• On se retrouve ce jeudi pour continuer nos découvertes dans le monde du court-métrage avec Sebastian's Voodoo.

    Sebastian's Voodoo

    Nom Original : Sebastian's Voodoo

    Réalisateur : Joaquin Baldwin

    Année de sortie : 2008

    Genre : Fantastique

    Studio : -

    Durée : 4min24

    Sebastian's Voodoo

    Court-métrage américain dans lequel on suit la dernière aventure d'une poupée vaudou, prête à tout pour sauver ses pairs, Sebastian's Voodoo est un des succès de l'année 2008 aux USA et sur Internet. Sombre, original et mystérieux de par son intérêt et son éventuel message caché, le film a rencontré un succès acceptable et jouit aujourd'hui d'une assez belle réputation. Cependant je dois avouer à mon grand regret qu'il ne s'agit absolument pas d'un indispensable à mes yeux.

    Tout d'abord parlons de la forme. Non seulement ce n'est pas très beau(et j'entends par là que les effets désirés ne se produisent pas) mais en plus l'animation souffre énormément, probablement plus que ces poupées vaudou. Il y a énormément d'imperfections techniques et le pire, c'est qu'elles sont constatables par n'importe qui, y compris les yeux non avertis. En regardant ce court-métrage, j'ai eu l'impression de lire une copie qu'un étudiant n'aurait pas relue avant de la rendre. Beaucoup de défauts me semblent en effet nés d'un manque d'attention de la part de Baldwin et de son équipe. Donc des erreurs oui, mais des grossières non.

    Ensuite le fond. C'est aussi problématique. Déjà car le genre ne m'intéresse pas. Ensuite parce que le court-métrage ne raconte rien. Hormis le sauvetage de poupées vaudou, rien n'est montré. Pourquoi des poupées vaudou ? Qui sont-elles ? Pourquoi l'une se sacrifie pour les autres ? Qui est leur créateur et pourquoi fait-il ça ? Qu'advient-il d'elles à la fin ? Bref, beaucoup de questions et aucune réponse. J'ai donc trouvé l'ensemble beaucoup trop facile et de cette facilité sont nées une nombre impressionnant d'imperfection voire d'erreurs. Sebastian's Voodoo est donc un court-métrage regardable mais qui est à des années lumières de me faire vibrer.

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  • On enchaîne avec un autre film d'animation, américain cette fois-ci : Hôtel Transylvanie.

    Hôtel Transylvanie

    Nom Original : Hotel Transylvania

    Réalisateur : Genndy Tartakovsky

    Année de sortie : 2012

    Genre : Comédie, Fantastique

    Studio : Sony Pictures Animation, Columbia Pictures

    Durée : 1h28

    Hôtel Transylvanie

    Alternative aux productions Disney, DreamWorks ou Pixar, Hôtel Transylvanie est un film d'animation fantastique orienté comédie sorti en septembre 2012 aux USA et au Canada et en février 2013 chez nous. Reprenant à sa sauce le mythe du Comte Dracula, Tartakovsky réalise ici une belle performance qui, sans atteindre ce que peux faire un des énormes studios cités plus haut, fournit un divertissement de qualité pour toute la famille. L'histoire se déroule à notre époque dans un hôtel caché de la vue de tous : l'Hôtel Transylvanie, spécialisé dans l'accueil de monstres en tout genre depuis 1898. Le Comte Dracula, le propriétaire, en est très fier et tient à y fêter le 118ème anniversaire de sa fille Mavis, qui devient enfin majeure. Voulant, pour une raison inconnue, l'empêcher de quitter le nid familial pour découvrir le monde et surtout les humains, Dracula va faire en sorte d'effrayer sa fille pour la garder auprès de lui éternellement. Il met ainsi en place de nombreux pièges destinés aux humains afin d'empêcher ces derniers d'entrer réellement en contact avec sa protégée. Mais malgré toutes ses précautions, Dracula ne peut prévoir l'arrivée d'un jeune homme particulièrement curieux et aventureux : Jonathan. Jovial et pas plus que ça effrayé par les monstres de l'hôtel, le jeune garçon va rencontrer Mavis et les amis de Dracula, pour son plus grand plaisir d'aventurier. Déguisé par le comte afin de ne pas se faire repérer, Jonathan va raconter ses voyages à l'ensemble des résidents de l'hôtel et ainsi raviver la flamme en Mavis. Rouvrant les vieilles blessures du passé, Jonathan va devoir faire en sorte de convaincre le propriétaire de l'hôtel, loin d'être si méchant...

    Hôtel Transylvanie

    Très sympathique, jovial et dynamique, Hôtel Transylvanie est un film d'animation de bon niveau à réserver à toute la famille pour passer un bon moment. Assez prévisible, simple(voire simpliste ?) et banal dans son fond, il s'agit toutefois d'une belle oeuvre qui diffuse pour la énième fois un message bien connu mais qui mérité d'être rappelé et tout ça, dans la bonne humeur et en utilisant un univers original. Bourré d'humour et de références, le film de Tartakovsky est une excellente alternative aux oeuvres majeures du cinéma américain. On peut seulement lui reprocher d'avoir manqué d'ambition et de s'être contenté de faire du déjà-vu dans un univers de monstres. Mais dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé, pour passer un bon moment quand on ne sait pas quoi faire c'est idéal.

    Hôtel Transylvanie

    Note finale : 15/20

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  • On se retrouve aujourd'hui pour parler d'un film d'animation que j'avais envie de voir depuis longtemps : Mind Game.

    Mind Game

    Nom Original : Mind Game

    Réalisateur : Masaaki Yuasa

    Année de sortie : 2004

    Genre : Comédie, Science-fiction

    Studio : Studio 4°C

    Durée : 1h43

    Mind Game

    Succès du studio 4°C, Mind Game est l'un des films d'animation japonais les plus marquants de l'année 2004. Adapté d'un manga de Robin Nishi, il est encore aujourd'hui considéré comme l'une des oeuvres les plus déjantées du 21ème siècle et à juste titre. L'histoire met en scène la rencontre entre Nishi, un jeune étudiant d'Osaka, et Myon, une belle jeune fille qu'il semble avoir connu il y a longtemps. Ce moment marque le début d'une histoire d'amour un peu atypique où les protagonistes agissent de manière enfantine et parfois provocante. Redevable de Nishi, Myon décide de l'emmener dans le restaurant familial pour lui offrir le repas, il y retrouvera la famille de la jeune fille dont le père alcoolique et coureur de jupons et la soeur, responsable et protectrice. Il tombera aussi malheureusement sur le très sympathique fiancé de Myon, dont la candeur l'exaspérera au plus haut point. Mais alors que tout allait plutôt bien, deux yakuzas vont débarquer dans l'établissement pour récupérer l'argent que leur doit le père de la famille. Violents et même dérangés, les deux yakuzas finiront par malencontreusement tuer Nishi. Ce dernier sera alors transporté dans l'Autre-Monde où il rencontrera un étrange Dieu. Résolu à ne pas accepter sa mort, il sprintera dans la direction opposée à celle indiquée par la divinité et rejoindra le monde réel avec en tête les paroles de Dieu "Vit pour ceux qui te sont chers". La scène de sa mort reprendra alors depuis le début mais il réussira cette fois-ci à survivre et éliminera même un yakuza. Décidé à profiter de la vie, Nishi va alors embarquer Myon et sa soeur pour s'enfuir loin de leurs créanciers. Débute alors une aventure délirante en pleine ville, en bord de mer et même à l'intérieur d'une baleine pour les trois jeunes gens, qui vont découvrir un sens nouveau à la vie.

    Mind Game

    Totalement loufoque, Mind Game est un film aux multiples facettes et qui donne lieu à de nombreuses interprétations, pas toujours très logiques. Originale tant dans sa forme que dans son message, l'oeuvre de Yuasa et du studio 4°C risque malheureusement de perdre une bonne partie du public en cours de route, tant les extravagances du récit sont nombreuses. Plus que loufoque ou déjanté, le film peut presque être qualifié de bizarre et expérimental. Peu de choses sont expliquées, peu d'éléments sont ne serait-ce qu'éclaircis et à terme, cela peut conduire à un désintéressement que je comprends tout à fait. Et malheureusement tout le film est comme ça, jusque dans le montage et le découpage des scènes. C'est antéchronologique la plupart du temps, souvent symbolique et métaphorique. Vous l'aurez compris, il faut s'y retrouver. Ce qui aurait pu être largement faisable si le style graphique n'était pas si dérangeant. C'est objectivement d'une laideur incroyable mais même subjectivement, c'est tellement spécial qu'une bonne partie de notre concentration sera dirigée vers le décryptage d'une telle animation et d'un tel aspect visuel. Bien que j'apprécie l'apparence originale d'un film d'animation, dans le cas présent, c'est peut-être un peu trop compte tenu de la complexité apparente de l'histoire. Complexité qui, au passage, n'a pas l'air souvent nécessaire. A plusieurs moments j'ai simplement cru à une paresse, de même quand j'ai pu voir certains plans visuellement dégueulasses sans justification et quand j'ai entendu la bande-son relativement médiocre. Ce serait volontaire ? Pas tout le temps c'est une évidence. Mais malgré tous ces défauts et cette ambiance un peu sortie de nulle part, j'ai plutôt apprécié Mind Game. L'originalité a quand même du bon et l'humour présent dans le film est assez efficace pour m'avoir accroché jusqu'à la fin. Cependant ça ne me marquera pas et mon impression finale est correcte sans être incroyable. Cependant le film étant tellement particulier, je pense que les impressions des spectateurs ne peuvent qu'être incroyablement variées. Je vous conseille donc de vous le procurer histoire de vous faire votre propre avis. Mind Game étant trop subjectif pour qu'un avis puisse sincèrement vous aiguiller.

    Mind Game

    Note finale : 13/20

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  • Enfin on en reste là avec un court-métrage signé Tex Avery : Tom le Magicien.

    Tom le Magicien

    Nom Original : Magical Maestro

    Réalisateur : Tex Avery

    Année de sortie : 1952

    Genre : Comédie

    Studio : MGM

    Durée : 6min30

    Tom le Magicien

    Réalisé par le maître du cartoon Tex Avery(entre autres créateur de Bugs Bunny, Droopy, Daffy Duck et Casse-noisettes) Tom le Magicien ou Magical Maestro(titre original mais également titre secondaire chez nous) est une oeuvre ayant fortement marqué les années 50 et est considéré encore aujourd'hui comme l'un des meilleurs Tex Avery. Loufoque et déjanté comme toutes les productions du maître, le court-métrage met en scène le magicien Mysto, qui cherche à se faire engager auprès du baryton légendaire Poochini(alias Spike le bouledogue, ennemi de Droopy) avant une représentation d'opéra majeure. Chassé sans douceur par le colossal chanteur, Mysto décide d'utiliser ses pouvoirs pour se venger et faire tourner en bourrique le grand baryton. Il prend alors la place du chef d'orchestre et use de ses pouvoirs pour perturber le chien durant sa représentation. Mais le grand professionnel qu'est Poochini sera-t-il faire face à tant de perturbations ?

    Personnellement je n'ai jamais été un grand fan des cartoons et encore moins de ceux déjantés de Tex Avery. Mais en entendant autant de bien sur Tom le Magicien, j'ai eu envie d'y jeter un oeil et c'est d'ailleurs là que je me suis rendu compte que je l'avais déjà vu longtemps auparavant(pour les jeunes de moins de vingt ans, les cartoons du genre étaient régulièrement diffusés sur Canal +, parfois France 2/3 et pendant les nuits entre le 24 et le 25 décembre). J'ai donc retrouvé quelques souvenirs de l'époque et ce fut sans doute la partie la plus plaisante de l'opération car je n'ai rien trouvé de particulier à l'oeuvre. C'est regardable, tout à fait même, c'était très beau pour l'époque, mais après je n'ai pas spécialement été emballé par le produit. Magical Maestro est plutôt destiné à un public jeune et je peux donc comprendre que son humour ne me touche pas. Je ne suis visiblement pas le public visé mais c'était tout de même sympathique à regarder. Une petite remontée dans le temps si je puis dire. Donc sans être un excellent court-métrage, tout du moins pour le non-fan de Tex Avery, Magical Maestro est une oeuvre légère, qu'on oublie vite mais qui présente au moins l'intérêt de nous présenter le plus pur style Tex Avery. Donc si vous ne connaissez pas tellement les cartoons ou les produits Tex Avery, je vous le conseille fortement histoire de vous cultiver un peu. Sinon passez votre chemin. 

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  • On se retrouve aujourd'hui pour clore la troisième et dernière semaine du court-métrage avec deux articles. On commence tout de suite par Les Fantastiques Livres volants de M. Morris Lessmore.

    Les Fantastiques Livres volants de M. Morris Lessmore

    Nom Original : The Fantastic Flying Books of Mr. Morris Lessmore

    Réalisateur : William Joyce, Brandon Oldenburg

    Année de sortie : 2011

    Genre : Fantastique

    Studio : Moonbot Studios

    Durée : 15 minutes

    Les Fantastiques Livres volants de M. Morris Lessmore

    Grand vainqueur de l'Oscar du meilleur court-métrage d'animation en 2012, Les Fantastiques Livres volants de M. Morris Lessmore raconte le quotidien d'un homme tellement passionné par les livres et leurs univers, qu'il passe l'intégralité de sa vie parmi eux. Extrêmement poétique et livrant une véritable déclaration d'amour à la lecture, il a remporté un très franc succès et a propulsé Moonbot sur le devant de la scène indépendante américaine. Pourtant, je dois bien avouer que j'ai été un peu étonné d'un tel engouement au vu d'un court-métrage que je trouve plutôt banal dans l'ensemble.

    Que ce soit l'aspect visuel, l'animation, la mise en scène ou le scénario on ne peut pas dire que ce soit mauvais, loin de là. Mais ça n'est pas non plus d'une réussite totale. C'est du bon travail, l'équipe d'animateurs s'est visiblement appliquée mais, malgré l'histoire folle entourant les livres de Morris Lessmore, ça manque cruellement de magie et fantaisie. Pour tout dire, c'est mou, très mou et ça manque d'audace. J'aurai voulu voir plus de prises de risques. C'est difficile dans le milieu des longs-métrages mais parmi les courts, le risque se doit d'être présent car c'est là qu'on peut tester de nouvelles choses et facilement s'en justifier. Je trouve donc que dans l'ensemble, Les Fantastiques Livres volants de M. Morris Lessmore manque de punch pour vraiment me captiver. Le rythme est trop hésitant et la fin trop prévisible. Cela dit, c'est très beau à regarder et le message central est lui aussi à prendre en considération sérieusement. Mais ça ne me marquera pas plus que ça.

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