• Je terminerais pour aujourd'hui avec un chef-d'oeuvre du film d'horreur, une bombe que vous ne devez pas louper.

    Le roi des ronces

    Nom Original: King of Thorn(Ibara no ou)

    Réalisateur: Kazuyoshi Katayama

    Année de sortie: 2009

    Studio: Sunrise

    Genre: Action, Horreur, Fantastique

    Durée: 1h49

    Le roi des ronces

     

    Alors là on s'attaque à un grand morceau, si vous ne connaissez pas le manga original de Yuji Iwahara vous savez quoi faire cet été. Le roi des ronces est un film d'horreur tiré de ce manga qui vous laissera sur le cul: ambiance malsaine à souhait, scénario digne du plus grand des chef-d'oeuvre, personnages emblématiques et inoubliables(Marco!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!) et scènes d'action monumentales voilà ce que contient Le roi des ronces. Un petit synopsis:

    En 2012, un virus terrifiant nommé Medousa(Méduse) ravage la planète en transformant les gens en statues de pierre. Taux de survie une fois infecté: 0%.

    Le gouvernement décide de lancer un projet scientifique d'envergure mondiale, la compagnie privée Vega Corporation décide de cryogéniser une centaine d'individus atteint de Medousa dans l'espoir de les réveiller quand un remède serait découvert. Les individus en question sont donc amenés dans un immense château gardé par des soldats et des scientifiques afin de participer à l'opération. Kasumi, une jeune lycéenne est choisie pour y participer, sa soeur jumelle Shizuku, qui est également atteinte de Medousa l'accompagne pour s'assurer qu'elle participe à l'opération. Mais pour Kasumi c'en est trop, après la mort de leurs parents, elle et Shizuku ont vécues seules et maintenant, elle doit se séparer de sa soeur qui n'a pas été retenue pour participer au projet de Véga. Shizuku fait donc tout pour rassurer sa soeur et l'encourager à se faire cryogéniser. Outre Kasumi, on voit l'arrivée au château de personnages emblématiques, un policier afro-américain, Ron, qui gueule sur les journalistes, un prisonnier tatoué et un poil excité ou encore une belle femme blonde qui lit la Belle aux bois dormants à côté des deux jumelles. Après la réunion d'information donnée par le Président Véga en personne et la rencontre avec Alice, un ordinateur capable de gérer la cryogénisation pendant 100 ans, nos personnages entrent dans la salle de cryogénisation et s'endorment. A leur réveil, le complexe scientifique s'est transformé en prison macabre envahie par des ronces acérées et peuplée de créatures sanguinaires. Au fur et à mesure que la peur grandit, les conflits personnels et les luttes de pouvoir s'amplifient. Les rescapés vont pourtant devoir s'associer pour échapper aux monstres et au virus Médousa. Ils découvriront ainsi que leur réveil s'est déroulé seulement deux jours après le début de l'opération. Qui a enclenché la fin de l'opération ? Que s'est-il passé ? Combien d'entre eux arriveront vivants dans le monde extérieur ? Pour le savoir, achetez le DVD et régalez vous.

    Le roi des ronces

    Elle est pas mignonne comme tout Shizuku ?.... et Kasumi aussi du coup.

    On a donc un scénario bien "dark" et hyper bien construit et de solides personnages pour porter tout ça sur leurs épaules. Le scénario est effectivement le meilleur qu'il m'ait été donné de voir dans un film, très complexe, il demandera au moins deux visionnage pour le comprendre et pour ma part, au bout de cinq visionnages, je découvre encore des trucs. Alors si vous ne voulez pas réfléchir ou si vous comprenez difficilement les choses, passez votre chemin, le film est peut-être un film d'horreur, mais il est également philosophique, poétique et dramatique et n'est donc adressé qu'à un public sérieux. Je n'en dirais pas plus car spoiler un scénar comme celui-ci relèverait du crime mais sachez toutefois qu'il est assez différent du scénario du manga original, vous pouvez sans problème vous procurer les deux sans que ce soit identique. Au niveau des personnages, outre le duo Shizuku/Kasumi qui est attachant comme pas possible, on trouve du lourd, Alice, Véga, Ron, Tim ou encore Kathy sont tous très bien construits et on finit vite par les adorer mais là où ça claque sévère, c'est pour le leader du groupe j'ai nommé Marco Owen! Je n'en dirais pas plus sur lui mais voici clairement le personnage le plus classe de l'histoire, une vraie bête, un vrai héros. Ces personnages, en plus de suivre le scénario du film vont chacun nous faire découvrir une nouvelle histoire, leur histoire et sachez que chacun d'eux à énormément souffert, ce côté psychologique parfaitement maîtrisé va vraiment vous chavirer. On nous donne des éléments et c'est à nous de comprendre le passé des héros et selon les interprétations qu'on en fait, ils peuvent être gris voire même carrément noir de chez noir, hormis Tim , oubliez les personnages tout blancs. Pour bien les comprendre, on peut d'ailleurs regarder le film en se focalisant sur un seul d'entre eux et croyez moi, on en apprend beaucoup en faisant ça même si l'inconvénient est de devoir regarder le film une dizaine de fois(moi ça me pose pas de problème). Je pourrais continuer comme ça encore longtemps mais je ne réussirais pas à montrer la moitié de la profondeur de l'univers du Roi des ronces, sachez donc qu'il n'a pas d'égal au niveau scénaristique et psychologique.

    Le roi des ronces

    Niveau technique c'est du très haut niveau, magnifique et sans aucun problèmes de lumière on nous offre du très lourd. Les personnages sont fins et charismatiques, bien dessinés et bien animés et on ne peut qu'être ravi de voir que même les seconds couteaux ont leur place. La bande-son est quant à elle la plus grandiose que j'ai pu entendre, le thème principa du film est d'ailleurs hyper malsain et parfaitement dans l'ambiance. Niveau ambiance d'ailleurs, on atteint le paroxysme de l'angoisse, un décor hyper coloré et pourtant plus inquiétant que n'importe quel film d'horreur. C'est d'ailleurs la musique et les décors qui nous angoissent à ce point car même si le film est violent voire même très violent, les scènes gores ne sont pas légion. Cependant certaines scènes risquent d'être dures à encaisser, l'une concernant Alice m'a bien dégoûté d'ailleurs. Enfin bon, je ne vais pas enchaîner pendant des heures, sachez simplement que vous vous devez de voir ce chef-d'oeuvre qui est à mes yeux le meilleur film d'animation et le meilleur film tout court(et n'oubliez pas, regardez le deux fois au minimum, plus si vous accrochez grave aux personnages.......Marco!!!!!!!!). En tout cas, bon voyage dans cette version dark du conte "La belle aux bois dormants".

    Le roi des ronces

    Marco Owen, le perso le plus classe de l'histoire....pas le plus fin cependant.

    Note finale: 20/20(et même plus encore)

    Ci-dessus le thème principal du film, un chef-d'oeuvre.

     

     Et l'ending, Edge of this world.

     

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  • J'enchaîne avec le dernier film de Makoto Shinkai, une pépite du cinéma d'animation.

    Voyage vers Agartha

    Nom Original: Hoshi o ou kodomo

    Réalisateur: Makoto Shinkai

    Année de sortie: 2011

    Studio: Comix Wave Inc.

    Genre: Aventure, Fantastique

    Durée: 1h56

     

    Voyage vers Agartha

     

    Voyage vers Agartha est un film d'animation signé Makoto Shinkai et sorti après La Tour au-delà des nuages et 5cm per second, on suit ici l'histoire d'Asuna, une jeune écolière plutôt solitaire qui a perdu son père depuis qu'elle est petite. Tous les jours après l'école, elle part s'isoler dans les collines où se situe son refuge secret. Un jour, elle capte une étrange mélodie provenant d'un cristal. Peu après, sur le chemin menant à son refuge elle se fait attaquer par un monstre gigantesque mais est sauvée par Shun, un garçon mystérieux possédant des pouvoirs magiques. Ce dernier lui dit venir d'un monde oublié appelé Agartha. Contente d'avoir enfin un ami, Asuna rentre chez elle heureuse mais Shun, qui ne peux pas sortir de son monde sans perdre son énergie décède en pleine nuit et tombe dans la rivière. Effondrée à la suite de la mort de Shun, Asuna reprend espoir lorsque son nouveau professeur, très énigmatique, fait un cours sur l'au-delà et la possibilité de ramener les morts à la vie. Avec son aide et celle involontaire de Shin, le petit frère de Shun, Asuna va partir en quête d'Agartha, le monde où Shun pourrait être ramené à la vie. Au cours du voyage, la jeune écolière va découvrir la duré réalité du monde et la fatalité de certaines choses mais va également faire des rencontres inoubliables, avec des hommes comme avec des créatures et ce, dans des décors splendides et accompagnés d'une bande-son proche de la perfection. Le scénario est donc d'une rare beauté mais fait également mal en montrant la dure réalité.

    Voyage vers Agartha

    Les personnages sont touchants et criant de vérité, notamment Asuna et son professeur, les deux exemples de réactions possibles face à la mort d'un être cher et le message délivré est sans aucun doute un des plus beaux vu dans un film d'animation ces dernières années. L'ambiance est incroyable, notamment grâce aux graphismes sublimes et aux musiques, et la fin ne pourra que vous toucher. J'adore vraiment le personnage d'Asuna, c'est à mes yeux une petite Nausicaä des temps modernes et je ne peut par conséquent que l'adorer.

    Bref, vous l'aurez compris, le film est excellent même si je dois l'avouer, je considère que c'est le moins bon film de Shinkai car souffrant de quelques longueurs dans le scénario et dans le déroulement des scènes. Et dernier point; le doublage en VF est très réussi et ça, ça fait plaisir.

    Voyage vers Agartha

    Encore un décor magnifique

    Note finale: 18/20

     

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  • On enchaîne avec le second film en images de synthèse, second bon film RE.

    Resident Evil Damnation

    Nom Original: Biohazard Damnation

    Réalisateur: Makoto Kamiya

    Année de sortie: 2012

    Studio: Sony, Capcom

    Genre: Horreur

    Durée: 1h36

    Resident Evil Damnation

     

    Fort du succès du premier RE en images de synthèse, Capcom s'est décidé à remettre le couvert pour un second volet suivant encore une fois l'agent secret Leon Scott Kennedy. Notre super héros se retrouve ici dans un petit pays imaginaire d'Europe de l'Est afin d'enquêter sur des armes bio-organiques possiblement utilisées pour faire la guerre. En pleine enquête, le gouvernement américain lui ordonne de revenir, tous les étrangers ayant ordre de quitter le pays suite à une énième acte de guerre mais notre cher Léon décide de ne pas écouter. Peu après il est capturé par une bande de rebelles au gouvernement composée d'un fan absolu des produits américains, d'un homme froid et mystérieux et d'un vieux malade et inquiétant. Pourchassé par le gouvernement du pays puis par des vieilles connaissances de Léon, le petit groupe va devoir coopérer pour espérer s'en sortir. Le scénario est donc relativement convenable pour une fois et on est de plus, content de retrouver les Lickers, symbole de la véritable série RE , utilisés d'une manière très appréciable par l'un des personnages. Outre Léon et ces Lickers, on retrouve des membres bien connus de la grande famille Resident Evil à commencer par Ingrid Hunnigan, l'agent de liaison de notre beau blond mais aussi Ada Wong, toujours aussi mystérieuse et enfin et surtout, les Tyrans. Ces monstrueuses ABO géantes sont enfin de retour pour notre plus grand bonheur et autant le dire, ils claquent sévère, très fidèles à ceux qu'on peut voir dans les jeux ils vous donneront même quelques frissons tant ils sont imposants. Vous l'aurez compris, le côté ambiance du film est réussi.

    Resident Evil Damnation

    Niveau technique, eh bien ça reste globalement la même chose que dans RE Degeneration sauf au niveau des personnages, désormais nettement plus réalistes et vivants(on est enfin content de voir un Léon balèze parce que dans Degeneration il ne les fait pas ses 85kg). Le rythme du film est très bien trouvé avec pile ce qu'il faut de scènes d'action, d'horreur, de sauvetage et de fuite et l'alliance entre Léon et un des rebelles nous offre un des moments cultes de la saga, à ne pas oublier. Bref, je ne vais pas m'attarder sur ce film plus longtemps, il est réussi, légèrement supérieur à Degeneration mais encore imparfait au niveau du scénario. Ah et petit ajout, enfin les doublages VF valent le coup, c'est tellement rare qu'il faut le souligner.

    Resident Evil Damnation

    Un film d'horreur avec des zombies, des gunfights et une milf blonde aux gros seins ? J'achète!!!

    Note finale: 16/20

     

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  • On enchaîne avec un film d'animation en images de synthèse: Resident Evil Degeneration.

    Resident Evil Degeneration

    Nom Original: Biohazard Degeneration

    Réalisateur: Makoto Kamiya

    Année de sortie: 2008

    Studio: Capcom, Sony, Digital Frontier

    Genre: Horreur

    Durée: 1h32

     

    Un Resident Evil en images de synthèse ? Est-ce possible ? Et bien oui, 2008 a marqué l'histoire de la saga RE par deux fois. Tout d'abord le premier film en images de synthèse voit le jour, en l'occurence après pas mal de temps de développement et un travail colossal. Ensuite, le premier bon film RE voit le jour et ça, c'est un événement qu'on n'aurait jamais cru possible. Après les immondes daubes qu'on nous a fait voir où l'on retrouve une des actrices les plus pitoyables de l'histoire(Jovovich) dans des scénarios complètement cons et sans aucun rapport avec Resident Evil on a enfin droit à un bon film. Est-ce dû à l'absence de Milla Jovovich, en partie c'est sûr mais pas que. Déjà, pas de massacre de personnages ici, on retrouve Leon S. Kennedy l'agent secret le plus classe du monde et la belle Claire Redfield de nouveau en équipe, ça faisait longtemps depuis RE 2 et on ne peut qu'en être ravie. Les autres personnages sont tout à fait à la hauteur sans pour autant être incroyable mais ça dépasse très nettement le niveau des films avec des acteurs. Ensuite, on entre dans la chronologie de la série, à l'inverse des films de merde avec Jovovich celui-ci est réellement un passage de la saga qui sera d'ailleurs cité dans RE 6. On n'a donc pas d'incohérences, de trucs inventés qui disparaissent trois minutes après. On est fidèles à la série et c'est tellement rare dans les adaptations que ça fait du bien. Dernier point, il y a un scénario, chose qu'on pense encore aujourd'hui impossible dans les films avec l'autre pomme. Donc vous aurez compris deux choses: regardez ce film, et surtout, surtout, ne regardez pas les films avec Milla Jovovich.

    Resident Evil Degeneration

    Bon passons au film en lui-même maintenant. 7 ans après les événements de Raccoon City et donc 1 an après RE 4 le virus T est censé avoir été éradiqué. Seulement lorsque Claire, qui est de passage à l'aéroport d'Harvardville, se retrouve au milieu d'une infection de zombie déclenchée par un bio-terroriste, le cauchemar recommence. Leon est donc dépêché par le gouvernement pour se rendre sur place et enquêter. Il fera équipe avec Angela Miller et Greg Glenn afin de sauver les réfugiés enfermés dans l'aéroport, seulement le docteur Curtis Miller, frère d'Angela et cause de tout ce bordel n'est pas décidé à le laisser faire. Le scénario est donc un classique de RE qui s'introduit magnifiquement bien dans la chronologie de la série. Il y a beaucoup de références aux épisodes précédents et pas mal de clins d'oeil aux épisodes qui vont suivre, une belle transition. On se plait vraiment à retrouver le duo de RE 2, surtout Leon évidemment, dans des scènes d'action époustouflantes dignes des blockbusters américains. Les ennemis sont sympas, les alliés aussi, la relation Leon/Angela rajoute un petit plus, bref, on est dans une bonne adaptation de la série même si le scénario n'est pas non plus extraordinaire.

    Resident Evil Degeneration

    Niveau technique c'est pas mal du tout, même si on constate quelques faiblesses graphiques exclusives aux images de synthèse le rendu final est de très bonne facture et les scènes d'action nous laissent sans voix. Les persos sont bien modélisés, de même que les ennemis et le boss final est assez classe. L'animation est fluide et vraiment travaillée, j'en ai été étonné moi qui pensais que Capcom ferait un truc à la va-vite et on se plait à suivre l'aventure des deux compères. La bande-son cloche par contre, le doublage français est assez risible donc je conseille la VOSTFR ou VASTFR. Hormis ça, seul le scénario un peu faible pourra en décevoir certains. Le film est bon et quand on sait que c'est un Resident Evil, on l'aime encore plus car on ne pensait jamais en voir un réussi.

    Note finale: 15/20

     

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  • On reprend donc les articles après une bonne semaine de pause, la faute au stress dans l'attente des résultats des partiels, avec un autre film Ghibli, Souvenirs goutte à goutte, aussi nommé Only Yesterday.

    Souvenirs goutte à goutte

    Nom Original: Omoide Poroporo

    Réalisateur: Isao Takahata

    Année de sortie: 1991

    Studio: Ghibli

    Genre: Romance, Social

    Durée: 1h59

     

    Voici un des films les plus engagés du studio Ghibli et à ce titre, il ne plaira pas à tout le monde. Takahata s'attaque ici à une analyse riche et complète de la société japonaise de 1966 à 1982 que ce soit au niveau familial ou scolaire et met en évidence la comparaison ville/campagne, tellement présente au Japon. Par le biais de Taeko, la jeune héroïne de 27 ans, le réalisateur va mettre en avant cette société que nous européens ne connaissont pas vraiment afin de nous exposer ses qualités mais également ses défauts même s'il faut l'avouer, on aura plutôt une vision négative de la famille japonaise. Taeko est une jeune citadine de 27 ans toujours célibataire, elle décide de prendre quelques jours de congé afin d'aller à la campagne, dans la famille de son beau-frère pour aider dans les champs à la cueillette des fleurs de carthame. Laissant derrière elle toutes ses préoccupations professionnelles, elle se laisse submerger par ses souvenirs d'enfance, des anecdotes survenues en 1966 alors qu'elle n'avait que onze ans. Cette petite fille capricieuse, vivant avec ses parents, sa grand-mère et ses deux grandes soeurs, férue de campagne et insoumise à l'autorité va donc refaire son apparition dans la vie de la jeune salariée lui remémorant ses souvenirs les plus marquants. On découvre ainsi la vie des enfants japonais, dans la famille et à l'école. Cela permet ainsi de mettre en évidence la pudeur des Japonais qui ne se montrent jamais le moindre signe d'affection, la supériorité écrasante(et limite dégueulasse) du père de famille sur la mère, l'importance des différences sociales et la difficulté économique du pays. Autant le dire, ça ne donne pas envie d'y vivre. Mais on découvre aussi en parallèle un pays nettement plus libre et plus charmant pendant les phases où l'on suit Taeko âgée de 27 ans. En arrivant dans les champs, elle fait la connaissance de Toshio, un jeune paysan qui va vite devenir son ami. Taeko va donc être confrontée à ses souvenirs qui vont l'aider à choisir une voie, la ville et ses habitudes où la campagne et sa passion ce qui l'amènera également à faire un choix entre l'amour et la liberté.

    Souvenirs goutte à goutte

    C'est donc une très belle histoire que nous raconte Takahata qui nous livre également une superbe analyse de la société japonaise. On est un peu bousculé, nous européens, pendant l'enfance de Taeko, où tout nous semble archaïque mais au fil du film, la jeune femme, à l'aide de ses souvenirs va réfléchir à ces situations. On découvrira ainsi en même temps qu'elle que sa famille cherchait à la protéger, que ses amis étaient réellement ses amis etc. etc. Au final, la vision de Taeko à 27 ans rafraichie clairement les images de ses souvenirs. De plus, l'autre partie du film se concentre sur Taeko à la campagne. La jeune femme va découvrir l'amour, elle qui était une éternelle insoumise, refusant d'entrer dans le moule tellement apprécié des Japonais. Elle va donc, au travers d'une opposition ville/campagne devoir faire des choix importants. Je n'en dirais pas plus mais l'analyse est excellente tout comme le film.

    Souvenirs goutte à goutte

    Outre les magnifiques dessins et les paysages exceptionnels, le film est techniquement très au point. L'animation est fluide et sans bavures, les plans sont très bien réalisés, les couleurs sont parfaites et les personnages remarquables de réalisme dans leurs mouvements. La bande-son se révèle de bonne qualité même si inférieure aux autres productions Ghibli. Enfin, les personnages sont un exemple de réalisme, permettant ainsi une identification facile et une analyse bien plus efficace du sujet. La fin est également géniale et on ne peut qu'être séduit par le thème du film.

    Attention cependant, le film ne contient ni action ni aventure et ne peut convenir qu'a des personnes intéressées par le Japon en lui-même, de plus le film n'existe qu'en Japonais sous titré en Français et n'est donc pas destiné aux enfants. C'est donc un thème un peu excluant mais si vous décidez de visionner le film, vous ne pourrez qu'adorer.

    Souvenirs goutte à goutte

    Note finale: 17/20

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