• Salut à tous, on se retrouve ce 26 décembre après je l'espère un très agréable moment de fête. Pour finir la semaine on enchaîne avec un sujet léger, l'adaptation en film des Simpson.

    Les Simpson, le film

    Nom Original : The Simpsons Movie

    Réalisateur : David Silverman

    Année de sortie : 2007

    Genre : Comédie, Aventure

    Studio : 20the Century Fox, Gracie Films, Film Roman, AKOM Production, Rough Draft

    Durée : 1h27

    Les Simpson, le film

    Voici le film adapté de la série animée américaine la plus connue au monde. Fière de sa longévité exceptionnelle, la série Les Simpson n'a pourtant pas été adaptée en film d'animation avant 2007. C'est très étonnant au vu de son succès, par conséquent les fans attendaient un long-métrage de pied ferme. C'est en 2006 que Matt Groening lance le projet après plusieurs années de réflexion, voulant produire un film tout aussi bon que la série et non pas au service de la série. Le pari est-il tenu ? Carrément. Je le dis tout de suite, je suis un énorme fan des Simpson. Cette série, ainsi que Futurama, American Dad, South Park et Bob l'éponge, est une référence de l'animation US. C'est drôle, hyper dynamique, superbement bien fait et on ne sent jamais la moindre répétitivité malgré la durée. L'adapter en film était donc très risqué mais pouvait aussi être très gratifiant. Fort heureusement pour Groening et la FOX, ce fut gratifiant car c'est sans aucun doute l'une des meilleures adaptations de toute l'histoire.

    Les Simpson, le film

    Au niveau de l'histoire, tout démarre calmement dans la ville de Springfield située dans on ne sait quel Etat où nous retrouvons la famille Simpson dans son quotidien. Mais ce dernier est brusquement perturbé par l'arrivée du groupe Green Day pour un concert. L'événement est cependant annulé à cause de la pollution intense du lac qui détruit la barge sur laquelle devait se tenir le groupe. Peu après, Abraham Simpson est prit d'étranges convulsions et prédit la fin de la ville et des habitants. Tout le monde décide de l'ignorer sauf Marge qui se penche sur la question. Elle découvre alors qu'Homer est le fautif de la pollution du lac qui va forcer le gouvernement à piéger la ville sous un dôme. Peu avant, les habitants découvrent le pot-aux-roses et chassent Homer. Les Simpson s'enfuient alors en Alaska où la famille se désagrègent petit à petit. Homer va alors devoir réparer ses erreurs.

    Les Simpson, le film

    Le scénario est extrêmement bien conçu. Il reste très drôle et très fidèle à l'esprit initial de la série. Pas de doute, c'est bien Les Simpson, toujours aussi décalé, toujours aussi énergique. L'histoire est cohérente, bien amenée et terriblement prenante. Les fans ne seront pas bousculés et même les néophytes pourront s'y intéresser sans être perdus. J'étais un peu inquiet pour le scénario avant la sortie du film et c'était à tort puisque c'est au final excellent. L'humour est qui plus est parfaitement adapté au format rendant ainsi le film très digeste pour ceux rebutés par l'histoire. Petit détail mais non des moindres, la durée du film est parfaitement adaptée à l'histoire et aux gags, c'en est bluffant de voir à quel point tout est millimétré pour correspondre parfaitement aux attentes des fans. Visuellement le film met la barre très haute. C'est impeccable que ce soit les couleurs, les personnages, les décors ou l'animation. Il n'y a rien à redire à ce niveau là. Idem pour la bande-son puisqu'on retrouve les fameuses voix de la série qui ont faits son succès ainsi que de belles musiques certes imparfaites mais plutôt bien adaptées aux Simpson. Avec plus de 527 millions de dollars de recettes et des critiques très positives en général, Les Simpson, le film donnait vraiment d'être vu. Je l'ai donc vu deux mois après sa sortie et je ne le regrette pas du tout c'est un chef-d'oeuvre de l'animation. Si vous êtes fan de la série et ne l'avez pas encore vu, foncez ! Sinon, foncez aussi ! C'est clairement l'une des meilleures adaptations, c'est tellement rare qu'il faut le dire.

    Les Simpson, le film

    Note finale : 19/20

    Les Simpson, le film

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  • On enchaîne aujourd'hui avec un court article sur un film d'animation américano-australien : Happy Feet.

    Happy Feet

    Nom Original : Happy Feet

    Réalisateur : George Miller

    Année de sortie : 2006

    Genre : Comédie, Aventure, Musical

    Studio : Village Roadshow Pictures, Kingdom Feature Productions, Animal Logic

    Durée : 1h48

    Happy Feet

    Diffusé aujourd'hui même sur je ne sais plus quelle chaîne, Happy Feet est l'un des plus beaux films d'animation sortis en 2006. Nous racontant le quotidien de Mumble, un jeune manchot incapable de chanter et donc de séduire une femelle pour se reproduire, ce film promet de réunir petits et grands devant l'écran de télé. En effet le sujet traité en fond touche tout le monde et les personnages, à commencer par ce petit Mumble très mauvais en chant mais excellent danseur rejeté par son clan, sont représentatifs de la réalité humaine. Par conséquent tout le monde s'y retrouve et l'immersion est d'autant plus facile. On se plait alors à suivre l'histoire de Mumble et des amis dans leur quête acharnée pour protéger la banquise, le tout sur fond musical très prononcé avec de nombreuses chansons merveilleusement interprétées. Au final Happy Feet nous emmène dans un univers grandiose et unique qui justifie largement son considérable succès.

    Happy Feet

    Mais là où le film sort clairement du lot, c'est au niveau visuel. Une véritable claque graphique comme on en voit peu. Que ce soit le chara-design, les décors, les couleurs ou l'animation il n'y a absolument rien à redire. C'est d'une beauté incroyable et encore aujourd'hui, cela reste au top de ce qu'on peut faire. De quoi prouver que les studios mondialement reconnus ne sont pas les seuls à pouvoir faire de l'excellent travail. En terme de bande-son je l'ai déjà dit c'est tout aussi bon. Les musiques sont nombreuses et captivantes et les doublages(VF comme VO) sont d'une grande qualité, le casting est qui plus est assez imposant. Bref, Happy Feet est un excellent film d'animation pour toute la famille que je vous conseille très fortement. J'ai donc terminé mon travail pour aujourd'hui et je vous dit à vendredi puisque le blog va prendre une pause pour le réveillon et le jour de Noël. A vendredi donc et passez un bon Noël.

    Happy Feet

    Note finale : 17/20

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  • Pour aujourd'hui voici un bref article sur le film d'animation adapté de l'univers de Bob l'éponge.

    Bob l'éponge, le film

    Nom Original : The SpongeBob SquarePants Movie

    Réalisateur : Stephen Hillenburg

    Année de sortie : 2004

    Genre : Aventure, Comédie

    Studio : United Plankton Pictures, Paramount Pictures, Nickelodeon

    Durée : 1h24

    Bob l'éponge, le film

    Personnellement je suis un énorme fan de l'univers crée par Hillenburg. Bob l'éponge est sans conteste l'un des dessins animés occidentaux que je préfère, c'est imaginatif, très drôle et visuellement sensationnel. Aussi quand j'ai pu aller voir le film au cinéma en février 2005 j'étais très excité et il y avait de quoi. Dans cette nouvelle aventure, Bob et son ami Patrick sont obligés de se rendre à Shell City, la ville du crime, pour disculper le capitaine Krabs des accusations de vol formulées contre lui. En effet Plankton a volé la couronne du roi Neptune et a fait accusé son rival de toujours. Persuadé de l'innocence de son patron, Bob décide d'accomplir la quête la plus périlleuse de sa vie pour lui sauver la mise. Soutenu par la princesse Mindy, fille de Neptune, Bob obtient un léger sursis. Il doit désormais parcourir un très long chemin pour récupérer la précieuse couronne. Pendant ce temps là, Plankton prépare l'invasion de Bikini Bottom.

    Bob l'éponge, le film

    Evidemment le scénario n'est pas le principal dans un film Bob l'éponge. Tant que l'histoire permet de nombreux gags on ne demande pas plus. Et c'est bien le cas ici. Le film est hilarant comme jamais et dépasse carrément le niveau habituel de la série pourtant géniale à la base. C'est clairement l'un des films les plus drôles que j'ai pu voir. A ce niveau là le film remplit parfaitement ses obligations et fait passer un excellent moment d'humour aux spectateurs, encore maintenant il n'y a rien perdu de sa superbe. Si vous aimez la série, vous adorerez le film, sinon...il y a des chances que vous aimiez aussi tant c'est fun. Au niveau technique c'est du très lourd également. Visuellement c'est excellent. Les couleurs sont belles, les dessins de très bonne qualité et l'animation est superbement maîtrisée. Pour parfaire le tout la bande-son est d'une très grande qualité, que ce soit en VO ou en VF. Franchement ce n'est que du bon sans aucun défaut remarquable. Si vous ne l'avez pas encore vu foncez c'est du grand art. Sans doute la meilleure comédie américaine que j'ai pu voir.

    Bob l'éponge, le film

    Note finale : 19/20

    Bob l'éponge, le film

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  • N'ayant pu être là le week-end dernier le sujet du jour sera celui que j'ai loupé. Par conséquent Isao Takahata attendra la semaine prochaine. Aujourd'hui, c'est Yoshifumi Kondo qui est à l'honneur.

    Yoshifumi Kondo

    Affiliation : Studio Ghibli

     

     

    Partie I : L'historique

     

    Présentation générale

    Yoshifumi Kondo était un animateur et réalisateur japonais de films d'animation né le 31 mars 1950 à Gosen(préfecture de Niigata) et mort le 21 janvier 1998 à Tachikawa dans la préfecture de Tokyo. Il est resté célèbre pour son talent incroyable, sa modestie et son emphase avec le génie Hayao Miyazaki qui ne retrouva jamais une telle relation avec un de ses disciples. Durant sa carrière, il a occupé les postes d'animateur, animateur-clé, chef animateur, character designer, designer et réalisateur. Il est considéré comme le premier successeur officiel de Miyazaki et est le premier homme à obtenir la chance de réaliser un film pour le studio Ghibli en dehors des deux fondateurs Isao Takahata et Hayao Miyazaki. Il n'a réalisé qu'un seul film mais son oeuvre restera dans la légende par sa simplicité, son efficacité et les émotions qu'elle transmet.

     

    Jeunesse et début dans l'animation

    On sait peu de choses sur l'enfance de Kondo. Il nait dans une famille visiblement banale et suit un cursus scolaire tout ce qu'il y a de normal. Il se passionne toutefois assez tôt pour l'art(vers 10 ans) et s'oriente vers une carrière dans ce domaine. En 1965 il rejoint la Niigata Prefectural Muramatsu High School où il entre dans le club d'art. Il y fait la rencontre d'un de ses senpais, Kimio Yanagisawa(qui deviendra mangaka) qui lui fait découvrir plus en détail le monde du manga et de l'animation. C'est une révélation pour le jeune Yoshifumi qui décide immédiatement de travailler dans l'animation. Après son diplôme, il entre au Tokyo Design College dans le département animation. La même année il commence déjà à travailler pour le studio A Production sur Kyojin no Hoshi et Lupin III. Son travail est d'emblée remarqué pour sa finesse et la richesse de ses plans. Il est promit à un grand avenir, tous ses collègues s'accordent à le dire. Pour autant, le jeune homme, qui est déjà un bourreau de travail, ne veut pas sauter les étapes. Il continue ses études et travaille sur d'autres oeuvres pour A Production jusqu'en 1978. Pendant cette période il travaille avec deux collègues réguliers, Hayao Miyazaki et Isao Takahata sur le projet Panda Petit Panda. Il y est animateur-clé. Sa passion pour le travail bien fait et sa méticulosité le font bien voir des deux chefs de projet qui se rapprochent considérablement de lui. Après dix ans dans le milieu et une masse de connaissance et d'avis absorbée, Yoshifumi décide de tenter quelque chose de plus grand et prend son envol vers les hautes sphères de l'animation en quittant A Production en 1978.

     

    Yoshifumi Kondo

    Du novice au génie de l'animation

    1978 marque un tournant pour Kondo. Non seulement il rejoint Nippon Animation en tant qu'élément ultra-prometteur mais en plus il participe à la rédaction d'un livre sur le métier d'animateur. Il devient alors rapidement un exemple pour bon nombre de jeunes passionnés qui se ruent sur les séries auxquelles il participe comme Conan, le fils du futur ou Anne aux pignons verts. Il travaille ici aussi sous les ordres de Miyazaki et Takahata qui eux aussi progressent dans la hiérarchie du milieu. Les trois s'entendent toujours aussi bien et cela se ressent sur le travail rendu, c'est excellent. Mais après deux ans passés chez Nippon Animation Kondo a envie de faire autre chose. Il prend alors un job chez Telecom Animation Film et plus précisément sur la série Sherlock Holmes où il est character designer. Par le plus grand des hasards, c'est Miyazaki qui réalise et co-écrit la série. Encore une fois les deux hommes se retrouvent et admirent mutuellement leurs travaux. Pour autant Kondo progresse moins vite, pendant cette période il est en proie aux doutes et trouve son style beaucoup trop semblable à ceux des autres animateurs lambdas. Il va donc ralentir son rythme de travail pour développer son propre style sur les conseils de Miyazaki. Beaucoup plus libre et tout autant écolo que Miyazaki, il va finir par trouver son propre style durant l'année 1981 et va alors le tester encore et encore sur de multiples oeuvres, allant jusqu'à travailler deux fois plus qu'avant. En mars 1985 il quitte Telecom Animation Film pour de nouvelles expériences mais malheureusement, il est hospitalisé de juin à août pour une pneumonie assez sévère. Après avoir pris du repos et s'être à nouveau entraîné sur son art, il re-signe un contrat avec Nippon Animation en janvier 1986 et est affecté à la série Pollyanna en tant qu'animateur-clé. Mais quelque chose le gêne dans tout cela, il ne peut faire un pas sans entendre parler du succès phénoménal du tout récent Studio Ghibli et de ses fondateurs qui lui ont plusieurs fois proposé de les rejoindre. Finalement en janvier 1987, Kondo accepte et prend un poste à temps partiel chez Ghibli.

     

    La carrière Ghibli

    Dès son arrivée Kondo est greffé à l'équipe travaillant sur Le Tombeau des Lucioles d'Isao Takahata. Il se charge des storyboards, du chara design et de la direction de l'animation. Ses méthodes de travail sont très semblables à celles de son mentor Miyazaki et le résultat est grâce à cela, époustouflant. Le succès du film est en bonne partie dû au travail de Kondo. Ayant validé son test plus que difficile, Yoshifumi est définitivement accepté au sein du studio. Il est alors muté dans l'équipe se chargeant du projet Kiki la petite sorcière. Cette fois-ci il est directeur de l'animation et en charge des concepts art. Encore une fois son niveau est très apprécié et Miyazaki le prend officiellement sous son aile. Dans les années qui vont suivre, il va participer à de nombreux films : il est directeur de l'animation et chara-designeur sur Souvenirs goutte à goutte, animateur-clé sur Porco Rosso, Pompoko et Je peux entendre l'océan et producteur d'un spot TV pour Nippon TV appelé Sorairo no Tane. En 1994, au vu de ses excellents résultats, Miyazaki en fait son légitime successeur et lui confie son premier film en tant que réalisateur : Si tu tends l'oreille(Mimi wo sumaseba). Le film traite d'une amitié entre une fillette lambda et un jeune garçon passionné de musique. Il met en évidence la difficulté à se choisir un avenir, chose à laquelle doivent faire face tous les enfants. La chanson Country Roads chanté par le légendaire John Denver est choisie comme thème principal du film. Le film sort en 1995 et est un véritable carton. La musique du film devient iconique et ce dernier jouit d'une popularité sans nom. Officiellement accepté par le public comme le successeur de Miyazaki, Kondo accède au plus haut degré d'importance après les fondateurs du studio.

    Yoshifumi Kondo

    Il est décidé que lui et Miyazaki travailleraient une dernière fois ensemble avant le départ du maître. Princesse Mononoke est donc lancé. C'est l'un des plus gros projets de l'animation mondiale et un exercice très difficile pour tous. Kondo y est directeur de l'animation et chara-designeur alors que Miyazaki le réalise. Tous les deux travaillent plus de quinze heures par jour, comme à leur habitude, mais le corps ne suit plus. Les deux sont épuisé lors de la sortie du film qui est l'un des plus gros succès de l'histoire. Miyazaki s'éloigne alors un peu du studio et laisse son disciple prendre la relève. Malheureusement, Kondo ne décroche plus de son boulot et passe toujours autant de temps au travail. Sa santé se dégrade jusqu'au 21 janvier 1998 où il fait une rupture d'anévrisme, probablement dû à son rythme de travail trop exigeant. Yoshifumi Kondo meurt à 47 ans, 3 mois après le crash d'avion qui a coûté la vie à John Denver. Le studio et le public sont en deuil et Miyazaki peine à s'en remettre. Toutefois, si le maître est encore en vie aujourd'hui c'est probablement grâce à cet événement. Miyazaki prend conscience de la dangerosité de son travail et change de rythme du tout au tout, laissant les jeunes prendre la relève. Toujours est-il que le milieu de l'animation a perdu l'un de ses plus éminents membres en 1998.

     

    Partie II : Le style

     

    Comme on a pu le voir plus haut, l'homme était un fervent Miyazaki-bis(sans rien de péjoratif là-dedans). Il mettait un point d'honneur à travailler chaque détail d'un film ou d'un anime et abordait régulièrement les thèmes de l'écologie, de la guerre, du féminisme et de l'amitié. En terme d'animation pure, il est à l'instar de Miyazaki un grand fan de fluidité et a toujours été intrigué par la manière d'animer l'eau.

    Dernier point mais non des moindres. Il a toujours été fasciné par les personnages. Là où Miyazaki développait des personnages exceptionnellement forts lui leur donnait une image. Ce fut l'un des meilleurs chara-designeurs du Studio Ghibli, en témoigne Princesse Mononoke, resté dans la légende en partie pour cet aspect. Kondo était donc un animateur exigeant et rigoureux qui créerait exactement ce que Miyazaki ou Takahata voulaient, à la goutte d'eau près. Malheureusement il est impossible de réellement lui déterminer un style de réalisation puisqu'il n'a pu faire qu'un seul film.

     

    Yoshifumi Kondo

    Partie III : Son oeuvre

     

    La première partie de carrière

    1968 : Kyojin no Hoshi(animateur-clé)

    1971-1972 : Lupin III(animateur-clé)

    1972-1973 : Panda Petit Panda(animateur-clé)

    1972-1974 : Dokonj Gaeru(animateur-clé)

    1975 : Ganba no Bken(animateur-clé)

    1977 : Manga Nippon Mukashi Banashi(animateur) et Sogen no ko tenguri(dessinateur)

    1977 - 1978 : Ore wa Teppei(scénarimageur)

    1978 : Conan le fils du futur(animateur-clé)

    1979 : Anne aux pignons verts(chara-designeur, chef animateur)

    1980 : Tom Sawyer(animateur-clé)

    1981 : Sugata Sanshiro(animateur-clé)

    1984 : Little Nemo - adventures in Slumberland(réalisateur et divers)

    1984-1985 : Sherlock Holmes(animateur-clé, chara-designeur)

    1985 : The Blinkins(chara-designeur) et Les Wuzzles(animateur-clé, directeur de l'animation)

    1986 : Pollyanna(animateur-clé)

    1987 : Les 4 filles du Docteur March(chara-designeur, animateur-clé)

     

    Yoshifumi Kondo

    Sa carrière Ghibli

    1988 : Le Tombeau des Lucioles d'Isao Takahata(storyboards, chara-designeur, chef animateur)

    1989 : Kiki la petite sorcière d'Hayao Miyazaki(concept art, chef animateur)

    1991 : Souvenirs goutte à goutte d'Isao Takahata(chef animateur, chara-designeur)

    1992 : Porco Rosso d'Hayao Miyazaki(animateur-clé) et Sorairo no Tane pour Nippon TV(producteur, animateur-clé)

    1993 : Je peux entendre l'océan de Tomomi Mochizuki(animateur-clé)

    1994 : Pompoko d'Isao Takahata(animateur-clé)

    1995 : Si tu tends l'oreille(réalisateur)

    1997 : Princesse Mononoke d'Hayao Miyazaki(chara-designeur, directeur de l'animation)

     

    Partie IV : Détails

     

    -Yoshifumi Kondo a participé à plusieurs livres sur le sujet de l'animation et est également le sujet favoris de certains auteurs actuels.

     

    Yoshifumi Kondo

    Voilà pour aujourd'hui. J'espère que vous aurez apprécié le travail et que vous vous empresserez d'admirer ce chef-d'oeuvre qu'est Si tu tends l'oreille. Je vous donne donc rendez-vous la semaine prochaine pour un article sur Isao Takahata.

     

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  • Troisième studio d'animation à être exposé dans cette chronique voici le délirant Studio 4°C.

    Studio 4°C

    Date de création : 2 mai 1986

    Fondateurs : Eiko Tanaka, Koji Morimoto, Yoshiharu Sato

    Milieu : Animes/ Films d'animation / Musique / Jeux vidéo / Publicité

     

    Partie I : L'historique

     

    La fondation du studio : une volonté de liberté

    On ne le sait que trop bien, dans le milieu de l'animation japonaise, la liberté est rare et le travail très stressant et difficile. Le taux d'échec est important et les réussites sont rarement conséquentes, la faute à un système bourré de règles pour la plupart dépassées. C'est ce qu'a compris la productrice Eiko Tanaka dans les années 80. Celle-ci est à ce moment là une jeune productrice pleine de talents mais souvent bridée par les règles du milieu. Imaginative et passionné, elle veut pouvoir réaliser toutes ses envies et faire en sorte que l'échec ou la réussite d'une oeuvre dépende uniquement du public. L'idée de créer son propre studio débute alors mais les chances de réussite sont très maigres. Il faudra attendre le succès d'un certain Hayao Miyazaki et la création du Studio Ghibli pour qu'elle retrouve sa motivation et franchisse le pas. Elle prend alors contacte avec deux animateurs, Kôji Morimoto et Yoshiharu Sato, pour fonder ce qui deviendra le Studio 4°C, nommé en référence à la température à laquelle l'eau est la plus dense. Tous les trois sont d'accord sur le fait qu'il faudrait plus de libertés dans le milieu de l'animation, ainsi le 2 mai 1986, leur studio est crée pratiquement sans aucune règle et est basé à Musashino dans le Préfecture de Tokyo.

     

    L'alliance de trois esprits libres

    Avant de continuer sur la lancée du studio revenons un peu plus en détail sur les fondateurs. Eiko Tanaka est donc la CEO(Présidente) du studio et la productrice principale. Elle travaillera notamment pour d'autres studios comme Ghibli puisqu'elle fera partie de l'équipe de production de Mon Voisin Totoro(1988) et Kiki la petite sorcière(1989). En parallèle à son travail dans l'animation elle produit dans d'autres milieux notamment avec sa propre boîte Beyond C. Kôji Morimoto est quant à lui un jeune passionné d'animation ayant fait ses débuts en 1979 pour le studio Madhouse. Marié à Atsuko Fukushima, une autre animatrice, il est principalement connu pour avoir travaillé sur les séries Cobra et Ashita no Joe 2 ou sur des films comme Golgo 13(1983) et Kiki la petite sorcière(1989) en tant qu'animateur-clé et sur Akira(1988) en tant qu'assistant directeur de l'animation. Il travaille sur des supports très différents et aime franchir les limites imposées par les règles du milieu. Yoshiharu Sato est quant à lui un animateur free-lance ayant travaillé dans de nombreux studios en tant qu'animateur-clé. Il a ainsi bossé sur Devilman, Fullmetal Alchemist : l'Etoile Sacrée de Milos ou sur des productions Ghibli comme Mon Voisin Totoro, Kiki la petite sorcière, Mei et le Chatonbus, Souvenirs goutte à goutte, Porco Rosso et Arrietty. Ce dernier n'a toutefois pas eu de réelle importance dans le Studio 4°C. Il a en quelques sortes quitté le navire assez tôt en lui apportant quand même son soutien.

    Studio 4°C

     

    Un studio sans règle mais pas à la dérive

    Le Studio 4°C voit donc le jour en 1986, porté par le succès de Ghibli. Il recrute rapidement et arrive à environ 45 membres réguliers répartis en trois branches : Production, Animation et CG. Les animateurs et réalisateurs sont quant à eux majoritairement des free-lance qui vont et qui viennent sans aucune obligation. Ils apprécient notamment la totale liberté qui leur est accordée et les risques que le studio est prêt à prendre. Ainsi de nombreux styles d'animation peu conventionnels sont valorisés et les esprits sont invités à se libérer. Travaillant principalement dans le milieu des courts-métrages le studio va pourtant rapidement se diversifier en bossant dans tous les domaines où il y a du travail. Après de nombreuses collaborations et plusieurs travaux dans le domaine de la pub le studio se lance dans ses propres créations sans aucun soutien dans les années 90. Memories est le premier film du studio et sort en 1995. Produit par Katsuhiro Otomo et réalisé par ce dernier mais aussi par Kôji Morimoto et Tensai Okamura(du studio Bones notamment) il remporte un bon succès et encourage l'équipe de Tanaka. Par la suite deux autres films voient le jour, Spriggan en 1998 et Princess Arete en 2001, tous deux originaux et dynamiques.

    En parallèle de nombreux OAV sont confiés au studio qui les exécute surtout pour obtenir des fonds car ici, la liberté n'a que peu de place. 4°C travaille également toujours dans la pub mais aussi dans le milieu de la musique de 1996 à 2006. Les courts-métrages abondent même si leur style unique ne colle pas forcément avec la masse. Il commence également à développer quelques animes mais là aussi, le style complique pas mal les choses. Le studio est donc très créatif et très productif mais ses particularités n'attirent pas encore le public notamment à cause de son goût pour le superflat(une animation décadente prônant un style graphique super-plat et censée mettre en avant le consumérisme de la société).

    Studio 4°C

     

    Le début du succès

    Il faut attendre quelques années pour que le studio explose littéralement. Dans le domaine des films d'animation c'est en 2004 qu'on le remarque avec l'étrange Mind Game de Masaaki Yuasa. Film loufoque, délirant et même incompréhensible il attire d'emblée un public plus occidental et met le studio sous les projecteurs. L'année d'après c'est le film Steamboy qui voit le jour. Enorme succès en Europe le style steam-punk mit en avant séduit également le public japonais. En 2006 c'est l'un des plus grands films d'animation de l'histoire qui sort de chez 4°C : Amer Beton. Réalisé par Michael Arias(qui devient le premier réalisateur américain à réaliser un film d'animation issu d'un gros manga) et produit par Eiko Tanaka le style improbable du film séduit le monde entier et devient culte. Dans le milieu des OAV c'est avec Animatrix en 2003 que le studio se fait définitivement sa place. Encore une fois son style si particulier séduit les occidentaux.

    Pendant les années 2003-2006 le studio est un incontournable du milieu. Par conséquent tous s'y intéressent notamment le domaine du jeu vidéo. Le studio va, pendant cette période, travailler sur l'excellent RPG Rogue Galaxy(2005), Lunar Knights(2006) et Jeanne d'Arc(2006). Ce n'est pas une première puisqu'il a déjà travaillé sur Ace Combat 04 en 2001 mais la liberté accordée est bien plus grande. En quelques années donc, le studio est passé d'outsider bizarre à incontournable monument de la production et de l'animation. La machine est en marche et elle n'est pas prête de s'arrêter.

    Studio 4°C

     

    Le succès confirmé : la liberté vaincra

    A partir de 2007 les moyens financiers du studio lui permettent de ne plus s'en faire du tout pour son avenir. Le succès est partout et son statut de monstre de l'animation est confirmé. Les gros projets s'accumulent et les rivaux adeptes du dirigisme exacerbé s'en mordent les doigts. Au niveau des films d'animation le studio produit la trilogie Berserk - L'Âge d'Or, réalisée par Toshiyuki Kubooka mais aussi un des films La Ligue des Justiciers en 2013. Au niveau anime il bosse sur Ani*Kuri15 en 2007, une série à laquelle participent des réalisateurs venus de tout le Japon(dont le légendaire Satoshi Kon) ou encore sur Transformers : Animated(en 2008). Les milieux de la pub et de la musique sont délaissés au profit des courts-métrages comme My Last Day(2011), Kid Icarus : Uprising - Medusa's Revenge(2012) ou Tuzki(2014) qui remportent tous un franc succès et les jeux vidéo tiennent une place plus importante que jamais avec .hack//Link(2010), Catherine(2011), Asura's Wrath(2012) et Toukiden(2013). Enfin, le studio est choisi pour réaliser deux segments OAV de Halo Legends en 2010 et prend en charge le projet Kuro no Su : Chronus en 2014. L'argent coule à flot, le succès est partout et le studio n'a donc plus de soucis. Tout va bien et nul doute que cela continuera pendant encore pas mal d'années.

     

    Partie II : Le style

     

     

    Comme je l'ai dit plus haut le style du studio est avant tout basé sur la liberté accordée aux réalisateurs et aux animateurs. Beaucoup viennent d'ailleurs y travailler un court moment histoire de recharger les batteries de leur créativité avant de retourner dans le milieu des règles strictes et lassantes de l'animation traditionnelle. Les oeuvres du studio sont différentes, décadentes voire parfois étranges et loufoques mais peu importe, les producteurs y croient et la plupart des projets voient le jour, remportant souvent un succès plus que correct. Adepte du superflat, le Studio 4°C l'exploite dans la plupart de ses films notamment grâce aux deux animateurs membres de cette mouvance Kôji Morimoto et Tatsuyuki Tanaka. Le style visuel est donc très plat et met en évidence le consumérisme de la société qu'il critique autant qu'il loue. Le studio mise donc sur la différence là où elle est bannie des autres et notamment sur le recrutement temporaire d'animateurs et réalisateurs free-lance. Ainsi le staff se renouvelle régulièrement apportant naturellement un vent de fraîcheur sur les créations. En terme de gestion, je trouve ça vraiment ingénieux et intéressant. On sent que Eiko Tanaka y a beaucoup pensé. Certains critiqueront cependant la trop grande dispersion du studio qui bosse dans de nombreux domaines mais étant donné que ça marche, je ne vois pas le problème. Idem pour ceux qui lui reprochent de travailler avec les occidentaux. Déjà je ne comprends pas la source de la critique là-dedans mais en plus le studio est devenu ce qu'il est là grâce aux occidentaux. N'oublions pas son statut avant la découverte de Mind Game, c'est à dire son statut au Japon. Ce n'était pas le pied malgré une niche de fans bien présente. Quoiqu'il en soit le studio mise sur la liberté et sur la créativité absolue.

     

    Partie III : Les membres

     

    Studio 4°C

    Au vu de son fonctionnement il serait impossible de répertorier tous les membres du studio toutefois on peut en citer quelques uns des plus célèbres.

    -Eiko Tanaka, Kôji Morimoto et Yoshiharu Sato sont donc les fondateurs comme on l'a vu plus haut.

    -Satoshi Kon a travaillé avec eux notamment sur le script de Magnetic Rose et sur Ani*Kuri15.

    -Le grand Katsuhiro Otomo(créateur d'Akira) a réalisé Memories et Steamboy, deux oeuvres majeures du studio et produit de nombreuses autres.

    -Tensai Okamura, l'un des plus prolifiques animateurs du Japon et membre du studio Bones, a également travaillé sur Memories.

    -Toshiyuki Kubooka a réalisé la trilogie Berserk de 2012 à 2013.

    -Michael Arias a collaboré avec eux pour Amer Beton.

    -Toshiyuki Kanno est le réalisateur sélectionné pour travailler sur les segments Halo Legends.

    -Tatsuyuki Tanaka est le second adepte du superflat du studio. Il a travaillé sur la série Nadia et sur le film Akira en dehors de 4°C.

    -Masaaki Yuasa le réalisateur de Mind Game grâce à qui tout est arrivé.

     

    Studio 4°C

    Le grand Satoshi Kon

    Partie IV : Les oeuvres(liste non exhaustive)

    Films d'animation

    1995 : Memories de Katsuhiro Otomo, Tensai Okamura et Kôji Morimoto

    1998 : Spriggan de Hirotsugu Kawasaki

    2001 : Princess Arete de Sunao Katabuchi

    2004 : Mind Game de Masaaki Yuasa

    2005 : Steamboy de Katsuhiro Otomo

    2006 : Amer Beton de Michael Arias

    2009 : First Squad : The Moment of Truth de Yoshiharu Ashino

    2012-2013 : Berserk - L'Âge d'Or de Toshiyuki Kubooka

    2013 : La Ligue des Justiciers : Paradoxe temporel de Jay Oliva

     

    Animes

    2000 : Uraroji Diamond

    2001 : Piroppo

    2004 : Mega Robot Super Singes Hyperforce Go ! , Teeny Witches et Kimagure Robot

    2007 : Ani*Kuri15

    2008 : Transformers : Animated

    2011 : ThunderCats

    2013 : Chiisana Hana no Uta

     

    OAV

    1995 : Tobiro O Akete

    1996 : Debutant Detective Corpse

    1997 : Noiseman Sound Insect et Eternal Family

    2003 : The Animatrix(segment Kid's Story)

    2004 : Hijikata Toshizo : Shiro no Kiseki

    2008 : Batman : Gotham Knight(deux épisodes) et Detroit Metal City

    2009 : Street Fighter IV : Aratanaru Kizuna

    2010 : Halo Legends(segments The Babysitter et Origins)

    2014 : Kuro no Su - Chronus

     

    Courts-métrages

    1998 : Gondora

    2001 : Digital Juice et Jigen Loop

    2001-2002 : Sweat Punch

    2006 : Amazing Nuts ! partie 1 à 4

    2007 : Tamala's Wild Party et Genius Party

    2008 : Genius Party Beyond

    2011 : My Last Day

    2012 : Kid Icarus : Uprising - Medusa's Revenge

    2013 : Drive your heart

    2014 : Tuzki

     

    Jeux vidéo

    2001 : Ace Combat 04 : Shattered Skies

    2003 : Summon Night 3

    2005 : Rogue Galaxy

    2006 : Lunar Knights et Jeanne d'Arc

    2010 : .hack//Link

    2011 : Catherine

    2012 : Asura's Wrath

    2013 : Toukiden

    Studio 4°C

    J'ai donc terminé mon travail sur ce studio si différent des autres. J'espère que ça vous aura plu, c'était sympathique à faire en tout cas, et que vous serez au rendez-vous pour le prochain studio samedi prochain. Penchez vous sur le travail de ce studio, cela ne vous plaira peut-être pas mais c'est toujours intéressant à voir.

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