Comme on le sait, depuis quelques années les démons et les vampires cartonnent, que ce soit Twilight, Supernatural, The Darkness, Darksiders ou encore Abraham Lincoln le film tous en ont fait leur thème principal, ce phénomène n'échappe pas non plus aux mangas qui s'y sont mis beaucoup plus tôt(dès la fin des années 80). Tokkô fait partie de la seconde vague(à partir de l'an 2000) de ce genre à déferler dans le monde du manga. Alors romance poétique ou bain de sang effrayant ? C'est ce que nous allons voir.

Nom Original: Tokkô

Auteur: Tohru Fujisawa

Années d'existence: 2006

Catégorie: Seinen

Genre: Horreur,Action,Fantastique

Studio: Group TAC,AIC

Durée: 13 épisodes de 25 minutes

Ranmaru Shindô, jeune inspecteur du Tokki, un groupe d'investigation spéciale et sa soeur Saya sont confrontés à leur passé. Seuls rescapés d'un massacre inexpliqué où leurs parents ont trouvés la mort, les deux jeunes adultes voient apparaître des monstres surgissant des profondeurs et s'en prenant aux êtres humains. Ces affaires sont secrètement gérées par le groupe Tokkô, une section spéciale de la sureté nationale dans laquelle Ranmaru aperçoit étrangement la jeune femme tatouée qui hante ses rêves depuis longtemps. Afin de venger ses parents, il décide de rejoindre cette unité, mais pour ça, il doit d'abord passer une épreuve très spéciale.

Voilà sur quoi commence l'anime: un scénario horrifique, des scènes très sanglantes magnifiquement mises en scène à l'aide de graphismes particulièrement soignés et une relation mystique et mystérieuse entre notre jeune inspecteur et la belle demoiselle aux cheveux rouges. C'est un bon début et on est vite happé par l'anime, cependant force est de constater que ça n'évolue pas, l'horreur se répète, les scènes d'action gores prennent vite le dessus sur l'action en elle-même, les personnages(hormis Ranmaru et Sakura voire Imekai) n'évoluent pas du tout et le scénario montre vite ses faiblesses; ça tourne en rond et on finit par se lasser au bout de 5 épisodes. Malgré ça, presque la moitié de la série; ça vaut bien qu'on continue jusqu'à la fin, c'est ce qu'on se dit pour finir la série parce que ce n'est pas la motivation qui va nous faire suivre la fin des aventures de Ranmaru. Alors on se force et on découvre vers l'épisode 9 que c'est pas si mal de s'être forcé, la série reprend du poil de la bête et offre son lot de scènes épiques et de révélations, je pense que c'est d'ailleurs la meilleure partie de la série......et puis après ça replonge. Les deux derniers épisodes sont merdiques et concluent la série de manière catastrophique avec un combat long et mou et une fin de relation pitoyable entre Sakura et Ranmaru.

On est vite charmé par les graphismes, la bande-son endiablée, le début du scénario et les personnages classes et sexy mais je pense que ça ne suffira pas pour apaiser la déception entraînée par la fin de l'anime. Honnêtement, moi je m'en suis remis mais c'est quand même assez dur de voir une histoire franchement sympa être réduite à ça pour ensuite tomber dans l'oubli le plus total...Pour résumer Tokkô est donc un bon divertissement, un bon défouloir mais c'est aussi un anime trop irrégulier pour satisfaire pleinement et se forger une place dans l'histoire. C'est quand même sympa et puis, au final, c'est que 13 épisodes donc vous ne perdrez de toutes manières pas votre temps à le regarder. Je vous conseille donc cet anime si vous ne savez pas quoi faire, mais gare aux enfants et aux âmes sensibles, l'anime n'est pas tout rose mais plutôt tout rouge(à noter la présence d'un tout petit peu d'érotisme)

Note finale: 14/20

Rares sont les oeuvres du genre de Nausicaä, capables de créer un véritable engouement, de construire une légende en moins de deux heures et de laisser leur marque jusqu'à la fin des temps. Voici l'article du premier film Ghibli, bien qu'antérieur à la création du studio, le premier "vrai" film d'Hayao Miyazaki.

Nom Original: Kaze no tani no Naushika

Réalisateur: Hayao Miyazaki

Année de sortie: 1984

Studio: Top Craft

Genre: Aventure,Fantastique, Action

Durée: 1h51

Eh oui les petits enfants, on a ici le mythe fondateur du studio Ghibli, c'est la première réalisation personnelle de Miyazaki(on ne compte pas le château de Cagliostro car manque de liberté) soutenu par son senpai Isao Takahata et celui qui deviendra le producteur du studio à savoir Toshio Suzuki. Le succès de Nausicaä, auquel personne ne croyait va pourtant être tellement retentissant qu'il permettra la création du plus grand studio d'animation de tous les temps, j'ai nommé le studio Ghibli.

Sur une terre ravagée par la folie humaine a poussée une gigantesque forêt toxique qui cause la destruction à petit feu des rares survivants, divisés en de multiples royaumes. L'un de ces royaumes, la vallée du vent, abrite un peuple agricole qui tente de survivre tant bien que mal et de manière pacifique. La princesse de ce royaume, la jeune Nausicaä, qui a toujours crue en la bonté humaine et en l'importance de toute vie est une intrépide qui part régulièrement en voyage dans cette forêt toxique afin de rapporter des matériaux nécessaires au maintient du village. En pleine aventure, elle entend le bruit d'une course poursuite, c'est le meilleur guerrier du village qui rentre après plusieurs semaines de voyage qui est poursuivi par un Ômu, un gigantesque ver. Elle calme la bête et ramène le guerrier au village. Celui-ci apprend aux villageois que la fukai(la forêt) prend de plus en plus de place et que les hommes sont toujours en danger. Une nuit, un avion Tolmèque(un pays voisin) s'écrase contre le flanc de la montagne proche du village, Nausicaä réussie à sortir des débris une jeune fille de son âge qui lui demande de détruire le contenu de la soute avant de mourir. Un immense coeur est découvert dans les débris, visiblement indestructible et c'est cette chose qui conduira la vallée du vent au centre d'un conflit pour le pouvoir. Le but final: détruire la forêt et les pays qui s'opposeront à la volonté des Tolmèques afin de construire un nouveau monde. Nausicaä, guidée par son amour pour tous les êtres vivants va devenir une figure majeure de ce conflit et tentera de sauver le monde, résoudre le conflit et rétablir un équilibre entre la nature et l'homme.

C'est un scénario magnifique et terriblement travaillé que nous offre Miyazaki, tout à fait adapté à n'importe quel âge et traitant encore une fois de la bétise humaine, de l'écologie et de l'amour.

Un message très fort nous est délivré par la belle et jeune Nausicaä, un des personnages qui a le plus marqué le monde du manga et de l'animation, celui du respect de la vie de tout être. Miyazaki s'est vraiment investit à fond dans l'oeuvre, on retrouve la plupart de ses idées(dont je ne parlerais pas plus dans cet article) ainsi qu'un travail de titan. Graphismes d'une beauté saisissante, animation parfaite de chez parfaite, bande-son encore une fois magnifique signée Joe Hisaishi et personnages charismatiques et uniques on sent tout de suite que le boulot a pas dû être facile mais grâce à la détermination des trois fondateurs de Ghibli, le succès a été au rendez-vous.

Je ne saurais donc que trop vous conseiller ce merveilleux film d'aventure très touchant et vrai, qui contient l'avenir de Ghibli en lui et qui est proche de la perfection.

Note finale: 19/20

On continue dans les films d'animation avec un outsider, un film "rival" de Ghibli donc, j'ai nommé La forêt de Miyori.

Nom Original: Miyori no mori

Réalisateur: Nizo Yamamoto

Année de sortie: 2007

Studio: Nippon Animation

Genre: Fantastique,Aventure,Mythe

Durée: 1h47

Adaptation du manga eponyme d'Hideji Oda la Forêt de Miyori est un film d'aventure écologique pour toute la famille. Après le divorce de ses parents, Miyori est emmenée à la campagne par son père afin qu'elle vive avec ses grands parents dans un petit village. A onze ans, cette dernière fuit les relations et reste en dehors de tout contact humain c'est pourquoi elle passe son temps dans la forêt située derrière la maison familliale. Un jour, elle se fait interpeller par un étrange animal qui se révèle être un esprit de la forêt. Paniquée, cette dernière décide de l'ignorer même quand il la suit jusqu'à l'école. C'est sa grand-mère qui va lui apprendre qu'elle deviendra plus tard la reine de cette forêt, en effet les deux femmes possèdent des pouvoirs et une destinée très différentes des personnes lambda. Miyori va donc accepter les nombreux habitants invisibles de la forêt et s'en faire des amis ce qui la conduira à être plus sociable et à s'en faire à l'école également. Mais un jour, elle apprend par le biais d'une sorcière vivant dans la forêt que la destruction du village dûe à la construction d'un barrage est prévue. La petite fille va alors mener la défense du village sur deux fronts, avec ses camarades d'un côté et avec les esprits de la forêt de l'autre. Cependant, les choses se réveleront plus compliquées que prévues.

L'histoire proposée est donc relativement simpliste et courante mais pourtant différente. Le scénario est simple mais plein de valeurs importantes, c'est touchant, on s'attache aux personnages et les deux mondes de Miyori apportent un plus indéniable au film. Donc oui, c'est banal, mais pourtant on ne s'ennuie pas une seconde et on ne regrette pas un seul point du scénario, c'est du divertissement famillial de bonne qualité qui préfère miser sur les messages sociaux et moraux simples. Un point très positif à mes yeux, c'est le thème de l'écologie dans le film; j'aime vraiment ça et je considère que c'est un thème magnifique et obligatoire, ici la forêt a évidemment une place essentielle mais la nature est de plus vraiment mise en valeur. Ainsi là où les dessins ne sont pas fantastiques(en fait le design est particulier, libre à vous d'apprécier des images de ce genre, moi j'ai bien aimé) les images de la nature sont carrément magnifiques, on a l'impression que le réalisateur a volontairement marqué un énorme contraste entre les différents plans de l'image. Ainsi la nature est très bien représentée, renforçant notre volonté que la mission de Miyori soit accomplie.

Niveau graphique j'en ai déjà parlé, les images sont spéciales et tout le monde ne sera pas conquis, de plus les esprits de la forêt bénéficient d'un design unique, qui au final est très moche, même si c'est effectivement fait exprès. La scène de réunion avec tous les monstres nous le montre bien, ces derniers sont faits à la va-vite sans réel travail, cela n'empêche pas de leur conférer une identité bien à eux, c'est peut-être même ce qui les rend attachants mais on fait quand même bien mieux aujourd'hui et voir des images de cette qualité reste moyennement acceptable(sauf celles de la nature donc). Niveau bande-son à présent, là où les musiques sont jolies sans être transcendantes on regrette énormément le doublage français du DVD qui est sans doute un des plus mauvais que j'ai pu voir, pour tout dire il y a un décalage d'une demi-seconde sur les mouvements de bouche des persos. On a fait mieux.

Cependant ces défauts ne doivent pas vous éloigner l'envie de regarder ce film qui reste excellent, très sympa et qui baigne dans une ambiance comique et écologique pleine de bonne humeur, un film pour toute la famille qui contient tout ce qu'il faut: camaraderie, action, aventure, légère romance et esprit d'équipe. La forêt de Miyori est un bon film qui mérite son succès, une belle oeuvre faîte avec passion et qui marque par la beauté de son essence.

Note finale: 16/20

Salut tout le monde je viens de relire quelques articles sur ce blog et j'ai remarqué une minuscule chose, qui m'a été signalée notamment dans une conversation avec une personne, c'est que j'utilisais quelques termes spécifiques aux manga sans pour autant les expliquer à savoir "shônen", "shojo" et "seinen". Je pense qu'il y en a d'autres mais c'est surtout ces trois là qui sont concernés. Je vais donc en donner une petite définition agrémentée de quelques ajouts personnels permettant de mieux les cerner(même si je pense que la majeure partie des fans de manga savent ce que sont ces trois mots).

Shônen=manga visant un public très large majoritairement composé de garçons de moins de 14-15 ans(la tranche principale est 8-12 ans) et mettant en scène des personnages très manichéens(c'est à dire gentils ou méchants, tout blanc ou tout noir) ainsi qu'un scénario relativement simpliste où le but est souvent de sauver le monde. On y trouve des histoires d'amour, des combats(physiques ou pas) et tout un tas de clichés pour les personnages comme pour les scénariis. Ce genre de manga se finit également bien(j'ai pas de souvenir de shônen qui se finisse mal) et l'histoire d'amour se concrétise à coup sûr. Les messages passés sont très simples et ont pour but de conseiller les jeunes sur leur comportement à adopter, sur la manière de réagir en société et ne négligent jamais l'amour et l'amitié, on parle ici de "messages moraux". Pour finir, ces mangas sont surnommés "les mangas commerciaux", ils continuent en général jusqu'à ce que ça ne marche plus ou en tout cas beaucoup moins et font ce que le public veut. Le but est purement lucratif, mais ça reste de l'excellent divertissement consommé en masse et sans prises de tête.

Exemples: Naruto,Bleach,One Piece,Dragon Ball Z,Rave,Hunter x Hunter,Detective Conan

Shojo:équivalent féminin du shônen, ici le public visé est majoritairement composé de filles. L'ambiance d'un shojo repose presque en totalité sur des histoires d'amour, dans lesquelles sont en général intégré beaucoup d'humour. Vous l'aurez compris, le but est souvent de concrétiser une histoire d'amour ou de suivre un couple dans des problèmes amoureux simples. La plupart de ces oeuvres utilisent l'humour mais ce n'est pas pour autant une obligation. Les thèmes principaux sont en général la magie, l'amitié, l'école et la compétition(en plus de l'amour évidemment). Ce sont également des mangas commerciaux mais qui marchent moins bien que les shônens car là où les filles consomment beaucoup des deux, les garçons se cantonnent souvent dans le shônen et lisent ceux de leur soeur sans pour autant en acheter. Mais il n'y a pas de honte à avoir, les shojos restent très sympa, notamment Fruits Basket que j'adore.

Exemples: Sailor Moon,Fruits Basket, Lucille amour&rock'n roll, Karekano,Nana

Seinen:manga pour jeunes adultes c'est à dire au delà de 16-17 ans en général, ici les thèmes sont beaucoup plus matures on parle beaucoup de viol, de meurtre, de difficultés sentimentales, de mort, de solitude etc. Les personnages sont réalistes et pas du tout manichéenns ici tout le monde est gris, pas de gentils à 100% pas de méchants à 100%, tous les bad boys peuvent avoir un coeur et tous les héros ont des secrets pas glorieux à cacher. Les relations sont également beaucoup plus développées par exemple dans Battle Royal on teste les sentiments d'amitié et de camaraderie à leur extrême, dans Step up love story on suit les difficultés sexuelles d'un couple moderne, dans Berserk on rencontre tout ce qu'il y a de plus inhumains et dans pas mal d'autres oeuvres comme Monster par exemple on découvre tous les vices les plus abjects de l'être humain. Mais rassurez vous le seinen n'est pas forcemment noir et monstrueux, il peut se contenter de décrire de manière réaliste la vie d'une jeune fille par exemple, ce ne sera pas joyeux en permanence mais rien ne dit qu'il y aura des morts ou autres. Dans ce genre l'important c'est de passer des messages et de diffuser des idées, là où shônens et shojos sont appelés "mangas commerciaux" ici on parle de "mangas engagés", ce qui prime, c'est le but du manga, l'intérêt qu'il y a à diffuser ce message. C'est très souvent philosophique et la fin est rarement complètement donnée, elle peut être ouverte(et donc on doit la trouver nous même), indiquée(l'auteur nous aide pas mal) ou parfois fixée. La bonne fin parfaite est presque inexistante, dans le meilleur des cas, ce ne sera pas rose pour tout le monde et parfois même le bonheur(la bonne fin donc) ne se fera qu'en déclenchant une grande tristesse dans nos petits coeurs(comme dans 5cm per seconds par exemple, la fin est au final joyeuse, tout va bien, mais nous on est bouleversés et extrêmement tristes) cependant l'heureuse fin n'est pas exclue pour autant. On a quelques fois droit à une fin mitigée mais très rarement à une mauvaise fin, faut juste pas s'attendre à du bonheur partout. Le manga se conclut toujours par une morale intransigeante et très réfléchie qui force à la réflexion, un seinen a toujours quelque chose à nous enseigner. Petite parenthèse, on classe également les mangas érotiques et les mangas ultraviolents dans ce genre(parce qu'on sait pas où les mettre) et ça ne correspond pas en général à ce que j'ai dit plus haut, ils sont là par défaut et pas parce qu'ils correspondent(quoique les mangas érotiques correspondent souvent). Enfin le but n'est pas très commercial puisqu'ils s'adressent à un public bien particulier et donc, à un reseau d'acheteurs beaucoup plus réduit. Petit ajout, n'essayez pas les seinens avant un certain âge, je dirais 15 ans, 14 pour les plus précoces, ces mangas sont souvent très violent, physiquement ou psychologiquement et contiennent souvent des scènes de sexe, parfois peu(Gyo) ou beaucoup(Blood Rain) qui plus est les messages et la mise en scène, qui font tout le charme de l'oeuvre risquent fort de ne pas être compris ce qui enlève beaucoup d'intérêt. C'est mon genre de mangas préféré car très intelligent, profond et écrit avec une grande passion et dans un but précis, l'auteur sait dès le début où il va et ne construit pas les choses au jour le jour, de plus j'adore les réflexions imposées et les sens du scénario et ça peut paraître bizarre pour certains non-initiés mais j'ai beaucoup appris avec l'aide de certains d'entre eux. Monster,Evangelion,Battle Royal,Les Fleurs ou encore Bokurano ont été d'une grande aide à la construction de mes valeurs morales et surtout à ma vision de l'humanité.

Exemples: Monster,Mirai Nikki, Le portrait de petite Cossette, Le roi des ronces, Berserk, Gantz, Battle Royal, Step up love story, Bastard, Bokurano

Second film d'animation à être noté, voici le thriller psychologique Perfect Blue.

Nom Original: Perfect Blue

Réalisateur: Satoshi Kon

Année de sortie: 1997

Studio: Madhouse Production

Genre: Drame,Thriller,Horreur

Durée: 1h21

Comme je le disais, Perfect Blue est un thriller psychologique dérangeant du fameux Satoshi Kon(qui fait d'ailleurs que des oeuvres du genre, Paprika et Paranoïa Agent par exemple, paix à l'âme de ce monsieur). Ce film montre assez justement la limite du mental humain et nous entraîne dans une très glauque série de meurtres.

Mima est la célèbre chanteuse du groupe "Cham !" un groupe d'idoles qui cherche à se faire connaitre. Malgré le succès, elle décide de quitter le groupe sur conseils de son manager afin de devenir actrice, cependant son assistante et amie Rumi n'est pas d'accord. Malheureusement pour elle, Mima en plus de ne pas briller dans sa carrière d'actrice se mettra à dos un fan très inquiétant, visiblement obsédé par la belle chanteuse. Elle finit également par recevoir de curieux appels téléphoniques chez elle, sans que personne ne soit au bout du fil, pire, elle voit une image d'elle même, habillée comme quand elle était dans les "Cham !" qui lui parle et la provoque. Mima finit par ne plus savoir si elle est dans le monde réel ou si elle rêve et finit par plonger dans un état de schizophrénie avancée, cependant, elle n'aura pas le choix et devra affronter ses ennemis afin de sauver sa vie. Mais parfois, le danger peut se révéler être beaucoup plus proche qu'il ne semble....

Le scénario se révèle donc très bien construit, violent et flippant à souhait et très complexe, la révélation ultime est d'ailleurs une sacrée manoeuvre de Satoshi Kon, faite à la perfection et la scène finale est sans doute la plus dérangeante que j'ai pû voir. Niveau ambiance et suspens, on est gâtés ça c'est sûr. Ce sont les gros points forts du film, cependant il n'est pas exempt de défauts assez marquants, tout d'abord le film pêche par son rythme irrégulier ce qui provoque quelques scènes ennuyeuses et trop longues, ensuite l'animation est assez rigide voire même moche par moments et enfin, graphiquement si Mima est réussie, ce n'est pas le cas du fan cinglé, du manager ou de Rumi qui sont simplement immondes, les décors ne sont pas beaucoup mieux et c'est là le principal défaut du film. Mais si vous aimez les thrillers psychologiques et les films effrayants Perfect Blue est fait pour vous, on le trouve facilement sur Dpstream ou même Youtube et il vaut vraiment le coup si on réussit à surmonter les défauts. Pour finir, je tiens à saluer la magnifique critique de l'industrie du cinéma japonais et même la success-story japonaise de la part de Satoshi Kon, c'est d'ailleurs aujourd'hui la même chose dans presque tous les pays et c'est malheureux.

Attention aux âmes sensibles quand même, le film est violent.

Note finale: 15/20