• Après de longues semaines passées sur la rubrique "films d'animation" on revient sur les animes mangas avec ni plus ni moins que la première série de la saga .hack(dot hack).

    .hack//SIGN

    Nom Original: .hack//SIGN

    Auteur: Yoshiyuki Sadamoto, Project .hack

    Années de production: 2002-2003

    Catégorie: Shônen

    Genre: Fantastique, Aventure, Science-fiction

    Studio: Bee Train Production, Bandai Visual

    Durée: 26 épisodes de 22 minutes

    .hack//SIGN

     

    .hack//SIGN est la première pierre de l'édifice Project .hack qui consistait à mélanger deux univers bien différents mais pas si éloignés, l'anime et le jeu vidéo. En effet les différentes séries de la saga(qui sont nombreuses) vont de paire avec les quatre jeux vidéos sortis sur PS2 dans la même période, certains diront que c'était une bonne idée, d'autres que non mais peu importe les avis car le final est déplorable à cause de la manière de faire des producteurs et des créateurs du projet. Avant de mieux m'expliquer je vais écrire le synopsis de la série:

    Après la régulation d'Internet survenue fin 2007, le MMORPG "The World" voit le jour, le premier jeu online depuis Pluto's Kiss, un événement qui a conduit des millions de PC à la fermeture, digne des plus grands hackeurs. Rapidement, "The World" s'impose comme LE jeu à avoir, en 2010 il compte plus de 20 millions de joueurs tous protégés par Altimit, le système de protection du jeu. Adminisitré par la CC Corporation le jeu connait un succès sans limite. Tsukasa est un jeune magicien qui se réveille dans une grotte sans aucun souvenirs(à l'intérieur du jeu évidemment) , ce dernier va vite faire la rencontre de Beat et Mimiru, deux autres joueurs expérimentés qui vont devenir ses alliés. Cependant, un problème survient rapidement, Tsukasa ne peut plus se déconnecter et donc sortir du jeu pour revenir dans son corps, de plus, un monstre apparait régulièrement pour le protéger et tuer d'autres joueurs. La CC Corporation va donc se mettre en tête de détruire le jeune garçon. A l'aide de nombreux autres alliés, Tsukasa, Beat et Mimiru vont devoir trouver le Key of the Twilight afin de résoudre ce mystère.

    Voilà pour le scénario qui se révèle très intéressant pour peu qu'on attende cinq-six épisodes. Les personnages sont également très bien faits ce qui donne une autre dimension à l'histoire et qui nous plonge complètement dans le récit, tout du moins pendant une douzaine d'épisodes avant que la tension ne retombe et ce, définitivement. Cependant .hack//SIGN fait mieux que la plupart des animes d'enquêtes car oui, ce n'est absolument pas un manga d'action en dépit des apparences, pour tout dire, dans toute la série il doit y avoir environ quatre ou cinq combats et très courts. Si vous venez regarder un anime d'action, .hack n'est pas fait pour vous, ici c'est uniquement du mystère, des révélations et des complots. D'ailleurs l'univers technique renforce ce côté sombre et incertain de l'anime, les graphismes magnifiques et la bande-son inquiétante ont de fortes chances de vous marquer pendant un bon moment(la musique "The World" surtout est géniale). On peut donc dire au vu de tout cela que .hack//SIGN doit être un bon anime.... eh bien ce n'est pas faux mais c'est loin d'être vrai aussi.

    En effet comme je le disais l'anime fait partie du Project .hack qui mélange le jeu vidéo au manga et c'est là l'énorme défaut de l'anime(et par conséquent du JV): régulièrement dans la série, vous aurez de longues éllipses où vous ne saurez pas ce que font les personnages....et bien vous ne le saurez sans doute jamais puisqu'il faut jouer aux jeux pour le savoir, de même le dernier épisode se termine sur le face à face entre les héros et le boss final, uniquement le face à face, le combat ne commencera jamais(sauf si vous jouez au jeux). Donc c'est ce problème qui handicape énormément la série qui n'a comme je l'ai dis, pas de fin du tout. Donc si vous voulez connaître tous les complots, toutes les ambiguités du scénario ou tout simplement si vous voulez savoir comme l'anime se finit et comment se déroule le combat contre le boss alors il vous faudra vous procurer les jeux qui sont assez mauvais et en plus de ça, très chers. Vous l'aurez compris, que l'idée de départ soit bonne ou non n'a aucune importance, c'est une arnaque, si encore les jeux complétaient l'anime ou inversement sans pour autant rendre les deux indispensables à la compréhension du scénario ça irait et cela serait même plutôt intéressant mais au vu de la manière utilisée par les producteurs pour se faire du fric en ne faisant qu'une moitié de JV ou d'anime je ne peux que conspuer .hack//SIGN et tous les animes qui viendront. La série est vraiment pas mal pourtant, mais je ne la conseille absolument pas, tout simplement à cause de cette attitude dégueulasse dont font preuve les créateurs du projet.

    Note finale: 13/20

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  • A présent il est temps de s'attaquer à un gros article, celui sur le projet Youth Literature.

    Youth Literature

    Alors Youth Literature qu'est ce que c'est ? Eh bien c'est un projet lancé par le studio Madhouse, bien connu dans l'animation pour un travail graphique impeccable, en 2009 et qui visait à confier la réalisation de six adaptations d'oeuvres de la littérature de jeunesse japonaise à cinq réalisateurs. Le but étant de faire connaître ces grands classiques en général étudiés au collège par les jeunes japonais au monde entier. Ainsi cinq des plus talentueux réalisateurs japonais se sont retrouvés aux commandes d'une des oeuvres du projet. Par conséquent les plus grands écrivains japonais de la littérature de jeunesse que sont Osamu Dazai, Soseki Natsume, Ryunosuke Akutagawa et Ango Sakaguchi sont devenus accessibles aux non-japonais. L'idée est donc très bonne et avec les moyens de Madhouse, on ne pouvait que s'attendre à de superbes résultats, nous verrons plus bas si ces résultats sont atteints mais d'abord il convient de parler des films en eux-même où plutôt des DVD en eux-même. Très jolis, ces derniers sont composés de trois parties, tout d'abord les deux épisodes qui composent le film(car oui chaque film est en réalité fait de deux épisodes d'une durée d'environ 25 minutes chacun) et enfin et surtout, d'une interview du réalisateur par un autre réalisateur et qui dure environ 20 minutes. Cette dernière est essentielle car à moins que vous n'ayez déjà lu l'oeuvre originale vous ne pourrez pas comprendre les partis-pris du réalisateur, son point de vue ni même celui de l'auteur; en effet dans ces interview le réalisateur explique absolument tout, l'histoire originale, son point de vue, pourquoi il a opté pour ça et ça etc. C'est donc indispensable si vous voulez pleinement profiter des films, ne faites pas l'erreur de les passer ce serait vraiment dommage. Bon à présent commençons avec les films en détail:

    Youth Literature n°1: La déchéance d'un homme(d'Osamu Dazai)

     

    Youth Literature

    Nom Original: Ningen shikkaku

    Réalisateur: Morio Asaka

    Année de sortie: 2009

    Studio: Madhouse

    Genre: Drame

    Durée: 1h30 + interview de 24 minutes

    Youth Literature

    La nouvelle la Déchéance d'un homme est considérée comme une oeuvre autobiographique d'Osamu Dazai(pour les détails allez sur Wikipédia mais sachez juste que l'homme était un grand suicidaire). Les vicissitudes qui échelonnèrent la vie de Dazai se retrouvent telles quelles dans la vie du héros, Obata Yozo. Le film prend la forme d'une présentation de mémoires rédigés par le héros lui-même. Son premier retrace son enfance, le second relate sa vie entre son entrée au collège et sa double tentative de suicide et le dernier décrit les relations qu'il a eues avec les femmes. C'est donc l'histoire d'un fils de bonne famille un peu trop joueur et provocateur qui se retrouve mis de côté par son père. Yozo, en perpétuelle déprime erre alors dans la ville jusqu'à rencontrer une serveuse(ou une hôtesse ? Difficile à dire...). Sa relation avec la jeune femme va être le déclencheur d'une vie de tristesse absolue.

    Youth Literature

    Je ne vais pas en dire plus car l'histoire est assez courte, les plans magnifiquement réalisés et le scénario voulant des scènes longues et peu nombreuses mais le scénario se révèle à la fois grandiose et incompréhensible; l'histoire est en elle-même vraiment bonne mais le comportement du héros est tout simplement inexplicable, je ne vois que ce mot là. L'interpretation de chacun confirmera ou non mon avis mais ce personnage me semble tout simplement suicidaire, sans aucune raison et ses choix, complètement idiots ne m'auraientt même pas traversés l'esprit si j'étais à sa place. L'oeuvre est certes impressionante au niveau technique et même au niveau scénaristique mais le personnage central m'est complètement étranger. J'ai donc bien aimé le premier Youth Literature mais l'oeuvre et l'auteur sont trop différents de ma personne pour que je puisse réellement m'imprégner de l'univers sombre de la Déchéance d'un homme. Cependant, je le conseille réellement car l'interpretation étant différente selon chacun, cela peut donner une belle palette d'idées complètement différentes. Quoiqu'il en soit, c'est un beau travail de la part du réalisateur de Gunslinger Girl.

    Youth Literature

    Note finale: 16/20

     

    Youth Literature n°2: Le pauvre coeur des hommes(de Soseki Natsume)

    Youth Literature

    Nom Original: Kokoro

    Réalisateur: Shigeyuki Miya

    Année de sortie: 2009

    Studio: Madhouse

    Genre: Drame, Romance

    Durée: 50 minutes + interview de 23 minutes

    Youth Literature

    Le pauvre coeur des hommes raconte une histoire tragique se déroulant au Japon en 1914 durant la période de transition entre l'ère Meiju et l'ère actuelle. Un jeune homme surnommé "Le maître" vit dans une maison entretenue par une veuve et sa fille pendant ses études, ce dernier se lie d'amitié avec "K", un géant religieux venant d'un milieu social très inférieur au sien. Alors que le jeune maître s'entend de mieux en mieux avec la fille de la veuve, il décide pour rendre service à son ami, de l'inviter à vivre avec lui au lieu de vivre dehors. K finit par accepter de rencontrer la veuve pour en parler, cette dernière accepte uniquement pour faire plaisir au maître. Mais rapidement, le maître ressent une tension entre la fille de la veuve et le géant, ce qui va rapidement lui déplaire. Ce triangle amoureux va vite se mettre en place mais va également tragiquement disparaître. Le premier épisode nous fait vivre l'histoire vue par le maître et le second, vue par K ce qui est une excellente idée du réalisateur qui nous avait déjà surpris avec de superbes idées dans Ghost in the Shell Stand Alone Complex. Ces deux visions vont réellement nous faire réfléchir et nous donner une fin magistrale digne des meilleurs drames. Encore une fois, chacun se fera sa propre interpretation, qui est le plus salaud ? K ? Le maître ? La veuve ? La fin est-elle joyeuse ? Ou peut-être triste ? Bref, autant de questions auxquelles vous aurez la réponse en regardant le film, quoique vous pourrez hésiter après avoir vu la vision de K. En tout cas, c'est un coup de génie de la part du réalisateur qui a pour le moins assuré.

    Youth Literature

    Sinon évidemment techniquement c'est toujours aussi magnifique, la bande-son est impeccable, c'est du Madhouse tout craché. Je vous conseille donc vivement ce film qui est vraiment super et bien évidemment, n'oubliez pas l'interview du réal.

    Youth Literature

    Note finale: 17/20

     

    Youth Literature n°3: Le fil de l'araignée ET Figures infernales(de Ryunosuke Akutagawa)

    Youth Literature

    Nom Original: Kumo no ito ET Jigoku hen

    Réalisateur: Atsuko Ishizuka

    Année de sortie: 2009

    Studio: Madhouse

    Genre: Drame

    Durée: 45 minutes + interview de 23 minutes

     

    Youth Literature

    Le troisième Youth Literature est un peu différent des autres dans le sens où deux oeuvre sont adaptées en film, chacune prenant un épisode. Les histoires sont donc très courtes voilà pourquoi je me contenterais d'un très très court résumé de chacune.

    Le Fil de l'araignée raconte l'histoire de Kandata, un tueur sanguinaire qui n'a réalisé dans toute sa vie qu'une seule action altruiste en évitant d'écraser une araignée. Condamné par le roi, le jeune monstre est plongé dans les enfers, mais son action altruiste a attirée un regard sur lui, et pas n'importe lequel.

    Figures infernales raconte l'histoire du peintre d'un seigneur cinglé qui doit réalisé des oeuvres de l'enfer bouddhiste assisté de sa fille. Désirant faire réaliser sa cruauté à son seigneur, il accepte le travail. Mais n'ayant jamais vu l'enfer, il est incapable de le peindre. Le seigneur va alors s'assurer de le lui faire découvrir...

    Ce sont donc deux histoires bien dramatiques et assez tristes qu'on nous montre ici et pour être franc, je n'ai pas vraiment aimé. Certes le parti-pris technique de la réalisatrice est excellent mais en fait, je crois que c'est simplement les scenariis que je trouve mauvais, ce qui explique ma déception. Vous vous ferez votre avis mais personnellement, j'ai trouvé ça passable, au mieux.

    Note finale: 12/20

     

    Youth Literature n°4: Melos( de Osamu Dazai)

    Youth Literature

    Nom Original: Hashire, Melos!

    Réalisateur: Hidetoshi Kaneko

    Année de sortie: 2009

    Studio: Madhouse

    Genre: Drame

    Durée: 50 minutes + interview de 23 minutes

    Youth Literature

     

    Cours, Melos ou simplement Melos est une oeuvre du suicidaire Osamu Dazai qui prend place en Grèce antique. Melos est un jeune berger qui considère le tyran Dionys comme un monstre, ce dernier décide alors de tuer le roi afin d'apporter la justice et la paix. Mais le jeune homme est vaincu et condamné à mort. Cependant, devant assister au mariage de sa jeune soeur, Melos demande à Dionys de le laisser aller à l'événement. Ce dernier accepte contre toute attente mais afin d'éviter la fuite du jeune homme, il prend en otage Selinuntius le tailleur de pierre et meilleur ami de Melos. Si le berger ne revient pas en trois jours, alors son ami mourra. Cependant, le roi a glissé divers obstacles sur la route de Melos afin de le retarder, l'impétueux et prétentieux berger va donc faire tout son possible pour sauver son ami. Mais ceci n'est que le scénario de l'oeuvre originale car dans le film, cette pièce est scénarisée par Takada, un jeune dramaturge à qui sa maison d'édition donne ce travail. C'est donc l'histoire de Takada que l'on suit, son histoire d'amitié avec le meilleur comédien du lycée Joshima, leur séparation et la raison de cette dernière. Les deux héros nous offrent ainsi deux visions différentes censées répondre à la question: "Quel est le plus dur, attendre ou faire attendre ?".

    Youth Literature

    Je n'en dirais donc pas plus mais sachez que le scénario est réellement excellent, recréer l'histoire originale dans un monde contemporain est juste une idée de génie. Le réalisateur qu'on connait pour les Chroniques de la guerre de Lodoss nous offre une perle scenaristique qu'on ne peut pas oublier facilement. Cependant le scénario peut parfois trainer en longueur ce qui peut causer quelques minutes d'ennui. Mais globalement, le film est très bon et vaut réellement le coup.

    Youth Literature

    Note finale: 16/20

     

    Youth Literature n°5: Sous les fleurs de la forêt de cerisier(d'Ango Sakaguchi)

    Youth Literature

    Nom Original: Sakura no mori no mankai no shita

    Réalisateur: Tetsuro Araki

    Année de sortie: 2009

    Studio: Madhouse

    Genre: Drame, Comédie

    Durée: 50 minutes + interview de 23 minutes

    Youth Literature

    Et voici le dernier Youth Literature qui reprend ici une oeuvre de Sakaguchi; le film est réalisé par Tetsuro Araki le réalisateur de Death Note et le chara design est fait par Tite Kubo(de même que le Fil de l'araignée et Figures infernales), c'est donc un final grandiose auquel on pouvait s'attendre et effectivement c'est le cas.

    Shigemaru est un bandit très puissant qui dénombre autant de victoires que d'épouses(c'est pas vrai, il n'a QUE sept femmes), ce dernier vit dans la forêt et passe son temps à agresser les voyageurs. Un jour, il s'amourache de la femme d'un combattant et décide de la prendre pour lui. Seulement, sa grande puissance n'est rien en comparaison du caractère orgueilleux de la dame qui lui impose de supprimer ses autres épouses pour obtenir son coeur. Et les exigences sanguinaires de la belle ne s'arrêtent pas là...

    Youth Literature

    Sous les fleurs de la forêt de cerisiers est un film qui mélange avec brio le comique avec le sordide, par exemple la scène du meurtre des femmes de Shigemaru revêt un caractère très comique, alors que c'est carrément glauque et c'est là qu'on reconnait le travail de Tetsuro Araki qui fait vraiment du bon boulot sur le coup. Le film est très drôle, très glauque, les personnages sont attachants et la bande-son tout comme l'aspect graphique frôle le génie. On se prend vite au jeu de voir jusqu'où Shigemaru peut aller et jusqu'où iront les exigences de la folle qu'il a épousé et au final, on ne décroche pas de son écran avant la fin. C'est tout simplement le meilleur film Youth Literature et un chef-d'oeuvre d'animation.

     Note finale: 18/20

     

     

    Le projet Youth Literature est donc une franche réussite qui remplie parfaitement son rôle d'exportateur de la littérature de jeunesse japonaise et bien qu'imparfait, ce dernier conviendra à tous les publics et devrait se faire apprécier de tous. Je vous conseille vivement l'achat des DVD(pour les interviews), vous ne le regretterez pas.

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