Après les trois premiers RE voici sans surprise le quatrième.

Développeur: Capcom

Editeur: Capcom

Support: PS2

Date de sortie euro: 4 novembre 2005

Genre: Survival-horror, Action

Après le succès phénoménal de la franchise, quelque peu ébranlé par les désastreux films réalisés par Anderson, Capcom ne pouvait pas se tromper. RE4 devait envoyer du lourd afin de pérenniser le succès de Resident Evil et c'est mission accomplie pour nos amis nippons. RE4 propose énormément de nouveautés tout en gardant les solides bases de ses aînés à savoir une ambiance hors-norme, de la peur générée par un élément différent des précédents opus et un héros qui pète la classe. On se retrouve ici une nouvelle fois aux commandes de Leon S. Kennedy qui est devenu après les événements de RE2 un agent secret à la solde du président des USA. La fille de ce dernier ayant été capturée par un groupuscule extrémiste, l'homme envoie incognito Léon la récupérer en Espagne, dans un petit village mystique. Cependant, une fois arrivé sur les lieux le beau gosse va vite comprendre que le village entier est impliqué dans l'enlèvement, chaque habitant étant habité par un parasite étranger les rendant complètement fous. Léon va donc devoir se confronter à ce village barbare sous la coupe d'une secte maléfique afin de retrouver Ashley Graham, la belle blonde américaine. Encore une fois Umbrella n'est pas loin et ce sera l'occasion pour notre héros de retrouver quelques vieilles connaissances.

Tout en sortant des bases de la saga le scénario de cet épisode est très bien écrit et bien mis en scène ce qui permet au joueur de suivre l'histoire avec plaisir et d'attendre les révélations, tout cela porté par une ambiance exceptionnelle et une bande-son qui donne le ton. Les personnages sont quant à eux hyper charismatiques, que ce soit Léon, Ada, Krauser, Mendez, Salazar ou encore notre ami pilote d'hélicoptère, chacun apporte beaucoup au jeu et permet une immersion dans l'histoire encore plus profonde. Seuls deux personnages viennent ternir le tableau: Saddler, le grand méchant stéréotypé et sans aucune personnalité, et Ashley, la gourdasse idiote et insupportable qu'on doit tout le temps protéger, même de son ombre. En effet la majeure partie du jeu se fait en "équipe" avec notre bombasse présidentielle, bête à manger du foin mais néanmoins très drôle puisqu'elle nous fait régulièrement des blagues en mettant sa tête devant notre viseur juste avant qu'on tire(LOL!), le tout est donc rapidement insupportable et on préférera la laisser derrière le temps de nettoyer la zone. Hormis ce problème d'IA qui se voit aussi chez les ennemis, aucun autre problème ne vient ternir le plaisir de jeu. On se plait vite à parcourir Pueblo, notre petit village amical, puis le château de la région pour enfin aboutir à la base militaire(???) du coin. Ces trois zones seront donc notre terrain de jeu au travers de plusieurs modes à commencer par le scénario classique, puis le mode Separate Ways, qui nous fait suivre l'histoire d'Ada Wong, le mode Ada Assignment, une mission de deux heures avec la belle et enfin le mode mercenaries classique de la saga. La durée de vie est donc au rendez-vous puisqu'il faudra compter sur environ 20 heures pour boucler l'ensemble une première fois, à savoir que de nombreux objets sont déblocables en recommençant le jeu(à trouver chez le marchand, un nouveau personnage!).

Techniquement, le jeu est sublime et est sans doute un des plus beaux jeux PS2, aucun problème à ce niveau là. Les textures sont fines, le chara-design est magnifique et celui des environnements comme des armes aussi. La bande-son classique mais efficace sublime le tout et donne un rendu très travaillé au bébé de Capcom, toujours aussi fun. Mais ne vous trompez pas, malgré l'apparence très action du titre la peur est bien présente. Cette fois-ci elle est générée par les mythes contemporains ou moyenâgeux tels le village cannibale, les moines fous, les araignées, les insectes tueurs, le monstre du lac, le troll, la déformation génétique et même l'alien. Autant de mythes horrifiques aujourd'hui populaires et connus qui sont pourtant tous placés dans le même univers de manière hyper fluide et crédible. Au niveau du background, c'est du lourd.

Le gameplay se révèle lui aussi différent tout en exploitant les anciennes bases, c'est bien plus nerveux et précis, notamment au niveau du corps à corps et seules les QTE viennent casser le rythme et gêner la progression. Hormis les quelques problèmes exposés ici vous l'aurez compris, RE4 est une merveille qui devrait être jouée par tous les joueurs un tant soit peu fan d'horreur ou d'action. Pour beaucoup le dernier vrai RE.

Tiens, Sigourney Weaver serait pas dans le coin par hasard ?

Graphismes: 18/20

Gameplay: 15/20

Durée de vie: 17/20

Bande-son: 18/20

Scénario: 18/20

Note finale: 18/20