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Post Mortem
Aujourd'hui jeudi, mon épreuve est passée, je me suis reposé, je reprends donc les articles avec un jeu vidéo que j'ai essayé il y a peu : Post Mortem, le premier épisode de la saga des McPherson.
Développeur: Microïds
Editeur: Microïds
Support: PC
Date de sortie euro: 13 novembre 2002
Genre: Aventure, Point'n'click, Enquête
Après avoir remis mon PC en état j'ai décidé de découvrir plus en détail la plateforme Steam que je ne connaissais que peu. J'en ai donc profiter pour me procurer tout un tas de titres pas chers histoire de me lancer dans les jeux PC. J'ai pu trouver en période de soldes la saga des McPherson à moins de quatre euros, une saga d'enquêtes policières plutôt reconnue qui me faisait envie. C'est donc le premier épisode qui sera le sujet du jour, les deux autres jeux suivront demain et samedi.
Post Mortem est donc un jeu ambiancé polar qui se déroule dans le Paris des années 20. On y incarne Gustav McPherson, un ancien détective privé américain reconverti dans la peinture. Un soir, alors qu'il travaille sur un tableau, il reçoit la visite de la mystérieuse Sophia Blake qui lui demande de trouver l'assassin de sa soeur et de son beau-frère. Gus refuse avant de céder devant l'insistance de la dame, qui lui promet une forte récompense. Il se met alors en quête de l'identité du meurtrier dont tout Paris parle, celui qui a décapité le couple dans leur chambre d'hôtel. En parlant avec les employés de l'hôtel mais aussi avec les clients et la police, Gus se rend vite compte que quelque chose de bien plus important qu'un simple meurtre est en train de se dérouler. Seul son instinct pourra l'aiguiller dans cette terrible enquête où l'on ne peut faire confiance à personne.
D'emblée, le titre des petits français de Microïds met l'ambiance. C'est pesant, parfois oppressant mais toujours réaliste et fidèle à l'esprit de l'époque. Les musiques sont excellentes et posent la base d'une histoire très romancée et bien glauque. Pourtant, on ne peut s'empêcher de rapidement déchanter. L'histoire est à mes yeux décevante, pas beaucoup, mais tout de même. Le déroulement du récit pourrait bien fonctionner si plusieurs problèmes ne venaient pas changer la donne mais la fin est vraiment l'aspect dommageable du titre. Pour tout dire(léger spoiler) c'est trop occulte, trop surnaturel, moi j'aime les enquêtes réalistes, possibles(fin du spoiler). J'ai été déçu par ce point. Mais comme je le disais, il y a des problèmes qui viennent perturber le déroulement du récit. En fait, le jeu est un point'n'click classique, on interroge les personnages, on récolte des preuves et on les utilise. Banal donc, mais le problème c'est qu'il n'y a aucun ordre précis pour faire les choses. Une totale liberté ? Plutôt cool non ? Eh bien pas vraiment en fait. Régulièrement, quand on va parler à un personnage, on accède à toutes les options de dialogue possibles, c'est à dire qu'on peut parler à un personnage d'un événement que l'on a pas encore découvert dans le jeu voire même d'un événement qui n'a pas encore eu lieu. Du coup le jeu nous spoil plusieurs passages...Etrange non ? C'est même possible de découvrir l'identité du tueur assez vite à cause d'un bug de ce genre. Autant vous le dire, ça gâche énormément le scénario qui serait très sympa sans ça. Enorme déception donc. Et ce ne sont pas les personnages classiques voire médiocres qui vont relever le niveau bien longtemps. Dommage donc, le fond du jeu aurait pu être super sinon.
Au niveau du gameplay c'est très classique. Un point'n'click comme on en a vu beaucoup mais ça ne gêne pas vraiment. Si on peut pester contre les énigmes un peu bizarres voire carrément tordues l'ensemble est solide et plaisant à jouer sans constituer pour autant une révolution. N'oublions pas que le jeu date de 2002 et en cela, il rend parfaitement hommage au genre dont il est issu. Au final, durant les maigres six heures de jeu qui composent l'aventure, on a accès à un gameplay sympa qu manque d'ergonomie mais qui reste praticable. Comme dit juste avant, la durée de vie est faiblarde mais au vu du peu d'intérêt du titre, ce n'est pas bien grave. L'auto-spoil gâche le tableau et on peine à apprécier vraiment l'aventure passées deux heures de jeu.
Enfin, que dire de la technique ? Là aussi c'est mitigé. Le jeu est assez joli pour l'époque mais malheureusement il est bourré de bugs rendant l'aventure clairement moins captivante. De plus les doublages sont parmi les plus horribles qu'il m'ait été donné d'entendre, heureusement que les musiques viennent contrebalancer tout ça. Globalement, le titre n'a pas bénéficié d'un très sérieux travail technique. Ce n'est jamais l'essentiel dans un point'n'click mais on apprécie toujours de voir des efforts fournis pour les joueurs, ce n'est pas le cas ici. Dans l'ensemble donc Post Mortem est un jeu sympathique mais terriblement bâclé qui aurait pu être bien meilleur. Il a tout de même l'occasion de nous faire rêver pendant une heure et demi-deux heures et de nous présenter Gus McPherson, un héros attachant et unique dans la lignée des Sherlock Holmes, Monk et autres anomalies sociales. Un jeu un peu juste donc mais qui passait pour convenable en 2002.
Graphismes: 13/20
Gameplay : 13/20
Durée de vie : 11/20
Bande-son : 10/20(eurk les voix)
Scénario : 07/20(auto-spoil quoi)
Note finale : 11/20
Tags : Post Mortem, JV, polar, McPherson, point'n'click, Microïds, fr, aventure, Gus, occulte, enquête
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