• On se retrouve aujourd'hui avec un nouveau film d'animation : Brendan et le Secret de Kells.

    Brendan et le Secret de Kells

    Nom Original : Brendan and the Secret of Kells

    Réalisateur : Tomm Moore

    Année de sortie : 2009

    Genre : Aventure, Fantastique

    Studio : Les Armateurs, Cartoon Saloon, Vivi Films, France 2 Cinéma

    Durée : 1h25

    Brendan et le Secret de Kells

    Co-production irlando-franco-belge, Brendan et le Secret de Kells est un film d'animation fantastique et d'aventure se déroulant en Irlande, au IXème siècle. Brendan est un apprenti moine de douze ans élevé par son oncle, le sévère Abbé Kellac, au sein de l'abbaye de Kells. Etablissement majeur abritant nombre d'enlumineurs et de copistes, l'abbaye de Kells doit cependant faire face comme les autres à la menace viking. C'est pourquoi Kellac a décidé de faire construire un immense mur autour de l'abbaye. Mais cette mission lui prend tout son temps, c'est pourquoi quand Aidan d'Iona, le plus grand des enlumineurs, vient se réfugier à Kells il ne voit pas d'un très bon oeil son intégration. De son côté Brendan, qui rêve de devenir enlumineur, se rapproche du vieux Aidan. Celui-ci s'apprête à lui confier le plus important des secrets mais il devra d'abord le mériter. Et pour cela, le jeune garçon devra remporter de terribles épreuves au sein de la forêt. A la clé, toute la connaissance du monde. Heureusement, Brendan ne sera pas seul pour accomplir ce parcours. Aisling, une petite fille aux cheveux argentés lui prêtera main forte.

    Brendan et le Secret de Kells

    Très original dans sa forme mais aussi dans son fond, Brendan et le Secret de Kells est un film d'animation plutôt réussi qui a le mérite de tenter un certain nombre de choses risquées. Personnellement j'ai beaucoup apprécié l'univers visuel de l'oeuvre. Habituellement ces graphismes là, de même que cette animation, sont surtout utilisés pour les dessins animés occidentaux mais jamais pour les films d'animation à proprement dit. Et quand vous prenez un dessin animé du genre et que vous augmentez considérablement le budget, vous obtenez quelque chose de très beau et d'assez marquant. Mention spéciale pour le jeu des couleurs qui force le respect, ni plus ni moins. En ce qui concerne le chara-design je suis plus mitigé car c'est justement cet aspect là qui me dérange dans les dessins animés classiques. Mais au moins c'est fidèle et ça ne devrait pas surprendre. Le parti pris est respecté. L'histoire est quant à elle tournée vers la religion mais aussi les invasions vikings. Si le premier thème a le don de m'emmerder profondément la plupart du temps, ce n'est pas le cas ici. Je n'en suis pas fan mais je me suis laissé tenter avec plaisir et je ne le regrette pas. Je mentirais si je disais que tout m'avait intéressé mais c'était sympathique et inhabituel donc pourquoi pas. Par contre l'oeuvre souffre d'un sacré problème de rythme et le scénario n'a rien à voir avec ça. Je pense particulièrement au milieu du film qui souffre d'un rythme en dents de scie et qui peine à provoquer la transition entre la première partie du film et sa fin. Dommage donc mais on a au moins l'occasion d'écouter des musiques magnifiques pendant ce temps-là. 

    Brendan et le Secret de Kells est donc un bon film d'animation qui propose pas mal de bonnes choses, et de choses inhabituelles, et qui mérite donc toute notre attention. Le visionnage a été une bonne expérience et j'en garde un bon souvenir. Un film original aux accents celtes qui se révèle assez surprenant. 

    Brendan et le Secret de Kells

    Note finale : 14/20

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  • On enchaîne avec un nouveau film d'animation : Megamind de DreamWorks.

    Megamind

    Nom Original : Megamind

    Réalisateur : Tom McGrath

    Année de sortie : 2010

    Genre : Comédie, Science-fiction, Familial

    Studio : DreamWorks Animation, Red Hour Films

    Durée : 1h35

    Megamind

    Megamind est un super-vilain d'une force et d'une cruauté sans égale que rien ne peut faire plier, tout du moins c'est ce qu'il affirme. Cherchant à régner sur Metro City puis sur le monde, il doit régulièrement faire face au grand Metro Man, héros du peuple et superstar. Sans arrêt vaincu, Megamind finit par en avoir marre et prépare une dernière tentative d'élimination de Métro Man. Il enlève la journaliste Roxanne Ritchi, bien aimée du super-héros et l'attire jusqu'à lui. Contre toute attente le plan fonctionne et le héros est tué. Megamind devient alors le souverain de Metro City et commet des actes d'une atrocité rare selon ses dires, mais totalement innocents et sans gravité en réalité. Cependant au bout d'un moment le "méchant" s'ennuie. Il décide alors de créer un nouveau super-héros pour lui tenir tête : Titan. Mais ce dernier trouve bien plus cool le fait d'être un vilain et se met à tout saccager. Megamind va devoir prendre les choses en main et afficher sa réelle nature au monde entier et surtout, à Roxanne.

    Megamind

    Très sympathique et haut en couleurs, Megamind ne restera pas dans la légende mais constitue indéniablement un bon petit divertissement familial. Superbe et bien animé il trouve ses faiblesses principales dans son manque d'originalité(malgré le grand classique du héros vs vilain inversé), de rythme et dans ses personnages un peu trop ressemblants à ce que peut voir au sein de la filmographie du studio. Le résultat final n'est donc pas si mémorable que ça mais contient tout de même, en plus d'un niveau technique très bon, quelques vannes efficaces, des situations bien gérées et une mise en scène plutôt cool. Un long-métrage bouche-trou en attendant le prochain gros DreamWorks quoi. Et en cela, il accomplit avec brio sa mission. Mieux, il dépasse facilement Kung Fu Panda 2, auquel il était censé ouvrir la voie. Quand on sait qu'à cette période, les DreamWorks étaient Shrek 4, Le Chat potté et Kung Fu Panda 2 on est bien content d'avoir trouvé Megamind. Un bon divertissement donc, mais à qui on a pas accordé assez de crédit. 

    Megamind

    Note finale : 15/20

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  • Après un week-end beaucoup trop court, on se retrouve pour aborder un manga très particulier : BLAME !

    BLAME !

    Nom Original : BLAME !

    Auteur : Tsutomu Nihei

    Editeur : Kodansha

    Sortie initiale : 1998-2003

    Catégorie : Seinen

    Genre : Science-fiction

    Durée : 10 volumes

    BLAME !

    J'avais rapidement abordé l'univers de BLAME ! en parlant des deux OAV Prologue dans la section "animes". En les regardant, j'avais été très intrigué par l'univers et l'ambiance à défaut de l'être par le scénario, qui n'était pratiquement pas dévoilé. J'ai donc mis le temps mais j'ai fini par me taper les dix volumes du manga pour pouvoir me faire mon avis. 

    BLAME ! est donc un manga de science-fiction qui a marqué la fin des années 90 et qui présente un futur apocalyptique dans lequel le monde est scindé en secteurs et étages donnant l'impression d'être dans une sorte de tour. Killy est un enquêteur travaillant indirectement pour le bureau gouvernemental et cherchant un terminal génétique et un porteur de gènes sains. Parcourant les étages les uns après les autres, Killy doit faire face à des ennemis cybernétiques étranges appelés les silicates et les sauvegardes. Aidé de Shibo, une scientifique qu'il va rencontré assez tôt dans l'aventure, il poursuit un but mystérieux dont la finalité est inconnue, de même que les motivations des différents camps...

    BLAME !

    Qu'est ce qu'un terminal génétique ? Qu'est ce qu'un porteur de gènes sains et pourquoi Killy en cherche un ? Qui sont les silicates et les sauvegardes, quels sont leurs points communs et leurs différences ? Qui est vraiment Killy ? Quel est ce monde étrange ? Vous ne savez pas hein ? Eh bien moi non plus. Je n'en ai aucune idée et j'ai bouffé ces saletés de volumes les uns après les autres. BLAME ! est attirant par son univers mystérieux et son ambiance lugubre mais une fois dedans, on est pris dans une sacrée merde bien visqueuse qu'on a envie de quitter le plus vite possible. J'ai fait le con comme d'habitude et du coup j'ai continué jusqu'au bout(dans le même genre on peut se mettre un coup de marteau sur les couilles) et je vous avoue n'avoir absolument rien pigé. Et ce n'est pas que je n'ai pas compris ce qu'on m'a donné, c'est simplement qu'on ne m'a rien donné. Le manga ne répond à aucune question, lui il s'en branle et continue son truc métaphorique, philosophique et 100% abstrait dans son coin. Mais il y a un moment où la "philosophie", les allusions plus ou moins discrètes doivent s'imbriquer dans un univers cohérent et une histoire si ce n'est incroyable au moins potable et construite. Là ce n'est pas le cas. BLAME ! est une purge à suivre car non content d'être très mal dessiné et de ne présenter que des plans d'architecture(ah oui par contre si vous êtes étudiant en architecture le manga vous servira probablement, y a que ça), il n'est pas du tout cohérent. Rien n'est présenté correctement, la mise en scène est navrante et les phases de dialogues sont....pour le moins courtes et peu nombreuses. En fait BLAME ! se résume à des images de ponts, de maisons, d'escaliers avec quelques lignes de texte genre "je me demande où je suis". D'après ce que j'ai compris, l'univers a séduit pas mal de monde et l'auteur a ensuite explicité l'architecture centrale de BLAME ! Il a expliqué son but, ses manières de faire et le coeur de son manga. 

    Mais c'est là un énorme problème. Qu'on en apprenne plus sur une oeuvre en consultant ses à-côtés(interview du créateur, annexes, sites de fans etc.) c'est une bonne chose. Mais qu'on ait inévitablement besoin des à-côtés pour cerner ne serait-ce que la base de l'oeuvre c'est un problème. Un énorme problème. Et c'est ce qui se passe avec BLAME ! Résultat, c'est chiant comme la mort, vide de tout intérêt artistique et scénaristique et, pour compléter le tableau, plutôt laid. Seul bon point, l'univers est effectivement très attirant de prime abord, de même que l'ambiance lente mais lugubre et oppressante. Le fait de ne jamais avoir de réponse gâche tout par contre. Un mauvais manga dont je ne cerne pas l'intérêt.

    BLAME !

    Note finale : 04/20

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  • On se retrouve ce vendredi pour parler d'un très grand film d'animation français, entre autres nommé aux Oscar : Ernest et Célestine.

    Ernest et Célestine

    Nom Original : Ernest et Célestine

    Réalisateur : Benjamin Renner, Stéphane Aubier, Vincent Patar

    Année de sortie : 2012

    Genre : Familial, Aventure, Comédie

    Studio : Les Armateurs, La Parti Production, Mélusine Productions, Maybe Movies, France 3 Cinéma, StudioCanal

    Durée : 1h20

    Ernest et Célestine

    Révélé au monde entier lors de la publication des nommés aux Oscars 2014, Ernest et Célestine est un film d'animation belgo-franco-luxembourgeois inspiré par les livres du même nom de l'auteure et illustratrice belge Gabrielle Vincent, de 1981 à 2000. Le film raconte comment une petite souris, Célestine, et un gros ours paresseux et affamé, Ernest, en viennent à collaborer pour réaliser leurs propres objectifs dans une société où Ours et Souris se détestent. Ernest veut manger, lui qui sort d'hibernation et est sans le sous, quant à Célestine, elle veut impressionner toutes ses camarades en ramenant un maximum de dents. La petite souris permet donc à Ernest d'entrer discrètement dans une boutique de bonbons pour ensuite lui demander son aide pour dévaliser la boutique de dents d'occasion. Victorieux mais pourchassés par les polices des deux mondes, la surface et les égouts, les deux nouveaux camarades se voient forcés de cohabiter dans la petite chaumière d'Ernest. Mais cette aventure peu banale pourrait bien prendre un tournant amusant, notamment grâce aux intérêts artistiques des protagonistes, la musique pour Ernest et le dessin pour Célestine. Cependant, comme on le sait, les ennuis ne sont jamais loin et ceux-ci pourraient bien vite pointer le bout de leur nez.

    Ernest et Célestine

    Quand j'ai entendu parler de ce film, en voyant la liste des nommés aux Oscars, j'ai tout de suite vu qu'il était en compétition directe avec le dernier Miyazaki. Je me suis alors dit que c'était la fin pour lui. Résultat, Oscars oblige, Miyazaki n'a pas gagné et Ernest et Célestine non plus. Mais je ne pouvais m'empêcher de trouver étonnant le fait de voir les deux longs-métrages présentés côte à côté. Et force est de constater que les préjugés ont la vie dure et sont bien inutiles puisque, si j'ai plutôt bien aimé Le Vent se lève, je trouve Ernest et Célestine bien supérieur. Mais genre, cinq cents fois supérieur. Tout d'abord, c'est artistiquement bluffant. Très inspiré des livres à ce niveau là, c'est d'une beauté à couper le souffle et d'une netteté impressionnante sur les couleurs. Les dessins comme l'animation envoient un tsunami d'originalité et de réussite et la bande-son est....bordel, il faut l'écouter à tout prix. Les doublages sont magistraux, je pense notamment à l'excellente Pauline Brunner qui double Célestine, et sur ce point aucune erreur de casting n'est à déplorer. Quant aux musiques, que dire si ce n'est qu'elles sont magnifiques. 

    A partir de cette base artistique plus que suffisante le film ne pouvait que bien se porter. Et effectivement, l'histoire assez simple de l'oeuvre en devient grâce à tout ça inoubliable et la mise en scène ne peut que s'installer rapidement et efficacement. Bilan ? Ernest et Célestine est un très bon film d'animation mais également une véritable prouesse artistique tant il y a de partis pris. Avec La Reine des Neiges, Les Croods, Le Vent se lève et Moi, moche et méchant 2 en face il était évident que la victoire serait compliquée à atteindre mais pourtant, le film aurait tout à fait mérité cette distinction. L'un des meilleurs longs-métrages d'animation français à n'en pas douter.

    Ernest et Célestine

    Note finale : 19/20

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  • On s'attaque aujourd'hui à une coproduction franco-belgo-luxembourgeoise : Le Jour des corneilles.

    Le Jour des corneilles

    Nom Original : Le Jour des corneilles

    Réalisateur : Jean-Christophe Dessaint

    Année de sortie : 2012

    Genre : Familial, Fantastique, Aventure

    Studio : Gebeka Films, Finalement, Folimage, Walking the dog, Max Films

    Durée : 1h35

    Le Jour des corneilles 

    Cela faisait longtemps que j'avais envie de voir ce film d'animation bien de chez nous et c'est enfin fait. Et que dire si ce n'est "grandiose". Librement adapté du roman de Jean-François Beauchemin par Amandine Taffin et réalisé par Jean-Christophe Dessaint, Le Jour des corneilles raconte l'histoire d'un père et son fils au sein d'une forêt. Courge est un énorme molosse qui pour une raison inconnue s'est exilé loin de la ville. Vivant seul avec son fils, qu'il appelle Fils, il mène une vie de sauvage, vivant de la chasse et de la pêche et ne craint rien hormis l'Outre-Monde. Le Fils Courge est par conséquent maintenu dans l'ignorance la plus totale et mène une vie difficile sous la dictature de son père, mais il a également la capacité à communiquer avec les esprits, des humains à têtes d'animaux. Il ignore même tout de sa mère si ce n'est qu'elle est morte il y a très longtemps. Mais ce quotidien change brusquement lorsqu'après une tempête, Courge se retrouve avec une jambe cassé et dans un demi-coma. Prenant son courage à deux mains et bravant l'interdit de quitter la forêt, son fils l'emmène jusqu'au village le plus proche, dans un hôpital militaire. Si la plupart des gens l'évitent ou se moquent, un médecin extrêmement sympathique accepte de soigner le père. Mais pour occuper l'enfant durant l'opération assez conséquente, il lui présente sa fille Manon, du même âge que le Fils. Les deux enfants sympathisent alors malgré les différences entre leurs mondes. Aussi quand Courge se remet et retourne chez lui dans la forêt, son fils est réticent à le suivre. Pour son bien, le Fils va devoir confronter son géniteur à son passé, et le tout ne se fera pas sans casse.

    Le Jour des corneilles

    Magnifique, drôle et plein d'émotions, Le Jour des corneilles est un long-métrage comme on en voit peu. Original tant dans sa forme que dans son fond il prouve au monde entier que le talent n'a pas de frontières et que les gros studios n'ont pas le monopole du succès. Il s'agit indéniablement d'un immense film et d'une oeuvre engagée, pleine de bon sens et de beaux sentiments. L'attitude du père envers son fils ou bien envers le village, celle des habitants envers ce qu'ils considèrent comme un monstre et sa progéniture ou encore celle du médecin vis à vis de toute vie est une leçon à retenir. Idem pour la relation entre le Fils et Manon, pleine de vérité et de simplicité. Le film ne se contente pas simplement d'exposer une histoire, il critique. Il pique et critique encore et encore pour un résultat d'exception. Extrêmement beau, il bénéficie en plus d'un casting cinq étoiles qui débouche sur une VF très agréable à l'oreille. Mais plutôt que de parler pendant des heures d'une oeuvre très portée sur l'émotion et les sentiments je vous conseille fortement d'aller voir ce long-métrage issu d'une collaboration visiblement fructueuse. Il serait trop compliqué d'en aborder toutes les ficelles et ce serait dommage de passer à côté. Le Jour des corneilles est une oeuvre magnifique qui mérite d'être vue le plus possible. J'ai été totalement séduit, de même que les personnes auxquelles je l'ai montré. Pour une première réalisation Jean-Christophe Dessaint réalise un exploit. Prodigieux.

    Le Jour des corneilles

    Note finale : 18/20

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