On enchaîne maintenant avec Blue Gender, l'un des meilleurs animes de science-fiction/horreur.

Nom Original: Blue Gender

Auteur: Ryousuke Takahashi

Années de production : 1999-2000

Catégorie: Seinen

Genre: Action, Science-fiction, Horreur

Studio: AIC

Durée: 26 épisodes de 22 minutes

Monument de l'anime dans la fin des années 90 Blue Gender est sans doute une des plus belles surprises que j'ai eu dans mon expérience de spectateur. Classique au premier abord, on découvre pourtant rapidement qu'il n'en est rien. Blue Gender nous réserve plein de surprises, un excellent scénario et des personnages au top. L'histoire débute en 2009 alors qu'une terrible maladie fait son apparition au sein de la population, celle-ci n'est pour le moment pas soignable c'est pourquoi l'Etat décide de cryogéniser les malades. Yuji Kaido fait partie de ces malades et est heureux d'avoir la chance de participer à ce processus. Mais quand il se réveille 22 ans après le monde n'est plus le même. Dès son réveil il constate que ça ne va pas. Les locaux sont dévastés, il n'y a pas âme qui vive et son caisson s'est ouvert par erreur. A peine a-t-il fait quelques pas qu'il tombe sur un gigantesque insecte qui dévore le corps des autres Sleepers(ceux qui ont été cryogénisé) et attire sans faire exprès l'attention sur lui. Sur le point d'être tué, Yuji est finalement sauvé par un robot géant qui massacre les bêtes et lui laisse le temps de courir ; aux commandes du robot : Marlène, soldat d'élite chargée de ramener les Sleepers en sécurité. Une fois le massacre terminé, Yuji rencontre l'équipe de Marlène au grand complet. Ces derniers comptent l'amener jusqu'à une base de lancement pour lui faire rejoindre la colonie spatiale sur laquelle s'est exilée l'humanité. En réalité peu après la cryogénisation de Yuji, des millions d'insectes géants sont sortis de nulle part et ont commencés à exterminer l'humanité. Surnommés "Blues", ces insectes ne semblent pas venir d'ailleurs et agissent en colonisateurs. Complètement paniqué, Yuji va pourtant devoir apprendre à se défendre s'il veut atteindre l'objectif du groupe : sa survie. Mais avec les Blues de plus en plus dangereux et le comportement de Marlène, pas franchement amicale avec lui, le jeune homme va devoir se pousser dans ses derniers retranchements.

Anime doté d'un scénario brillant Blue Gender s'impose rapidement comme un incontournable. Sombre, violent et dramatique, l'anime fait également réfléchir et pose la question du : "Et si l'Homme n'était plus le plus fort ?" avec brio. En effet on ne peut éviter de faire l'assimilation du comportement des Blues à l'égard des humains calqué sur le comportement des humains vis à vis de toute autre forme de vie. Ce schéma inversé, par delà l'aspect science-fiction/horreur très prononcé tend à donner un sens secondaire à Blue Gender qui est décidément bien différent de ce à quoi on s'attendait. Pour parfaire le tout, l'anime se concentre énormément sur la relation qui unit Yuji à Marlène. Les deux forment un couple touchant qui a énormément contribué au succès de l'anime. Sur le plan technique c'est du très bon travail. Si aujourd'hui cela peut paraître un peu moche il ne faut pas oublier que l'anime date de 1999. C'est vraiment joli pour cette époque. La musique est quant à elle brillante. Elle contribue à instaurer un perpétuel sentiment d'insécurité et une ambiance angoissante. Si l'on devait parler de points faibles nous pourrions aborder le rythme un peu en dents-de-scie qui rend certains passages longuets ou alors le destin des personnages secondaires(sans trop en dire ne vous attachez pas à eux). On voit bien que Marlène et Yuji sont les seuls personnages importants mais quand même, c'est un peu exagéré. Dernière remarque, je trouve que la fin est un peu torchée à la va-vite, une sorte de Deus Ex Machina en somme(un élément nouveau de l'histoire qui comme par hasard vient résoudre tous les problèmes). Même si cet élément parait très crédible et bien inséré au récit, j'ai trouvé ça un peu facile. Toujours est-il que Blue Gender est un anime génial qui mérite clairement la reconnaissance du public. Bien meilleur que le film, l'anime est devenu une référence de la science-fiction japonaise.

Note finale: 18/20