• On enchaîne avec un second film d'animation, une oeuvre trop peu connue mais pourtant intéressante : L'île d'Oblivion.

    L'île d'Oblivion : Haruka et le miroir magique

    Nom Original: Hottarake no shima : Haruka to mahou no Kagami

    Réalisateur: Shinsuke Sato

    Année de sortie: 2009

    Studio: Production I.G., TV Fuji

    Genre: Fantastique, Aventure

    Durée: 1h35

    L'île d'Oblivion : Haruka et le miroir magique

    Mélange d'animation japonaise traditionnelle et d'animation 3D L'île d'Oblivion est un film marquant et peu banal qui nous plonge dans un monde féerique aux antipodes de ce qu'on connait déjà et qui traite un sujet difficile : la vie après la mort d'un être cher. Vraiment remarquable, ce film ne me donnait pas du tout envie au premier abord et pourtant, force est de constater que c'est un énorme succès qui vaut le détour. On y suit l'histoire de la jeune Haruka, une ado de 16 ans qui vit seule avec son père depuis le décès de sa mère. L'entente entre les deux est difficile, en effet son père ne sait plus comment réagir avec sa fille et est souvent absent. De son côté Haruka est distante, souvent en colère et cassante. Seuls et tristes, les deux parents font tout pour s'éviter malgré quelques tentatives de réconciliation ratées. Dans un énième moment de solitude, Haruka se met soudain à penser au miroir que sa mère lui a offert lorsqu'elle était petite. Elle se rappelle également de la légende des dieux-renards liée à un sanctuaire proche de la maison de ses grands-parents. Ces divinités étaient spécialisées dans la recherche d'objets perdus par les humains en échange d'oeufs ou d'autres offrandes. Ne trouvant pas son miroir, la jeune fille se rend donc devant le temple, celui dont sa mère lui parlaient si souvent, et dépose un oeuf devant afin de récupérer son miroir. Elle s'endort alors sur les marches du temple mais se réveille peu après en faisant tomber ses clés sous l'escalier. En les récupérant elle aperçoit alors par hasard une petite créature étrange sortir d'un buisson. Ne bougeant pas, elle observe l'espèce de renard pendant quelques secondes avant de le voir disparaître. Subjuguée, l'adolescente suit alors la créature jusqu'à son antre où elle se fait aspirer dans un autre monde. Elle arrive alors dans le monde magique des objets perdus où elle rencontre Téo, la petite créature voleuse qu'elle a suivi. La dissimulant aux yeux des gardes comme il le peut, Téo prévient Haruka qu'il ne sera pas facile de récupérer son miroir et que ce monde peut être dangereux pour elle. Fermement décidée à récupérer le bien offert par sa mère, Haruka décide malgré tout de continuer. De nombreuses rencontres jalonneront alors sa route, des bonnes comme des mauvaises, et toutes forceront la jeune fille à réfléchir sur sa vie et sur son attitude. Plus qu'une aventure magique il s'agira d'une introspection et d'une réflexion sur le sens de sa vie depuis le décès de sa mère.

    L'île d'Oblivion : Haruka et le miroir magique

    Vraiment très belle, l'histoire de L'île d'Oblivion vaut vraiment le coup d'oeil. Les thèmes traités le sont d'une manière unique, la mise en scène complètement folle permettant une liberté assez rare dans le milieu de l'animation japonaise, et les différents événements ont tout un sens avec le message principal du film ce qui fait que malgré la bizarrerie on ne se perd jamais. Car oui l'univers du film est très particulier. Tout d'abord il est visuellement unique. Le film est un mélange entre 3D et animation classique ce qui donne quelque chose d'extrêmement intéressant, non content de proposer des personnages très étranges et des décors loufoques, il permet également de voir une animation complètement nouvelle et vraiment marquante. Tout du moins dans le fond, en effet si la partie traditionnelle est superbement réussie, ça n'est pas forcement le cas pour le côté 3D. Si on excepte les effets visuels magnifiques et le personnage assez soigné d'Haruka, tout le reste du contenu 3D est vraiment moyen voire mal fait. Au final le mélange d'animation est intéressant mais malheureusement assez irrégulier, le côté 3D étant plutôt laid. Mais l'univers est aussi intérieurement unique. Les personnages semblent tout droit sortis d'un trip hallucinatoire de même que les décors, et la richesse du monde des objets perdus est aussi dérangeante qu'elle est captivante. Parfois un peu perturbant, le film a toutefois le mérite de proposer quelque chose de vivant, de dynamique et d'unique qui à lui seul mérite des récompenses. Personnellement j'ai adoré ce film, je l'ai trouvé brillant, intriguant et couillu. Si le côté technique laisse parfois(même souvent) à désirer l'univers est tellement emblématique de cette prise de risque qu'on n'en tient pas rigueur, il manque sans doute des moyens financiers mais ce qu'on nous propose à tout d'une grande oeuvre. Le fond est magnifique, les personnages et l'univers sont remarquables, le scénario tient en haleine durant tout le film et la fin est magistralement orchestrée. On peut aussi féliciter les responsables des effets spéciaux qui sont simplement impressionnants. Un gros travail donc. L'île d'Oblivion est donc un film sur lequel on ne mise pas grand chose mais qui nous surprend pourtant énormément et qui nous montre qu'il ne faut jamais se fier à une première impression. Un vrai régal que je conseille vraiment à tous, le film est trouvable sur Hinata-Online et il serait dommage de passer à côté(vous en profiterez en plus pour soutenir Hinata-Online qui est à mes yeux LE lieu du streaming d'animes).

    L'île d'Oblivion : Haruka et le miroir magique

    Note finale : 18/20

    Yahoo!

    votre commentaire
  • Premier des trois articles du jour voici Là-Haut, un des nombreux chefs-d'oeuvre signés Pixar.

    Là-Haut

    Nom : Up

    Réalisateur: Bob Peterson, Pete Docter

    Année de sortie: 2009

    Studio: Pixar, Walt Disney Pictures

    Genre: Aventure, Fantastique

    Durée: 1h30

    Là-Haut

    Succès de l'année 2009 pour Pixar, Là-Haut est un film en images de synthèse au scénario entraînant et fantaisiste qui remportera en 2010 le Golden Globe et l'Oscar dans la catégorie "meilleur film d'animation". D'une beauté quasi-irréelle que ce soit dans son fond ou dans sa forme, le film est un bel hommage aux histoires d'aventure et d'exploration. On y fait la rencontre de Carl, un vieil homme teigneux qui vit seul dans sa vieille maison, au milieu des buildings en construction. La femme de sa vie n'est plus et seul lui reste leur rêve commun: voyager jusqu'en Amérique du Sud à la Cascade du Paradis tel l'aventurier de leur enfance. Victime des promoteurs immobiliers et sous pression de l'ennui, Carl décide alors de réaliser ce rêve et attache sa maison à des milliers de ballons afin de s'envoler. Cependant, il se rend compte un peu tard qu'il vient d'embarquer un petit scout joufflu du nom de Russell avec lui. A cran à cause du petit bavard, Carl accepte tout de même de faire la route avec lui. Mais plus la route dure plus les complications sont nombreuses. Cependant tout semble s'arranger lorsque Carl et Russell finissent par trouver une terre proche de leur but, en Amérique du Sud. Mais les ennuis ne font en réalité que commencer.

    Là-Haut

    Magnifique, l'histoire de Là-Haut est sans doute la plus émouvante des films Disney et Pixar. Le personnage de Carl est particulièrement efficace et travaillé, son amour pour sa femme est touchant et la fin est une des rares capables de vous mettre la larme à l'oeil. Beaucoup plus mature et dure qu'il ne le semble au premier abord, l'histoire traite de sujets bien souvent oubliés dans l'animation américaine comme la mort, la vie sans l'autre ou la vieillesse et ce, avec beaucoup de simplicité. Si les personnages de Russell, Kevin(Kevin est une fille !!!) ou encore des chiens sont géniaux par leur potentiel comique et leurs répliques de dingue il n'en reste pas moins des personnages censés mettre en valeur Carl, qui est réellement l'âme de ce film. Très bien mis en scène, l'oeuvre de Pixar est facile d'accès malgré les thèmes privilégiés et reste donc un immanquable pour les enfants qui seront de toutes manières détendus par l'humour omniprésent du film. Je pourrais continuer à encenser le personnage de Carl et globalement, le film pendant longtemps mais je vais m'arrêter là en vous disant simplement qu'il s'agit d'un des films d'animation américains qui met le mieux son sujet en valeur, un vrai chef-d'oeuvre.

    Là-Haut

    Graphiquement et esthétiquement irréprochable, Là-Haut bénéficie d'un travail technique de haute volée et d'une bande-son sans tâche avec de superbes doublages, y compris en VF. L'animation est parfois un peu légère et souffre d'une petite rigidité passagère mais il y a fort peu de chances de le remarquer lors du premier visionnage tant le film est prenant et ces moments "faibles" très courts. Imparfait sur bien des points(notamment certains passages beaucoup trop tirés par les cheveux) Là-Haut n'en reste pas moins un film d'une grande efficacité qu'il m'a été très agréable de regarder(et plusieurs fois). Un excellent film d'animation qui traite enfin de manière différente des sujets différents.

    Là-Haut

    Note finale: 18/20

    Yahoo!

    votre commentaire
  • J'en ai déjà parlé brièvement dans l'article d'hier, voici Gundam the 8th MS Team.

    Mobile Suit Gundam - The 8th MS Team

    Nom Original: Kidou Senshi Gundam - Dai 8 MS Shoutai

    Auteur: Yoshiyuki Tomino, Hajime Yatate, Sunrise

    Années de production: 1996-1999

    Catégorie: Shônen

    Genre: Action, Mécha, Science-fiction

    Studio: Sunrise, Bandai Visual, Sotsu Agency

    Durée: 12 OAV de 24 minutes

    Mobile Suit Gundam - The 8th MS Team

    Abordant la guerre sous un angle différent, the 8th MS(Mobile Suits) Team est un anime de qualité, écrit de manière très intelligente et superbement bien mis en scène. On y suit le quotidien de Shiro Amada, ancien soldat de la fédération récemment muté au poste de commandant de l'équipe 8 de MS sur le front sud-est de l'Asie, et de son groupe de soldats complètement barrés durant la Guerre d'un an. A l'opposé de la galaxie, on découvre Aina Sahalin, une jeune pilote aristocrate qui effectue des tests pour son frère, ingénieur de génie et fidèle de ZEON. Désireux de stopper la guerre, Aina et Shiro feront tout ce qui est en leur pouvoir pour calmer les tensions.

    Mobile Suit Gundam - The 8th MS Team

    Très intelligente, the 8th MS Team propose au spectateur de se placer dans la peau des pilotes de bases de l'univers Gundam. Eh oui, personne ne s'était intéressé aux pilotes de Zaku ou de Djinns qui mourraient par dizaines au cours de chaque bataille, ceux qui tentaient vainement de lutter contre les Gundams. C'est maintenant chose faite avec cette série visant à sensibiliser les fans. Chaque participant à un conflit a sa propre histoire, sa famille, ses rêves et ses désirs. On ne faisait jamais attention à cela avant the 8th MS Team, mais c'est pourtant très vrai. Ceci contribue à lutter contre la dépersonnalisation quasiment indissociable de la guerre, il n'y a plus de soldats, de pilotes, d'ennemis ou d'alliés, ici il s'agit simplement d'êtres humains pris dans un conflit dont ils ne voulaient pas. Et c'est ce que j'ai beaucoup aimé dans the 8th MS Team, enfin on s'intéresse aux plus faibles ce qui est non seulement symboliquement très fort mais qui permet aussi aux fans de découvrir les vraies capacités des machines dites lambda. Si en plus on prend en compte le caractère des personnages et leur grande sympathie on ne peut que bien noter cet anime. Techniquement très au point et doté d'un opening superbe, Gundam the 8th MS Team a vraiment tout pour être une immense série. Malheureusement on peut regretter une fin un peu bâclée et un méchant hyper stéréotypé et pour ceux qui ont suivis en temps réel à la fin des années 90, un rythme de sortie très lent(3 ans pour 12 OAV). Mais sinon c'est sans doute une des séries Gundam les plus efficaces, j'ai beaucoup aimé malgré le manque d'action.

    Mobile Suit Gundam - The 8th MS Team

    Note finale: 16/20

     

    Mobile Suit Gundam - The 8th MS Team

     

    Yahoo!

    10 commentaires
  • On continue encore aujourd'hui dans les séries Gundam avec cette fois-ci Gundam X(et non ce n'est pas la version porno).

    After War Gundam X

    Nom Original: Kidou Shin Seiki Gundam X

    Auteur: Yoshiyuki Tomino, Hajime Yatate, Sunrise

    Années de production: 1996-1997

    Catégorie: Shônen

    Genre: Action, Mécha, Science-fiction

    Studio: Sunrise, Bandai Visual

    Durée: 39 épisodes de 22 minutes

    After War Gundam X

    Incroyablement vaste(environ une quarantaine de séries) la saga Gundam se doit de changer régulièrement d'axe afin de ne pas lasser le public. Si on a pu voir les séries dites classiques comme Zeta, Double Zeta ou encore Seed on a aussi pu assister à d'autres points de vue comme celui des civils dans 0080, des soldats de base dans the 8th MS Team ou d'une famille complète au travers de trois générations dans Age. Ici, il s'agit tout simplement de fonctionner sur le même principe en visant un public différent et donc, en optant pour des choix de narrations diamétralement opposés à ceux de d'habitude. Gundam X, si on doit essayer de la résumer, est la version tout public de Gundam. Avec très peu de violence, de drame et de morts(pour ne pas dire aucun), elle penche clairement vers le shônen classique un tantinet naïf qui nous montre simplement une aventure haute en couleurs et une traditionnelle happy end. Evidemment ceux qui sont avant tout captiver par les enjeux moraux des autres Gundam ne trouveront pas leur bonheur ici et passeront sans doute à côté, ce qui reste dommage. Car en effet Gundam X est une excellente série parfois un peu trop banale mais qui sera à coup sûr captiver l'audience. L'histoire se déroule dans un monde différent des premières séries. A la suite d'une guerre entre colonies et Fédération, 99% de l'humanité a été détruite. La cause : le Gundam X, dernière création de la Fédération. Quinze ans après cette tragédie, les survivants se débrouillent comme ils peuvent. Les Vultures notamment, fouillent les décombres en espérant trouver des objets rares à utiliser ou à revendre. Garrod Roan est un orphelin des décombres qui vit de petites escroqueries. Un jour, il sera cependant engagé pour une mission beaucoup plus importante, libérer la jeune Tiffa Adil d'un capitaine mercenaire du nom de Jamil Neate. Celui-ci aurait été un puissant new-type pendant la guerre(un pilote aux capacités extra-sensorielles) bien que cette légende soit souvent tournée en ridicule. Mais lorsque Garrod libère Tiffa et se sauve avec elle, celle-ci fait preuve de beaucoup d'intuition ramenant au premier plan la légende des new-type. Durant la poursuite, Garrod et Tiffa atteignent une usine de Mobile Suits, l'un d'entre eux fonctionne encore. Sans se douter qu'il vient de rentrer dans le Gundam X, Garrod en prend les commandes. Ce sera le début de la plus grande aventure de sa vie...

    After War Gundam X

    Même si l'ensemble reste assez classique, le monde construit autour du Gundam X est une superbe création signée Sunrise. Malgré de nombreux défauts dont des personnages vides, une ambiance enfantine et, pour certains, une absence de violence, Gundam X présente suffisamment de qualités pour prétendre être une bonne série animée. Tout d'abord l'univers est enchanteur, proche d'un Gundam classique mais pourtant étonnement frais et original. Ensuite, il jouit d'une bande-son excellente qui plonge d'emblée le spectateur dans l'ambiance, sans temps d'attente. Enfin, l'action qui ponctue chaque épisode est dynamique et donne au jeune public ce qu'il veut voir. De plus même si certains persos laissent à désirer(la majeure partie en fait), certains comme Tiffa ou Jamil réussissent à créer un impact plutôt considérable. Alors certes ce n'est pas la plus grande série Gundam, en témoignent ses graphismes sympathiques mais sans plus issus d'un budget réduit, mais elle apporte tout de même sa pierre à l'édifice et contribue à rendre encore plus crédible la mythologie Gundam. A mes yeux un bon travail même si je comprends parfaitement les nombreuses critiques adressées à l'anime.

    After War Gundam X

    Note finale : 15/20

    Yahoo!

    votre commentaire
  • Après Zeta Gundam et Turn A Gundam il est temps de vous présenter l'une des plus dramatiques séries de la licence : 0080.

    Mobile Suit Gundam 0080 - War in the Pocket

    Nom Original: Kidou Senshi Gundam 0080 - Pocket no naka no sensou

    Auteur: Yoshiyuki Tomino, Hajime Yatate, Sunrise

    Années de production: 1989

    Catégorie: Shônen/Seinen

    Genre: Science-fiction, Mécha, Drame, Amitié

    Studio: Sunrise, Sotsu Agency, Bandai Visual

    Durée: 6 OAV de 30 minutes

    Mobile Suit Gundam 0080 - War in the Pocket

    Se plaçant dans la mythologie de la première ère Gundam(avec Gundam, Zeta, Double Zeta...) la série 0080 traite une fois de plus le même sujet mais toujours dans un registre différent. Ici il s'agit de suivre la Guerre d'un an, en UC0079, mais du point de vue d'un enfant qui plus est civil. Autant vous prévenir tout de suite, hormis à deux moments de l'histoire il n'y a aucun combat dans 0080. Le but de l'anime n'est pas de montrer une nouvelle guerre mais de montrer que dans chaque conflit, on trouve des bons comme des mauvais des deux côtés et que les seuls monstres sont ceux qui déclenchent les guerres. Gundam 0080 raconte l'histoire d'un petit groupe de fidèles de ZEON qui, alors que la défaite approche, décident de tenter un dernier coup d'éclat. Ils attaquent alors une colonie mais la jeune recrue, Bernard Weiseman, est touchée et son Zaku s'effondre non loin d'une école où le petit Alfred Izuruha a observé la scène. Curieux et passionné par les méchas, l'enfant se rend sur les lieux du crash et commence à fouiller les décombres. Mais contrairement à ce qu'il pensait, le pilote n'est pas mort. Weiseman arrête alors le gamin mais jugeant qu'il ne représente aucune menace, le laisse vadrouiller pendant qu'il contacte ses alliés. Malgré leur différence de "camps", les deux personnages vont finir par sympathiser et après un concours de circonstances, Alfred va embarquer avec les membres de ZEON. Sans vraiment se rendre compte de ce qu'il se passe, l'enfant va égayer les dernières journées de ces militaires loin d'êtres aussi mauvais que ce que les journalistes racontent. Préparant la destruction du dernier prototype Gundam, l'équipe de Weiseman reste en observation sur la colonie. Mais au fur et à mesure que le plan se crée, Alfred va beaucoup se rapprocher de celui qu'il voit comme un grand frère : Bernard Weiseman. Complètement innocent, l'enfant va découvrir les horreurs de la guerre ainsi que les dilemmes qu'elle provoque; qui choisir entre sa voisine qu'il aime comme une soeur et qui a été choisie pour être le pilote du Gundam ou son nouveau frère de coeur ?

    Mobile Suit Gundam 0080 - War in the Pocket

    Complètement différent des autres séries au niveau de l'ambiance et du scénario, 0080 aborde de manière très intelligente le point de vue civil lors d'un conflit. De plus, il fait prendre conscience au spectateur que la guerre n'est en aucun cas manichéenne, il n'y a pas d'un côté les bons et de l'autre les mauvais. La relation entre Weiseman et Alfred est très touchante et prouve parfaitement mes dires. De plus, malgré leur extrémisme les soldats de ZEON s'attirent facilement la sympathie du public. Ils agissent selon leurs croyances et leur opinion et non pour faire le mal. Mais outre cet aspect très bien développé, on trouve un second sujet de fond, celui de la guerre vue par un enfant. A de nombreuses reprises on assiste à des scènes qui préparent en réalité un massacre, une horreur mais vue par Alfred qui déforme tout et ne comprend rien des enjeux de ces opérations. Petit à petit, il découvrira la vérité et ce chemin de la découverte est incroyablement prenant et constitue sans doute la force de l'anime. Très triste et vide d'action, 0080 s'oriente donc vers un public plus mature et plus terre-à-terre malgré son apparence enfantine. C'est un excellent anime qui en plus bénéficie d'un travail technique léché et d'une bande-son parfaitement convaincante. Un anime fort et marquant comme on en fait peu. Si vous êtes fan de Gundam vous ne pouvez passer à côté de ce bijou.

    Mobile Suit Gundam 0080 - War in the Pocket

    Note finale : 18/20

    Yahoo!

    votre commentaire