• Requinqué après une épreuve, me revoilà pour trois nouveaux courts-métrages. On commence tout de suite avec une production française : Le Silence sous l'Ecorce.

    Le Silence sous l'Ecorce

    Nom Original : Le Silence sous l'Ecorce

    Réalisateur : Joanna Lurie

    Année de sortie : 2010

    Genre : Drame, Fantastique

    Studio : -

    Durée : 10min38

    Le Silence sous l'Ecorce

    Succès français de l'année 2010 dans le milieu du court-métrage, Le Silence sous l'Ecorce est une oeuvre émotionnellement forte qui s'est fait une solide réputation. Traitant de la peur d'avancer, du passage de l'enfance à l'âge adulte et de l'obligation de se guider seul lorsque personne ne peut nous aider, le film est une ode à la vie et à l'aventure et un très beau message à transmettre. Cependant, et c'est là-dessus que j'ai été déçu, c'est banal. Aujourd'hui, et même il y a cinq ans, c'est très banal ce genre de sujet et même si l'oeuvre en elle-même est unique, on a déjà vu ce message un bon millier de fois.

    Le Silence sous l'Ecorce se déroule en pleine forêt, alors qu'il neige fortement. Un petit esprit est réveillé par l'événement climatique et sort alors de chez lui. Il découvre ce magnifique manteau blanc et semble alors très excité par cette nouvelle expérience. Puis un autre esprit sort de son arbre à son tour (on devine que le premier est un garçon et le second une fille). Manifestant le même étonnement que son camarade, il part à l'aventure dans ce milieu froid mais d'une beauté sans égal. Puis, par un hasard total, le premier esprit découvre qu'il lui est possible d'avaler la neige, ce qui provoque une drôle de réaction dans son corps. Amusé, le second le fait aussi. Mais à un moment, le petit garçon avale un flocon plus brillant que les autres, ce dernier ne disparaît pas et l'enfant reste étincelant malgré lui. Perturbé, il est toutefois réconforté par son amie, qui le ramène chez lui. Mais brusquement, il disparaît. Le film s'achève sur une image de l'esprit femelle, l'oreille contre l'arbre du garçon. 

    C'est donc très beau. Indéniablement, d'ailleurs visuellement c'est également magnifique et d'une grande finesse( une excellente gestion des couleurs au passage), mais comme j'ai pu le dire, le fond du projet m'a moins intéressé. C'est sympathique mais assez peu innovant. Toutefois c'est vraiment beau à voir donc je ne peux que le recommander.

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  • Enfin on termine la journée avec le très beau One Day, de Joël Corcia et Bung Nguyen.

    One Day

    Nom Original : One Day

    Réalisateur : Joël Corcia, Bung Nguyen

    Année de sortie : 2012

    Genre : ...bonheur ???

    Studio : Les Goblins

    Durée : 4min24

    One Day

    Court-métrage en provenance directe de la mythique école des Goblins, One Day est une oeuvre unique réalisée par Joël Corcia et Bung Nguyen et sortie en 2012. Celle-ci nous présente un homme, jeune mais visiblement désespéré, qui voyage de jour en jour dans différents paysages sans jamais aimer ce qu'il voit. Obligé de retourner dans sa petite maison tous les soirs, il se retrouve dans un nouvel environnement tous les matins. Mais jamais il ne s'amuse, et il part sans regret à chaque fois. Un matin, il se réveille dans  un ville anglophone et part prendre son repas dans un café bondé. Là, il fait la rencontre d'une mère et de son fils. Fan d'aventures, l'enfant est rapidement captivé par les histoires du personnage principal qui décide de jouer un peu avec lui. Mais alors que le courant passe parfaitement entre lui et la minuscule famille, sa montre sonne, signe que sa maison va bientôt changer de lieu. Il part alors, pour la première fois avec regret. Mais pour son plus grand bonheur, l'homme se réveille exactement dans la même ville que la veille. Il se rend alors compte qu'il est chez lui.

    Ambitieux et ingénieux, One Day traite d'un sujet vaste et souvent épineux : le sentiment d'appartenance, l'impression d'être chez soi. Le message à en tirer est simple : la maison est là où est le coeur. Le personnage principal voyage tout le temps mais n'apprécie rien, car justement il n'a rien. Sa rencontre avec la mère et l'enfant a été l'événement perturbateur de cette vie de solitude. L'attachement a crée un sentiment de chez-soi en lui, enfin... Je trouve l'idée de base déjà très bonne mais alors la manière de la traiter est tout simplement incroyable. C'est intelligent et rondement mené, à tel point qu'on ne comprend le message qu'à la toute fin, quand le réalisateur le veut. On ne se doute de rien avant et, d'après ce que j'ai vu, beaucoup sont même passés à côté du sens. J'ai rarement vu aussi efficace en si peu de temps. Qui plus est, c'est d'une beauté visuelle étonnante. On se croirait dans un très beau point'n'click. Les couleurs sont sublimes, le chara-design convaincant, les bruitages très bons et même les doublages, normalement assez secondaires dans ce type d'oeuvre sont nickel. Un excellent court-métrage.

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  • On enchaîne avec un court-métrage japonais fort apprécié bien qu'ayant peu de visibilité aujourd'hui : La Maison en Petits Cubes.

    La Maison en Petits Cubes

    Nom Original : Tsumiki no ie

    Réalisateur : Kunio Katô

    Année de sortie : 2008

    Genre : Drame

    Studio : -

    Durée : 12 minutes

    La Maison en Petits Cubes

    Oscar du meilleur court-métrage d'animation en 2009, La Maison en Petits Cubes est une aventure dans le passé réalisée par Kunio Katô et scénarisée par Kenya Hirata et sortie en octobre 2008 au Japon. Montrant le quotidien d'un vieil homme vivant dans une maison sur les flots, visiblement à la suite d'une inondation importante, le film a pour certains été considéré comme prémonitoire du tsunami du 11 mars 2011 et a par conséquent jouit d'une seconde jeunesse ces dernières années. Aujourd'hui beaucoup moins sollicité, le film reste une oeuvre importante du milieu du court-métrage japonais et l'oeuvre principale du réalisateur.

    On y suit l'histoire d'un vieil homme habitant dans une maison cubique et vivant sur les flots. Seul et apparemment triste, il fait un jour tomber sa pipe dans un trou à travers le planché. Ayant dû construire une maison par dessus une autre à chaque fois que les eaux montaient, il habite désormais au sommet d'une tour de maisons cubiques. Pour retrouver son précieux objet, il enfile une combinaison de plongée et pénètre dans ce qui était ses précédentes habitations. Mais à chaque descente d'étage, il va se remémorer un souvenir cher à son coeur, dans un ordre bien évidemment antéchronologique. La disparition de sa femme, qu'il a accompagné jusqu'au bout, la photo de famille qu'il a lui-même prise, la rencontre avec son gendre etc... Arrivé tout en bas, il trouvera le verre à vin que sa femme avait l'habitude d'utiliser pour dîner avec lui. Finalement, il remontera en haut, avec le sourire aux lèvres et un souvenir matériel de son épouse. 

    Magnifique, c'est le mot. Visuellement très propre et plutôt original, le court-métrage tire indéniablement son épingle du jeu grâce à sa magnificence scénaristique. Le jeu des souvenirs est, sans mauvais jeu de mots, mémorable et on ne peut que sourire progressivement en suivant le parcours du vieil homme. Et ce qui est encore plus fort, c'est qu'on le fait même si on a été spoilé. Je l'ai été, je connaissais même tout le film avant de l'avoir vu et ça n'a pas empêché la magie de se produire. C'est remarquable, poétique et très beau. Le seul défaut que je pourrais mettre en avant est l'excessive longueur de l'oeuvre. Deux à trois minutes de moins auraient été bénéfiques. Sinon c'est un très beau court-métrage.

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  • Salut à tous, j'espère que ça va(en même temps c'est le week-end...pour vous) et que vous êtes prêts pour la suite de la dernière semaine du court-métrage(car oui ce n'est pas le dernier jour, pour rattraper mon retard ça continuera jusqu'à dimanche). On commence donc la session du jour, qui comptera encore trois articles, par Balance.

    Balance

    Nom Original : Balance

    Réalisateur : Wolfgang et Christoph Lauenstein

    Année de sortie : 1989

    Genre : Drame

    Studio : -

    Durée : 7 minutes

    Balance

    Vainqueur de l'Oscar du meilleur court-métrage d'animation en 1989, Balance est une oeuvre allemande signée par les jumeaux Lauenstein. Réalisée en animation en volume, elle est rangée dans la catégorie dramatique et aborde en effet des sujets relativement quelconques aujourd'hui mais nouveaux à la fin des années 80, tout du moins dans le milieu de l'animation. Traitement de la solitude, du travail d'équipe, de la difficulté de faire un choix ou encore du comportement antisocial de l'Homme dans un monde qui le force à coopérer sont autant de thèmes plus ou moins abordés ici. 

    Balance se déroule dans un univers lugubre et sans couleur et nous présente cinq personnages identiques identifiés seulement par un numéro sur leur blouson. Postés sur une plateforme instable, ces derniers doivent se placer à différents endroits afin de ne pas la faire se retourner. Alors qu'ils pêchent tous les cinq, ils sortent de l'eau une mystérieuse boîte. Mais celle-ci rajoute un poids de plus sur la plateforme ce qui oblige les individus à se séparer. Alors que l'un d'eux peut contempler à sa guise l'objet, les autres en sont privés. S'engage alors une bataille où le but est de récupérer la boîte tout en ne faisant pas chuter la plateforme. Personnellement, je n'ai pas aimé Balance. Déjà parce que c'est vraiment glauque visuellement, typiquement le genre d'animation qui me donne des frissons, qui plus l'animation en volume n'est décidément pas la plus fluide et malléable. Et ensuite car je n'ai pas adhéré à l'univers. J'ignore si je suis passé à côté de quelque chose au niveau du message que les réalisateurs ont voulu transmettre mais pour moi, c'est incroyablement léger. Rien ne nous oriente clairement et beaucoup de théories sont possibles. Mais contrairement à certains concurrents où ça pourrait donner quelque chose de bon, là je l'ai ressenti comme "euh, on s'en branle, trouvez un sens vous-même". Et ça, ça me dérange. Puis c'est vraiment trop glauque, je peux pas. Enfin bref, j'ai trouvé l'expérience intéressante mais je n'ai pas du tout accroché. A revoir d'ici quelques mois/années pour éventuellement capter un autre message.

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  • Et enfin on en reste là pour aujourd'hui avec Adam and Dog.

    Adam and Dog

    Nom Original : Adam and Dog

    Réalisateur : Minkyu Lee

    Année de sortie : 2011

    Genre : Aventure, Drame

    Studio : ShortsHD(distribution)

    Durée : 15 minutes

    Adam and Dog

    Court-métrage retraçant le parcours d'un chien aux côtés du Premier Homme Adam, Adam and Dog est une oeuvre américaine réalisée par Minkyu Lee et dont l'équipe est issue des studios Disney, Pixar et DreamWorks. Nommé aux Oscars et aux Annie Awards, le projet est rapidement devenu très populaire dans le milieu des fans d'animation. Sublime visuellement, il est une des nombreuses preuves du talent incroyable des américains quand il s'agit de créer une oeuvre qui marque simplement par son aspect, avant même d'essayer de marquer par son fond. Dès les premières images, on ne peut qu'être charmé tant les décors sont beaux, l'impression de liberté présente et le chara-design soigné. C'est magnifique, libéré et original, rien de mieux.

    On suit donc l'histoire d'un chien, il y a très longtemps(normal quoi, le Premier Homme), qui fait la rencontre d'Adam, probablement à la recherche d'Eve. Ensemble, les deux amis parcourent des milliers de kilomètres, essayant de survivre et découvrant ce monde étrange et magnifique. Leur relation est très forte et semble incassable. Mais la rencontre du Premier Homme avec sa dulcinée va bouleverser ce quotidien, et des choses qui n'auraient pas dû être faites vont se produire. Mais l'Homme étant ce qu'il est, il va toujours pouvoir rattraper ses erreurs...

    Un peu trop long et silencieux proportionnellement à sa durée, ce court-métrage est cependant de très bonne qualité et devrait sans mal plaire aux amateurs, aux éclairés et aux fans d'animation. Un classique à côté duquel il est dommage de passer.

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