblement drôle et les personnages incroyablement attachants. On notera aussi une excellente écriture de la part de J.C. Staff et de Key avec des dialogues percutants et surtout très drôles et marquants(Wafu!). Il est incontestable que l'univers de Little Busters ! est d'une incroyable qualité. Tout aussi incontestable, la réussite de l'aspect humoristique. Rarement un anime a été aussi dingue et loufoque.

    Little Busters !

    Mais comme chaque anime issu d'un jeu du studio Key, Little Busters ! est aussi un drame. Et si la qualité des histoires propres à chaque personnage est indéniable, celle à l'origine de tout et que l'on découvre dans la saison 2 est très en deça du niveau habituel. Si l'ensemble est extrêmement bien rodé il n'empêche que la mise en scène un peu trop lisse et métaphorique rend les choses un peu trop complexes et par conséquent, presque imperméables aux spectateurs. L'immersion est difficile et le ressenti des émotions aussi. Mais ceci touche principalement la saison 2 qui est également assez mal rythmée puisque tout aurait pu être dit en 5 ou 6 épisodes au lieu de treize. Il aurait alors mieux valu une seule grosse saison plutôt que deux aussi différentes. Le problème se fait aussi parfois sentir dans la première saison mais globalement pas longtemps. La qualité des personnages remonte facilement le niveau pour le coup. Par conséquent j'ai été un peu déçu de cet aspect qui compose l'essentiel du scénario et donc, du scénario lui-même. J'ai mis pas mal de temps à rentrer dans l'histoire et j'ai trouvé la seconde saison peu utile et trop étirée. Dommage car le fond de l'histoire est de très haute qualité à l'instar des autres oeuvres Key. Cependant si vous êtes fan du studio n'hésitez pas, cela reste un bon anime voire même un très bon mais en dessous du niveau habituel c'est tout(niveau habituel qui a toujours atteint des sommets d'ailleurs).

    Little Busters !

    Imparfait sur le fond malgré de très nombreuses qualités, l'anime est par contre parfait sur la forme. Visuellement c'est une claque impressionnante(genre Mike Tyson ou Big Show). Les couleurs et les décors sont sensationnels et le chara-design est encore meilleur que dans les autres oeuvres Key. On trouve notamment des personnages très différents visuellement et hyper charismatiques avant même qu'ils n'aient ouvert la bouche. Tous sont adorables et attachants rien que par leur physique. Outre cet aspect magnifique on note une animation d'une fluidité sans pareille mesure. C'est super et cela tient très bien la route malgré la difficulté d'animer certaines des scènes présentes. J.C. Staff a encore une fois fait un remarquable travail. Cerise sur le gâteau, la bande-son est époustouflante. L'OST est géniale(voire la section OST du blog) et les doublages sont sans doute les meilleurs que j'ai pu entendre(Wafu!). Bref, c'est du très lourd sur le plan technique.

    Little Busters ! est donc un anime de très haute volée, très drôle et dramatique, qui déçoit cependant au niveau de l'ambiance. C'est bon enfant, cela peut être beau, triste ou comique mais certains thèmes passent mieux que d'autres. L'ensemble est toutefois très solide et en terme de comédie, on fait difficilement mieux. Idem pour la qualité des personnages et de la technique. C'est donc du très bon mais qui a simplement souffert de la comparaison avec ses grands frères et soeurs.

    Little Busters !

    Note finale : 17/20

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  • On enchaîne aujourd'hui avec un anime qui m'a été conseillé par Kawakai : Black Bullet.

    Black Bullet

    Nom Original: Black Bullet

    Auteur: Shiden Kanzaki(auteur), Saki Ukai(illustratrice)

    Années de production: 2014

    Catégorie: Shônen

    Genre: Action, Science-fiction, Drame

    Studio: Kinema Citrus

    Durée: 13 épisodes de 22 minutes

    Black Bullet

    Adapté d'une série de light novels écrites par Shiden Kanzaki et illustrées par Saki Ukai depuis 2011 Black Bullet est un shônen mêlant action, science-fiction et drame pour un résultat parfois impressionnant. L'histoire se déroule dans un monde proche du notre, dix ans après l'invasion de la Terre par les Gastreas, des insectes géants mangeurs d'hommes. Pour se protéger, l'humanité a érigé des monolithes en Varanium(seule substance nocive pour les insectes) autour de différentes zones stratégiques où sont réfugiées les populations. Pour lutter contre ces monstres, l'humanité n'a pu que former quelques guerriers et tireurs d'élites malheureusement insuffisants. Mais une donnée à changer le cours de la guerre. En effet, les Gastreas sont capables de contaminer l'Homme et de le transformer en monstre, mais si jamais ils s'attaquent à une femme enceinte, il est fort probable que le bébé, s'il est une fille, naisse en tant qu'Enfant Maudit. Ces Enfants Maudits sont en réalité des fillettes aux pouvoirs hors normes capables d'écraser les monstres et de les repousser en dehors des zones. Il fut donc décider par les dirigeants de combiner les forces humaines à ces enfants en formant des équipes composées d'un Milicien(humain) et d'une Initiator. C'est donc après cette introduction que l'on rencontre Rentaro Satomi, un jeune milicien orphelin depuis la première attaque des Gastreas, et sa partenaire de dix ans Enju Aihara, nos héros. On assiste donc à leurs premiers exploits et à leurs batailles, qui ne les opposent pas forcément qu'à des insectes. En effet de par leur statut, les Enfants Maudites sont considérées par la population comme des monstres au même titre que les insectes puisqu'elles ont leurs gênes. La plupart ont été abandonnées dans les ruines, vivent dans la rue, mendient leur pitance et sont battues voire tuées par la police ou des groupes de civils. C'est aussi contre ce comportement que Rentaro va se battre aidé d'autres miliciens. Mais en protestant contre ces traitements, il se pourrait qu'ils se fassent des ennemis bien plus dangereux que les Gastreas.

    Black Bullet

    A mi-chemin entre L'Attaque des Titans et Gunslinger Girl Black Bullet a, a priori, de quoi séduire facilement le public. Le thème principal est très dur, l'univers est plutôt bien introduit et l'histoire commence très simplement mais de manière efficace. Pourtant, rapidement on sent que quelque chose cloche. En fait il y a un point sur lequel on peut axer les critiques et qui englobera quasiment tous les défauts : le genre. Qu'est ce que l'équipe a voulu faire, un shônen ou un seinen ? On ne sait jamais vraiment même si officiellement c'est du shônen. Et c'est ce rythme bâtard, ce mélange non assumé et très confus qui fait de Black Bullet un shônen parmi tant d'autres. Commençons donc l'analyse sur ce point unique:

    Alors tout d'abord il me semble important de signaler LE plus gros problème : le format. Pourquoi 13 épisodes ? Evidemment ce n'est que la saison 1(même si la suite est incertaine) mais c'est complètement stupide d'avoir pris ce format. Un shônen dure longtemps par définition car il faut installer des personnages basiques mais qui évolueront vers plus de maturité. Cela ne se fait pas en trente secondes. Il faut également un développement plus long des personnages dans le but de s'identifier, car les persos de shônen n'ont aucun réalisme. Personne n'est ni blanc ni noir et ce sont tous des archétypes bien loin de notre humanité réelle. Par conséquent il faut laisser du temps à la série pour qu'elle s'ancre dans un univers durable. Là c'est pas compliqué, en quatre épisodes il se passe l'équivalent d'un arc de One Piece, Naruto ou Fairy Tail. A tel point qu'on ne découvre pas les personnages hormis Rentaro et Enju et qu'on ne comprend pas grand chose à ce qui se passe à l'écran. Vous vous rendez compte, ne pas comprendre un shônen ? Sans surprise cela continue jusqu'à la fin. Qui est Shoma Nagisawa ? Je sais pas, un mec qui a fait un truc incroyable mais dont tout le monde se fout parce qu'il n'est pas développé ? Bonne réponse !

    Et Shoma(je ne vous dirai pas qui c'est) n'est pas le seul. Pour être précis hormis deux personnages j'ignore totalement qui sont les autres. Aucun développement et surtout aucune histoire logique pour les présenter, c'est vraiment du genre:

    -Euh c'est qui lui ?

    -Un pote, il va nous aider.

    -...Ok.

    Et je n'exagère pas du tout. Du coup forcément quand il y a un mort ou un acte héroïque, bah on s'en branle. Toute immersion est impossible.Fort heureusement on peut s'intéresser à quelque chose dans lequel on ne peut s'immerger mais merde, c'est pas le truc compliqué à faire. L'ambiance c'est le premier truc qu'on fait une fois le scénario bouclé.

    Black Bullet

    On continue sur notre lancée. Le rythme bâtard se constate aussi dans la violence de certaines scènes. On est clairement dans du seinen parfois, de plus le thème est très dur et le quotidien des Enfants Maudites est abominable. C'est émotionnel très fort mais malheureusement, cela jure avec les images qui vont suivre typiquement shônen. De plus certaines images peuvent choquer les plus jeunes, pas idéal pour un anime du genre. Autre problème, le rythme. Cela va de pair avec le format mais même dans ce genre ce n'est pas superbement géré. Par exemple(sans en dire trop), il se passe quelque chose à l'épisode 9 ainsi qu'à l'épisode 10. Ces deux moments sont très mal placés à tel point que le scénario évolue de manière totalement absurde, en plus c'est inutile au déroulement du récit et prévisible(mais dans le mauvais sens du terme genre "non ils vont pas faire ça c'est trop con...ah bah si"). Enfin bref, ce mélange perd le spectateur qui ne s'y retrouve plus entre les scènes comiques, les massacres, les combats typés shônen à fond, le thème hyper sombre et les images très dures des Enfants Maudites. C'est un énorme bordel qui repose sur un seul défaut : le format issu d'un non-choix du genre. La première chose à laquelle il faut faire attention, le premier truc auquel on pense avant même de développer un scénario c'est de choisir un public précis et donc un genre, qui ensuite nous aiguillera vers un format. Et là c'est raté. Il y a de quoi se poser des questions.

    Black Bullet

    Pour autant(j'espère que vous êtes toujours là) l'anime n'est pas mauvais. Je sais que ça passe bizarrement après toutes ces critiques mais c'est vrai. L'histoire se suit malgré le peu d'immersion possible et les personnages principaux sont très attachants et drôles. De même l'histoire des Enfants Maudites est touchante et leurs apparitions sont des moments très forts émotionnellement parlant. Elles sont l'atout majeur de l'anime et la cause de chaque scène grandiose. De quoi vous faire oublier pas mal de défauts. Il faut aussi saluer une véritable performance technique. Les dessins sont sublimes, le chara-design est efficace et l'animation est de grande qualité malgré quelques passages convenus. Les fans d'animes simples mais hauts en couleur apprécieront probablement. Enfin la bande-son est simplement légendaire notamment l'opening. Donc effectivement, même si j'ai beaucoup critiqué l'anime(sur un seul point je le rappelle toutefois) Black Bullet est sympathique. Son rythme bâtard est une énorme erreur du studio et provoque l'intégralité de ses défauts. Sans lui, on aurait pu toucher la grâce. Etant donné que l'anime est court et sympathique je vous le conseille histoire de vous faire votre propre opinion. Mais si vous êtes à la recherche d'un shônen haut niveau ou d'un seinen de bonne qualité, je vous invite à aller voir ailleurs.

    Black Bullet

    Note finale : 13/20

    L'opening génial

     

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  • On retourne dans les animes aujourd'hui avec Soul Eater.

    Soul Eater

    Nom Original: Soul Eater

    Auteur: Atsushi Okubo

    Années de production: 2008-2009

    Catégorie: Shônen

    Genre: Aventure, Fantastique, Comédie

    Studio: Bones

    Durée: 51 épisodes de 22 minutes

    Soul Eater

    Adaptation du manga d'Okubo débuté en 2004 et achevé en 2013, Soul Eater est une oeuvre loufoque, unique et très comique qui m'énerve profondément. Ou plutôt qui me fait m'énerver contre moi-même. C'est un peu bizarre à dire comme ça mais je considère la série comme un très bon anime, pourtant je n'ai pas aimé. C'est encore plus bizarre dit comme ça en fait. Bon on va d'abord découvrir le synopsis et puis j'en dirai un peu plus.

    Soul Eater se déroule dans un univers fantastique où d'horribles démons vivent parmi les humains pour dévorer leur âme. Mais l'université Shibusen est spécialisée dans l'élimination des démons et la protection des citoyens et compte bien calmer les bêtes infernales. Leur arme : les Meisters, des jeunes gens capables d'utiliser des armes magiques d'une puissance insoupçonnée, les Souls Eaters. Ces dernières sont en effet capables d'avaler les âmes des démons tués mais aussi de prendre forme humaine pour faciliter la tâche. Pour rendre la chasse plus amusante, une règle a été édictée. Si une Soul Eater dévore 99 âmes de démons et une âme de sorcière à la fin, elle devient un Death Scythe, le plus haut stade atteignable pour une arme. C'est le but que poursuivent la jeune Maka et sa faux Soul, gamin rebelle et "cool". Ce duo improbable et énergique sera rejoint par la suite par Blackstar et Tsubaki, deux idiots notoires et par Death the Kid et ses deux acolytes, un trio encore plus étrange.

    Soul Eater

    On le voit directement, Soul Eater est un anime délirant qui va surtout nous faire marrer à défaut de raconter une histoire exceptionnelle. Les personnages sont barjos, toujours dans la démesure et rarement très malins ce qui provoque de nombreuses situations comiques. Mais je n'accroche pas. Y a pas à dire l'univers est vraiment marqué et cela fonctionne bien mais je trouve cela trop loufoque pour accrocher pleinement. C'est ce qui m'énerve car sinon c'est vraiment très bien fait et je le conseille vivement à tous les fans d'animes et de mangas. Je trouve dommage que malgré mon envie, je n'arrive pas à rentrer dans l'anime et à m'immerger dans cet univers de "shinigamis". Soul Eater est vraiment sympa à regarder mais son genre le rend probablement imperméable à une partie du public. C'est frustrant car l'humour est là, les scènes d'action aussi et les personnages sont attachants à défaut d'être originaux(même si Blackstar est très casse-couilles).

    Soul Eater

    Techniquement eh bien c'est un peu comme le scénario et l'univers. C'est très typé et original et ne ressemble à rien de connu. Pareil, on adhère ou on adhère pas. J'avoue avoir eu du mal à ne pas saigner des yeux au début mais on s'y fait après une dizaine d'épisodes. Ce n'est certes pas très beau mais encore une fois, cela marque la série de son empreinte. Dorénavant, quiconque verra ces graphismes saura immédiatement qu'il s'agit de Soul Eater. Une façon de marquer son identité en quelque sorte. Par contre petit détail , attention à la bande-son. Je ne suis pas fan de la version japonaise mais la version française pourrait fortement vous perturber l'équilibre mental, c'est dangereux alors évitez là comme la peste. Pour le reste si vous réussissez à rentrer dans l'univers alors vous passerez indéniablement un très bon moment(et je ne vous aime pas du coup). Soul Eater a tout d'un excellent anime qui m'échappe à cause d'un côté trop terre-à-terre(je ne le note donc pas).

    Soul Eater

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