On enchaîne à présent avec l'un des meilleurs RPG de tous les temps.

Développeur: Atlus

Editeur: Koei

Support: PS2

Date de sortie euro: 17 octobre 2008

Genre: RPG

Série mondialement réputée pour sa difficulté, sa noirceur et son univers la saga Persona a fait bon nombre d'émules au Japon et aux USA. Peu connue en France elle reste relativement difficile d'accès du fait de son absence de traduction. Pourtant c'est un must à découvrir absolument. Si le premier épisode ainsi que les deux versions du deuxième ne valent plus grand chose aujourd'hui ce n'est pas le cas du troisième qui reste mon préféré. Cette version FES ajoute à l'histoire initiale(qui dure largement 100 heures) un épilogue bonus d'une trentaine d'heures permettant de connaître les événements qui se sont déroulés après la fin du jeu. De quoi vous occuper un bon moment sachant que la difficulté est au rendez-vous. Scénaristiquement, le jeu se place au-dessus de bon nombre de ses concurrents. Vous incarnez un jeune garçon anonyme et sans grande personnalité qui a perdu ses parents. En arrivant dans votre nouvelle ville vous êtes placé dans un logement étudiant. Cependant, après avoir la rencontre de trois de vos nouveaux amis, vous êtes attaqué par une espèce d'ombre monstrueuse. Sans vos amis vous seriez mort, en effet ces derniers utilisent des Persona, des versions monstrueuses de leur propre psychée qu'ils font sortir de leur corps en cas d'urgence. Evidemment, vous découvrez que vous êtes également capable d'invoquer une Persona en la personne d'Orpheus. Une aventure mystique, noire mais néanmoins passionnante vous attend alors.

Que ce soit l'histoire principale ou celle de The Journey, l'épilogue bonus, la qualité de l'écriture est bien là. C'est passionnant à suivre, plein de rebondissements, parfois triste parfois joyeux et jamais répétitif malgré la longueur du jeu. De plus les personnages sont super attachants et le héros remplit parfaitement son rôle d'avatar. La possibilité de recommencer plusieurs fois le titre est également à envisager, en effet vous aurez à effectuer des combats durant la 25ème heure(cf scénario) à l'intérieur du Tartarus et une fois par mois dans la ville même. Mais le reste du temps, vous le passerez à l'école, au centre commercial ou à une activité de club. En effet le jour, Persona 3 vous propose de créer des relations avec des PNJ afin de développer des histoires secondaires très abouties. Chacune représentant une carte du tarot il y en aura un certain nombre sachant qu'il est quasiment impossible de toutes les faire à fond en une seule partie(le jeu ne dure qu'un an et le système d'horaires est très précis). Quoiqu'il en soit ces relations vous permettront d'augmenter le niveau des Persona créées appartenant au même signe du tarot. Car il est en effet possible pour le héros(et uniquement lui) d'utiliser toutes les Persona du jeu sauf celles de ses collègues. Vous en gagnerez donc certaines après les combats via un système de cartes bonus. Vous pourrez ainsi les faire fusionner(fusion de 2,3,4 ou même 5 Persona) afin d'en obtenir de meilleures. Ceci couplé au système de combat très complexe basé sur les faiblesses et les forces fera sans problème de Persona 3 un de vos coups de coeurs. Le jeu est riche, vaste et peut être recommencé 5 ou 6 fois sans jamais se ressembler. Je vous le conseille vivement sachant qu'il vient de sortir sur le PSN au tarif de 10€ il me semble. Techniquement c'est simple, il s'agit d'un must de la PS2. C'est magnifique, le chara-design est typé manga, les Persona sont superbes et la bande-son incroyable. Si on met de côté le fait que le jeu ne soit pas accessible aux non-anglophones(il faut vraiment un bon niveau) il n'y a aucun défaut à reprocher à Persona 3. L'épilogue en plus c'est la cerise sur le gâteau. Un jeu que chaque fan de RPG se doit d'essayer.

Graphismes: 19/20

Gameplay: 20/20

Durée de vie: 20/20

Bande-son: 19/20

Scénario: 19/20

Note finale: 19/20

On continue sur notre lancée avec Dead Island, le jeu de survie/action qui a dévoilé au monde entier le talent de Techland.

Développeur: Techland

Editeur: Deep Silver

Support: Xbox 360

Date de sortie euro: 9 septembre 2011

Genre: FPS, RPG

Après la diffusion de son sublime trailer Dead Island était clairement un des jeux les plus attendus de 2011. On nous promettait un survival blindé de zombies féroces et de peur, est-ce vraiment le cas ? Pas vraiment mais le contenu est final est très prometteur pour la suite de la licence. Bon passons rapidement sur le scénario, vous êtes sur une île paradisiaque pour x ou y raison(cela dépend du personnage choisi) et vous devez prendre le contrôle d'un des quatre survivants proposés, avec évidemment des points forts et des points faibles. Une fois que votre personnage s'est échappé de son hôtel guidé par une voix au travers d'un micro vous voici lâché dans la station balnéaire de l'île, infestée de zombies mais aussi de survivants. Voilà en gros le pitch de départ, en fait vous n'apprendrez pas grand chose d'autre tout au long du jeu. Sachez cependant que vous serez amené à fréquenter un groupe de réfugiés qui vous confiera les premières missions principales et secondaires du jeu car oui, au même titre qu'un RPG il y a des quêtes secondaires, de l'xp et des niveaux qui vous permettent d'apprendre des compétences. Le contenu est donc assez dantesque et vous occupera environ une trentaine d'heures, il n'y a heureusement pas trop de répétitivité même si les objectifs ne sont pas très recherchés. Quoiqu'il en soit vous serez obligés de coopérer avec les autres pour pouvoir avancer dans le jeu et ses quatre environnements, chacun représentant un chapitre(station balnéaire, ville, jungle, prison).

Si je dois avouer que le gameplay est assez brouillon on s'y fait rapidement et le fun prédomine aisément. Les environnements sont plutôt jolis même si les graphismes sont encore loin d'êtres parfaits et au final on accroche plutôt bien à l'ambiance de Dead Island qui sans nous surprendre réussi à donner envie de voir la suite. Par contre le défaut qui ne passe pas c'est la structure du jeu. On a vraiment l'impression que Techland a manqué de temps et d'argent pour finir son bébé. Résultat la station balnéaire est très réussie, très orientée survival-horror et parfaitement gérée, la ville est carrément orientée action et beaucoup moins maîtrisée quant à la jungle c'est brouillon, très court et bourré de bugs. Je ne parle même pas de la prison qui fait clairement pitié, on aurait presque envie de donner un billet à l'équipe créative tant elle semble vivre dans la rue. En gros, plus on avance dans le jeu, plus c'est court, moche et bourrin sans recherche d'intérêt. Le premier chapitre est génial, le second est très correct même si l'on peut déplorer la fin du côté survival, la jungle passe dans le rouge, c'est mauvais et la prison est inutile. Seuls les plus accrochés suivront donc l'aventure des personnages jusqu'au bout, aventure qui se solde par un cliffhanger à deux francs qui ne donne pas vraiment envie de continuer. Techniquement comme scénaristiquement donc le jeu est bâclé. Il manque clairement de travail et de moyens c'est un fait. Cependant il est bourré de bonnes idées et est tout de même très fun surtout en coop à 4. Par conséquent le succès du jeu a été mitigé. Dead Island Riptide arrivé peu après n'a pas tellement séduit non plus mais corrigeait quelques problèmes du premier épisode. La série est donc sur la brèche et le deuxième épisode, qui devrait arriver sur New Gen en 2015 est par conséquent très attendu. Personnellement j'ai aimé Dead Island malgré sa montagne de défauts, c'est un jeu très amusant qui aurait tout de même pu être 100 fois meilleur. Mais pour 10€ si vous en avez l'occasion n'hésitez pas, c'est vraiment cool.

Graphismes: 14/20

Gameplay: 14/20

Durée de vie: 16/20

Bande-son: 11/20

Scénario: 12/20

Note finale: 15/20

On enchaîne avec un petit article sur Tales of Vesperia.

Développeur: Bandai Namco

Editeur: Bandai Namco

Support: Xbox 360

Date de sortie euro: 26 juin 2009

Genre: RPG

Mondialement connue, la série des Tales of est une référence absolue en terme de RPG. Si j'ai beaucoup de mal avec ce genre de gameplay très orienté action-combo j'ai quand même tenté le coup en m'essayant à Vesperia. Et même si mon expérience n'était pas parfaite j'avoue avoir beaucoup aimé le jeu. Tales of Vesperia vous place dans la peau de Yuri Lowell, un ancien chevalier impérial qui vit dans le quartier pauvre de sa ville. A la suite d'un vol de noyau qui plonge la basse-ville dans la difficulté(les noyaux étant les sources d'énergie des villes) ce dernier et son chien quitte la ville accompagné d'une jeune fille étrange rencontrée peu avant. Dans cette quête pour récupérer le noyau Yuri va être mêlé à une sombre histoire d'héritage royal lorsqu'il découvre que sa compagne de route n'est autre que la princesse Estelise qui s'est enfuit du château. Avec ses six compagnons rencontrés sur la route, Yuri va devoir faire face à une multitude de dangers et va devoir sauver le monde. Scénaristiquement Tales of Vesperia est plutôt classique et manque d'ambition mais le développement des personnages et l'univers enchanteur auront de quoi séduire la totalité des joueurs. Si la quête principale n'a rien de bien impressionnant, les quêtes secondaires apportent un vent de fraîcheur essentiel au titre de Bandai Namco. Bref, dans sa forme, Tales of Vesperia est un univers magnifique, sublimé par des graphismes de haute volée mais qui n'innove pas vraiment sans que cela ne soit dommageable.

Techniquement le jeu est sublime. Graphiquement et musicalement c'est d'une beauté impressionnante, de quoi séduire même les plus durs de coeurs. C'est pourquoi les cinquante heures que dure l'aventure passeront à une vitesse élevée, vous serez tellement éblouit par l'ensemble que vous ne verrez pas le temps filer. Un vrai boulot de pro même si comme je le dis en intro, le gameplay n'est pour moi pas satisfaisant. Il est brouillon, bancal et trop orienté action pour un jeu catégorisé comme simple "RPG". Cependant on s'y fait et cela ne gâche en rien l'aventure mais j'aurai aimé un peu plus de travail afin de fournir quelque chose de différent des autres épisodes de la franchise. Le gameplay vieillit beaucoup et il serait donc temps de le faire évoluer. Mais dans l'ensemble ne soyons pas de mauvaise foi, le jeu tient toutes ses promesses et reste une très bonne expérience vidéo-ludique.

Graphismes: 19/20

Gameplay: 13/20

Durée de vie: 16/20

Bande-son: 18/20

Scénario: 15/20

Note finale: 17/20

Enfin on terminera aujourd'hui avec The Witcher 2 dont la suite se fait attendre avec impatience.

Développeur: CD Projekt RED

Editeur: Bandai Namco

Support: Xbox 360

Date de sortie euro: 17 avril 2012

Genre: RPG

Adapté des romans d'Andrzej Sapkowski The Witcher a connu la gloire sur PC avec la sortie du premier épisode, réputé l'un des meilleurs RPG de tous les temps. Une suite était donc obligatoire. Celle-ci ne tarda pas à arriver sur PC mais avec une annonce en plus, celle du développement du jeu sur PS3 et 360. Environ un an et demi après, le jeu est enfin arrivé pour nous, possesseurs de consoles. Bilan ? Ravi et déçu c'est le moins qu'on puisse dire. Ravi tout d'abord pour le jeu en lui-même. Nous plongeant dans l'histoire de Geralt de Riv, le Sorceleur, The Witcher 2 nous envoie dans un univers mythologique scandinave remarquable et enivrant. Toujours à la recherche de sa belle enlevée, Geralt, accompagné de Triss Merigold, est désormais conseiller du roi Foltest qui guerroie pour récupérer ses enfants après une querelle avec la mère. En parallèle de cette guerre, des rumeurs naissent, celles qui parlent d'un tueur de rois. Plusieurs histoires donc qui tomberont toutes sur la tête de notre Sorceleur. Je n'en dirais pas plus sur le scénario car celui-ci mérite vraiment d'être découvert, on croirait une sorte de Game of Thrones avec les intrigues politiques, les assassinats, les trahisons et les choix cruciaux à faire. Un vrai travail d'artiste même si cela constitue aussi un point faible. Bref, en terme de richesse l'univers se pose là. Qui plus est, dès le deuxième acte, il faudra choisir une des deux voies proposées sachant que chacune propose une aventure à 95% différente. Vous aurez donc pratiquement deux scénarii à explorer avec deux embranchements dans chaque. Un total de 60 heures de jeu environ. Enfin dernier gros point fort, le contenu technique. Graphiquement le jeu est bluffant encore aujourd'hui et la musique est divine. Imparfait, l'OST mérite tout de même de figurer dans la légende.

The Witcher 2 est donc blindé de bonnes choses même si le rendu final ne plaira pas à tous. Mais le jeu est aussi une source de déception sur plusieurs points. Tout d'abord pour ma part, je n'ai pas vraiment adhéré ni au scénario(il est fortement conseillé de lire les livres pour comprendre, le tout n'étant pas claire du tout seul) ni à l'univers. En effet la mythologie scandinave n'est pas du tout quelque chose que j'apprécie. Par conséquent j'ai aimé le rendu final car il est très au point mais l'immersion a été compliquée. Pour clarifier, je n'ai pas aimé le principe mais le travail de CD Projekt est tel qu'il peut quand même séduire les sceptiques. Un bon point dans un mauvais donc. On peut aussi signaler un manque évident de travail sur les finitions et sur les détails mais c'est très léger, ce n'est pas le vrai problème du titre. Non le vrai problème c'est le foutage de gueule adressés aux joueurs consoles. Il a fallu attendre un an et demi pour un jeu PC. Je m'explique, CD Projekt avait bien prévu d'adapter le gameplay aux consoles afin de rendre le jeu maniable et simple d'utilisation. C'est un énorme raté. Le gameplay est typiquement PC, il est qui plus est lourd, peu maniable et presque raté. Il a donc fallu presque deux ans de travail sur le gameplay pour pondre exactement la même chose ? Du gros foutage de gueule donc. Car c'est là LE défaut du jeu : le gameplay. Non content d'être rigide et peu intéressant il n'est même pas adapté aux consoles. A ce niveau là on ne sait plus quoi penser des excuses de CD Projekt et d'EA. Quoiqu'il en soit, The Witcher 3 devra impérativement être travaillé pour tous et pas seulement pour les joueurs PC.

Quoiqu'il en soit The Witcher reste un bon, un très bon titre même mais qui aurait mérité plus d'efforts sur console de salon. L'univers ne m'a pas marqué, le scénario et la plupart des personnages non plus mais je pense que je continuerai la licence afin de peut-être adhéré à la quête de Geralt de Riv. En attendant je mets une bonne note au jeu même s'il est très imparfait.

Graphismes: 19/20

Gameplay: 13/20

Durée de vie: 18/20

Bande-son: 17/20

Scénario: 12/20

Note finale: 17/20

En toute logique après DAO voici DA2, une suite qui a beaucoup déçu mais qui vaut toutefois le détour.

Développeur: BioWare

Editeur: EA

Support: Xbox 360

Date de sortie euro: 10 mars 2011

Genre: RPG

Au vu du succès de Dragon Age et de l'engouement des joueurs à son sujet BioWare n'avait d'autre choix que de continuer la licence et c'est pourquoi DA2 a rapidement vu le jour, un peu trop rapidement sans doute. En effet dans DA2 le gameplay est très orienté action, même carrément orienté action. Il n'y a plus une once de stratégie, de tactique et même plus de notions psychologiques apportées habituellement par les nombreux choix à faire, ici toutes les options conduisent au même résultat. Par conséquent le jeu a beaucoup déçu les joueurs qui attendaient une suite logique à DAO ce qui n'est même pas le cas en terme de scénario. Vous incarnez ici Hawke, un jeune humain à qui il faudra décerner une classe et un sexe, originaire de Lothering et qui doit, à cause de la guerre, quitter son village avec sa mère, son frère et sa soeur. En chemin pour Kirkwall, ou de la famille les attend, la petite famille se fait attaquer par un Ogre qui tue le frère ou la soeur de Hawke(en fonction de votre classe). En partie amputée, la famille va finir par arriver à destination. Mais les intrigues politiques de Kirkwall sont loin d'êtres plus saines que la guerre et Hawke et ses nouveaux compagnons vont en faire les frais. Si le scénario n'a rien d'un chef-d'oeuvre, on peut nuancer en disant qu'il est tout de même sympathique, riche d'idées et plutôt bien mis en scène. Les personnages sont quant à eux assez peu intéressants mais certains valent vraiment le coup.

En terme d'univers, de background et d'immersion le jeu ne vaut donc pas son prédecesseur et pour tout dire, laisse sur sa faim. Le gameplay fait-il de même ? Eh bien oui et non. Oui car on ne retrouve pas l'âme de DAO, son gameplay ingénieux et intuitif. Non car même s'il est orienté action, il est très bien orienté action. Le nouveau gameplay n'est certes pas bon par rapport au premier mais il est toutefois remarquablement bien fait dans le domaine "action". Par conséquent c'est un mauvais choix de la part de BioWare mais un bon travail tout de même puisqu'ils ont réussis à faire du bon dans du mauvais. Les fans de la première heure seront évidemment déçus mais on ne peut pas affirmer que DA2 soit un mauvais jeu. C'est un bon titre d'action, certes très en dessous du premier mais relativement plaisant à jouer. Long d'environ 25 heures avec peu de replay value le titre offre une expérience satisfaisante pour peu qu'on ne soit pas trop exigeant notamment sur le plan technique qui n'est pas franchement réussi. Cependant BioWare et EA ne peuvent se permettre de faire la même chose avec Inquisition qui arrivera en octobre de cette année. Il faut impérativement redresser la barre.

Graphismes: 14/20

Gameplay: 14/20

Durée de vie: 14/20

Bande-son: 12/20

Scénario: 15/20

Note finale: 15/20