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Fullmetal Alchemist
Après l'échec de FF Unlimited je me devais de reprendre avec du lourd et c'est maintenant fait avec FMA, la première version animée.
Nom Original: Hagane no renkinjutsushi
Auteur: Hiromu Arakawa
Années de production: 2003-2004(série), 2006(OAV)
Catégorie: Shônen
Genre: Action, Aventure, Comédie
Studio: Bones
Durée: 51 épisodes de 22 minutes + 3 OAV de 7 minutes
Mondialement reconnu Fullmetal Alchemist est sans conteste la révélation de l'année 2003. Digne héritier des shônens fondateurs, celui-ci mêle les éléments traditionnels du genre avec beaucoup de philosophie, de drame et de maturité. Preuve s'il en est qu'un shônen n'est pas forcement niais. Abordant principalement le thème de l'alchimie, le manga de la jeune Hiromu Arakawa connait un succès rare qui va le hisser au top du top et amener à la création de cet anime. Débuté en 2003, l'anime FMA met en scène l'histoire des frères Elric, Ed et Al, deux jeunes alchimistes au physique un peu particulier. En effet ces deux petits génies de l'alchimie ont été élevés par leur mère après le départ de leur père, cependant celle-ci est tombée gravement malade et est décédée. Recueillis par la grand-mère de leur meilleure amie Winry, les deux garçons veulent utiliser leur art pour ramener leur mère à la vie en dépit de la règle de l'échange équivalent, une règle primordiale en alchimie qui veut que pour obtenir quelque chose on doit sacrifier quelque chose d'égale valeur. Sans surprise, ce qui devait arriver arriva et le processus ne se passa pas bien. Ed perdit sa jambe gauche et Alphonse, tout son corps. Pour ramener son frère avant qu'il ne soit trop tard, Ed utilisa une seconde fois le cercle de transmutation et sacrifia son bras droit pour placer l'âme de son frère dans une armure se trouvant à proximité. Sauvés in extremis par Winry et sa grand-mère, les deux enfants changèrent leur existence ce jour là. Désormais affublé d'auto-mails, des membres robotiques fabriqués par l'entreprise Rockbell de Pinako et Winry, Ed est constamment suivi par une armure géante naïve et qui l'idolâtre. Ensemble, les deux frères Elric partent pour Central City afin qu'Edward puisse passer l'examen pour devenir Alchimiste d'Etat, ce qui lui permettra d'obtenir les fonds et les informations nécessaires pour récupérer son corps et celui de son frère. Mais l'armée n'est pas un paradis et le colonel Roy Mustang, le mentor d'Ed, va vite leur faire réaliser. De plus, d'autres dangers vont venir perturber leur quête comme ces étranges personnes habillées en noir ou Scar, le tueur d'Alchimiste d'Etat. En quête de la pierre philosophale, nos deux héros comptent bien réussir là où des milliers d'alchimistes ont échoués.
Exceptionnel tant dans sa narration que dans le développement de son scénario,Fullmetal Alchemist risque fort de passionner les foules. Superbement bien réalisé, très bien mis en scène et magnifique graphiquement l'anime adapté de l'oeuvre d'Hiromu Arakawa a absolument tout d'une oeuvre de génie. L'histoire des frères Elric est excellente et belle à en pleurer et celles en second plan ne sont pas non plus en reste : la montée en grade de Mustang, la vengeance de Scar, la fuite de Greed ou le passé de Winry sont toutes passionnantes à l'extrême. Les personnages, très nombreux, sont d'un charisme hallucinant et deviennent tous attachants. Entre les personnages purement comiques, les bad guys, les homonculus ennemis ou les alliés des Elric chaque public aura de quoi apprécier l'univers. Univers d'ailleurs très vaste, riche et plein de nouveautés par rapport aux autres shônens. Mais ce qui m'a vraiment beaucoup plu ici ce sont les sentiments des protagonistes de l'histoire. Pas de niaiseries, de clichés ou autres banalités non ici c'est du sérieux, du réaliste et du crédible. Que ce soit l'attitude des Elric, celle de Winry, d'Hawkeye ou de Mustang voire même de Scar on peut facilement s'y reconnaitre. Ceci permet une immersion totale dans l'anime ce que bien peu de rivaux peuvent faire.
Dans la forme l'anime est aussi bon que dans le fond et on ne tarde pas à s'en rendre compte. La scène du premier épisode où Ed dévoile son auto-mail est impressionnante de beauté, surtout pour un anime de 2003. L'animation est superbe et fluide, les décors comme le chara-design bénéficient d'un travail léché et la bande-son est sans doute la meilleure que j'ai pu entendre dans un anime. Les openings, les endings et le thème Brothers de l'anime sont d'une qualité quasi-divine. FMA est donc un anime très réussi qui vaut amplement le coup d'oeil et qui a parfaitement de quoi satisfaire le public blasé des shônens ultra classiques. Mais ce n'est pourtant pas un anime sans défaut.
En effet FMA n'est pas vraiment FMA et on finit par s'en rendre compte au bout d'un moment. Je m'explique : le rythme de publication du manga n'allant pas assez vite, l'anime était prévu pour le rattraper très tôt. Par conséquent afin d'éviter une pause dans l'anime pour laisser le temps au manga de se développer, l'équipe créative et l'auteure sont tombés d'accord pour créer une toute nouvelle histoire, complètement différente du manga original. En réalité, seul une dizaine d'épisodes sont fidèles au manga d'Arakawa, tout le reste a été crée de toutes pièces par Bones avec l'aval de la mangaka. Par conséquent les personnages souffrent parfois d'un développement un peu chaotique, certains événements sont plutôt mal amenés et cela car ce n'est pas la créatrice originale qui a terminé ses oeuvres. Par exemple, de nombreux personnages du manga n'apparaitront jamais dans l'anime et inversement. L'histoire devient vite radicalement différente et ne présente presque plus aucune similitude. D'ailleurs la fin n'a rien à voir avec le manga, elle est qui plus est hasardeuse, trop vite bouclée et incohérente. Ceci évidemment nuit à l'anime mais au final ce qu'on retient surtout c'est qu'une équipe d'un studio d'animation a réussi avec presque aucune consigne à faire un anime excellent très éloigné de l'original dans le fond mais très proche dans l'ambiance. Si effectivement le fait que ce ne soit pas fidèle au manga peut gêner, cela plaira à ceux qui ne veulent pas voir deux fois la même histoire. Et dans tous les cas, même si le scénario n'est pas réellement d'Arakawa, Fullmetal Alchemist est un excellent anime auquel on pardonne sa fin désastreuse et ses quelques erreurs de gestion. Une très belle oeuvre fidèle dans l'âme au manga original et l'un des meilleurs shônens.
Note finale: 17/20
Tags : Fullmetal Alchemist, FMA, Hiromu Arakawa, Bones, anime, animation, shônen, alchimie, pierre philosophale
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