• Etant en vacances jusqu'au 19 dans l'attente de mes résultats je vais pouvoir rédiger plus d'articles à partir de maintenant. Je commence donc aujourd'hui avec un second article sur Redline.

    Redline

    Nom Original: Redline

    Réalisateur: Takeshi Koike

    Année de sortie: 2009

    Studio: Madhouse Production

    Genre: Course, Action

    Durée: 1h40

    Redline

    J'ai découvert il y a très peu de temps le film Redline, de Takeshi Koike, un film de course futuriste rappelant très fortement les courses dans Star Wars ou la série des F-Zero et je ne peux dire qu'une seule chose : ça a été une magnifique découverte. Le film propose de suivre l'histoire de JP, un pilote casse-cou féru de vitesse mais très sympa avec ses rivaux et de Sonochi, une jeune femme bien déterminée à gagner toutes les courses. Au cours d'une course de la Yellow Line et alors que JP est très proche de la victoire, son partenaire et ami mécano fait exploser son véhcule afin de gagner de l'argent avec les paris. Sonochi remporte donc la course et passe dans la Redline, le plus gros championnat de l'univers. Bien décidé à arrêter de perdre pour de l'argent, JP envisage la retraite sur son lit d'hôpital. Soudain, il apprend qu'il est qualifié pour la Redline du fait de l'abandon de deux participants qui craignaient la planète sur laquelle se déroule la course. En effet, celle-ci renferme de nombreux secrets militaires et le Président est bien décidé à les protéger en arrêtant par tous les moyens les pilotes. Reboosté à l'annonce de la nouvelle, JP convainc son ami de le laisser conduire dans le but de réellement gagner. Il décide également de se rapprocher de Sonochi pendant les jours de préparation de la course. Sans le savoir, tous les pilotes de la Redline vont concourir à l'épreuve la plus difficile de toute leur vie.

    Redline

    Superbement mis en scène, Redline peut se vanter de savoir exploiter son univers et ses personnages. Si le scénario n'est pas incroyable(c'est un film de course tout de même), le film est tout simplement époustouflant et captivant au possible. L'action s'enchaîne sans temps mort pendant les courses, les personnages se développent efficacement pendant les pauses et au final on accroche bien à l'univers. Très proche d'un F-Zero dans la forme, Redline passionnera sans problème les fans du genre. Techniquement très au point, le film a bénéficié d'un travail colossal en terme de graphismes, d'animations et de bande-son. Les musiques sont exceptionnelles et rappellent elles aussi F-Zero, quant au doublage il est très réussi et permet d'exploiter pleinement l'humour de Redline(qui est très présent). Bref, pour résumer rapidement : le film est une perle.

    Redline

    Personnages charismatiques et originaux, histoire accrocheuse et assumée, univers développé, bande-son parfaite, animation de pro, dessins magnifiques et rythme parfaitement maîtrisé forment donc le corps de Redline mais quels sont alors les défauts de l'oeuvre de Madhouse ? A cela je répondrai tout simplement qu'il n'y en a qu'un : le film est parfois confus dans les scènes d'action les plus intenses. Si Sonochi, Machinehead et JP sont toujours reconnaissables ce n'est pas le cas de tous les pilotes et parfois on s'embrouille un peu les pinceaux, notamment pendant la poursuite finale ou le climax provoque un beau bordel tant les véhicules se comptent par dizaines. En dehors de cela, la seule barrière qui peut vous empêcher d'apprécier ce bijou de divertissement est l'allergie aux films de course. Sinon Redline a absolument tout pour plaire. Je vous le conseille fortement.

    Redline

    Note finale: 18/20

     

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  • On continue dans les films d'animation(pendant encore un bon moment) avec un autre des films pré-Ghibli : Goshu le violoncelliste d'Isao Takahata.

    Goshu le violoncelliste

    Nom Original: Sero-hiki no Gôshu

    Réalisateur: Isao Takahata

    Année de sortie: 1981

    Studio: ô Production

    Genre: Familial

    Durée: 1h03

    Goshu le violoncelliste

    Goshu le violoncelliste est un des nombreux films réalisés par Takahata avant la création du studio Ghibli en 1985. Racontant l'histoire d'un violoncelliste maladroit qui s'entraîne pour un concert avec son orchestre, le film nous place en plein coeur d'une fable fantastique mais toutefois pleine de bon sens. En effet, Goshu va recevoir chez lui et pendant son entraînement, la visite de quatre animaux qui vont chacun lui apprendre quelque chose. Le chat tout d'abord, le coucou ensuite, le tanuki en troisième et enfin la souris des champs. Chacun va lui demander quelque chose mais lui apprendra à mieux maîtriser sa musique en contre-partie. Reprenant le plan schématique des fables que l'on connait tous, l'oeuvre de Takahata s'approche grandement de ce genre. La succession d'animaux, l'échange de savoir contre un service, le rythme constant et maîtrisé et le personnage de Goshu contribuent tous à faire vivre une fable animée voire une symphonie.

    Goshu le violoncelliste

    Qu'en est-il alors de la qualité du film ? Eh bien force est de constater que c'est ma première déception sur un travail de Takahata. Si le scénario du film comme ses personnages sont très peu travaillés c'est assez normal au vu du genre, cependant techniquement le film est assez mauvais également, le doublage est pathétique et surtout, c'est chiant. Je comprends bien le principe de ce film, la volonté du réalisateur mais je ne suis pas sûr qu'adapter une symphonie soit très malin. Le rythme est monotone et par conséquent, le film est ennuyeux à mourir. De plus à chaque animal le comportement de Goshu change, ainsi il apprend à maîtriser sa colère, à être généreux etc. ; sauf que justement ça n'est pas crédible. Le gars passe pour un salaud pendant la moitié du film puis devient hyper cool. Soit c'est du favoritisme entre les animaux soit c'est la conséquence d'un genre inadaptable. Goshu le violoncelliste est donc une adaptation de symphonie et de fable, un film qui fonctionne selon un schéma carré et répétitif et qui au final se révèle bien ennuyeux. Heureusement en enlevant le générique il n'y en a que pour 58 minutes ce qui en fait quelque chose de regardable. C'est tout de même une déception pour moi.

    Goshu le violoncelliste

    Note finale: 09/20

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  • En complément de l'article sur Kié la petite peste j'ajoute un minuscule article sur un court-métrage que j'ai vu il y a peu : Blossom.

    Blossom

    Nom Original: Blossom

    Réalisateur: Yutaka Yamamoto

    Année de sortie: 2013

    Studio: Ordet

    Genre: Fantastique, Philosophie

    Durée: 5 minutes

    Blossom

    Blossom est un court-métrage assez peu connu pour ne pas dire totalement ignoré qui aborde de manière subtile les questions sur le sens de la vie et sur la mort. Crée dans le but de rendre hommage aux victimes du tsunami, le court-métrage suit un déroulement philosophique que s'impose une jeune fille qui semble être un ange. Loin d'être un indispensable Blossom est tout de même une jolie oeuvre qui bénéficie d'un travail conséquent malgré sa durée très faible. Cependant le contenu est un peu trop philosophique et brumeux pour être accessible en 5 minutes. C'est plus symbolique qu'autre chose et cela n'apporte rien de le regarder. Si vous avez 5 minutes à perdre(mais vraiment à perdre) pourquoi pas sinon allez voir quelque chose de plus intéressant. Belle initiative mais je ne comprends pas du tout l'intérêt.

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  • J'ai récemment pu découvrir les tout premiers films du duo Takahata/Miyazaki et j'ai donc eu envie d'en parler(c'est normal en même temps). On commence avec un film de 1981 sur lequel je ne misais pas grand chose : Kié la petite peste.

    Kié la petite peste

    Nom Original: Jarinko Chie

    Réalisateur: Isao Takahata

    Année de sortie: 1981

    Studio: TMS

    Genre: Comédie

    Durée: 1h40

    Kié la petite peste

    Film capital dans la vie professionnelle de Takahata et de Miyazaki(les idées de création d'un studio sont apparues à ce moment là) Kié la petite peste est une pure réussite qui a marqué l'histoire du film d'animation en greffant une solide réputation aux deux hommes. Le film raconte l'histoire de Kié, une petite fille de huit ans vivant dans un quartier populaire d'Osaka. Travailleuse, débrouillarde et touchante, la petite fille est aussi un vrai démon qui ne se laisse jamais faire quitte à s'attaquer à un chat ninja ou à des yakuzas. Malgré une situation familiale un peu triste(sa mère a quitté son père, un bon à rien bagarreur et stupide) Kié est la reine de la débrouillardise. Avec le soutien de ses grands-parents et de son chat ninja Kotetsu, elle fait de son mieux pour faire fonctionner le restaurant familial. Cependant, ce qu'elle voudrait vraiment, c'est une famille unie et présente pour elle. Au fur et à mesure que la petite fille va marquer les personnages qu'elle rencontre, ces derniers vont tout faire pour l'aider.

    Kié la petite peste

    Très touchant et surtout très drôle, Kié la petite peste est un film qui ne fait pas franchement dans le politiquement correct mais qui surprend par son innocence et son côté comique hyper développé. Scénaristiquement très classique, le film marque pourtant par son histoire complètement dingue dans la forme et par ses personnages atypiques et attachants à commencer par Kié, petite fille débrouillarde vivant pratiquement seule. Si la pitié nous touche à un moment donné, on l'oublie vite en découvrant le personnage monstrueusement fort de Kié qui sera par la suite une source de comique exemplaire. Mais elle ne sera pas la seule, Tetsu, son père, est un personnages stupide, bagarreur, joueur mais pourtant très attaché à sa fille. Ce dernier n'est pas doué avec les sentiments et provoque par conséquent une bonne partie des scènes comiques du film. Outre ces deux là, on peut aussi compter sur le patron de la salle de jeux et son chat guerrier Antonio pour nous faire rire ainsi que sur Kotetsu, l'inimitable chat ninja de Kié. Mais le comique n'est pas le seul genre abordé par le film, en effet l'histoire porte avant tout sur une petite fille qui veut récupérer sa famille et en cela, le film est très beau. Heureusement, l'ensemble des personnages du film veut aller dans le même sens pour rendre service à la petite Kié, ce qui va aussi provoquer des scènes comiques mais surtout des scènes émouvantes. Bref, je ne saurais que trop vous conseiller ce film sur lequel je ne misais rien au début et qui pourtant m'a énormément plu. Côté technique le film est une perle pour son époque même s'il a beaucoup changé. Petite précision, c'est assez rare pour devoir être signalé, le doublage français du film est à mes yeux excellent et parfaitement adapté. Kié la petite peste est donc un excellent film que je recommande à tous. Un vrai chef-d'oeuvre.

    Kié la petite peste

    Note finale: 19/20

     

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  • A présent restons dans le court-métrage(au moins pour aujourd'hui) avec celui qui a lancé la carrière de Makoto Shinkai : The Voices of a distant star.

    The Voices of a distant star

    Nom Original: Hoshi no koe

    Réalisateur: Makoto Shinkai

    Année de sortie: 2002

    Studio: Comix Wave Inc.

    Genre: Drame, Science-fiction, Amour

    Durée: 25 minutes

    The Voices of a distant star

    Considéré par la majorité des spectateurs comme un bijou de l'animation, The Voices of a distant star a marqué sa génération par sa qualité, son message et pour avoir lancé dans le métier un des meilleurs réalisateurs de l'histoire en la personne de Makoto Shinkai(La tour au delà des nuages, 5cm par seconde, Voyage vers Agartha et The Garden of Words). Ce court-métrage raconte l'histoire de deux collégiens amoureux, Noboru et Mikako, qui vivent dans un futur proche. L'humanité a colonisé certaines planètes dont Mars et est en guerre avec une espèce inconnu : les Tarsiens. Passionnée par les nouveaux robots militaires, Mikako souhaite s'engager dans l'armée alors que Noboru espère aller au lycée avec elle. Finalement, à la fin de l'année et en raison de ses résultats exceptionnels, Mikako est recrutée dans l'armée et est envoyée en mission à la poursuite des Tarsiens. Dans l'espace, elle peut communiquer avec Noboru par messagerie instantanée, cependant plus elle s'éloigne, plus les messages mettent du temps à arriver. Après plusieurs bonds spatio-temporels, Mikako finit par être éloignée d'une année lumière de Noboru, chaque message met donc un an à arriver alors que pour elle, le temps s'écoule normalement(elle a toujours 15 ans). Plus les recherches des Tarsiens durent, plus Mikako s'éloigne et reste jeune au détriment des habitants de la Terre. Les deux amoureux sauront-ils protéger leurs sentiments du temps et de l'espace ?

    The Voices of a distant star

    Magnifique histoire d'amour, The Voices of a distant star mérite toutes les éloges qu'on lui fait. Si les dessins sont très perfectibles, les décors, l'animation et le scénario font entrer le réalisateur dans la cour des grands. Outre ce côté technique mi-figue mi-raison mais toutefois excellent pour un court-métrage de débutant, le film met en place une histoire géniale entre deux personnages vers lesquels notre affection va vite se tourner. Je n'en dirais pas plus car le film est facilement trouvable et tellement bon qu'il faudrait plutôt le voir par vous même. C'est avant tout quelque chose que l'on ressent. Quoiqu'il en soit je comprends parfaitement comment la réputation de Shinkai a pu atteindre un tel niveau en si peu de temps. Du grand art.

    The Voices of a distant star

    Note finale: 18/20

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