• On enchaîne avec la meilleure oeuvre du regretté Satoshi Kon, un film grandiose qui vous laissera sur le carreau.

    Millennium Actress

    Nom Original: Sennen Joyuu

    Réalisateur: Satoshi Kon

    Année de sortie: 2001

    Studio: Madhouse, Genco

    Genre: Drame, Romance

    Durée: 1h23

    Millennium Actress

     

    Réalisateur de renom, Satoshi Kon nous laissera quelques grandes oeuvres de l'animation qui marque et marqueront l'histoire. Connu pour avoir réalisé Perfect Blue ou encore Tokyo Godfathers Kon était un de ces réalisateurs qui aimait prendre des risques à chaque projet. Avec Millennium Actress, les risques étaient réellement énormes tant le film est spécial mais au vu du succès de ce dernier, Kon aurait eu tort d'y renoncer.

    Chiyoko Fujiwara est une ancienne actrice de renom du cinéma japonais. Aujourd'hui âgée de 70 ans, elle vit recluse chez elle. A la suite de la destruction des studios qui l'ont fait connaître, un journaliste et son caméraman viennent lui rendre visite pour une interview sur sa vie. Le journaliste lui remet une clé que Chiyoko avait perdu depuis 30 ans...30 ans qu'elle a également quitté le cinéma. Elle se met alors à raconter son histoire, toute sa vie, avec pour spectateurs ce journaliste fan et son caméraman. Une vie pleine d'amour et de passion va alors défiler sous les yeux des deux hommes qui vont littéralement prendre part à cette dernière au fur et à mesure que Chiyoko va la raconter. La vieille femme va alors raconter cette vie passée à chercher l'homme étrange dont elle est tombée amoureuse étant adolescente, celui même qui lui a remis cette clé en lui faisant la promesse de la revoir...

    Millennium Actress

    C'est un magnifique scénario, très bien écrit, qui se déroule devant nous, un chef-d'oeuvre comme on en voit rarement. L'histoire est belle à en pleurer, c'est d'ailleurs pas impossible de pleurer devant et l'ambiance est inoubliable. Mais c'est avant tout graphiquement que l'oeuvre s'illustre le plus, en effet Kon mélange le passé et le présent habilement et c'est ainsi que l'histoire se déroule réellement devant les deux hommes, ils y prennent d'ailleurs part, déguisés en personnages présents dans les films de l'actrice. On peut également enchaîner différents styles graphiques, de l'ébauche au film, ce qui ne peut que ravir nos petits yeux. Bon c'est un film très difficile à décrire avec les mots, comme toutes les oeuvres de Satoshi Kon mais sachez, si je dois faire un résumé grossier, que le film est très bon et vaut vraiment le coup d'être vu, peu importe votre âge, vos préférences ou votre sexe...

    Millennium Actress

    Note finale: 18/20

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  • On enchaîne avec un autre film de science-fiction, une autre légende du manga.

    Akira

    Nom Original: Akira

    Réalisateur: Katsuhiro Otomo

    Année de sortie: 1988

    Studio: TôHô, TMS

    Genre: Science-fiction, Drame, Fantastique, Action

    Durée: 2h

    Akira

     

    Ah Akira, bible du manga des années 80, muse d'un nombre incalculable de mangakas et génie de la science-fiction. Si vous ne connaissez pas le manga, renseignez vous vous ne le regretterez pas. Avec Akira, Otomo signait un manga violent, émotionnellement très fort, pour lutter contre la bombe nucléaire et les nombreuses formes de violence humaines. Un univers post-apocalyptique sanglant et très dur, rongé par la délinquance et les trafics illégaux et où les orphelins n'ont pas leur place, voilà ce qu'est Akira. Le film est une adaptation assez fidèle du manga en tout cas au début. Et oui malheureusement le manga s'est achevé en 1990 alors que le film est sorti en 1988 donc la fin n'est pas la bonne, elle est même ici relativement torchée et on se sent un peu arnaqué à la fin. De plus, comme la plupart des films adaptés directement de manga, beaucoup d'éléments ont dû êtres supprimés pour tenir en deux heures, donc oubliez la psychologie des personnages, elle n'est pas du tout présente dans le film ce qui donne un énorme avantage à l'oeuvre originale sur le film. Maintenant que les défauts énormes du film ont été dits, passons au synopsis:

    Néo-Tokyo, an 2019. Détruite trente ans plus tôt par une mystérieuse explosion, la mégalopole japonaise renaît de ses cendres et se prépare à accueillir les Jeux Olympiques. Les oubliés de la reconstruction manifestent chaque jour contre le pouvoir en place, tandis que les plus jeunes trouvent refuge dans la drogue et la baston. Parmi eux, Kaneda et Tetsuo, amis d'enfance, et membres d'un gang de motards, se font leur place. Au coeur des travaux du stade, une section spéciale de l'armée poursuit dans le plus grand secret le projet Akira, tandis que des dissidents cherchent à percer le mystère qui se cache derrière ce nom. Rapidement, Kaneda et surtout Tetsuo vont être mêlés à ce projet, bien malgré eux...

    Akira

    Voilà pour le synopsis, en effet le scénario est très long, très bon mais très compliqué, alors pour éviter tout spoiler important, je préfère m'arrêter là. Sachez toutefois que ce film vaut vraiment le coup d'être vu, il est très bon, moins que le manga certes, mais il vaut vraiment le coup.

    Techniquement il n'y a aucun problème, l'action est au rendez-vous, le scénario vaut le coup, les persos sont assez sympa même si peu travaillés mais c'est surtout l'ambiance qui va vous retenir, une ambiance oppressante et violente juste inoubliable. Bref, Akira est un très bon film que je vous conseille de regarder, mais mon meilleur conseille reste de carrément vous procurer les mangas, beaucoup plus onéreux mais tellement meilleur.

    Akira

    Note finale: 17/20

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  • On continue avec le second film de la tétralogie Rebuild of Evangelion, encore un chef-d'oeuvre.

    Evangelion: 2.0 You can (not) advance

    Nom Original: Evangelion shin gekijouban: Ha

    Réalisateur: Masayuki et Kazuya Tsurumaki(écrit par Hideaki Anno)

    Année de sortie: 2009

    Studio: Khara

    Genre: Mecha, Action, Science-Fiction

    Durée: 1h52

    Evangelion: 2.0 You can (not) advance

     

    Bon inutile de recommencer un long résumé de la saga Evangelion et de la tétralogie Rebuild of Evangelion, ça me prendrait trop de temps alors allez voir mon article sur le premier film, un peu plus bas. Pour le film en lui-même, c'est donc la suite évidemment mais nettement améliorée comparé à ce qu'on voit dans la série.

    On continue donc sur le scénario de la série, ici on retrouve à peu près toutes les scènes importantes du coeur de la série avec notamment l'arrivée de Kaji et d'Asuka tout en incluant de nouveaux éléments bienvenus comme le personnage de Mari Illustrious Makinami, une pilote mystérieuse et à mon avis, vitale pour la suite des événements. C'est donc globalement un simple résumé de la série graphiquement amélioré, avec quelques éléments en plus et surtout, des relations entre les personnages très approfondies, enfin on a des réponses, enfin on peut voir certaines scènes qu'on attendait depuis longtemps. On explore vraiment la psychologie des personnages de bien belle manière, ainsi Kaji, Misato, Shinji, Rei et Asuka ne nous ont jamais paru aussi complexes et intéressants et croyez moi, c'est très bien fait. Du fait de la faible durée de la série, beaucoup de personnages se retrouvaient amputés d'émotions, ici ce n'est pas le cas et on se prend vraiment d'affection pour tous les personnages.

    Techniquement on est au sommet, graphiquement magnifique, l'oeuvre ne nous a jamais paru aussi poétique. La bande-son est encore une fois un coup de génie, d'ailleurs, lors de la scène la plus trash du film, la musique derrière à de quoi vous faire vous sentir mal à l'aise malgré sa grande beauté, dérangeant mais assez marquant.Bref, inutile de s'attarder plus sur ce film, c'est un très bon film dont la fin nous prépare à de gros gros événements notamment l'arrivée de Kaworu Nagisa et de Mari Makinami dans le groupe.

    Evangelion: 2.0 You can (not) advance

    Note finale: 19/20

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  • Encore un film Ghibli, il ne m'en reste donc plus que deux à faire.

    Le Royaume des chats

    Nom Original: Neko no ongaeshi

    Réalisateur: Hiroyuki Morita

    Année de sortie: 2002

    Studio: Ghibli

    Genre: Aventure, Fantastique

    Durée: 1h12

    Le Royaume des chats

     

    Basé sur le manga d'Aoi Hiragi le film Le Royaume des Chats raconte une histoire magnifique et c'est un très beau succès de monsieur Morita. Ce qu'il faut savoir avant de commencer, c'est que ce film est lié à un autre titre Ghibli à savoir Si tu tends l'oreille de Yoshifumi Kondo sorti en 1995. En effet, dans ce film, l'héroïne, une jeune collégienne est paniquée à l'idée de ne pas avoir de plan d'avenir; elle décide alors après réflexion de tenter de devenir écrivaine et elle se base sur la statuette d'un chat pour créer son héros. Et bien ce livre qu'elle écrit, c'est le Royaume des Chats, voilà pourquoi des personnages comme Baron ou Muta se retrouvent dans les deux films. Maintenant que c'est dit, synopsis:

    Haru est une jeune lycéenne pleine de doutes qui ne trouve pas sa place au milieu des autres. Sa vie bascule le jour où, sur le chemin de retour du lycée, elle sauve la vie d'un chat qui manque de se faire écraser par un camion. Ce dernier prend la parole, remercie Haru et s'en va. Le soir même, Haru reçoit en pleine nuit la visite du roi des chats et de son cortège. Elle apprends que le chat qu'elle a sauvé n'est autre que Loon, le prince du Royaume des chats. Les chats ont désormais une dette envers Haru, dès le lendemain, ils la comblent de cadeaux et le roi des chats en personne l'invite dans son royaume où elle devra épouser le prince. Bien décidée à refuser, Haru est contactée par une voix de femme qui lui dit de se rendre à un endroit bien précis pour obtenir de l'aide, le ministère des chats. Elle suit un gros chat blanc qui l'amène devant une maison de poupée dans une rue très bizarre. Une fois la nuit tombée, cette rue s'anime, elle fait ainsi la rencontre de Baron, un chat aristocrate qui se cache sous la forme d'une statue le jour, de Muta, le gros chat blanc et d'une gargouille qui prend la forme d'un corbeau, Toto. La jeune fille obtient alors l'aide de l'aristocrate et ses amis juste avant de se faire enlever par les chats royaux. Commence alors pour le groupe d'amis un voyage dans le pays des chats qu'ils n'oublieront pas de sitôt.

    Le Royaume des chats

    L'histoire se révèle rafraichissante et pleine de bonne humeur, idéale pour soigner les coups au moral, et les personnages sont très mignons, physiquement comme psychologiquement. C'est une très belle fable qui parle du passage de l'enfance à l'âge adulte tout en attaquant ce sujet de manière beaucoup plus simple qu'un film de Miyazaki. Car en effet, c'est là le seul défaut du film, on retrouve assez peu la patte du studio Ghibli; c'est graphiquement magnifique, doté d'une bande-son énorme, notamment le thème principal mais le film manque de quelque chose. Non seulement il est très court, mais en plus il est trop simpliste, trop léger et donc un peu trop orienté enfants ce qui limite légèrement le public visé. Je ne vais pas trop m'étendre sur le sujet sachant que le film est de toutes manières très bon mais sachez qu'il est très différent d'un film Ghibli habituel, ce qui peut effectivement apporter un vent de fraicheur, et qu'il peut décevoir les fans les plus hardcores. Mais globalement, le film est vraiment très sympa et on ne s'ennui pas une seule seconde.

    Le Royaume des chats

    Note finale: 16/20

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  • On reprends les critiques de films d'animation avec un des quatre films Ghibli dont je n'ai pas encore parlé à savoir Mes voisins les Yamada d'Isao Takahata.

    Mes voisins les Yamada

    Nom Original: Hôhokekyo tonari no Yamada-kun

    Réalisateur: Isao Takahata

    Année de sortie: 1999

    Studio: Ghibli

    Genre: Comédie

    Durée: 1h39

    Mes voisins les Yamada

     

    Basé sur le manga du même nom Mes voisins les Yamada est à ce jour le dernier film d'Isao Takahata(il prépare l'histoire de la princesse Kaguya pour fin 2013) et le seul échec commercial du studio Ghibli. Pourtant, ce n'est absolument pas mérité car le film est très drôle et très sympathique à défaut d'être un chef-d'oeuvre du gabarit de Princesse Mononoke ou Si tu tends l'oreille sorties peu avant. Mes voisins les Yamada raconte l'histoire d'une famille japonaise un peu loufoque en pleine période de crise sociétale: on découvre ainsi Takashi Yamada, le père, homme d'affaires un peu bougon et encore tout gamin dans sa tête mais aussi Matsuko, sa femme, feignante et farfelue ou encore la grand-mère; à la langue bien pendue et encore pleine d'énergie. A cela il faut rajouter Nonoko, la petite fille espiègle au franc-parler légendaire et son frère Noboru, en pleine crise d'adolescence. Sans oublier le chien Pouchi évidemment, lunatique et fainéant.

    Bref c'est dans cette famille complètement folle qu'on évolue pendant une heure quarante et ce, par le biais de scènes de la vie quotidienne car effectivement, le film n'a pas de scénario complet, il ne s'agit que de petites scènes collées bout à bout. Certains diront que c'est un défaut, d'autres que c'est le mieux à faire pour illustrer la vie quotidienne mais quoiqu'il en soit, cela ne gêne en rien la qualité de ces scènettes, toutes très drôles, très réalistes et marquantes. On se reconnaîtra forcemment une ou deux fois dans un des personnages. On s'amuse donc vraiment et on ne voit pas le temps passer.

    Niveau technique c'est tout simplement unique, outre la bande-son d'excellente qualité(même le doublage français est très bon) et l'animation qui frôle le génie c'est surtout les graphismes qui marquent. En effet l'univers graphique est très proche de la peinture à l'eau ce qui donne un style très bande-dessinée qui colle parfaitement à l'ambiance de l'oeuvre originale. On connaissait Takahata pour être spécialisé dans les films "différents" comme Pompoko, le Tombeau des lucioles ou encore Souvenirs goutte à goutte et encore une fois il prend des risques mais livre un produit fini très bon. Malheureusement l'échec commercial du film, tout de même relatif, à montré que le public n'était pas prêt à voir un film du genre.

    Pour conclure, on peut clairement affirmer qu'on a une très belle oeuvre sous les yeux, à laquelle il manque tout de même un facteur X qui attirera un plus grand public, facteur qui se retrouve dans la série animée Nonoko, que je regardais sur Canal J quand j'étais petit, mais qui n'a pu être présent dans le film. Dommage mais bon film quand même.

    Mes voisins les Yamada

    Note finale: 15/20

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