• J'ai pu récemment réessayer quelques jeux de l'époque de la Nintendo 64 dont celui qui m'a le plus marqué et qui est le sujet du jour : F-Zero X.

    F-Zero X

    Développeur : Nintendo

    Editeur : Nintendo

    Support : Nintendo 64

    Date de sortie euro : 6 novembre 1998

    Genre : Course

    F-Zero X

    Troisième épisode de la licence débutée en 1990 F-Zero X est le premier épisode en 3D. Beau, fluide et incroyablement jouissif il a contribué au succès impressionnant de la Nintendo 64 en séduisant tous les types de joueurs grâce à son gameplay nerveux et son univers ultra coloré. Technique mais pas trop, il s'est d'emblée destiné au grand public mais également aux fans hardcores du genre en présentant plusieurs niveaux de jeu très variés. Personnellement j'ai toujours été fan de l'univers de F-Zero, avec ses personnages super charismatiques comme Captain Falcon, Pico ou encore Billy, et ses vaisseaux tous très différents. Ces derniers possèdent ici trois notes respectivement pour le blindage, le boost et l'adhérence. Certains vaisseaux sont très déséquilibrés et demandent un haut niveau, d'autres sont bien plus simples d'accès et promettent des courses haletantes mais moins techniques.

    F-Zero X

    Cependant vous prendrez toujours plaisir à jouer et c'est l'essentiel. La durée de vie est faramineuse, à plus forte raison si vous jouez en multijoueur. En solo, apprendre à contrôler chaque vaisseau(il y en a 30) demandera également beaucoup de temps mais ce ne sera que plaisir. Vaste et beau, F-Zero X est à mes yeux le meilleur jeu de course de la Nintendo 64 et l'un des meilleurs de l'histoire. Si on peut lui reprocher un aspect technique en dessous de ce qu'il aurait pu donner ou des musiques répétitives le reste, c'est à dire l'essentiel du jeu, est incroyablement génial. Si vous avez l'occasion d'y jouer via une rom(attention un bug empêche de débloquer tous les vaisseaux) n'hésitez pas, ne serait-ce que pour tenter l'aventure F-Zero. C'est un excellent jeu que j'ai adoré redécouvrir.

    F-Zero X

    Graphismes : 15/20

    Gameplay : 18/20

    Durée de vie : 19/20

    Bande-son : 13/20

    Scénario : -/20

    Note finale : 18/20

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  • On se retrouve ce dimanche pour parler d'une légende vivante du manga, de la princesse de la discipline : Rumiko Takahashi.

    Rumiko Takahashi

     

    Partie I : L'historique

     

    Présentation générale

    Rumiko Takahashi est une mangaka japonaise née le 10 octobre 1957 à Niigata. Légende vivante du milieu, elle est l'équivalent féminin du créateur de Dragon Ball Z Akira Toriyama. Sacrée mangaka la mieux payée au monde pendant plus de dix ans (en 2004 elle a par exemple dû payer 1 million d'euros d'impôts) elle est l'auteure d'un nombre impressionnant de succès qui lui valent la réputation de plus grande mangaka du monde. Avec plus de 100 millions de mangas vendus Rumiko Takahashi est aujourd'hui l'une des femmes les plus riches et puissantes du Japon et l'un des modèles de nombreux débutants à l'instar d'Akira Toriyama, Osamu Tezuka ou encore Go Nagai.

     

    Enfance, jeunesse et débuts

    Rumiko nait donc le 10 octobre 1957 à Niigata. Issue d'une famille dite "normale" elle ne porte que peu d'intérêt aux mangas même si elle dessine de temps en temps. Elle grandit dans sa ville natale et développe un bon relationnel avec les autres. Au lycée, elle dessine un peu plus mais n'est toujours pas fan de mangas. Ce n'est qu'après le lycée, lors d'un séjour à l'Université de Tokyo qu'elle entend parler d'un certain Kazuo Koike et de son école de mangas, la Gekiga Sonjuku. Elle se renseigne alors sur l'homme en question(créateur des mangas à succès Crying Freeman et Lone Wolf and Club). Pour elle, c'est le coup de foudre, non pour Koike mais pour son art. Rumiko développe alors une culture étonnante du manga en très peu de temps et s'inscrit sur un coup de tête dans l'école de Koike(école qui a vu passer Tetsuo Hara, Akio Tanaka, Yoshio Sawai, Keisuke Itagaki ou encore Yuji Horii). Le maître et son élève deviennent alors proches et ce dernier conseille à Rumiko de publier ses premiers mangas amateurs. Fan des personnages développés et originaux, Koike pousse ses élèves à se concentrer sur cet aspect avant de penser au reste. C'est en suivant ces conseils que Rumiko Takahashi publie Bye-Bye Road et Star of Futile Dust, deux doujinshis aux personnages déconcertants. Voyant le travail de son élève porter ses fruits, Koike libère Takahashi en 1978 et lui donne son aval pour se lancer dans la profession. Celle qui voulait devenir auteure comique devient alors mangaka pro.

    La carrière de Rumiko débute alors en 1978. A ce moment là les vétérans comme Osamu Tezuka régressent alors que des jeunes loups pleins de talents comme Go Nagai, Hayao Miyazaki ou Isao Takahata gagnent en estime. La Révolution des moeurs a considérablement changé les choses et travailler en toute liberté n'a jamais été aussi facile. Portée par ce contexte favorable, la jeune femme crée une histoire comique loufoque du nom de Those Selfish Aliens qui est rapidement publiée, remportant un succès modéré. L'étape cruciale et stressante du premier manga publié étant passée, elle peut alors travailler plus calmement sur d'autres projets du même genre comme Time Wrap Trouble, Shake Your Buddha et Golden Gods of Poverty pour le Shonen Sunday. Ses travaux sont appréciés même s'ils manquent d'ambition et son talent éclate progressivement au grand jour. Mise en confiance par les bonnes critiques qu'elle reçoit, Rumiko se lance alors dans un projet qui lui tient beaucoup à coeur, sa toute première série : Urusei Yatsura.

    Urusei Yatsura se déroule au Japon alors qu'un peuple extra-terrestre, les Oni, prévoit de détruire le monde. A la suite d'un concours de circonstances, le chef des Oni mise le sort du monde sur la capacité d'Ataru Moroboshi, un lycéen stupide et dragueur, à attraper la princesse Oni par les cornes(ce qui équivaut à une demande en mariage chez eux). Par un heureux hasard Ataru réussit ce qui sauve le monde mais motive la jeune Lamu à rester définitivement avec le lycéen. S'en suivront alors toute une série de qui pro quo et de scènes comiques devenues cultes aujourd'hui. Malgré un rythme de publication complètement bâtard le manga devient très vite un immanquable et conquiert l'ensemble du public japonais. En 1981 il a même droit à une adaptation animée sous le titre de Lamu. La série s'arrêtera en 1986 après 195 épisodes remportant un franc succès au Japon et à l'internationale. Elle sera complétée par 6 films et 9 OAV. Le manga lui durera jusqu'en 1987 et s'achèvera sur un 34ème volume. Peu de temps après les débuts d'Urusei Yatsura, Takahashi se lance dans une seconde série à laquelle elle pense depuis longtemps. Beaucoup plus orientée romance qu'à l'accoutumée cette nouvelle oeuvre va remporter un succès colossale, son nom : Maison Ikkoku.

    En 1980 le manga est donc débuté et publié dans Big Comic Spirits. Visant un public plus âgé qu'Urusei Yatsura Maison Ikkoku(Juliette je t'aime en français) devient rapidement LA référence du manga romantique. L'histoire se déroule dans une pension de famille dans laquelle les habitants font la fête tous les soirs. Yusaku Godai, étudiant raté, décide alors de partir pour pouvoir enfin réviser en paix. Mais le jour même de son départ il rencontre la nouvelle concierge, Kyoko Otonashi, veuve à seulement 20 ans. Il en tombe alors fou amoureux et décide de rester dans la Maison Ikkoku. En 1986, alors que Lamu s'achève, Maison Ikkoku est lancé en anime. L'année d'après le manga s'achève après 15 volumes, en même temps qu'Urusei Yatsura. Avec un succès colossal et des millions de mangas vendus, Rumiko Takahashi est d'ores et déjà une légende et la mangaka la plus prolifique du monde.

    Rumiko Takahashi

    Des histoires courtes entrecoupées de succès mondiaux

    Après la fin de ses deux principaux mangas, Takahashi décide de ne pas prendre de vacances et se lance dans la publication de nombreuses histoires courtes. Elle écrit ainsi The Laughing Target, Maris in the Chojo et Fire Tripper qui seront toutes adaptées en animes. Certes beaucoup moins massif que Lamu et Maison Ikkoku mais qui auront tout de même un impact positif au Japon. En parallèle Takahashi monte une stratégie audacieuse qui à terme empêchera les éditeurs et les producteurs de prendre l'ascendant sur elle. Eh oui, désormais elle sait comment le milieu marche et sait qu'on a besoin d'elle pour engranger de l'argent. Par conséquent elle domine chaque signature de contrat et impose ses règles à ses éditeurs. C'est à ce jour une de seules à avoir lutter contre la suprématie des éditeurs/producteurs et à avoir gagné. Par la suite l'auteure veut quitter la comédie et le romantisme pour quelque chose de plus mature et glauque. Elle décide alors de continuer la Mermaid Saga débutée en 1984 et d'y ajouter plus d'éléments adultes. Les neufs histoires de la saga baptisée Mermaid Forest seront publiées sporadiquement de 1984 à 1994 puis au travers de 3 volumes. Deux OAV ainsi qu'un anime de 13 épisodes verront par la suite le jour. Très spéciales, ces histoires remporteront pourtant un franc succès malgré l'absence de fin et Rumiko Takahashi sera considérée comme une mangaka seinen à surveiller.

    Ne tenant plus et ayant toujours des idées elle lance deux nouvelles séries en 1987 : One-Pound Gospel et surtout Ranma 1/2. La première est une comédie romantique sur le thème de la boxe. Prenante et mature, elle plaira beaucoup au public malgré un rythme de parution incroyablement lent et un scénario décousu. En 2001 le manga semble abandonné au même titre que Mermaid Forest. Takahashi corrigera le tir en 2006 et terminera One-Pound Gospel après quatre volumes. La deuxième série n'est ni plus ni moins que l'un des piliers du manga et de l'animation des années 80 : Ranma 1/2. Celle-ci raconte l'histoire de Ranma Saotomé, un jeune prodige des arts-martiaux obligé d'aller vivre avec son père dans la famille de sa promise : Akane(Adeline en VF). Seul problème : Ranma cache un lourd secret. En effet lors d'un voyage en Chine avec son père dans le cadre de son entraînement, il est tombé dans une source maudite. Depuis, dès qu'il touche de l'eau froide il se transforme en fille. Son père quant à lui se transforme en panda géant. Le seul moyen pour eux de retrouver leur forme originelle est alors de toucher de l'eau chaude. Cacher ce secret va donc devenir un challenge extrêmement relevé, à plus forte raison au sein d'une famille nombreuse, curieuse et loufoque. Shônen comique d'arts martiaux, Ranma 1/2 va devenir une référence et remporter des dizaines de prix à travers le monde. Dès 1989 il est adapté en anime puis en une dizaine d'OAV, en trois films et en plusieurs jeux vidéo. La série s'arrêtera en 1992 après 161 épisodes et continuera d'être listé parmi les animes les plus vus au Japon jusqu'en 2012.

    Rumiko Takahashi

    Le manga quant à lui se termine en 1996, presque dix ans après ses débuts et après 38 volumes vendus par millions dans le monde. Ranma 1/2 est d'ailleurs le manga de l'auteure le plus vendu aux USA et en Europe. L'anime a également été diffusé chez nous au sein du Club Dorothée ou plus récemment dans le programme Midi les zouzous. En parallèle de son développement, Takahashi a énormément travaillé sur le développement des produits dérivés de ses mangas. Elle a ainsi fait fortune et est devenu une des femmes les plus riches du Japon. Dans les mois qui suivent la fin de Ranma, elle continue à écrire des petites histoires publiées par-ci par-là et prend enfin quelques semaines de vacances. Cependant elle ne peut rester bien loin du manga et revient avec une nouvelle série à mi-chemin entre son travail habituel et le sombre Mermaid Forest. Voulant une aventure mature mais accessible à tous elle crée alors Inu Yasha, manga mélange d'action, de fantasy, de romance, d'horreur et de comédie.

    Immédiatement couronné de succès le manga devient LA référence du shônen au début des années 2000, remportant notamment le prix Shogakukan en 2002. En 2000 l'anime est commencé et remporte lui aussi un franc succès. Il durera jusqu'en 2004 et comptera 167 épisodes et quatre films. Un second anime de 26 épisodes suivra de 2009 à 2010. Pendant le développement d'Inu Yasha, Rumiko Takahashi n'écrira plus aussi souvent que d'habitude. Elle continuera les petites histoires mais avec moins de force et prendra plus de périodes de repos. Sentant qu'elle a fait suffisamment pour le milieu, elle préfère laisser un peu plus de place aux jeunes et en encourage certains à persévérer. Inu Yasha se termine en 2008 après 56 volumes et presque 600 chapitres. L'auteure commence toutefois à fatiguer bien qu'ayant un rythme nettement plus sain que beaucoup de ses collègues. Rumiko Takahashi en profite alors pour voyager, participer à des festivals, à des réunions etc...Elle surveille également la production de produits dérivés.

    Rumiko Takahashi

     

    Une légende pas encore finie

    Mais Takahashi étant ce qu'elle est, elle ne peut rester bien longtemps au repos. Elle revient en effet sur le devant de la scène en avril 2009 avec Rinne, un nouveau shônen romantique dans lequel l'héroïne peut voir des fantômes. Comptant 22 volumes à l'heure actuelle le manga vient de se voir décliner en anime depuis avril 2015. Gros succès comme l'étaient Ranma 1/2, Maison Ikkoku ou Inu Yasha, Rinne est bien parti pour être aussi réputé que ses collègues. Toujours est-il que si Rumiko Takahashi a réduit son rythme de travail, cela ne veut pas dire qu'elle quitte le milieu. Bien déterminée à continuer son oeuvre magistrale, elle travaille comme elle l'entend mais continue à dominer le manga et ce pour encore quelques années au moins. Petit détail, elle voyage régulièrement à travers le monde et tient quelques conférences auprès de passionnés ou d'étudiants, elle visite aussi souvent le QG de son fan-club et participe à des événements caritatifs et associatifs. Elle jouit également d'une très bonne réputation auprès des jeunes mangakas qu'elle conseille régulièrement. 

    Tout cela pour dire que si elle se fait plus discrète, ce n'est pas pour autant qu'elle reste inactive. Rumiko Takahashi prend aujourd'hui un repos bien mérité et travaille sainement tout en se faisant plaisir. Multi-millionnaire, elle est une femme d'affaires redoutable et exerce une influence qu'on ne s'imagine même pas. La majorité des changements de conditions de travail des mangakas vient d'elle, elle a aussi insisté pour un rehaussement des salaires et des périodes de repos plus longues. Takahashi est donc un monument du manga mais également de l'animation puisque plusieurs des plus grandes séries de tous les temps ont été adaptées de ses oeuvres et c'est pourquoi j'ai voulu parler d'elle. Une sacrée femme à n'en pas douter.

     

    Rumiko Takahashi

     

    Partie II : Le style

     Fan de comédie, Rumiko Takahashi place l'humour au centre de presque toutes ses oeuvres. Favorisant les thèmes comme l'amour, les relations à distance, la comédie loufoque et l'action elle peut toutefois travailler avec des sujets beaucoup plus sombres et violents comme on peut le voir dans Mermaid Forest voire occasionnellement dans Inu Yasha. Mais penser qu'elle ne travaille que sur la forme serait une erreur. Rumiko Takahashi aime aborder des sujets importants et souvent très graves, Ranma 1/2 en est une belle preuve. Peu importe ce que ses mangas montrent, un message est forcément caché derrière et il revient aux lecteurs de le comprendre par lui-même. Mais si on veut se cantonner à l'aspect premier, l'auteure a fait en sorte que ce soit possible. On ne loupe donc rien de l'histoire si on ne trouve pas le message caché, tout dépendra donc de votre envie de découvrir ces mangas en profondeur ou non.

    Au niveau visuel Rumiko est une bonne dessinatrice mais n'atteint le niveau de certains de ses collègues. Très répétitive dans le chara-design elle séduit beaucoup plus par sa manière de mettre en scène les affrontements et par la beauté de ses décors. Rien de bien important à signaler hormis cela, c'est en général de bonne qualité.

    Rumiko Takahashi

     

    Partie III : L'oeuvre

    1975-1978 : Nombreux doujinshis

    1978 : Those Selfish Aliens, Time Warp Trouble, Shake Your Buddha et Golden Gods of Poverty

    1978-1987 : Urusei Yatsura

    1980-1987 : Maison Ikkoku

    1984-1994 : Mermaid Forest

    1987-1996 : Ranma 1/2

    1987-2006 : One-Pound Gospel

    1987- en cours : Rumic Theater(recueils de one-shots)

    1996-2008 : Inu Yasha

    2009- en cours : Rinne

    + de nombreux one-shots indépendants

     

    Animes inspirés

    1981-1986 : Lamu(195 épisodes, 9 OAV et 6 films)

    1985 : Fire Tripper(1 OAV)

    1986 : Maris in the Chojo(1 OAV)

    1986-1988 : Maison Ikkoku(96 épisodes, 3 OAV, 1 film et 3 films live)

    1987 : The Laughing Target(1 OAV)

    1988 : One-Pound Gospel(1 OAV)

    1989-1992 : Ranma 1/2(161 épisodes, 3 films, 1 film live et douze OAV(jusqu'en 2010))

    1991-2003 : Mermaid Forest(2 OAV et 13 épisodes)

    2000-2004 : Inu Yasha(167 épisodes et 4 films)

    2009-2010 : Inu Yasha : Last Arc(26 épisodes)

    2015 : Rinne(en cours)

    Rumiko Takahashi

    C'est tout pour ce week-end, j'espère que ça vous aura plus. On se retrouve prochainement pour de nouvelles aventures.

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  • On se retrouve après cette longue pause pour parler d'un studio bien moins connu que les autres précédemment cités ici : Ufotable.

    Ufotable

    Date de création : Octobre 2000

    Fondateurs : Hikaru Kondo et plusieurs anciens de TMS

    Milieu : Animes / Films d'animation / Jeux vidéo / Manga

     

     

    Partie I : L'historique

    Ufotable : un nouveau studio né et élevé dans l'ombre

    A la différence des autres studios qu'on a pu voir, Ufotable est un petit studio. C'est pourquoi très peu de choses sont connues concernant sa fondation. Je n'ai même pas pu trouver la liste des fondateurs du studio, je sais seulement qu'Hikaru Kondo menait le mouvement et en a rapidement pris la tête. Les seuls éléments ouvertement connus sont que le studio a été fondé par des anciens de TMS en octobre 2000 à Nakano, dans la préfecture de Tokyo. Le but de cette création étaient à terme de pouvoir travailler sur de nombreuses productions sans être sans arrêt bloqué par des contraintes techniques ou des directives hiérarchiques. Initialement, Ufotable est lancé dans le marché de l'anime selon la volonté de Kondo mais rapidement, d'autres portes vont s'ouvrir et le studio va gagner en importance.

    L'histoire d'Ufotable débute donc en octobre 2000 quand plusieurs employés de la TMS décident de voler de leurs propres ailes. Menés par Hikaru Kondo, qui a déjà pas mal de relations, les nouveaux indépendants trouvent rapidement du travail dans le milieu de l'anime. Après un recrutement plutôt massif pour pouvoir faire tourner la boîte les premiers projets sont donc lancés. Le but premier du studio est de fournir du divertissement alternatif, un peu loufoque et très libre. Cette liberté se ressent non seulement dans les histoires mais également dans l'animation puisque la claymation(animation en pâte à modeler) devient rapidement une marque de fabrique d'Ufotable, bien qu'elle soit plutôt rarement utilisée. Les premiers animes à sortir sont Weiß Kreuz Glühen, un anime de science-fiction adapté d'une light novel de la Tokuma Shoten et publiée dans le magazine Animage, Dokkoida ?, une comédie de science-fiction loufoque et Ninja Nonsense, un anime tout aussi étrange. Trois oeuvres trois succès modérés. Le public de niche apprécie beaucoup mais Ufotable ne se destine pas au grand public. En 2004, son aura s'élargit pourtant puisqu'il entre dans le milieu de l'OAV avec Aoi Umi no Tristia, deux OAV adaptés d'un visual novel à succès.

    A ce moment là le studio Ufotable se fait remarquer pour la grande qualité graphique de ses oeuvres et pour ses univers très orientés vers les otakus et les fans de comédie absurde. Né dans l'ombre, le studio est passé proche de la faillite pendant ses quatre premières années d'existence et ce malgré des succès convenables. Nul ne s'attendait donc à ce qui allait arriver.

    Ufotable

    De l'ombre à la lumière

    Même si le succès va réellement arriver à partir de 2005, l'origine de cet événement remonte à la fin 2004 lorsque Ufotable travaille avec Telecom Animation Film, filiale de TMS. Le projet concerné est une comédie nommée Futakoi. Sans être un anime incroyable, Futakoi obtient vite un succès d'estime et une certaine popularité dans le milieu de joueurs de jeux vidéo puisqu'un visual novel sort durant la diffusion de la série. Ufotable devient alors un nom connu du visual novel et gagne en popularité même si c'est Telecom Animation Film qui est considéré comme le créateur de l'anime. Toutefois en 2005 Ufotable décide de reprendre Futakoi à son compte et lance sa propre version intitulée Alternative et qui comporte quelques améliorations suggérées par les fans. C'est un succès immédiat et Ufotable gagne enfin la popularité qu'il mérite. 

    Jugé comme l'un des meilleurs studios d'animation du genre "comédie" il se spécialise et décide de continuer dans cette voie avec Coyote Ragtime Show et Gakuen Utopia Manabi Straight! en 2006 et 2007. Les deux animes remportent un succès plutôt correct et seront même adaptés en manga par le studio et dessinés par Tartan Check, un mangaka membre d'Ufotable. Le second anime connaître également une déclinaison en visual novel et en OAV. Présent en petite quantité dans chaque domaine ou presque de la culture populaire japonaise, Ufotable se fait alors remarquer par deux studios de renoms dans leurs disciplines : Namco et Type-Moon. En effet la grande qualité graphique de ses oeuvres et sa réputation dans le jeu vidéo lui donnent une aura que les spécialistes ne peuvent ignorer. Après quelques négociations privées, il est annoncé par Namco que l'adaptation de Tales of Symphonia en anime est confiée au studio de Nakano. La même année, c'est le légendaire studio de visual novels Type-Moon qui annonce que Kara no Kyoukai : Garden of Sinners est confié à Ufotable.

    Ufotable

    Le partenariat avec Namco

    L'entente avec Namco va permettre au studio originaire de Nakano de connaitre une renommée mondiale dans deux domaines : l'anime et le jeu vidéo. Dans l'anime Ufotable réalise les trois saisons de Tales of Symphonia, qui plaisent beaucoup, mais est aussi chargé d'une nouvelle série prévue pour 2016 et censée célébrer les vingts ans de la licence Tales of. Dans le jeu vidéo le studio est chargé des séquences animées de Tales of Xillia 1 et 2, de Summon Night 5, de Tales of Zestiria et du prochain Tales of connu actuellement sous le nom de Tales of Berseria, prévu pour 2016. Mieux, il est le seul studio sélectionné pour le gros projet multi plates-formes de Namco à savoir : Gods Eater Burst. Gods Eater est un jeu vidéo développé par Shift et édité par Namco sorti en 2010 sur PSP qui a connu un fort succès au Japon. Ufotable a été très fortement impliqué dans le projet puisqu'il a réalisé l'OAV prologue en 2009, les séquences animées du jeu en 2010 et de sa suite en 2013, la série en 2015(elle débute le 5 juillet) et probablement un film d'ici peu. On le voit donc, les deux studios sont en étroite collaboration et ça n'est pas près de s'arrêter. Grâce à cette collaboration le grand public japonais va pouvoir enfin découvrir les perles du studio de Kondo. Enfin sauvé de la faillite, Ufotable recrute en masse pour assurer son avenir. Mais l'immense succès du studio ne vient pas uniquement de Namco.

     

    Le partenariat avec Type-Moon

    Pour ceux qui ne le connaitrait pas, le studio Type-Moon est une légende des visual novels. Créateur des séries Fate, Tsukihime ou encore Carnival Phantasm c'est un monument du jeu vidéo à la japonaise. Type-Moon a donc remarqué Ufotable à peu près en même temps que Namco et, désireux de lancer une nouvelle série, lui a confié un projet ambitieux et très libre : Kara no Kyoukai. Série de 9 films et d'un OAV Kara no Kyoukai est devenu le meilleur anime produit par Type-Moon et l'un des plus gros succès japonais des années 2000. Achevé en 2013 le projet est sans aucune hésitation un anime qu'il faut impérativement voir. Mais l'entente ne s'est pas arrêtée à un succès. En effet les premiers films Kara no Kyoukai ont été jugés tellement bons que la présidence de Type-Moon a insisté pour que d'autres projets sont crées avec Ufotable. Ces projets sont les séries Fate/Zero et Fate/stay night : Unlimited Blade Works, le film Fate/stay night : Heaven's Feel et le jeu vidéo Fate/hollow ataraxia. En gros, d'immenses succès d'estime. A l'instar du partenariat avec Namco, il semble peu probable que l'entente avec Type-Moon s'arrête de si tôt, le film Heaven's Feel n'étant pas encore daté. Quoiqu'il en soit Ufotable est devenu un incontournable de l'animation et du jeu vidéo ces dernières années. Avec quelques projets indépendants comme l'OAV Gyo ou le film Majocco Shimai le studio s'en sort très honorablement mais ce sont avant tout ses ententes avec Namco et Type-Moon qui lui assure un avenir très confortable.

    Ufotable

     

    Partie II : Le style

    Ufotable est probablement l'un des studios dont le style est le plus facilement reconnaissable. Visuellement c'est extrêmement beau, très coloré et très fin. L'animation est super fluide et la couleur rouge se retrouve régulièrement un peu partout. Les yeux des personnages sont souvent disproportionnés et la claymation fait souvent une petite apparition dans ses intros ou endings. Ufotable aime également marquer une différence entre ses personnages en utilisant les détails. Les personnages capitaux sont ainsi très détaillés et les secondaires relativement lisses. Mais le jeu des détails permet de nombreuses autres choses que je vous laisse découvrir avec, principalement, Kara no Kyoukai et Fate/zero.

    Au niveau des thèmes Ufotable est très orienté comédie et science-fiction. Toutes ses premières oeuvres combinent habilement les deux genres d'ailleurs. Aujourd'hui et avec ses partenariats il a été forcé de s'étendre à l'héroic-fantasy et à la magie noire mais a quand même pu renouer avec ses origines avec la saga Gods Eater Burst, emprunte de science-fiction. On remarque également un amour inconditionnel du studio pour les jeunes femmes armées qui incarnent souvent l'élément comique central de ses séries. Pour terminer et au vu de tout ça, on peut dire qu'Ufotable place le mot liberté au coeur de ses oeuvres.

    Ufotable

     

    Partie III : Les membres

    Les membres du studios les plus notables sont :

    -Hikaru Kondo, fondateur et maître à penser d'Ufotable.

    -Ei Aoki, en charge de Fate/zero et des films Kara no Kyoukai.

    -Takayuki Hirao, réalisateur de la série Gods Eater Burst, de Futakoi Alternative ou encore de Gyo.

    -Tartan Check, mangaka au service du studio et dessinateur de Coyote Ragtime Show et Gakuen Utopia Manabi Straight.

    Ufotable

     

    Partie IV : L'oeuvre

     Animes

    2002-2003 : Weiß Kreuz Glühen(13 épisodes)

    2003 : Dokkoida ?(12 épisodes)

    2004 : Ninja Nonsense(12 épisodes) et Futakoi(13 épisodes)(avec Telecom Animation Film)

    2005 : Futakoi Alternative(13 épisodes)

    2006 : Coyote Ragtime Show(12 épisodes)

    2007 : Gakuen Utopia Manabi Straight!(12 épisodes)

    2011-2012 : Fate/Zero(25 épisodes)

    2014-2015 : Fate/stay night Unlimited Blade Works(26 épisodes)

    2015 : Gods Eater Burst

    2016 : Tales of 20th Anniversary Animation

    Girl's Work, adaptation d'un jeu de Type-Moon à venir, sûrement en anime

    OAV

    2004 : Aoi Umi no Tristia(2 OAV)

    2007 : Gakuen Utopia Manabi Straught !(1 OAV)

    2007-2012 : Tales of Symphonia(11 OAV)

    2009 : Toriko(1 OAV) et Gods Eater Prologue(1 OAV)

    2010-2012 : Yuri Seijin Naoka-san(2 OAV)

    2011 : Kara no Kyoukai : Epilogue(1 OAV)

    2012 : Gyo(1 OAV) et Minori Scramble(1 OAV)

    2013 : Kara no Kyoukai : Future Gospel - extra chorus(1 OAV)

    Films d'animation

    2007-2013 : Kara no Kyoukai(9 films), projet pris en charge par Ei Aoki

    2011 : Sakura no Ondo de Takayuki Hirao

    2013 : Majocco Shimai no Yoyo to Nene de Takayuki Hirao

    Fate/stay night : Heaven's Feel et Gods Eater Burst en attente

    Jeux vidéo(séquences animées)

    2010 : Gods Eater Burst

    2011 : Black Rock Shooter : The Game et Tales of Xillia

    2012 : Tales of Xillia 2 et Fate/stay night [Realta Nua]

    2013 : Summon Night 5 et Gods Eater 2

    2014 : Natural Doctrine et Fate/hollow ataraxia

    2015 : Tales of Zestiria

    2016 : Tales of Berseria

    Ufotable

    Voilà pour aujourd'hui, j'espère que vous apprécierez. Ufotable est un super studio qui mérite d'être découvert par tous.

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  • On termine sans surprise la semaine avec le dernier OAV de Violence Jack.

    Violence Jack : Hell's Wind

    Nom Original : Violence Jack - Hell's Wind Hen

    Auteur : Go Nagai

    Années de production : 1990

    Catégorie : Seinen

    Genre : Action

    Studio : Dynamic Planning LTD

    Durée : 1 OAV de 45 minutes

    Violence Jack : Hell's Wind

    Attention cet OAV est réservé à un public âgé d'au moins douze ans du fait de scènes de violence extrême et à caractère sexuel.

    Dernier OAV de Violence Jack Hell's Wind nous fait découvrir les agissements quotidiens d'une bande de motards sur de pauvres gens d'un village désertique. Pervers et violents, ces derniers ne savent toutefois pas qu'ils sont pourchassés par deux prédateurs redoutables. Le premier n'est ni plus ni moins qu'une de leurs anciennes victimes, une femme dont le mari a été découpé devant ses yeux par les Hell's Wind et qui s'est entraînée à devenir une tueuse d'élite. Le second incarne quant à lui l'espoir pour tous les faibles, il s'agit de Violence Jack.

    Seul OAV à être très fidèle au manga par son scénario, Hell's Wind exagère pourtant beaucoup sur la violence et sur le sexe. Les studios se sont fait plaisir et ont littéralement fait exploser les principes de base du manga. Et c'est bien dommage car si l'aspect technique est très honorable et si l'univers est superbe, le scénario en prend inévitablement un coup. De plus, je ne suis pas sûr qu'il soit très sage d'adapter fidèlement la seule partie peu scénarisée voire mal scénarisée du manga original. Au final c'est assez vide et on sent qu'on aurait facilement pu faire mieux, notamment en se contrôlant un peu sur la violence. Dans l'ensemble cependant l'OAV est plus dynamique et plus intéressant que le tout premier mais reste très en dessous d'Evil Town et du manga. Un épisode qu'on regarde plus pour le divertissement que pour découvrir Violence Jack donc.

    Violence Jack : Hell's Wind

    Note finale : 12/20

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  • On enchaîne avec le meilleur des OAV : Evil Town.

    Violence Jack : Evil Town

    Nom Original : Violence Jack - Jigoku Gai Hen

    Auteur : Go Nagai

    Années de production : 1988

    Catégorie : Seinen

    Genre : Action

    Studio : Dynamic Planning LTD

    Durée : 1 OAV de 45 minutes

    Violence Jack : Evil Town

    Attention cet OAV est réservé à un public âgé d'au moins douze ans du fait de scènes sexuelles et de violence très prononcée.

    On enchaîne donc avec le premier OAV de Jack dans l'ordre chronologique. L'histoire débute 6 mois après le cataclysme qui a ravagé le Kanto. Les derniers survivants sont répartis en trois secteurs, A, B et C. Un jour, les hommes du secteurs A menés par le maire véreux et le chef de la police découvrent à l'intérieur d'un mur qui vient d'être détruit un homme gigantesque, à l'allure animale et aux traits durs et sérieux. Cet homme se présente sous le nom de Violence Jack. Il s'informe alors de la situation dans les secteurs et décide d'accepter de protéger les hommes du A contre les bandits ultraviolents du secteur C. Alors qu'une confrontation entre les membres des secteurs A et C se prépare, des femmes surgissent de nulle part et demandent l'aide de Jack. Celles-ci se sont réfugiées dans un secteur éloigné, le B, pour éviter les hommes et les bandits qui ont déjà commis sur elles les pires atrocités. Désormais elles sont sans protection et chaque camp veut s'en emparer. Découvrant la supercherie et les mensonges du maire du secteur A, Jack quitte le groupe et rejoint le secteur B pour la guerre qui se prépare. Bien décidé à faire atteindre la surface aux femmes du secteur B le monstre mi-homme mi-bête s'apprête à massacrer comme jamais.

    Violence Jack : Evil Town

    De loin le plus réussi des OAV de Violence Jack, Evil Town est un concentré de ce qu'on peut trouver dans le manga. L'esprit de l'oeuvre, l'humour noir de Nagai ou encore la critique acerbe de la société se retrouvent parfaitement ici tout comme la violence à l'état pur, le sexe(rarement volontaire) et la bizarrerie. C'est super dynamique, plutôt bien animé même si le tout a pris un coup et l'histoire est passionnante à suivre. L'univers est quant à lui très réussi, oppressant voire dégueulasse par moment, notamment dans les scènes de viols. Par contre ceux qui reprochaient au premier OAV d'être trop violent par rapport au manga original auront de quoi s'énerver une nouvelle fois puisqu'on trouve étonnamment dans cet OAV des meurtres d'enfants, chose rare dans l'anime et moins brutalement mise en scène dans le manga. Evil Town n'est donc pas une incroyable adaptation, on sent que le sexe et la violence engrangent plus d'argent et donc, prennent une place plus importante. Mais dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé cet OAV qui est le seul que vous devriez pouvoir trouver en VOSTF. C'est ce qui se rapproche le plus du manga original et c'est un bon condensé de l'univers de Nagai.

    Violence Jack : Evil Town

    Note finale : 14/20

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