On se retrouve aujourd'hui vendredi 4 avril pour un article sur Saints Row 3, le seul épisode que j'ai pu tester et qui m'a bien plu.

Développeur: Volition

Editeur: THQ

Support: PS3

Date de sortie euro: 15 novembre 2011

Genre: Action, GTA-Like

Considérée par beaucoup comme la rivale de GTA la série des Saints Row fait beaucoup parler d'elle pour son humour absurde et son univers totalement décalé et customisable par conséquent, profitant d'une promo PSN, je me suis pris le troisième pour 7€ et le bilan est satisfaisant. Dès le début du jeu, où l'on incarne le chef du gang des Saints capturé avec ses amis par le Syndicat(une mafia locale), on se rend vite compte que plutôt que la rivale de GTA, la série serait plutôt l'enfant de cette dernière qu'elle aurait eu avec Crackdown. En effet Saints Row est un parfait mélange des deux univers. Les affrontements sont complètement dantesques et irréalistes, on enchaîne des vagues d'ennemis, ça pète de partout et on peut même utiliser des super-pouvoirs, ce côté là vient clairement de Crackdown qui adapte ce genre de gameplay mieux que personne. Pour le reste, l'univers comme le genre de missions tient plutôt de GTA. Mais ce que Saints Row est seul à posséder, c'est un humour complètement délirant mettant les personnages dans des situations improbables ou donnant des objectifs de missions absurdes mais également un système de customisation impressionnant.

Il est vrai que le jeu est drôle et bourré d'action, qu'on s'y éclate bien et que l'ensemble est très solide. C'est un bon jeu d'action, d'une vingtaine d'heures et avec une superbe bande-son mais ce qu'il faut en retenir c'est que le joueur possède un pouvoir de création de très haut niveau. On a droit à du classique comme la modification des véhicules ou des armes mais aussi à de l'inédit comme la customisation des appartements, des membres du gangs qui viennent nous aider pendant les combats, de la ville en elle-même ou encore des véhicules utilisables par les Saints alliés. Pour celui qui se prendra vraiment au jeu et qui sera également séduit par les assassinats, les vols de voitures, les défis et les trophées le jeu atteindra sans problème la cinquantaine d'heures de jeu. Malheureusement seuls les plus accros iront jusque là. Il faut le dire le jeu n'est pas parfait, il est laid, plein de bugs et assez ennuyeux par moments. Pour tout dire, même s'il y a beaucoup d'activités variées(fraude à l'assurance, escorte, mac-à-dames, couverture en hélicoptère, traînée ardente, épreuve du professeur Genki etc.) qui font office de quêtes optionnelles on ne peut que regretter qu'une bonne partie des quêtes principales soient en fait des quêtes optionnelles avec un enjeu supplémentaire à la fin. Ceci contribue à créer dès la deuxième heure de jeu une certaine lassitude dont on aura du mal à sortir. De plus, l'univers est parfois trop délirant et quand il n'a plus aucune logique même dans sa construction on a du mal à rester captivé. Mais dans l'ensemble Saints Row 3 est un jeu fun, assez vaste et qui occupe notamment dans les phases difficiles, c'est un divertissement sympa mais bien loin de ce que peut donner un GTA ou même un Crackdown.

Graphismes: 12/20

Gameplay: 14/20

Durée de vie: 14/20

Bande-son: 16/20

Scénario: 13/20

Note finale: 14/20

Pour aujourd'hui on s'attaque à un RPG japonais très original, Hyperdimension Neptunia mk2.

Développeur: Compile Heart

Editeur: NIS America

Support: PS3

Date de sortie euro: 23 février 2012

Genre: RPG

Voici une de mes très récentes découvertes sur PS3, la suite d'Hyperdimension Neptunia un jeu qui n'avait pas du tout marché et qui était considéré comme mauvais. Cependant le premier épisode avait marqué par son univers très japonais, son côté kawai et son scénario très original puisqu'il nous présentait quatre royaumes qui s'affrontaient, représentant respectivement Microsoft, Sony, Nintendo et Sega. Ce remake JRPG de la guerre des consoles avait tout de même séduit quelques joueurs qui ont insisté pour obtenir une suite. Et le moins qu'on puisse dire c'est que Compile Heart prend en compte les avis des joueurs. Le jeu qui bénéficiait d'un gameplay mou et flasque est désormais beaucoup plus vivant et assez proche de Valkyrie Profile 2, les quêtes sont plus longues et nombreuses et surtout, le jeu est amusant. Niveau scénario on reprend peu après le premier mais cette fois-ci non pas dans la peau de Neptunia mais dans celle de Nepgear, sa petite soeur. A la suite de la capture des trois premières héroïnes leurs successeurs prennent le relais afin d'affronter les méchants pirates qui assaillent leur monde. Vous l'aurez compris, de un : l'univers est déjanté et de deux : cette fois-ci c'est le thème du piratage qui est abordé et avec beaucoup d'humour. Nous plongeant dans une quête d'une trentaine d'heures maximum HD2 nous permet de contrôler pas moins d'une douzaine de personnages dont les petites nouvelles : Nepgear(GameGear), Uni(PSP) et RAM et ROM(DS). C'est donc aux côtés de ces jeunes filles aux allures de personnages de mangas que l'on découvrira l'ensemble des 4 pays et que l'on parcourra un bon paquet de donjons.

Autant le dire tout de suite, ce jeu n'est pas à mettre entre toutes les mains, tout d'abord il est très typé JRPG, c'est nunuche, les filles sont jeunes et peu vêtues la plupart du temps et l'univers très kawai peu déplaire à certains. Le public visé par le titre est donc très restreint. De plus après le four du premier épisode et le peu de moyens initial de NIS America le jeu souffre clairement de défauts majeurs. Tout d'abord c'est laid, les persos ressemblent à des persos de PS2, comme les décors et les ennemis. De plus pour palier aux cinématiques hideuses, le jeu se contente la plupart du temps d'afficher les persos à l'écran et de lancer un dialogue qui explique ce que l'on est censé voir(même l'arrivée d'un boss nous est décrite et pas montrée). Enfin, les animations sont globalement du même niveau technique que le reste. Le jeu manque vraiment de moyens et c'est bien dommage car le gameplay est très sympa, le système de combos comme les personnages apportent une diversité rare et les ennemis sont tout simplement à mourir de rire. Beaucoup des clichés et personnages du JV sont parodiés et c'est vraiment fait de manière très drôle ainsi vous pourrez affronter des fantômes de Pacman, des tuyaux de Mario, une parodie du professeur Kawashima, un mini-digimon ou encore un Tetris.

Le jeu est certes perfectible mais il regorge de qualités et de bonnes idées. Il est drôle, plutôt bien scénarisé et très fun. Après il est vrai que les problèmes graphiques, de bande-son voire même d'univers pour une majeure partie des joueurs auquel le titre n'est pas destiné poseront un vrai problème. Et c'est pourquoi malgré ses qualités HDmk2 est et restera un jeu de niche réservé à un petit public. Cela dit si vous preniez le temps de voir des vidéos sur Youtube du jeu vous pourriez être séduit. Petite précision tout de même, prenez un autre jeu en même temps que celui-là car il peut parfois être lassant du fait des textes trop nombreux(évidemment uniquement en anglais) et nécessitera alors quelques pauses. Un bon jeu mais beaucoup trop atypique pour réellement percer.

Graphismes: 10/20

Gameplay: 14/20

Durée de vie: 15/20

Bande-son: 13/20

Scénario: 14/20

Note finale: 14/20

On termine la petite partie des MegaTen auxquels j'ai joué avec Devil Survivor sur Nintendo DS.

Développeur: Atlus

Editeur: Atlus

Support: DS

Date de sortie euro: Jamais(2009 au Japon et aux USA)

Genre: Tactical RPG

Comme je l'ai dit dans l'article sur Digital Devil Saga les jeux MegaTen sont pour la plupart restés prisonniers du Japon mais quelques uns en sont sortis pour migrer vers les USA, c'est le cas de ce Devil Survivor qui n'a malheureusement jamais été distribué en France. Et c'est bien dommage car le jeu est excellent. On y incarne un adolescent sans réelle identité(comme d'habitude) qui s'amuse dans Tokyo avec ses deux amis, Atsuro et Yuzu lorsque surgit une unité militaire d'élite qui encercle la ville. Dans la panique qui se crée des démons surgissent d'on-ne-sait-où et attaquent la population prisonnière. Cependant, grâce au cousin étrange du héros qui les a invité lui et ses amis à venir le voir, nos trois personnages vont se découvrir le pouvoir de manipuler ces démons. Entre envie de fuir et désir de sauver la population les trois héros vont devoir faire des choix dans un environnement glauque et incertain et manipuler les démons afin de sortir de cet enfer.

Bien que reposant sur des mécaniques classiques que l'on a déjà pu découvrir dans les autres MegaTen ce Devil Survivor apporte un vrai vent de fraîcheur à la série. Tout d'abord l'histoire est simple mais exceptionnellement bien mise en scène, les personnages sont attachants, efficaces et nombreux et par conséquent, les nombreux choix que l'on devra faire auront un réel impact sur nous même surtout quand il s'agira de décider qui doit mourir. En terme d'ambiance c'est également très réussi, toujours glauque, toujours loufoque mais cependant moins drôle que dans les autres épisodes cela n'empêche pas Devil Survivor de remplir son rôle à la perfection, celui de nous entraîner dans une longue aventure riche en rebondissements et en révélations. Révélations que l'on ne pourra comprendre qu'à condition de se débrouiller en anglais puisque le jeu n'est jamais arrivé chez nous(le niveau requis est assez élevé alors attention). Pour résumer, Devil Survivor est un jeu au background très réussi(avec plus de cent démons, des boss redoutables et un tas d'infos que l'on pourra éplucher dans les archives) et superbement travaillé. C'est également un jeu au gameplay intéressant et ô combien tactique. En effet dans DS vous pourrez acheter des démons dans le magasin avec l'argent remporté dans les batailles, par la suite vous pourrez les fusionner entre eux pour en obtenir des plus puissants mais attention il faudra bien prendre garde à mêler correctement nos monstres, en fonction du signe du tarot qu'ils représentent et en fonction de leur niveau. Et il faudra y faire très attention car arrivé au milieu du jeu, une seule erreur vous coûtera votre partie et c'est là le principal défaut du jeu, il est certes difficile mais le système de démons est carrément hyper punitif, beaucoup trop même pour un jeu aussi complexe que Devil Survivor.

Si faire des essais aléatoires peut être accepté au début du jeu ce n'est rapidement plus le cas et la difficulté se fait immédiatement sentir. Il faudra donc faire plusieurs sauvegardes, recommencez plusieurs fois les fusions etc etc. Un long moment sera nécessaire à chaque fois que vous voudrez changer votre équipe qui va en plus, s'agrandir avec le temps, rendant les choses encore plus compliquées. C'est donc un système qu'il vous faudra entièrement maîtrisé en cinq heures grand maximum, bonne chance cela sera difficile. Pour le reste du gameplay c'est du Tactical RPG à la sauce Atlus à savoir un système de faiblesses/forces bien amené mais très dur, des combats au tour par tour qui pourront être modifiés si on utilise les faiblesses de l'ennemi etc. C'est plutôt classique mais le système de démons et la difficulté changent tout par rapport aux concurrents. Au niveau technique le jeu se débrouille très bien également, les graphismes sont jolis quoique datés, la bande-son est angoissante et noire et les quelques animations présentes plutôt pas mal. Pour résumer rapidement, Devil Survivor est un très bon titre qu'il faudra cependant réserver aux fans de la série d'Atlus, il parait compliqué d'accrocher de nouveaux joueurs avec.

Graphismes: 15/20

Gameplay: 17/20

Durée de vie: 15/20

Bande-son: 15/20

Scénario: 15/20

Note finale: 16/20

Aujourd'hui pas de poisson d'avril mais en revanche un petit article sur le jeu le plus difficile qu'il m'ait été donné d'essayer.

Développeur: Atlus

Editeur: Ubisoft

Support: PS2

Date de sortie euro: 30 juin 2005

Genre: RPG

Comme d'habitude avec le bébé d'Atlus on trouve dans Lucifer's Call tous les éléments de base d'un MegaTen à savoir un scénario sombre et violent, des thèmes difficiles comme la mort, la religion ou les démons et surtout, une difficulté hors norme. Et c'est justement ce point là qui est au centre du jeu et qui sera au centre de cet article mais commençons par le commencement avec un synopsis léger. Vous incarnez ici un adolescent japonais plutôt étrange et sans identité propre qui a été choisi pour survivre à la destruction de Tokyo qui ne tarde évidemment pas à survenir. Voyant tous ses profs et tous ses amis disparaître ou mourir notre jeune héros va décider de tout faire pour les ramener et ce, à l'aide d'un étrange pouvoir apparu comme par magie, celui de contrôler des démons et de les fusionner ensemble pour en créer de très puissants. Cependant il sera rapidement confronté à des choix moraux importants qui feront de lui le nouveau Dieu, à lui de décider s'il veut sauver la métropole ou l'envoyer complètement en enfer, à lui de sauver ses amis ou de les tuer.

Toujours aussi sombre et violent Lucifer's Call a le mérite de nous offrir de nombreux choix d'orientation permettant ainsi d'effectuer plusieurs parties différentes. Si les personnages et l'histoire globale tiennent parfaitement la route c'est avant tout l'ambiance malsaine, inquiétante et oppressante qui fera tout le sel du jeu, ça et la fusion de démons. Eh oui maintenant on peut recruter les démons en leur parlant ou en leur offrant des cadeaux(parfois en les battant) afin qu'ils combattent à nos côtés, quand ces derniers deviennent trop faibles il faut alors les fusionner pour en créer de nouveaux bien plus redoutables. Si le système parait simple au début on découvre vite que ce n'est pas le cas, chaque fusion doit être faite avec beaucoup de recul et de mesure, une seule de travers peut complètement détruire notre équipe et par conséquent notre partie car en effet une équipe un poil déséquilibrée équivaut à une mort certaine. Si on était habitué à la difficulté des MegaTen force est de constater qu'on ne peut qu'être surpris devant Lucifer's Call. En effet le jeu est une horreur en terme de challenge. Pour tout dire et je n'exagère pas, il faut compter au minimum cinq heures de level-up entre chaque boss et ce, dès le début du jeu. Pour finir le prologue il faudra compter sur une douzaine d'heures et devinez quoi ? Vous n'aurez battu que deux boss et fait environ 1h30 de scénario mais ce n'est pas tout, chaque combat de base peut vous coûter la vie si UNE SEULE action est mal effectuée et je ne vous parle pas de l'angoisse à l'idée que votre attaque rate du fait de l'esquive de l'ennemi. Le jeu est hallucinant de difficulté et ce, du début à la fin. Par conséquent je ne le conseille qu'aux fans de jeux hardcores et encore, une grosse partie d'entre eux n'iront pas jusqu'à la moitié du jeu, un gros challenge que je qualifierais d'excessif et même de restrictif ce qui est donc le défaut majeur du jeu.

En dehors de ça le jeu vaut le coup, techniquement parlant il est bon sans être génial, la durée de vie est assez colossale et le scénario est un petit bijou de noirceur mais effectivement beaucoup seront rebutés par la difficulté atroce de Lucifer's Call. On peut être charmé par les personnages, le système de démons voire même la présence de Dante(le héros de DMC) mais le challenge nous fera sans aucun doute redescendre sur Terre rapidement. Un bon jeu malheureusement complètement gâché par son atroce difficulté.

Graphismes: 14/20

Gameplay: 17/20

Durée de vie: 17/20(trop dur)

Bande-son: 15/20

Scénario: 15/20

Note finale: 14/20