• On enchaîne avec un autre succès de Ghibli, l'excellent Ponyo sur la falaise.

    Ponyo sur la falaise

    Nom Original: Gaku no ue no Ponyo

    Réalisateur: Hayao Miyazaki

    Année de sortie: 2008

    Studio: Ghibli

    Genre: Aventure, Fantastique

    Durée: 1h36

    Ponyo sur la falaise

    Ponyo marque le retour d'Hayao Miyazaki sur le devant de la scène après 4 ans d'absence et un échec dans la participation des contes de Terremer et le vieux bougre frappe fort. En effet on a ici sans doute la plus belle oeuvre du studio au niveau graphique et encore un autre succès à rajouter à son actif. Ponyo sur la falaise raconte l'histoire de Ponyo, un petit poisson vivant avec ses frères et soeurs au fond de l'océan avec leur père, un magicien excentrique. La petite fille poisson rouge donc s'enfuit un beau jour et atteint le bord de mer où elle rencontre un petit garçon de 5 ans, Sosuke. Le petit se prend tout de suite d'affection pour le poisson rouge et l'emmène avec lui à l'école mais le magicien fou la récupère bien vite. Ponyo va donc utiliser tous ses pouvoirs magiques pour se transformer en vraie petite fille et rejoindre Sosuke à la surface. Mais en s'échappant, Ponyo fait déborder la cuve d'élixir magique de son père ce qui augmente considérablement le niveau de la mer et bien vite une inondation gigantesque à lieue. Les deux enfants vont donc, avec l'aide de la mère de Sosuke, devoir échapper aux flots et à Fujimoto le magicien.

    C'est donc ça Ponyo, une histoire d'amitié entre deux enfants luttant contre vents et marées(au sens propre du terme) pour la protéger. Et que c'est beau... Les personnages sont exceptionnels, Ponyo est hyper attachante, Sosuke également et les scènes avec les deux enfants sont simplement magnifiques, touchantes et incroyablement réalistes. La petite fille poisson provoque pas mal de scènes humoristiques de même que la mère de Sosuke, une véritable furie pourtant pleine de tendresse et les rebondissements sont légion; on peut donc s'attendre à vraiment s'amuser et à passer un bon moment. Encore une fois, on est totalement pris dans le film et on n'en ressort qu'après le générique, car celui-ci est vraiment superbe avec la musique du film chantée par une petite fille et un homme sensé incarné son père(vous pouvez trouver la vidéo sur youtube, la gamine est trop mignonne...).

    Ponyo sur la falaise

    Evidemment le côté technique est parfait, les graphismes comme je l'ai dit plus haut sont sans doute les meilleurs faits par le studio, les couleurs sont à tomber et la bande-son est parfaite. L'ambiance est excellente et on ne peut qu'être de bonne humeur après le visionnage du film. C'est donc encore une fois du rêve que nous vend Ghibli, du rêve à l'état pur qui nous fera retomber en enfance. Et puis on a tous rêvés d'avoir une copine comme Ponyo quand on étaient petits non ?

    Ponyo sur la falaise

    Note finale: 20/20

    Ponyo sur la falaise

    Yahoo!

    votre commentaire
  • Je reprends les articles pour aujourd'hui avec deux autres films Ghibli, on commence donc par Les Contes de Terremer adapté du roman Tales from Earthsea de Ursula K. Le Guin, tout premier film de Goro Miyazaki, le fils du big boss.

    Les contes de Terremer

    Nom Original: Gedo Senki

    Réalisateur: Goro Miyazaki

    Année de sortie: 2006

    Studio: Ghibli, TôHô, NTV Music

    Genre: Aventure, Fantastique, Mythe

    Durée: 1h55

     

    C'est donc le premier film signé Goro Miyazaki et au final, on peut pas dire qu'il ait bien démarré dans le métier celui-là, bon certes, le film est bon mais il est très loin d'égalé les autres oeuvres sorties du studio Ghibli. Mais avant d'analyser tout ça, un petit synopsis:

    Dans le monde de Terremer, le Vrai Nom de chaque chose la représente entièrement, les Noms sont l'essence de la création et donc de la magie du monde. Mais l'équilibre semble s'être rompu, les mages perdent leur pouvoir, les dragons réaparaissent et se détraquent et bientôt, hommes et animaux sont touchés. La raison se perd et nombreux sont les actes violents commis. Le prince du royaume d'Enlad, Arren n'y échappe pas. Un jour, il tue son père le roi sans raison et s'échappe du château en lui volant son épée. Sur sa route, le jeune homme va croiser l'archimage Epervier, un des derniers utilisateurs de magie qui recherche la cause de ce déséquilibre. Ensemble ils vont tenter de résoudre le mystère des dragons et de vaincre le terrifiant ennemi qui se cache derrière les maux du monde. Aux côtés de Therru, une mystérieuse jeune fille, Arren et Epervier vont devoir sauver la magie et tous ses représentants d'un homme ivre de pouvoir.

    Voilà en gros le scénario, qui au final n'est pas particulièrement fidèle à l'oeuvre d'origine, ce qui à mes yeux n'est pas un problème puisque je n'ai jamais lu les bouquins Terremer. Mais on peut au moins dire que si les personnages sont attachants, ils manquent cruellement de charisme et d'intérêt et le scénario n'est pas aussi exceptionnel qu'à l'accoutumée. On est plutôt assez vite pris dans le film mais la sensation y est moins agréable qu'avec un bon vieux Princesse Mononoke ou le Château dans le ciel. Une petite déception donc, mais pour mieux comprendre les tares du film, il faut connaître son développement, autant le dire assez chaotique. Bon le film devait être réalisé par Goro soutenu par son père, mais vu la nature despotique de Miyazaki avec son fils(en fait Goro ne voulait pas faire de l'animation, mais son père l'a harcelé pendant près de 20 ans pour qu'il s'y lance, le refus initial de Goro a même rompu tout contact entre le père et le fils pendant plusieurs années) on ne pouvait que s'attendre à une simple obéissance de Goro aux ordres de son papounet chéri. Seulement le maître de l'animation trouvait son fils trop jeune pour être réalisateur et a donc refusé de participer au film. C'est donc un Goro tout novice qui s'est chargé de l'adaptation, or on sait qu'une adaptation d'une oeuvre déjà existante, encore plus un roman, est très difficile à faire surtout pour un premier film. On arrive donc à ce résultat plutôt bon pour un premier fim, mais mauvais pour un film Ghibli. On raconte même que lors de la première du film au Japon, Hayao Miyazaki a quitté le cinéma au bout de quelques minutes, furieux, en disant que le résultat était proche de la nullité absolue, il faudra d'ailleurs de nombreuses années pour que les deux se reparlent et collaborent à nouveau ensembles pour la Colline aux coquelicots, sorti en 2012 chez nous.

    Les contes de Terremer

    Voilà donc la raison de l'échec relatif de ce film. Hormis ça par contre c'est encore une fois du très haut niveau, magnifique et plein de couleurs le film peut se vanter d'une animation de très haute qualité proche de celle des films de son père et d'une bande-son sublime qui colle parfaitement à l'ambiance torturée mais pleine d'espoir qui règne dans l'oeuvre. On ne peut donc pas considéré le film comme mauvais, j'ai moi-même bien aimé, mais on ne peut qu'être déçu au vu des possibilités que le réalisateur avait. En somme c'est un beau film, avec un beau message mais il ne nous marquera pas plus que ça.

    Les contes de Terremer

    Note finale: 14/20

    Les contes de Terremer

    Yahoo!

    votre commentaire
  • On enchaîne avec la fable écologique de Takahata, concurrente de Mon Voisin Totoro donc.

    Pompoko

    Nom Original: Heisei Tanuki Gassen Pompoko

    Réalisateur: Isao Takahata

    Année de sortie: 1994

    Studio: Ghibli

    Genre: Comédie, Fantastique, Fable

    Durée: 1h50

     

    Ah Pompoko, quel doux souvenir, c'était la réponse à la question "comment peut-on faire un film drôle, frais mais en même temps défendeur d'une cause ?", Takahata l'a fait et il peut en être fière. Un petit synopsis:

    Jusqu'au milieu du XXème siècle, les tanukis, emprunts d'habitudes frivoles, partageaient aisément leur espace vital avec les paysans. Leur existence était alors douce et paisible. Mais le gouvernement amorce la construction de la ville nouvelle de Tama. On commence à détruire fermes et forêts. Leur habitat devenu trop étroit, les tanukis jadis prospères et pacifistes se font la guerre, l'enjeu étant de conserver son bout de territoire. Efforts dérisoires car la forêt continue de disparaître... Les humains, avec qui ils ont appris à cohabiter font preuve d'un expansionnisme inexpliqué. Les chefs de clan coordonnent la riposte, un plan est établi sur cinq ans: le temps pour les animaux d'étudier les humains et de réveiller leur pouvoir de transformation. Il va falloir tenter d'effrayer les humains en évoquant peurs et superstitions. Les solutions les plus farfelues sont experimentées. Voilà donc le scénario loufoque de Pompoko.

    Pompoko

    Et ça pour être loufoque, il l'est, le film enchaîne les gags hilarants, les idées saugrenues et les dessins comiques tout en nous entraînant dans une lutte justifiée aux côtés des tanukis, eux aussi complètement cinglés. On se marre vraiment, ça combiné à la bonne humeur générale du film, on ne peut qu'en ressortir tout joyeux. Cependant le thème abordé dans Pompoko est tout à fait sérieux, l'écologie est un sujet important pour Ghibli on le sait, et la situation est mauvaise dans tous les pays, pas seulement au Japon. Le message véhiculé par le film, que ce soit par le comportement des humains, celui des tanukis ou même celui des renards exilés en ville, nous montre bien le bilan actuel et l'état de la nature. Libre à nous alors de réfléchir sur le sujet, mais quoiqu'il en soit, on ne peut qu'être séduit par la réflexion demandée par Takahata, par la drôlerie du film et évidemment par les qualités techniques de l'oeuvre.

    Pompoko

    C'est d'ailleurs encore un franc succès, beau, fluide, plein de vie et de couleur et avec une bande-son drôle et excellente le film s'en sort encore une fois très bien. Je ne peux que vous le conseiller comme tous les titres Ghibli d'ailleurs. Un grand film d'un grand monsieur malheureusement trop peu présent sur la scène de la réalisation(vivement L'histoire de la princesse Kaguya).

    Note finale: 18/20

    Pompoko

    Yahoo!

    votre commentaire
  • On continue avec le film Ghibli sortie juste après Totoro, Kiki la petite sorcière.

    Kiki la petite sorcière

    Nom Original: Majo no takkyuubin

    Réalisateur: Hayao Miyazaki

    Année de sortie: 1989

    Studio: Ghibli

    Genre: Fantastique, Magie, Aventure

    Durée: 1h38

     

    Voici à mes yeux le plus frais des films Ghibli, le meilleur remède aux coups de mou et à la dépression, Kiki ne peut que vous redonner le sourire. En effet le film dégage une bonne humeur incroyable et contagieuse que ce soit par les personnages, l'histoire, la bande-son ou l'atmosphère du film, on ne peut en ressortir qu'avec un sourire d'idiot du village sur la tronche et c'est tant mieux.

    Dans la famille de Kiki, on est sorcière de mère en fille, mais pour avoir droit à ce titre il faut partir faire son apprentissage dans une ville inconnue durant un an. Un soir, accompagnée de son chat parlant Jiji et après avoir embrassé ses parents Kiki enfourche le vieux balai de sa mère et met le cap vers le sud pour voir la mer. Commence alors l'apprentissage de la jeune sorcière de 13 ans qui va décrocher un emploi de livreuse chez une sympathique boulangère. La petite fille se fera de nouveaux amis et découvrira la difficulté de la vie d'adulte mais elle apprendra à vivre comme une grande et à toujours positiver, peu importe les situations. Voilà le scénario du film de Miyazaki, un scénario enchanteur avec une héroïne hyper touchante, sans doute la meilleure héroïne des films Ghibli, une histoire magnifique où l'on suit la vie de Kiki, sans réels ennemis, sans réels problèmes et où la bonne humeur règne. On ne peut qu'être gaga de Kiki qui nous touche réellement et on vit les aventures de la jeune sorcière à fond. Les personnages sont tous adorables, pleins de couleurs et plutôt réalistes et l'humour qu'ils génèrent ne pourra que ravir tous les spectateurs, petits ou grands.

    Kiki la petite sorcière

    Niveau technique c'est encore et toujours parfait, animation au top du top, graphismes d'une beauté saisissante et ce, encore aujourd'hui, couleurs plus belles que jamais et bande-son exceptionnelle bref, tout ce qu'on trouve habituellement dans un film Ghibli mais sans perte de charme. L'ending en particulier est véritablement magnifique et on ne peut qu'être séduit par les doublages, en français comme en japonais, qui sont magnifiquement joués. Vous l'aurez compris, foncez acheter le DVD de Kiki, vous ne serez pas déçu, pour une douzaine d'euros c'est pas cher payé. Un chef-d'oeuvre.

    Kiki la petite sorcière

    Note finale: 20/20

    Yahoo!

    votre commentaire
  • On continue avec la fable écologique de Miyazaki, Mon Voisin Totoro, devenu culte dans le monde de l'animation.

    Mon Voisin Totoro

     

    Nom Original: Tonari no Totoro

    Réalisateur: Hayao Miyazaki

    Année de sortie: 1988

    Studio: Ghibli

    Genre: Fantastique, Mythe, Fable, Aventure

    Durée: 1h25

     

    Voici une des plus belles oeuvres du studio Ghibli créée en 1988 par Miyazaki pour faire face au Tombeau des lucioles de Takahata(les deux films sont sortis en même temps, c'était un duel amical entre les deux réalisateurs), aujourd'hui Mon Voisin Totoro est devenue une institution au Japon au même titre que Princesse Mononoke, Gundam ou Final Fantasy VII et on comprend pourquoi. Ici le réalisateur signe une oeuvre pleine de vérité, touchante et délurée pour tenter de faire comprendre au peuple mondial que la nature est notre amie et que la préserver peut nous permettre de découvrir des choses fantastiques oubliées de tous. L'histoire commence avec le déménagement d'un homme et ses deux filles, Satsuki et Mei, dans une vieille demeure à la campagne proche de l'hôpital où la mère de famille séjourne. Pendant que Satsuki est à l'école, Mei, à force de fouiller, fait la rencontre de trois créatures fantastiques dans la forêt, les Totoro, un immense, un plus modeste et un minuscule. Ces créatures magiques, divinités de la forêt finissent par se dévoiler aussi à Satsuki et enseignent aux fillettes l'importance de la nature. Les deux fillettes vivront donc l'aventure de leur vie aux côtés des attachantes boules de poils.

    Mon Voisin Totoro

    Le scénario est relativement simple du fait de la durée du film mais il conviendra à tous les publics et est de toutes manières largement suffisant pour faire passer le message. Les personnages sont adorables, on apprécie le caractère rebelle de Satsuki, les jérémiades de Mei et surtout les Totoro sans oublier le Chat-Bus, mon perso préféré et on rentre totalement dans l'univers de Miyazaki en quelques minutes pour n'en ressortir qu'au moment du générique et encore il y a des chances pour qu'on le regarde en entier tellement la bande-son est géniale. Encore une fois on touche la grâce, les dessins sont magnifiques, l'animation est parfaite, les couleurs sont claires et fraîches et très axées sur le vert évidemment quant à la bande-son, le simple nom de Joe Hisaishi devrait tout dire. On ne peut qu'adorer cet univers même s'il est vrai que le film est clairement plus orienté pour les enfants, là où la fable écologique de Takahata, Pompoko, s'oriente plutôt vers les adultes. Cependant il n'y a pas de réels défauts dans le film. Tout le monde va adorer c'est certains, Totoro n'est pas devenu une légende de l'animation pour rien.

    Mon Voisin Totoro

    Note finale: 18/20

    Mon Voisin Totoro

    Yahoo!

    votre commentaire