• On termine la semaine avec un anime qu'on m'a plusieurs fois demandé de traiter : le très gore Elfen Lied.

    Elfen Lied

    Nom Original : Elfen Lied

    Auteur : Lynn Okamoto

    Années de production : 2004-2005

    Catégorie : Seinen

    Genre : Science-fiction, Horreur, Drame, Ecchi

    Studio : Arms

    Durée : 13 épisodes de 22 minutes + 1 OAV de 22 minutes

    Elfen Lied

    Attention cet anime est réservé à un public âgé d'au moins seize ans du fait de scènes de violence extrême, de démembrement, de nudité et de torture.

    Avec Elfen Lied on touche à un monument du manga de science-fiction gore. Débuté en 2002 et achevé en 2005 après douze volumes, l'oeuvre d'Okamoto a très vite rencontré un succès suffisant pour être adaptée en anime, ce qui fut chose faite en 2004(par conséquent pas mal de choses divergent entre l'anime et le manga). Grandement réputé pour sa violence extrême, son habile mélange de douceur et de cruauté et son thème dur et profond Elfen Lied a donc débarqué en fanfare sur les écrans du monde entier. Et là pour beaucoup, ce fut une révélation. Considéré comme l'un des meilleurs animes de cette année il remporta bon nombre de succès ainsi qu'un certain succès d'estime. Seulement voilà, Elfen Lied, malgré son statut culte, n'est pas pour autant adulé par l'ensemble du public et suscite pas mal de critiques. Mais avant d'en dire plus, passons à un bref synopsis :

    L'histoire débute dans un complexe scientifique hautement surveillé proche de la côte de Kamakura, dans la préfecture de Kanagawa au Japon. Une jeune fille baptisée Lucy s'échappe de sa cellule, nue et avec pour seul vêtement un casque étrange censé endiguer ses pouvoirs. En effet Lucy est une diclonius, une femelle issue d'une espèce dotée de pouvoirs psychiques proprement hallucinants et de pulsions meurtrières vis à vis des humains. Cobaye des scientifiques présents sur la plate-forme, elle profite cependant d'un dysfonctionnement dans la sécurité pour s'échapper tout en massacrant de la plus violente des manières le personnel de l'établissement. Franchissant toutes les barrières de sécurité avec une aisance improbable, Lucy termine sa course à l'air libre après plusieurs dizaines de victimes démembrées. Elle se fait cependant toucher à la tête par une balle de sniper pendant un moment d'égarement et chute dans la mer, sans son casque. Le lendemain un jeune garçon nommé Kota arrive à Kamakura pour y entamer ses études universitaires. Il est accueilli par sa cousine Yuka qui lui permet de vivre dans une vierge auberge abandonnée appartenant à sa famille. Souffrant de la perte de son père et de sa soeur durant son enfance Kota éprouve certaines difficultés à entrer en contact avec sa cousine, c'est pourquoi ils décident de se rendre sur la plage afin de briser la glace. Mais arrivés sur les lieux les deux jeunes adultes découvrent une fille nue et dotée de petites cornes sur la tête qui ne sait dire que "nyu". Désemparés ils décident de la récupérer et l'emmènent à l'auberge pour la soigner. N'ayant pas de résultat quant aux origines de celle qu'ils appellent Nyu, ils décident alors de la garder avec eux. Attachante, douce et naïve Nyu se révèle pourtant être la terrifiante Lucy, atteinte d'un trouble dissociatif de l'identité depuis sa blessure à la tête. A la suite d'un événement touchant le passé de Kota, Nyu fuit l'auberge et ne tarde pas à tomber sur une unité militaire envoyée par Kurama, l'une des grosses têtes du laboratoire. Elle retrouve alors sa réelle identité et reprend les massacres. Hommes, femmes, enfants, nulle différence pour Lucy. Mis à part Kota, personne ne semble être en sécurité avec elle. Mais pourquoi ? Que cache le passé du jeune homme ? Qui est vraiment Lucy ? Et d'où viennent les diclonii ? Autant de questions à un million de dollars auxquelles il faudra trouver une réponse.

    Elfen Lied

    Bon revenons à la critique même d'Elfen Lied. Ce qu'il faut savoir c'est que j'ai pu terminer la série après quatre tentatives. Quatre ! J'ai d'abord arrêté au troisième épisode puisque je trouvais ça mauvais et chiant et que beaucoup d'autres animes me tendaient les bras. Puis il y a environ 4 ans j'ai retenté le coup. J'ai été jusqu'à l'épisode 5 mais encore une fois trop de choses me dérangeaient et j'ai préféré arrêter. Puis à la suite de la création de ce blog je me suis dit que ce serait utile de partager mon avis, mais cinq épisode c'était un peu léger. J'ai donc pris mon courage à deux mains pour aller jusqu'à l'épisode 8. Encore une fois je me suis stoppé mais pour une autre raison, je regardais trois animes en même temps à ce moment là et les deux autres m'avaient beaucoup plus plu(si je ne me trompe pas Fullmetal Alchemist Brotherhood et Hellsing Ultimate). Du coup après deux semaines sans Elfen Lied, j'avais zappé une bonne partie de l'histoire. Je me suis donc promis de revenir dessus et de le terminer un jour. Trois ans après c'est fait et vous êtes un certain nombre à me l'avoir demandé. On pouvait le dire, je détestais cordialement Elfen Lied avant ce quatrième visionnage. Ma note prévue était de 4/20 et je le pensais sincèrement. Mais finalement j'ai compris ce qui pouvait plaire aux gens dans cet anime et maintenant que je l'ai terminé, je dois dire qu'il a certaines qualités que je n'avais pas remarqué avant. Bon autant le dire tout de suite, Elfen Lied n'est pas un bon anime à mes yeux. Mais il se défend tout de même. Pour être plus clair et ne pas me perdre, je vais donc faire deux paragraphes, l'un sur les qualités, l'autre sur les défauts. On commence donc avec les qualités :

    Alors tout d'abord force est de constater que l'ambiance est réussie, très réussie même. C'est glauque, malsain, oppressant et aucun personnage n'échappe à la pire des situations(qui a dit Game of Thrones ?). Personne n'est sécurité et chaque situation peut dégénérer ce qui entraîne inévitablement le spectateur dans le rythme dicté par l'anime. Une bonne chose donc. Autre gros point fort : le message derrière l'histoire. Traitant de l'humain, de son comportement et de sa place dans le monde le sujet d'Elfen Lied est abouti à défaut d'être original. L'auteur a fait quelque chose d'intelligent et à donné une vision intéressante de la question. J'ai aussi trouvé la mise en scène osée. Pour être précis, il n'y a aucune mise en scène, à aucun moment. C'est un choix délibéré de Lynn Okamoto et si personnellement je n'ai pas aimé c'est quelque chose de couillu qui a beaucoup plu au lectorat et aux spectateurs. Je pense que ça a fortement influencé l'ambiance oppressante de certains passages. 

    Elfen Lied

    Les défauts maintenant. On reprend justement avec la mise en scène. Si ce choix peut paraître intelligent à certains moments, il donne surtout l'impression que l'auteur n'a juste pas eu la motivation pour créer une mise en scène. Faire quelque chose de très lisse durant les passages angoissants ok, c'est excellent et ça marche vraiment. Faire quelque chose de lisse tout le temps, y compris durant les passages détentes ou comiques non. Juste non. C'est du glandage et rien d'autre. D'ailleurs Okamoto va réitérer cette connerie avec Brynhildr in the Darkness sauf que cette fois-ci les gens vont comprendre et ne plus suivre du tout. Ensuite le visuel. Désolé pour les fans mais Elfen Lied est juste dégueulasse à souhait. Et je ne parle pas de la violence, ça j'y reviendrai, mais uniquement de l'aspect technique. L'animation est terriblement pauvre, même pour 2004, le chara-design n'est pas spécialement inspiré(oh une petite tueuse dans un fauteuil roulant, bah merde c'est super étonnant. Et Bando, je parie que ce mec est une crème...) et surtout, surtout...c'est quoi ces couleurs ? L'équipe d'Arms est peuplée de daltoniens ? C'est vraiment immonde et apparemment(même si je trouve ça peu crédible) certains se seraient plaint de maux de tête à la suite du visionnage de certains épisodes. Quoiqu'il en soit l'aspect très lisse, très peu détaillé et étrangement coloré de l'anime donne une image très négative d'Elfen Lied. Je parlerai également de l'OST que je n'ai pas aimé, je ne l'ai pas détesté mais je ne la trouve pas terrible. Même si ça c'est totalement subjectif et qu'une immense majorité du public l'a adoré. Autant on ne peut pas défendre l'aspect visuel autant l'OST, je peux parfaitement comprendre qu'on l'ai aimé. On passe ensuite au déroulement du récit en lui-même : c'est naïf, très très naïf(les personnages sont cons comme des chaises en fait, bien plus que dans les autres animes c'est dire) et assez prévisible malgré l'univers très particulier. Dès l'épisode 9 j'ai su comment l'anime finirait. De plus je n'ai pas pu m'attacher aux personnages que je trouve vides ce qui fait que rien ne m'a motivé à suivre ces événements prévisibles.

    Autre défaut mais uniquement sur la version française : les doublages. NE REGARDEZ JAMAIS ELFEN LIED EN VF. JAMAIS !!!! C'est sans doute la pire VF de l'histoire de l'anime et c'est un mec qui s'est tapé tous les épisodes de Ken le survivant et des Chevaliers du Zodiaque qui vous dit ça. Ne faites donc pas l'impasse sur la VOSTFR si vous voulez regarder l'anime. Enfin dernier défaut et non des moindres, c'est en fait l'un des plus gros : la violence outrancière. Je veux dire, suffit de regarder les articles sur ce blog pour comprendre que la violence dans les animes ne me gêne pas outre mesure mais comme je le dit souvent, il faut qu'elle ait un sens. La violence gratuite n'est jamais une bonne chose. Et contrairement à ce que j'ai pu lire sur des forums, le gore n'est pas forcément gratuit. Là je trouve que c'est simplement exacerbé dans l'optique de faire croire à quelque chose de nouveau. Okamoto a pris une histoire somme toute très classique, rien de surprenant, dans le genre on connaissait déjà La Mutante par exemple. Puis il a foutu du sang partout, du sang, du sang et encore du sang(d'ailleurs les êtres humains d'Elfen Lied contiennent entre 50 et 60 litres de sang là où nous en avons environ 5, balèze...). Résultat, beaucoup considèrent la trame scénaristique comme unique et novatrice....Eh non, désolé mais ce n'est pas du tout le cas. Le traitement est moyennement original mais la base n'a rien de nouveau, rien du tout. C'est donc une feinte comme il en existe tant qui à mes yeux me dérange vraiment. Je trouve donc Elfen Lied trop violent et surtout, je n'aime pas du tout la manière de faire de Lynn Okamoto. 

    Pas de mise en scène, symbole de glandage la plupart du temps, violence outrancière pour cacher des défauts d'écriture et d'originalité et enfin, aspect visuel incroyablement lisse pour faire "réaliste". Enfin non en fait il ne voulait pas faire réaliste mais simplement gagner du temps sur ses planches donc ça allait plus vite d'ôter tous les détails et tout ce qui fait l'esprit d'un manga. Enfin bref, même si j'ai trouvé certains choix et passages audacieux et intéressants et si au final l'histoire n'est pas désagréable à suivre(c'est classique quoi) je considère toujours Elfen Lied comme un coup de chance et comme l'anime le plus surestimé de tous les temps. J'ai pu comprendre certaines choses mais force est de constater que je n'adhérerai jamais à cet anime. Petit détail pour terminer, comme beaucoup je n'ai pas aimé la fin et je vous conseille du coup d'aller lire les scans du dernier volume du manga qui donne la vraie fin d'Elfen Lied, une fin complètement différente et franchement pas mal. Jetez un oeil sur l'OAV aussi, il est sympa.

    Dans l'ensemble j'ai bien aimé aller jusqu'au bout de cette expérience même si je n'ai pas aimé cet anime. J'ai pu voir les choses sous un autre angle et ça m'a été bénéfique. Par contre je ne tenterai plus jamais de regarder un anime ou autre chose quatre fois. Quand ça veut pas, ça veut pas.

    Elfen Lied

     

    Note finale : 08/20

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  • On se retrouve aujourd'hui pour aborder l'excellent quatrième épisode de Life is Strange, sorti mardi.

    Life is Strange - Episode 4 : Dark Room

    Développeur : DONTNOD Entertainment

    Editeur : Square Enix

    Support : PS3

    Date de sortie euro : 28 juillet 2015

    Genre : Aventure, Point'n'click

    Life is Strange - Episode 4 : Dark Room

    Longuement attendu le quatrième épisode de Life is Strange se devait d'honorer la fin démentielle de son prédécesseur. Et bien je peux vous le dire, la mission est remplie. Plus posé et calme, cet épisode n'est pourtant pas avare en révélations de dingue et en moments sous tension ce qui en fait un digne successeur de Chaos Theory. Après le moment choc de l'épisode 3 Max se retrouve donc dans un monde qu'elle a crée avec une Chloé nouvelle qu'elle aurait préféré ne pas connaître. Après de durs événements et une prise de conscience réelle sur ses pouvoirs, notre jeune héroïne va faire le choix de revenir dans son monde à elle avec plus de maturité et une nouvelle leçon apprise. Bien décidée à arrêter le monstre d'Arcadia Bay qu'elle soupçonne être Nathan Prescott, Max, accompagnée de Chloé, va arriver au bout de la piste qu'elle suivait depuis si longtemps(une semaine en fait dans le jeu). Et le moins qu'on puisse dire c'est que les révélations finales risquent de vous laisser sur le cul. Pour être franc, la fin de cet épisode dépasse à mes yeux celle de l'épisode 3 en terme de choc qu'elle peut susciter. Même si personnellement je m'attendais à ce que ce personnage soit beaucoup plus sombre qu'il en donnait l'impression la surprise n'a pas pour autant été moins rude. 

    Life is Strange - Episode 4 : Dark Room

    Toujours aussi bien scénarisé et mis en scène d'une main de maître ce quatrième épisode marque clairement le début de la dernière ligne droite de l'histoire de Max Caulfield. La suite s'annonce extrêmement tendue, oppressante et bien plus sombre que le reste du jeu. Car oui je préfère vous prévenir, si le tout restait assez gentillet durant les trois premiers épisodes cette partie est nettement plus violente et sombre et suggère que ça n'est que le début. Quoiqu'il en soit j'ai trouvé Dark Room tendu à souhait et parfaitement maîtrisé comme chaque partie de Life is Strange. Non, sans doute encore mieux que les autres parties. DONTNOD fait un excellent travail à chaque fois et parvient toujours à se dépasser par rapport à la fois précédente notamment grâce à un sens de la mise en scène incroyable et à des surprises vraiment marquantes. J'ai donc adoré cet épisode qui malgré l'évolution sombre de l'histoire conserve toujours sa direction artistique de qualité et son ambiance si développée. Petit détail surprenant tout de même, Dark Room est beaucoup plus long que les précédents épisodes. Là où on atteignait environ 2h30 en fouillant chaque recoin on dépasse ici les 3h30. Personnellement j'ai mis 4h30 pour le boucler. Une excellente surprise donc, d'autant que le rythme ne ralentit pas une seule fois. Quoiqu'il en soit j'ai adoré ce quatrième épisode et j'attends avec une impatience folle la fin de cette histoire, qui devrait débarquer fin septembre sur toutes les platesformes.

    Life is Strange - Episode 4 : Dark Room

    Graphismes : 19/20

    Gameplay : 16/20

    Durée de vie : 17/20

    Bande-son : 20/20

    Scénario : 20/20

    Note finale : 19/20

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  • On se retrouve ce mercredi pour parler du premier épisode de Fire Emblem sorti en France, le septième, sobrement intitulé Fire Emblem.

    Fire Emblem

    Développeur : Intelligent System

    Editeur : Nintendo

    Support : GBA

    Date de sortie euro : 16 juillet 2004

    Genre : Tactical-RPG

    Fire Emblem

    Premier épisode de la licence à avoir quitté son pays natal, Fire Emblem nous présente les aventures de Lin, une nomade qui découvre sa filiation avec un éminent membre de la noblesse et qui se voit poursuivre par des hommes voulant empêcher les retrouvailles. Guidés par un stratège d'exception(vous), Lin et ses futurs alliés vont également croiser la route d'Eliwood et Hector, deux jeunes nobles bien décidés à arrêter ceux qui convoitent le trône. C'est donc au travers de trois histoires que vous pourrez explorer le monde de Fire Emblem 7. Vous devrez tout d'abord commencer par le scénario de Lin qui sert en fait de prologue géant. Les personnages peuvent ici être vaincu sur le champ de bataille sans pour autant mourir, ils referont leur apparition dans les scénarios suivants. Le niveau est assez facile et permet au joueur de parfaitement maîtriser les triangles habituels au gameplay de la licence. Un excellent prologue qui cache un didacticiel des plus complets. La deuxième histoire, la principale, présente la mission d'Eliwood et se révèle corsée, longue et aussi punitive que les autres jeux Fire Emblem. Chaque défaite d'un personnage équivaut à une mort et les ennemis ne rigolent plus du tout. Enfin la dernière histoire est une sorte d'énorme bonus plutôt difficile qui achève avec brio le récit. Comme à son habitude le jeu nous gâte avec des personnages hauts en couleurs, nombreux et charismatiques, un niveau technique honorable et une durée de vie franchement élevée, surtout  pour un jeu GBA. Pour autant Fire Emblem est-il parfait ? Bien loin de là j'en ai peur...

    Fire Emblem

    Le très très gros soucis du jeu réside en un mot : l'aléatoire. Si l'aléatoire a toujours joué un rôle plus ou moins important dans la licence, changeant les dégâts occasionnés, rendant telles ou telles armes moins résistantes etc. là il faut avouer que c'est tout simplement incontrôlé. Un petit exemple : dans Fire Emblem 8 l'aléatoire joue dans chaque affrontement, il permet de faire plus ou moins 20% de dégâts et peut aller dans des cas très exceptionnels jusqu'à 25%. Dans un tactical-RPG cela parait parfaitement logique et cela rend simplement le jeu un peu plus tendu et distrayant, avec une vraie prise de risque. Dans Fire Emblem 7 l'aléatoire vise un taux de plus ou moins 100%...Il est donc parfaitement possible pour un personnage de niveau 1 de tuer en un seul coup un boss, je l'ai déjà fait deux fois...Inutile de vous dire que le plaisir de jeu s'en trouve nettement atténué et qu'une bataille simpliste peut vite dégénérer pour ne ressembler à rien. Donc si comme moi vous essayez de garder tous les personnages en vie jusqu'à la fin du jeu, vous devriez piquer quelques crises de nerfs. Un petit exemple à nouveau : dans une bataille du scénario d'Eliwood, j'avais tué tous les adversaires sauf un. En trois tours cet adversaire commun à vaincu mes trois meilleures unités en un seul coup et a esquivé un nombre hallucinant d'attaques. J'ai retenté la bataille et je l'ai broyé en un seul coup...L'aléatoire prend simplement la place de vedette dans le jeu et à mes yeux, cela gâche non pas un peu le plaisir de jeu mais totalement. J'ai beaucoup aimé le prologue qui était bien foutu mais quand il a fallu commencer à jouer réellement, la dure vérité m'est apparue. Je n'ai donc pas été convaincu par Fire Emblem et le travail clairement paresseux d'Intelligent System. Tout laisser à l'aléatoire équivaut à ne pas bosser. Par conséquent si l'ensemble n'est pas désagréable à prendre en main cela reste un mauvais Fire Emblem. Dommage donc. Mais il y a un point positif, c'est que j'ai joué à la suite avant à savoir Fire Emblem 8 et que celui-ci corrigeait tous les défauts du septième épisode. Jouer à Fire Emblem : The Sacred Stones est donc encore meilleur quand on sait cela.

    Fire Emblem

    Graphismes : 12/20

    Gameplay : 12/20

    Durée de vie : 17/20

    Bande-son : 16/20

    Scénario : 14/20

    Note finale : 12/20

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  • On commence la semaine avec l'une de mes récentes découvertes : Rainbow.

    Rainbow

    Nom Original : Rainbow : Nisha Rokubou no Shichinin

    Auteur : George Abe(scénariste), Masasumi Kakizaki(illustrateurà

    Années de production : 2010

    Catégorie : Seinen

    Genre : Drame

    Studio : Madhouse Production

    Durée : 26 épisodes de 22 minutes

    Rainbow

    Débuté en 2002 et achevé en 2009 après 22 volumes, Rainbow fut sacré meilleur manga de l'année 2005 en remportant le prix Shogakukan catégorie générale. Violent, sombre et dur il a cependant marqué le public par les valeurs de fraternité qu'il contient et a remporté l'adhésion des habitués comme des néophytes du seinen. La nouvelle de son adaptation fut donc tardive mais pas surprenante au vu de son succès qui a propulsé George Abe au rang de mangaka de légende et de multi-millionnaire. Au total, Rainbow a été vendu à plus de 30 millions d'exemplaires uniquement au Japon, un véritable carton. L'anime a quant à lui débarqué en 2010 grâce au fameux studio Madhouse. Alors, qu'est ce que ça vaut ? Réponse maintenant.

    Rainbow débute en 1955 dans le Japon d'après-guerre. Six jeunes garçons viennent d'être arrêtés pour diverses affaires de délinquance, l'un a volé pour nourrir sa famille, l'autre a tabassé son professeur pour sauver une camarade, d'autres ont été pris dans des bagarres...Ces garçons se nomment Mario Minakami, l'apprenti boxeur et tête brûlée, Tadayoshi Toyama alias Soldat, un colosse calme et posé, Noboru Maeda alias Suppon, un nabot arrêté pour vol et escroquerie, Joe Yokosuka, un métis blond aux yeux bleus qui rêve de devenir chanteur, Mansaku Matsuura, un géant adorable à la force titanesque et enfin Ryuuji Nomoto, un intellectuel roublard. Etant tous mineurs, ils sont envoyés dans la maison de redressement de Shonan, un lieu infernal. Après une visite médicale honteuse qui leur permet de faire connaissance avec le vieux directeur libidineux et avec Ishihara, un gardien sadique et cruel, les six garçons sont placés dans une cellule. Une cellule déjà occupée. Très vite, la tension monte entre les six garçons et leur senpai. Ce n'est qu'après une bonne correction que les nouveaux arrivants font connaissance avec le jeune combattant d'exception qu'est Rokurôta Sakuragi. Rapidement surnommé "Anchan" par les autres, le jeune homme accusé d'avoir tué son père va transmettre ses valeurs aux jeunes. Parmi elles la fraternité, le respect, le dépassement de soi et l'espoir. Un très fort esprit de famille va alors naître dans la cellule mais la vie dans l'établissement est difficile. Pour une raison inconnue, Ishihara et le directeur en veulent personnellement à Anchan qui subit des tortures régulières. Devant sortir dans peu de temps ce dernier accepte les rossées et supporte ce que peu de monde pourrait supporter. Mais maintenant il n'est plus seul. La liberté n'a jamais été aussi proche. Et Anchan compte bien sortir d'ici avec tous ses frères, sept enfants qui n'ont jamais eu de chance mais qui vont s'en sortir grâce à leur esprit de famille.

    Rainbow

    La première partie de la série se déroule à l'intérieur du centre de redressement. On y découvre petit à petit les personnages et les sentiments qui les unissent ainsi que les difficultés à vivre dans le Japon d'après-guerre. J'ai trouvé cette partie plutôt bonne, émotionnellement très forte. Cependant j'ai aussi trouvé ça assez lent et surtout d'une grande prévisibilité. Hormis le twist final aucune surprise ne vous attend et je dois avouer que c'est parfois d'un chiant impressionnant. Et puis, ça c'est très personnel, mais je trouve que les émotions sont présentées de manière un peu maladroite notamment à cause d'une mise en scène par le biais d'une voix off à la fin de chaque épisode. Le tout m'a semblé un peu naïf même si en globalité c'est vrai et beau. La deuxième partie de la série elle se déroule à l'extérieur de l'établissement. Les personnages sont devenus adultes et continuent de se voir très régulièrement tout en essayant de sortir la tête de l'eau et de réaliser leur rêve. Cette partie là est vraiment excellente. Elle reste très émotive et parfois naïve mais c'est une belle naïveté. On sent vraiment l'espoir des protagonistes et leur volonté de rendre hommage à celui qui leur a redonné le courage de vivre et ce en dépit de toutes les difficultés rencontrées. Chacun devient le personnage principal à un moment donné ce qui permet enfin de tous les mettre sur un pied d'égalité, ce qui n'était pas forcément le cas dans la première partie. Cette seconde partie est donc immanquable. 

    Rainbow

    Même si la série contient quelques défauts à commencer comme je l'ai dis par une prévisibilité à toute épreuve l'ensemble est au final extrêmement solide et transmet sans soucis toutes les émotions voulues par l'auteur. Soyez prévenus les valeurs d'Anchan sont au coeur du manga et tout ce qui se passe en est une application. Chaque acte, chaque scène est régie par des sentiments puissants nés dans la cellule de Shonan. Si vous voulez de l'action, des combats ou de l'horreur Rainbow n'est pas pour vous. Ici ce sont les émotions qui prennent le rôle principal, des émotions naïves mais, il faut le dire, très belles et qui reflètent bien les qualités humaines. J'espère par conséquent que vous irez jeter un oeil à l'anime car c'est vraiment quelque chose qui mérite d'être découvert. Rainbow, malgré ses défauts, est un anime de très grande qualité, porté par une direction artistique de génie et une bande-son de haut niveau. Une très belle histoire et ce, en dépit des scènes de violence physique et morale assez explicites. Je vous le conseille vivement.

    Rainbow 

    Note finale : 17/20

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  • On se retrouve après ces courtes vacances pour parler d'une légende du shônen : Akira Toriyama.

    Akira Toriyama

     

     

     

    Partie I : L'historique

    Présentation générale

    Akira Toriyama est un mangaka et chara-designer japonais né le 5 avril 1955 à Kiyosu dans la préfecture d'Aichi. Ses oeuvres les plus célèbres sont Docteur Slump et surtout Dragon Ball qui a révolutionné le monde du shônen. Il est également influent dans le milieu du jeu vidéo où il est chara-designer sur les jeux de la licence Dragon Quest mais aussi Chrono Trigger et Blue Dragon. Au même titre que Rumiko Takahashi il est considéré comme l'une des plus grandes légendes du manga et est l'un des mangakas les plus riches. En 2007, le public japonais a classé Dragon Ball comme troisième meilleur manga de tous les temps à l'occasion du Japan Media Arts Festival.

     

    Les débuts d'une légende

    Akira Toriyama nait donc le 5 avril 1955 à Kiyosu dans la préfecture d'Aichi. Sa jeunesse se déroule plutôt normalement, il est entre autre passionné de dessin, de cinéma, de mangas et de moto. Durant son adolescence il dessine beaucoup mais rêve de devenir pilote professionnel de moto. Après quelques essais une fois le lycée terminé, il se rend compte que l'accès au métier est très difficile pour ne pas dire impossible. Il s'oriente alors vers sa seconde passion : le manga. Toriyama a déjà crée des petites histoires dès 1970 mais n'a jamais sauté le pas. C'est en 1978 qu'il débute en professionnel avec Mysterious Rain Jack publié dans le Monthly Young Jump et surtout, Wonder Island qu'il publie dans le Weekly Shonen Jump. Cette histoire comique met en scène un monde étrange et loufoque dans lequel un Tarzan à lunettes se retrouve aux prises avec un aviateur et ni plus ni moins que l'inspecteur Harry. Bien que modéré le succès est au rendez-vous et Toriyama est apprécié par les directeurs du Weekly Shonen Jump. Bien décidé à se lancer dans le manga, Toriyama cherche alors l'inspiration. C'est durant cette période qu'il multiplie les virées en moto et les séances de cinéma. L'homme est passionné mais éprouve beaucoup de difficultés à créer. Il parvient toutefois à publier deux nouvelles histoires totalement barrées en 1979 : L'île d'Haraï et Inspecteur Tomato. Mais même si ses histoires sont appréciées, Toriyama peine à joindre les deux bouts. Proche de tout perdre, le jeune homme pense alors à une histoire mêlant magie, comédie et personnages délirants, une histoire appelée Docteur Slump.

    Séduits, les dirigeants de Weekly Shonen Jump adhère au projet et la série débute en janvier 1980. C'est immédiatement un carton. Les fans s'attachent très vite au Dr Slump et au robot-petite fille Arale, sa création. En 1982 le manga remporte le très prestigieux prix Shogakukan catégorie shônen et devient cultissime. Les produits dérivés à l'effigie d'Arale et des autres personnages de cet univers si particulier sortent en masse des usines et se vendent comme des petits pains. Ce projet auquel Toriyama lui-même avait du mal à croire était devenu l'un des mangas phares des années 80. Riche et connu à travers le monde, Toriyama prend alors la décision en 1984 d'arrêter Dr Slump après quatre ans de publications dans Weekly Shonen Jump et 18 volumes reliés. Il veut à présent passer à autre chose. Mais le jeune mangaka déjà célèbre ne sait pas que son aventure vient seulement de commencer.

    Akira Toriyama

     

    L'histoire d'un mythe : la saga Dragon Ball

     Durant la publication de Dr Slump, Toriyama a continué à créer des petites oeuvres comme Chobit, Mad Matic, Pola & Roïd et Dragon Boy. Il s'est alors pris d'affection pour les mangas courts et leur format permettant les plus grandes folies. C'est donc avec l'envie de continuer sur cette lancée et d'abandonner les séries longues que le mangaka quittait l'aventure Dr Slump. Malheureusement et heureusement pour lui, sa prochaine oeuvre fut loin d'entrer dans cette volonté. Dragon Ball débute en 1984 au sein de Weekly Shonen Jump. Celui-ci narre les aventures de Son Goku, un petit garçon vorace doté d'une queue de singe et d'une force colossale et de Bulma, une jeune fille de bonne famille fan d'aventures et qui recherche les fameuses boules de cristal, sept artefacts capables d'invoquer un dragon qui exauce les souhaits. Immédiatement le manga fait mouche et passionne des millions de japonais. Peu après ses débuts, il est exporté aux Etats-Unis où il connait un très gros succès. Voyant le potentiel du manga, les éditeurs de Toriyama l'encouragent à continuer son projet qui devait initialement être court. En 1986 après deux ans de publication le succès est colossal. Dragon Ball est devenu LE manga dont tout le monde parle. Celui-ci s'est vu décliner en jeux vidéo, en jeux de cartes, en figurines...Dans la foulée un anime est lancé, celui-ci durera 153 épisodes et deviendra l'un des plus cultes de l'histoire du shônen. Toriyama brasse des milliards de yens et génère un engouement encore jamais vu dans le milieu du manga. Il rapporte tellement d'argent qu'il est contraint de prendre plusieurs polices d'assurance, il ne peut également plus prendre l'avion ni faire de la moto à cause des risques d'accidents. Avec tous ses dérivés, Dragon Ball fait travailler plus de 10 000 personnes rien qu'au Japon. En prenant en compte son arrivée en France au sein du Club Dorothée en 1987 et l'exportation massive de ses produits en Amérique du Nord,c'est plus de 20 000 personnes qui ont du travail grâce à lui. 

    Akira Toriyama est quant à lui sous pression, c'est le moins qu'on puisse dire. Quinze heures de travail par jour, l'interdiction de pratiquer son autre passion et le stress de savoir que beaucoup de gens travaillent grâce à lui ont petit à petit raison de lui. Il se laisse convaincre pour ces personnes et ses fans de continuer l'aventure. Il ajoute alors un nouvel arc à Dragon Ball. Puis il crée une nouvelle histoire se déroulant bien après la fin prévue du manga, cette fois-ci les saiyens, la race de Goku, débarquent sur Terre pour la détruire. Puis il crée l'arc Freezer, puis Cell et enfin l'arc Buu. Initialement, Dragon Ball devait s'arrêter après le combat contre Tao Pai Pai(donc très tôt). Au final le manga durera de 1984 à 1995, s'étalera sur 42 volumes(environ 8000 pages) et se déclinera en deux animes : Dragon Ball et à partir de 1989, Dragon Ball Z(soit 444 épisodes) et plus d'une dizaine de films. Mais alors que l'arc Buu arrive à son terme, les éditeurs de Toriyama tente de le convaincre de continuer. A bout et complètement en manque d'inspiration, le mangaka ne peut plus suivre. Il n'arrive même pas à terminer le dernier chapitre, celui dans lequel Goku rencontre Uub, la réincarnation de Buu. Il invente alors une fin basique et expéditive et termine son manga par une lettre d'excuse envers tous les fans pour cette fin abrupte. La nouvelle fait le tour du monde : Akira Toriyama arrête Dragon Ball. L'homme est lessivé et son entourage le décrit comme très amaigri voire même malade. Toriyama prend alors une longue période de vacances. Sa plus grande aventure est presque derrière lui. Je dis presque car avec tous les produits dérivés, c'est plusieurs millions qu'il gagne chaque année depuis 1995. Quoiqu'il en soit Akira Toriyama est désormais une légende du manga et de l'animation. Tous les futurs maîtres du shônen et plus particulièrement du nekketsu ont pris exemple sur lui. Tite Kubo(Bleach), Eiichiro Oda(One Piece), Hiro Mashima(Fairy Tail) et Yoshihiro Togashi(Hunter x Hunter) sont tous des disciples spirituels d'Akira Toriyama. Les studios d'animation prennent également exemples sur DB et DBZ pour créer leurs propres oeuvres. Le monde du shônen tout entier vient de changer. 

    Akira Toriyama

    Une activité parallèle : le jeu vidéo

    Revenons un peu en arrière pour parler d'un autre domaine dans lequel Toriyama est une légende : le jeu vidéo, et plus particulièrement le chara-design. Après le gros succès de Dragon Ball, Toriyama est contacté par le prestigieux studio japonais Enix pour participer à une série de jeux vidéo. Ayant encore un peu de temps(on est 1985 et Dragon Ball n'est pas encore aussi chronophage qu'il le sera) il accepte. Dès lors, il devient chara-designer officiel de la saga Dragon Quest, mythique concurrente de Final Fantasy, le bébé de Squaresoft. Encore aujourd'hui il continue de bosser sur la série, désormais propriété de Square Enix. Après DBZ il voit en cette seconde activité un moyen de passer le temps sans être autant sous pression. Il travaille alors sur le légendaire Chrono Trigger et sur les jeux de combat Tobal 1 et 2. Les jeux vidéo deviennent alors sa principale activité après l'arrêt de son bébé. Pendant les quelques années qui vont suivre, Toriyama se contentera de réaliser quelques one-shots et de créer quelques personnages pour différents jeux. Mais il rattrapera surtout le temps perdu en faisant beaucoup de moto, en regardant des centaines de films et en entretenant ses relations familiales. Il avouera dans plusieurs interviews ne pas comprendre comment il a pu tenir un rythme aussi dingue pendant onze ans. Il se moquera même de sa propre personne avec le manga NekoMajin, parodie de DB sortie en 1999. 

     

    Le repos du (super) guerrier

    Au début des années 2000, l'auteur de Dr Slump décide de se retirer en partie du milieu. Multi-millionnaire, il commence à encourager les jeunes auteurs et prend du temps pour enrichir le milieu de son savoir. Il travaille également toujours dans le jeu vidéo et pond quelques one-shots qui marchent plutôt bien. Il va notamment travailler avec Eiichiro Oda, créateur de One Piece, sur un one-shot appelé Cross Epoch. A partir de 2008, il va collaborer avec Masakazu Katsura(Video Girl Ai, Zetman, I's) sur le one-shot Sachie-chan Guu ! Puis il va bosser sur l'anime Blue Dragon, adaptation du jeu vidéo du même nom sorti en 2006 et sur lequel il a été chara-designer. C'est à partir de cette période que ses éditeurs ont recommencé à le supplier de continuer Dragon Ball. Ayant refusé de participer au projet Dragon Ball GT, qui fut l'un des plus gros flops de l'histoire, Toriyama continue de décliner les différentes offres. Désormais il ne côtoie Dragon Ball que pour autoriser des adaptations en films, des jeux vidéo ou d'autres produits dérivés. Cette série ne le concerne plus. L'année suivante sort le film hollywoodien Dragon Ball Evolution qui fait un bide monumental et sur lequel il n'a pas participé. Il regrette toutefois que ce projet ait vu le jour et décide alors de se montrer un peu plus soucieux de ce qu'on fait de sa série. Vivant à la campagne et travaillant comme il l'entend, Toriyama est très heureux. Ravi de sa collaboration avec Katsura, il retente une aventure commune avec Jiya qui marche très fort. 

    Il passe également pas mal de temps à voyager, à découvrir le monde et à participer à des festivals. C'est ainsi qu'il obtient en 2013 le prix spécial du 40ème festival de la BD d'Angoulême. Il est ainsi le premier mangaka à y être célébré. La même année, à l'occasion des 45 ans du Weekly Shonen Jump, il publie une nouvelle aventure : Ginga Patrol Jako, qui rappelle ses heures de gloire. Il prend également une longue période de repos fin 2013. Contrairement aux idées reçues, il ne participe pas aux nouveaux films Dragon Ball ni au remake HD de DB qu'est Dragon Ball Kai. Il donne seulement son autorisation et regarde le projet de très loin. Mais en avril 2015 le monde est sous le choc. La Toei revient avec une nouvelle série Dragon Ball ! 

    Rapidement les quolibets pleuvent, DBGT bis disent les uns, coquille vide disent les autres. Et il y a fort à parier que c'est ce qui ce serait passé si d'autres auteurs que Toriyama avaient pris le projet en charge. Mais le 28 avril la nouvelle tombe. Akira Toriyama revient dans Dragon Ball. Dragon Ball Super est donc officiellement annoncé. L'anime, qui sortira en même temps qu'un manga, est la suite officielle de Dragon Ball Z. DBGT est donc officiellement annulé de la chronologie DB pour le plus grand bonheur des fans. Toriyama est nommé scénariste de l'anime et du manga et est annoncé comme prenant part à 100% du projet. Débuté en juillet 2015, Dragon Ball Super peine pour l'instant à convaincre mais nul doute que Toriyama compte nous surprendre. Et puis qui mieux que l'auteur original peut donner de la crédibilité à cet univers ? A l'heure actuelle Toriyama semble être au mieux de sa forme. Les fans sont ravis de son retour et Dragon Ball Super prend un bon chemin. Beaucoup y voient un dernier don de Toriyama pour le monde du manga. C'est sans doute le cas mais il est trop tôt pour le confirmer. Toujours est-il que le "génie du shônen" brille toujours par son charisme et son talent. Affaire à suivre donc...

    Akira Toriyama

     

    Partie II : Le Style

    Le style de Toriyama est aujourd'hui connu de tous. Son chara-design est sans doute ce qui fait le sel de son oeuvre. Goku, Vegeta, Freezer, Cell, Trunks, Arale, NekoMajin ou les héros de Dragon Quest ont tous un charisme inégalable et une présence marquante. Très doué pour créer des personnages avec une réelle aura, Toriyama marque aussi par la variété de races qu'il crée. Hommes-poissons, hommes-insectes, robots et autres créatures font régulièrement leur apparition dans ses oeuvres. Sur le papier cela parait complètement loufoque et pourtant en live, le tout reste délirant mais jouit d'une certaine cohérence. C'est ainsi que les dinosaures de Dragon Ball, le Tarzan à lunettes de Wonder Island, Frankenstein, Tao Pai Pai, NekoMajin, Freezer et les Namek paraissent tout à fait à leur place. En effet ce sont avant tout les personnages de Toriyama qui présentent le mieux son style.

    Au niveau des histoires qu'il raconte c'est très simple. Dramatiques, comiques et bourrées d'actions celles-ci ont totalement inspiré le genre du nekketsu. Tout ce qui peut parait cliché aujourd'hui est donc présent dans les oeuvres de Toriyama. Il s'agit souvent de conquêtes spatiales, de combats pour la sauvegarde du monde, d'histoires d'amour ou d'amitié, de sacrifices etc...

    Dans les genres visés Toriyama privilégient l'action et la comédie loufoque et déjantée. A vrai dire il ne se sent à l'aise que dans ces genres et ne montre pas l'envie d'en sortir. Le style de Toriyama est donc de rester dans la simplicité scénaristique et formaliste pour pouvoir insuffler un esprit unique à chaque oeuvre par le biais de personnages marquants et charismatiques. Mais bon, ai-je vraiment besoin de décrire en détail le style du monsieur ??? Je n'espère pas, c'est le cador du shônen et vous vous devez de le connaitre. Quoiqu'il en soit ce style est unique et pourtant a inspiré des centaines d'oeuvres, un vrai style de maître.

    Akira Toriyama

     

     

    Partie III : L'oeuvre

     Mangas

    1970-1977 : divers projets non terminés

    1977 : Awawa Island(non publié)

    1978 : Gum Gum Punch Songoku(non publié), Journey to West(non publié), Mysterious Rain Jack

    1978-1979 : Wonder Island(1 volume)

    1979 : L'île d'Haraï(1 volume) et Inspecteur Tomato(1 volume)

    1980-1984 : Dr Slump(18 volumes)

    1981 : Pola et Roïd(1 volume)

    1982 : L'Evasion, Mad Matic et Pink(1 volume chacun)

    1983 : Chobit, Dragon Boy et Tongpoo(1 volume chacun)

    1984-1995 : Dragon Ball(42 volumes)

    1986 : Mister Ho(1 volume)

    1987 : Lady Red et Kennosuké(1 volume chacun)

    1988 : Sonchoh et Mamejiro(1 volume chacun)

    1989 : Soramaru(1 volume)

    1990 : Wolf(1 volume)

    1990-1997 : Cashman(1 volume)

    1991 : Trunks : The Story(1 volume)

    1992-1993 : Dub and Peter(1 volume)

    1993-1994 : Go ! Go ! Ackman(1 volume)

    1996 : Alien X Peke(1 volume) et Toki Mecha(1 volume)

    1997 : Bubul(1 volume)

    1997-1998 : Cowa ! (1 volume)

    1998 : Kajika et Haigyo No Mahi Mahi(1 volume chacun)

    1999-2005 : NekoMajin(1 volume)

    2000 : Hyowtam(1 volume), Sand Land(1 volume)

    2006 : Cross Epoch(avec Eiichiro Oda)(1 volume) et Cho Kochikame(1 volume)

    2007 : Docteur Mashirito & Abale-chan(1 volume)

    2008 : Sachie-chan Guu !(avec Masakazu Katsura)(1 volume)

    2009 : Jiya(avec Masakazu Katsura)(1 volume)

    2010 : Kintoki(1 volume)

    2013 : Ginga Patrol Jako(1 volume)

    2015-en cours : Dragon Ball Super(scénariste uniquement)

    + de nombreux art-books

     

    Animations

     

    1983 : Crusher Joe(designer)

    1988 : Apple Pop Puppet Theater(designer) et Kosuke & Rikimaru(réalisateur et scénariste)

    1990 : Pink, le film(scénariste et auteur du manga) et Kennosuké(scénariste et auteur du manga)

    2015 : Dragon Ball Super(scénariste)

     

    Jeux vidéo(design et chara-design)

    1986 : Dragon Quest

    1987 : Dragon Quest II

    1988 : Dragon Quest III

    1990 : Dragon Quest IV

    1992 : Dragon Quest V

    1993 : Torneko no Daibouken : Fushigi no Dungeon

    1995 : Chrono Trigger et Dragon Quest VI

    1996 : Tobal 1

    1997 : Tobal 2

    1998 : Dragon Quest Monster

    1999 : Torneko no Daibouken 2

    2000 : Dragon Quest VII

    2001 : Dragon Quest Monster 2

    2002 : Torneko no Daibouken 3

    2003 : Dragon Quest Shine Murimuri, Kenshin Dragon Quest et Dragon Quest Monster : Caravane Heart

    2004 : Dragon Quest VIII

    2006 : Dragon Quest : Shounen Yangus to Fushigi no Dungeon, Dragon Quest Monsters : Joker et Blue Dragon

    2007 : Dragon Quest Swords : La Reine masquée et la Tour des miroirs

    2009 : Dragon Quest IX

    2012 : Dragon Quest X

     

    Animes et films d'animation inspirés de son travail

    1981-1986 : Dr Slump(243 épisodes et 5 films)

    1986-1989 : Dragon Ball(153 épisodes)

    1986-2008 : 6 films Dragon Ball

    1989-1991 : Dragon Quest : Abel Yuusha(42 épisodes)

    1989-1996 : Dragon Ball Z(291 épisodes)

    1989-2013 : 17 films Dragon Ball Z

    1991-1992 : Fly(46 épisodes), Dragon Quest : Daï no Daiboken et Dragon Quest : Tachiagare !! Aban No Shito

    1993-1999 : 4 films Dr Slump(indépendants de la série)

    1994 : Go ! Go ! Ackman, le film

    1996 : Dragon Quest : Roto no Monshô et Chrono Trigger : Convention Special

    1996-1997 : Dragon Ball GT(64 épisodes)

    1997 : Dragon Ball GT : Cent ans après et Dr Slump nouvelle génération(74 épisodes)

    2007-2009 : Blue Dragon(102 épisodes)

    2009-2011 : Dragon Ball Kai(159 épisodes)

    2015 : Dragon Ball Super

    + plusieurs dizaines de jeux vidéo

    Akira Toriyama

    Voilà pour aujourd'hui. Il y aurait encore tellement à dire sur ce génie qu'est Akira Toriyama mais je vais m'arrêter là et vous laisser faire vos propres recherches si vous le souhaitez. On se retrouve donc demain pour les articles réguliers et le week-end prochain pour les dernières chroniques de la saison 2. Bonne fin de week-end à tous.

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